"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

vendredi 25 novembre 2022

mercredi 23 novembre 2022

Equipe de France

 



Difficile de s'identifier à cette équipe de France, mais bon, c'est quand même plus facile avec certains joueurs qu'avec d'autres... 


C.D





lundi 21 novembre 2022

 

« Ils achèteront plus tard mes livres, beaucoup plus tard quand je serai mort, pour étudier ce que furent les premiers séismes de la fin. »


Louis-Ferdinand Céline






vendredi 18 novembre 2022

In memoriam - Marcel Proust



votre serviteur - Cabourg / Balbec - Grand Hôtel - février 2014


     Marcel Proust 

" La mer fascinera toujours ceux chez qui le dégoût de la vie et l’attrait du mystère ont devancé les premiers chagrins, comme un pressentiment de l’insuffisance de la réalité à les satisfaire. Ceux-là qui ont besoin de repos avant d’avoir éprouvé encore aucune fatigue, la mer les consolera, les exaltera vaguement. Elle ne porte pas comme la terre les traces des travaux des hommes et de la vie humaine. Rien n’y demeure, rien n’y passe qu’en fuyant, et des barques qui la traversent, combien le sillage est vite évanoui ! De là cette grande pureté de la mer que n’ont pas les choses terrestres. Et cette eau vierge est bien plus délicate que la terre endurcie qu’il faut une pioche pour entamer. Le pas d’un enfant sur l’eau y creuse un sillon profond avec un bruit clair, et les nuances unies de l’eau en sont un moment brisées; puis tout vestige s’efface, et la mer est redevenue calme comme aux premiers jours du monde. Celui qui est las des chemins de la terre ou qui devine, avant de les avoir tentés, combien ils sont âpres et vulgaires, sera séduit par les pâles routes de la mer, plus dangereuses et plus douces, incertaines et désertes. Tout y est plus mystérieux, jusqu’à ces grandes ombres qui flottent parfois paisiblement sur les champs nus de la mer, sans maisons et sans ombrages, et qu’y étendent les nuages, ces hameaux célestes, ces vagues ramures.

La mer a le charme des choses qui ne se taisent pas la nuit, qui sont pour notre vie inquiète une permission de dormir, une promesse que tout ne va pas s’anéantir, comme la veilleuse des petits enfants qui se sentent moins seuls quand elle brille. Elle n’est pas séparée du ciel comme la terre, est toujours en harmonie avec ses couleurs, s’émeut de ses nuances les plus délicates. Elle rayonne sous le soleil et chaque soir semble mourir avec lui. Et quand il a disparu, elle continue à le regretter, à conserver un peu de son lumineux souvenir, en face de la terre uniformément sombre. C’est le moment de ses reflets mélancoliques et si doux qu’on sent son coeur se fondre en les regardant. Quand la nuit est presque venue et que le ciel est sombre sur la terre noircie, elle luit encore faiblement, on ne sait par quel mystère, par quelle brillante relique du jour enfouie sous les flots. Elle rafraîchit notre imagination parce qu’elle ne fait pas penser à la vie des hommes, mais elle réjouit notre âme, parce qu’elle est, comme elle, aspiration infinie et impuissante, élan sans cesse brisé de chutes, plainte éternelle et douce. Elle nous enchante ainsi comme la musique, qui ne porte pas comme le langage la trace des choses, qui ne nous dit rien des hommes, mais qui imite les mouvements de notre âme. Notre coeur en s’élançant avec leurs vagues, en retombant avec elles, oublie ainsi ses propres défaillances, et se console dans une harmonie intime entre sa tristesse et celle de la mer, qui confond sa destinée et celle des choses. "


Marcel Proust /  septembre 1892

Les Plaisirs et les jours, 1896.





lundi 14 novembre 2022

Humanité par Charlotte d'Ornellas




 

Personne ne quitte son pays de gaité de cœur, c’est entendu. Mais personne ne devrait quitter son pays pour finir dans une tente sous un pont du périphérique parisien, poussé à la délinquance par des réseaux criminels ou par les basiques nécessités d’une vie déracinée et solitaire. C’est pourtant ce qui arrive, sans que cela n’arrête la propagande migratoire des idéologues endurcis et des élites décidemment déconnectées.

On peut bien accueillir 234 personnes de plus, répètent en cœur ceux qui ne subissent jamais les conséquences de leur prétendue générosité. 234 personnes en détresse, qu’est-ce que cela pèse dans un pays de 67 millions de personnes, ânonnent en cœur les vedettes au grand cœur virtuel. Ils affirment agir par humanité… Mais où sont ces défenseurs de l’humanité lorsque ce sont leurs proches, ceux dont le gouvernement a premièrement la charge, qui murmurent leur détresse sans association de défense, sans micro ni caméra, sans avocats commis d’office, sans défenseurs de droits fondamentaux à leurs trousses ?

Savent-ils seulement qu’il suffit de quatre clandestins pour terroriser les habitants d’une place défigurée par le trafic de crack ? Qu’il a suffi d’un seul pour faire basculer la vie d’une jeune fille violée dans son sommeil ? Qu’il n’en suffit que d’une dizaine pour rendre un quartier invivable aux familles ? Qu’il n’a fallu que l’un d’entre eux pour salir les derniers jours d’une vieille femme violée dans son salon ? Qu’il a suffit d’un seul pour endeuiller les parents de tel ou tel petit Français assassiné.

Le dire serait de la « récupération » ? Répétons que ce n’est que de l’élémentaire compassion, doublée d’un appel au réalise.

Bien sûr, l’immigration illégale n’est pas seulement affaire de délinquance. Nombre d’exilés sont de pauvres hères innocents de tout délit ou crime, de simples exilés malheureux de vivre si loin de leurs patries. Mais où donc se cache la compassion des généreux pour les Français désespérés de leur exil intérieur, de la disparition culturelle de pans entiers de leur patrie à eux ? Nulle part.

Il est indiscutable que les malheureux qui forcent les portes d’entrée de l’Europe n’ont pas des vies enviables. Mais que les bonnes âmes se posent honnêtement la question : envisageraient-ils la détresse d’un inconnu si ce dernier venait à forcer la porte de leur maison ? S’inquiéteraient-ils de la souffrance de l’intru au moment d’exiger son départ à grand renfort de police ? Non, évidemment. Qu’ils acceptent alors de comprendre que la France est pour beaucoup de Français une maison commune dont il convient de préserver les murs porteurs.

Eux qui n’ont que la démocratie à la bouche devraient comprendre : rêver d’un vaste monde sans frontière est leur droit, accepter l’épuisement d’une majorité de leurs concitoyens devant la question migratoire est leur devoir.

Quand accepterons-nous enfin d’avoir l’humilité de reconnaître que nous ne pouvons plus ? Que la charité ne s’impose pas à d’autres ?

Le baromètre arabe, un réseau de recherche qui publie des enquêtes d’opinion dans les pays du Moyen-Orient et du nord de l’Afrique, publie des chiffres qui devraient faire réfléchir : 48% des jordaniens rêvent de quitter leur pays, 46% des Soudanais, 45% des Tunisiens, 34% des Marocains… Des proportions qui doivent être au moins similaires dans les pays de l’Afrique subsaharienne. Evidemment que ces aspirations individuelles sont compréhensibles.

Mais n’importe qui peut comprendre que nos pays ne pourront jamais digérer de tels mouvements de population sans disparaître.

Les 234 malheureux du jour sont potentiellement des millions. Quand aurons-nous la sagesse de comprendre que les portes doivent se fermer ? L’humilité de reconnaître que nous n’y arriverons plus ?

Ou plus exactement que la limite est déjà largement franchie : leur humanité ressemble à un bidonville porte de la Chapelle. Leur générosité finit sous une tente de fortune en périphérie des grandes villes. C’est cette réalité qui devrait remplacer l’imaginaire de l’eldorado dans la tête de tous les candidats à l’exil. Et dans celle des militants qui organisent la submersion.

 

Charlotte d'Ornellas

Journaliste à Valeurs actuelles









dimanche 13 novembre 2022

Parole de gauche (la vraie)

 




 



vendredi 11 novembre 2022

Des vainqueurs de Verdun aux nabots d'en marche

 

Défilé des morts sous l'arc de triomphe - Georges Scott (1876/1943)


Si la grande Histoire , à juste titre, a retenu le 11 novembre 1918 comme un jour de victoire du grand peuple français, la petite histoire elle, retiendra le 11 novembre 2022 comme un jour de défaite et de trahison, celles des nabots qui nous dirigent aujourd'hui et d'une république qui chaque jour trahit un peu plus la France et les Français.

En laissant les portes et fenêtres grandes ouvertes à l'immigration clandestine, d'une maison qui n'avait déjà plus de toit, le pouvoir en place trahit la mémoire et les sacrifices des poilus de 14/18 tout en lançant un message clair aux passeurs trafiquants d'esclaves du 21ème siècle: venez, nous ne nous opposerons pas.

Quelle offense faite à nos soldats qui défendirent mètre par mètre le sol français,  l'indépendance et les frontières nationales, tout cela pour qu'un siècle plus tard des nabots, le pantalon sur les chaussures, regardent arriver l'invasion migratoire partie d'Afrique comme on regarde passer les trains.

Mais où sont donc les Français ? Une partie semble résignée et beaucoup d'autres sont des incultes pour qui le Chemin des dames doit être le surnom d'une rue où tapinent des dames de petite vertu. Le 11 novembre ? Une bonne occasion d'aller chez Leroy Merlin, Decathlon ou Ikéa puisque c'est ouvert.

Bihorel n'est pas en reste. A la messe ce matin célébrée en l'église Notre Dame des Anges en mémoire de tous les morts pour la France, nous étions une petite soixantaine. Si le maire, comme à son habitude, était présent ce qui l'honore (non, non, je n'ai rien à lui demander), je n'ai guère reconnu que deux ou trois conseillers municipaux et en tout cas aucun de ceux sensés "rajeunir" la majorité municipale. Pour eux, sans doute Verdun appartient-il à la préhistoire et leur ait aussi éloigné que Tolbiac et Iéna, si par chance, ces noms illustres leur évoquent autre chose que celui d'une station de métro. Des mécréants et des cancrelas. 

Seul espoir en ce jour: la petite lumière rouge qui scintillait au fond du cœur de notre église.

C.Dragasès

















jeudi 10 novembre 2022

9 novembre

 


" Seul à Colombey entre le souvenir et la mort, comme les grands maîtres des chevaliers de Palestine devant leur cercueil, il est encore le grand maître de l'Ordre de la France. Parce qu'il l'a assumée ? Parce qu'il a, pendant tant d'années, dressé à bout de bras son cadavre, en faisant croire au monde qu'elle était vivante ?

Des branches de noyers se tordent sur le ciel éteint. Je pense à mes noyers d'Alsace, leur grande circonférence de noix mortes au pied du tronc, de noix mortes destinées à devenir des graines : la vie sans hommes continue. Nous aurons tenté de faire ce que peut faire l'homme avec ses mains périssables, avec son esprit condamné, en face de la grande race des arbres, plus forte que les cimetières. Le général de Gaulle mourra-t-il ici ? Nous repassons devant la guérite saugrenue qui abrite un C.R.S à mitraillette, quittons le parc de la Boisserie funèbre. Maintenant le dernier grand homme qu'ait hanté la France est seul avec elle : agonie, transfiguration ou chimère. La nuit tombe, la nuit qui ne connait pas l'Histoire. "


André Malraux - Les chênes qu'on abat...  /  Gallimard 1971






mardi 8 novembre 2022

Toujours prêts

 





 

samedi 5 novembre 2022

Samedi soir (avec Ottorino et sa valse caressante)

 

















Instrumentalisations et manipulations staliniennes



 "ce sont des passeurs, qu'ils retournent en Afrique".


Voilà ce que contient le verbatim officiel de l'assemblée nationale. Le reste n'est que littérature, basse politique et manipulation grossière par le bloc remplaciste, animé par les activistes islamo gauchistes de la NUPES.

La formule de Monsieur de Fournas est certes sommaire, mais elle a le mérite de dire tout haut dans l'hémicycle ce qu'exprimaient les Français dans un récent sondage où 62% d'entre eux trouvaient qu'il y avait trop d'émigrés en France.

Alors que Macron et Darmanin préparent une vaste opération de régularisation des clandestins sur le territoire national, la ficelle de la diversion est un peu grosse et ne vise qu'à verrouiller une énième fois le débat sur l'immigration. Le patronat français veut une fois encore puiser dans le stock de "l'armée de réserve" des esclaves et les bobos des métropoles renouveler leur domesticité. 

Notons, mes chers compatriotes, que M. de Fournas, député RN, n'a été sanctionné par ses pairs que pour avoir provoqué un "tumulte" à l'Assemblée Nationale et non pour de fantasmés propos racistes. Il s'agit donc d'une sanction politique, pour avoir rappelé le programme de son parti, sur lequel il a été élu par les Français. 

Cela en dit long sur l'état de la démocratie en France.


C.Dragasès





mercredi 2 novembre 2022

2 novembre, jour des Morts

 



" les souvenirs anciens c'est tenace, mais c'est cassant, c'est fragile, on peut se perdre en allant à tâtons parmi les formes révolues. C'est effrayant ce qu'on en a des choses et des gens qui ne bougent plus dans son passé. 

La vie c'est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit."


L.F.Céline / Voyage au bout de la nuit