"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mercredi 20 mai 2020

L'odeur du monde a changé





Un "nouveau monde" nous avait promis le futur Figurant de l’Élysée et bien il est en passe de tenir sa promesse même si le nouveau monde qui s'annonce n'est pas celui envisagé en 2017.

Les restrictions de la liberté d'expression ont commencé voilà trente ans avec toutes ces lois faites pour complaire aux minorités diverses et variées et surtout aspirer leurs voix lors des élections. Mais depuis une vingtaine de mois, on sent bien une accélération de la tendance et l'étau se resserrer au fil des semaines.

Déjà le droit de manifester s'était vu à coups de LBD remis en cause de manière certes brutale mais néanmoins insidieuse, les gilets jaunes "canal historique" n'avaient plus envie de risquer un oeil à chaque sortie pendant que les black blocks pilotés par la gauche extrême et laissés libres de leurs actions par un gouvernement complice, finirent par siffler la fin des manifestations d'un peuple qui telle une rivière avait quitté son lit.

Vint ensuite la tentation du pouvoir de lutter contre les fake news (comprenez les nouvelles qui lui sont défavorables) avec la création d'un site internet (Désinfox coronavirus) sorte de Pravda ou ministère de l'information chargé de dire la vérité, tentative qui finalement capota. Mais les idées scélérates insistent toujours.

Je nous ai trouvés, mes chers Compatriotes, bien dociles dans notre acceptation collective à renoncer, entre autres, à notre liberté d'aller et venir et à cette assignation à résidence décidée par un pouvoir qui de la sorte ne cherchait qu'à pallier à son impéritie.
Oui, j'ai trouvé que nous restions sans trop renâcler à la niche, sans doute et avant tout par trouille du Covid, mais celui qui maitrise les peurs, maitrise les libertés, alors aussi courte que fut la longueur de la chaine, dans le climat de psychose volontairement créé, nous l'avons acceptée.

Le peuple français est-il de nos jours mûr pour une soumission en douceur ? Trente années d'abêtissement, de déculturation et de "décervellement" orchestrés par la fabrique à crétins et la télévision ont peut-être créé les conditions propices.  
Alors, aujourd'hui, le pouvoir change de braquet avec la loi dite "Avia", véritable police de la bien-pensance qu'il délègue aux acteurs du numérique renonçant ainsi à sa mission régalienne, celle de la justice chargée de faire respecter la loi. Cerise sur le gâteau: cette nouvelle loi à venir (une de plus !) portant sur une application (StopCovid) de traçage et de suivi dont aucun esprit sensé ne croira un instant que dans les mois et années à venir, son application se cantonnera à l'unique périmètre d'une épidémie, et quant bien même, ce serait déjà extrêmement inquiétant.

Eric zemmour faisait remarquer avec humour que bientôt, comme en URSS, nous ne pourrons plus parler que dans la cuisine. Effectivement, en tendant l'oreille vous entendrez le bruit des clous que l'on enfonce chaque jour un peu plus dans le couvercle du cercueil de la liberté d'expression.

"L'odeur du monde a changé" écrivait G.Duhamel et celle qui flotte aujourd'hui dans l'air n'annonce rien de bon pour notre liberté d'expression coincée entre la gauche sectaire qui voit des fascistes et des racistes dans chaque esprit libre hors de la doxa et un pouvoir guidé par la peur des lendemains judiciaires et tenté de faire taire tout discours qui s'oppose à la ligne du parti afin d'assoir son emprise sur la pensée.

Il est devenu urgent de (re)lire La Boétie et son "Discours de la servitude volontaire" plus que jamais d'actualité, sorte de guide de survie intellectuelle face au despotisme qui s'affirme depuis le Figurant de l'Elysée jusqu'aux petits friponneaux de maires.








C.Dragasès












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