"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

samedi 18 juillet 2020

Samedi soir, nantais







" J’espère que le gouvernement va réagir avec énergie et bloquer la spirale de la violence. Ça commence par une cathédrale incendiée et si l’on ne fait rien, avec tous ces exaltés, ça se termine par des lardons jetés contre une mosquée."

Renaud Camus






vendredi 17 juillet 2020

mardi 14 juillet 2020

Un 14 juillet où les drapeaux devraient être en berne


14 juillet à Rouen - Robert Pinchon



Que fête-t-on aujourd'hui, en ce 14 juillet 2020 ? La dislocation de la Nation ? La déliquescence de l'état ? La trahison des élites ? La dégénérescence de "notre race d'esprit" ?

Pas de défilé militaire cette année, cette vieille toquée d'Eva Joly doit en glousser de plaisir. Ah oui, mais me direz-vous, on rend hommage aux soignants et à ceux qui ont tenu la France debout pendant le covid. C'est vrai, ils le méritent mais pas comme cela. 

180 balles pour les soignants et un mars pour les caissières, les routiers, les éboueurs et hop, demain vous retournez bosser pour 1.200 euros par mois grand maxi et soyez contents, vu la crise, si vous gardez votre boulot.

Le 14 juillet est une fête populaire. C'est le jour où le peuple regarde ses soldats défiler puis va guincher au bal musette après le feu d'artifice. Enfin, c'était comme cela il n'y a pas si longtemps encore. Le Peuple, selon la très juste définition de Michel Onfray, "ce sont ceux qui subissent" et dans le soi-disant "monde d'après", ça reste les mêmes.

En ce jour, la république aurait pu rendre hommage aux pompiers caillassés, aux jeunes Français poignardés, aux gendarmes et policiers tués dans l'exercice de leurs fonctions, aux pères de familles qui ne rentreront plus jamais chez eux comme ce chauffeur à Bayonne, tous victimes de la racaille excusée et dorlotée dans les médias et devant les tribunaux depuis bien trop longtemps.

Et les plus de 30.000 morts du covid ? Quand rendra-t-on hommage à ces victimes de l’impéritie de l'état et du mensonge de ceux qui nous gouvernent ?

Oui décidément en ce 14 juillet 2020, la république aurait beaucoup d'excuses à présenter aux Français et cette république devrait demander pardon à la France pour la maltraiter de la sorte depuis tant d'années.


C. Dragasès









lundi 13 juillet 2020

Saint Benoît, un modèle pour aujourd'hui


[Selon la Règle de saint Benoît], pour être en mesure de décider de manière responsable, l'abbé du monastère doit être une personne qui écoute « les avis de ses frères », car « souvent Dieu révèle à un frère plus jeune ce qui est le mieux » (ch. 3). Cette disposition rend étonnamment moderne une Règle écrite il y a presque quinze siècles ! Un homme de responsabilité publique, même à une petite échelle, doit toujours être également un homme qui sait écouter et qui sait apprendre de ce qu'il écoute. (...)

Cette Règle propose des indications utiles non seulement aux moines, mais également à tous ceux qui cherchent un guide sur leur chemin vers Dieu. Par sa modération, son humanité et son sobre discernement entre ce qui est essentiel et ce qui est secondaire dans la vie spirituelle, elle a pu conserver sa force illuminatrice jusqu'à aujourd'hui. Le pape Paul VI, en proclamant Benoît saint patron de l'Europe (...), voulut reconnaître l'œuvre merveilleuse accomplie par le saint à travers la Règle pour la formation de la civilisation et de la culture européenne.

Aujourd'hui, l'Europe — à peine sortie d'un siècle profondément blessé par deux guerres mondiales et après l'effondrement des grandes idéologies qui se sont révélées de tragiques utopies — est à la recherche de son identité. Pour créer une unité nouvelle et durable, les instruments politiques, économiques et juridiques sont assurément importants, mais il faut également susciter un renouveau éthique et spirituel qui puise aux racines chrétiennes du continent. Autrement l'Europe ne pourra pas se reconstruire. Sans cette sève vitale, l'homme reste exposé au danger de succomber à sa vieille tentation de vouloir se racheter tout seul. C'est là une utopie qui, de diverses façons, a causé dans l'Europe du vingtième siècle, comme l'a remarqué le pape Jean-Paul II, « un régression sans précédent dans l'histoire tourmentée de l'humanité ». En recherchant le vrai progrès, écoutons encore aujourd'hui la Règle de saint Benoît comme une lumière pour notre chemin. Le grand moine demeure un véritable maître, et à son école nous pouvons apprendre l'art de vivre le véritable humanisme.


Benoit XVI, audience générale du 09/04/2008 - Évangile au quotidien 11/07/2020








samedi 11 juillet 2020

Samedi soir (avec l'Iguane)





1977, nous étions jeunes et larges d'épaules...









11 juillet 1940




En ces temps où la gauche voit des fascistes partout et où tout ce qui se situe à la droite de Ségolène Royal est considéré d’extrême droite, il est bon de rappeler à nos bien pensants que voici 80 ans pile aujourd'hui , c'est une assemblée nationale de gauche issue du front populaire qui vota les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain pour "réviser la constitution" et "garantir les droits de la Famille, du Travail et de la Patrie".

C'est sans doute pour cette raison que le camp du bien toujours prompt à s'auto-glorifier, se montre discret et ne commémora pas aujourd'hui ce 80ème anniversaire.

Et oui, jeunes ignorants de gauche ou vieux militants de mauvaise foi, l'Histoire est un peu plus complexe que celle que les communistes ont écrite dans les manuels scolaires de l'après guerre.

C.Dragasès 







vendredi 10 juillet 2020

C'était la France













mercredi 8 juillet 2020

Sur la jante




Si certains ne l'avaient pas encore compris, les scrutins des 15 mars et 28 juin, nous ont apporté la preuve que non seulement les Français ne croient plus à la démocratie représentative mais surtout qu'il n'en veulent plus.
Depuis vingt ans l'abstention est croissante et celle enregistrée lors des élections européennes, législatives, cantonales montrait déjà un système qui roulait sur la corde et seules la présidentielle et jusqu'alors les municipales échappaient encore à la débâcle civique, mais avec plus de 60 % d’abstention lors de ces municipales 2020, le système roule aujourd'hui sur la jante.

La mère de tous les malheurs de la démocratie représentative réside sans doute dans la trahison par la représentation nationale du "non" exprimé par les Français lors du referendum de 2005 mais s'explique également par le non-respect des engagements, petits ou grands, pris devant les électeurs à tous les niveaux depuis celui des maires jusqu'à celui du président de la république, quand cela ne va pas jusqu'au lapin sorti du chapeau en plein mandat (fusion à Bihorel, âge pivot dans la réforme des retraites, etc...) et les écarts entre le dire et le faire. 
A titre d'exemple, chacun se souviendra du "mon ennemi, c'est la finance" d'un François Hollande social-libéral qui succédera au libéral-social Nicolas Sarkozy. L'uniformisation des politiques proposées et contingentées dans le cercle des possibles maastrichtiens est aussi une explication à la crise démocratique.

Trahison de la parole et du contrat, l’électeur ne croit plus aux programmes politiques, quels qu'ils soient, et n'accepte plus de cautionner un système qui consiste à signer un chèque en blanc à quelques féodaux qui ne rendent compte au peuple de la politique menée et de leurs actes que tous les cinq ou six ans.
Le général de Gaulle définissait la démocratie dans le cadre de l'article 2 de la constitution de la cinquième république comme "le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple". Nous en sommes aujourd'hui à des années lumières.

Bien plus qu'une poussée des pastèques d'EELV, c'est une vague d'abstention qu'il faut voir, une sorte de grève civique et d'insurrection froide (Michel Onfray). Lorsque 60% du corps électoral ne se déplace plus, on est en droit de se poser la question de la légitimité de ceux qui ont été élus. 


J'utilisais plus haut le terme de "féodaux" pour désigner ces maires qui font le vide autour d'eux et décident de presque tout pour la commune dont ils ont la charge sans avoir à en référer à quiconque. Bihorel n'est (malheureusement) pas un cas isolé mais c'est celui que je connais le mieux pour suivre d'assez près depuis plus de vingt ans la vie politique locale.

Bihorel est l'exemple type du territoire perdu de la démocratie, cette démocratie locale qui telle une comète passe un dimanche ou deux tous les six ans entre 8 heures et 18 heures. Avant et après, circulez, bouclez la, "les habitants font confiance à leur maire". Les adjoints eux, ne sont que des plantes vertes pour le décorum, souvent contraints de se taire en cas de désaccord et les élus de l'opposition des figurants dans ce faux semblant démocratique qu'est un conseil municipal.
C'est ainsi que l'on se retrouve avec une piscine fermée et une commune fusionnée (liste non-exhaustive) par le seul desiderata du maire et sans que cela ne soit formulé dans le programme électoral qui devrait constituer le contrat passé entre les électeurs et l'élu.

Alors le Bihorellais comme nombre de citoyens de France et de Navarre se détourne des urnes et la liste du maire est élue avec moins d'une voix sur quatre, 1457 sur 5927 inscrits à Bihorel en 2020 pour être précis, ce qui pose la question de la légitimité de notre petit marquis et de la sincérité du scrutin. 
C'est Marie Guguin, ex-dauphine de Gilbert Renard, défaite dimanche par un attelage écolo-socialo, qui en parle le mieux. "Qu'est-ce que 279 voix d'écart quand il y a 56% d'abstention ?". A Bihorel avec le même pourcentage d'abstention, l'écart avec les socialo-écolo fut le 15 mars de 341 voix.

Oui mes chers Compatriotes, l'électeur refuse de cautionner un système où on lui demande de choisir comme ce fut le cas en mars à Bihorel, entre un programme socialo-écolo alléchant comme un festin végan et celui du maire sortant d'une indigence intellectuelle confondante étalée dans un polyptyque où les erreurs de syntaxe et les fautes d'orthographe étaient plus nombreuses que les idées. 

D'autre part, même s'il est parfois un peu bas de plafond, l'électeur bihorellais a parfaitement compris qu'il n'avait plus prise sur le destin de sa commune depuis que l'essentiel des compétences ont été transférées à cette pieuvre qu'est la métropole où des allumés de communicants sont richement défrayés pour nous faire avaler toutes les inepties sorties du cerveau de technocrates. Les métropoles ont non seulement éloigné les lieux de décisions des électeurs, mais elles réduisent également le rôle des maires (de manière consentie par ceux-ci) de communes comme Bihorel à celui de potiche (ce qui concernant notre freluquet lui sied à merveille). 

Arrêtons nous quelques instants sur les conséquences purement locales de ces municipales 2020. Notre petit marquis élu à la marge, comptait sur un changement de majorité à la métropole et même secrètement se voyait bien y jouer un rôle de premier plan. Éventuellement dans cette hypothèse, des miettes seraient retombées sur Bihorel et lui, aurait eu une belle part de gâteau. 
Mauvaise pioche, à Rouen le prochain maire est de gauche avec une pastèque sur les épaules et la métropole va rester à gauche. Houbron,  petit centriste arriviste, va être réduit à la mendicité et avec lui notre commune.

Petit plaisir aussi, de voir la débâcle à Bois Guillaume, d'une droite carton pâte, celle qui n'a pas d'idée mais juste des intérêts face à un attelage socialo-écolo qui à mon avis en est tout surpris et n'est pas prêt à assumer la fonction mais c'est là une autre histoire. 
On s'amusera en se souvenant que c'est la deuxième fois que Houbron en fusionnant Bihorel avec une autre commune a failli la faire passer à gauche. La première fois en 2005 en voulant fusionner Bihorel avec le Rouen d'Albertini, battu sèchement en 2008 par Valérie Fourneyron et la deuxième fois avec le Bois Guillaume de Renard en 2011 battu tout aussi sèchement par la gauche en 2020. Quand je vous dis que lorsqu'il s'agit d'être dans l'erreur, notre petit marquis a toujours une idée d'avance. 
Gageons que la collaboration, les célébrations, le fricotage et les tripatouillages de concert entre les deux communes vont être un peu moins évidents pour au moins les six prochaines années.

Je pense que le Bihorellais mais néanmoins Français et inversement n'accepte plus la démocratie représentative telle qu'elle se pratique depuis plusieurs décennies. Il veut avoir son mot à dire sur les décisions et les projets qui le concernent directement que ce soit sur le développement de sa commune tout comme celui de son pays, ou plus simplement sur son avenir, celui des siens et de sa patrie, ce merveilleux héritage que lui ont transmis ses aïeux, bâti au cours des siècles avec leur sang et à la sueur de leur front.

Les Français sont un peuple éminemment politique, ils en ont assez que quelques "sachants" décident pour eux, assez "de faire confiance à leurs élus" selon la formule que le petit marquis utilisa en 2011 pour retoquer le "non" des Bihorellais à l'annexion de leur commune par Bois Guillaume. Ils veulent décider si leurs impôts doivent être utilisés pour faire fonctionner leur piscine municipale ou refuser qu'ils soient gaspillés en préemption de propriétés pour les profits futurs de promoteurs immobiliers. Décider de ce à quoi doit ressembler la future place de l'église et quel sera sur l'ensemble de la commune, du Bihorel historique jusqu'au chapitre, leur cadre de vie. 





Intéressons-nous à nos "sachants", ce maire et ses adjoints de Bihorel, sensés mieux savoir que l'ensemble des Bihorellais ce qui est bon pour eux pour les six années à venir. En admettant qu'ils soient légitimes, de quelles compétences peuvent-ils se prévaloir qui les autoriseraient à décider pour les neuf milles Bihorellais ? A part Jean Marc Chevallier adjoint aux sports, je ne vois pas d'adjoint faisant autorité dans le domaine de sa délégation. Certes, ils sont capables de mettre en musique et d’exécuter les décisions que prendraient les Bihorellais mais nullement en capacité d'en prendre de meilleures.   
Sont-ils au moins conscients de la fonction qu'ils représentent ? Leurs tenues trahissent l'avachissement de l'idée qu'ils en ont. Messieurs, lorsque l'on arbore l’écharpe tricolore, celle d'un élu et représentant de la république, on ne parait pas sans cravate et vêtu d'un jean qui plisse sur des godasses.  Le respect de la fonction commence par son incarnation.  


Mes chers Compatriotes, il existe une autre explication à cette abstention, celle-ci n'invalidant pas la première. Cette explication, il m'est douloureux de la formuler car elle me remplit d’effroi et me laisse entrevoir une issue fatale pour notre pays et pour comme l'écrivait l'autre "grand Charles", je parle de Péguy, notre "race d'esprit". 
C'est une hypothèse qu'il nous faut pourtant envisager, celle qui siffle la fin de partie pour une civilisation née sous Clovis et qui connut son acmé disons de Louis XIV à Napoléon. Cette hypothèse me déplait, elle nous mène vers une issue quasi irréversible et pourtant oui, il nous faut l'envisager.

Le Français, celui dont la moelle en fit un Grognard de Napoléon, un Chevalier Bayard, un Du Guesclin, un Robert de Baudricourt mais aussi un Poilu de 14, un Français à casquette du Front populaire, un Estienne d'Orve,  un Instituteur de la IIIème république, un Curé qui rachetait des prisonniers chrétiens aux esclavagistes musulmans d’Afrique du nord, un Résistant du plateau des Glières, un Partisan de l'OAS, un Combattant d'élite tombé à Diên biên phu, un Paysan façonnant notre terre,  un Moine soldat répondant à l'appel de Saint Bernard un 31 mars 1146, un "Metallo" ou une Ouvrière du textile des 19ème et 20ème siècles, cette race de Français de souche ou de branche est morte ou en voie d'extinction. 

En cause quarante ans de pédagogisme, d'enseignement de la haine de soi, de déculturation, de repentance assénée par les gauchistes qui tiennent la ré-éducation nationale depuis des décennies, d'abêtissement par les médias à coups de Skyrock, d'NRj, de séries débiles, de jeux à la con lhanta, de la société du divertissement, de la fête permanente (Muray), de la culture remplacée par le "tout culturel" (merci Jack Lang). Bref, la fabrique de crétins (Brighelli) a fini par délivrer sa cargaison de nouveaux Français incultes et ignorants de leur histoire. 
Des français non plus citoyens mais consommateurs d'ikéa, de zara, de macdo, de coca, d'iphone, de nike, de low-cost, de all inclusive, bref plus vraiment des Français mais des idiots mondialisés qui bouffent, s'habillent, se "torchent" et s'éclatent avec les mêmes saloperies que le reste de la planète.

" Et Dieu dans tout cela ? " demandait Jacques Chancel voilà un demi siècle. Et la France ? Et le devoir de citoyen ? Dieu, patrie, devoir, avenir commun, des notions étrangères à ces bataillons d'incultes qui sortent chaque année que Dieu fait de nos écoles ou plutôt de ce qu'il en reste. La politique ? Trop compliquée. Marx, J-B Say, Racine, Taine, Renan, Montesquieu, Saint Paul, Fournier, Bainville, ils jouent dans quelle équipe, au fait ?

Il se pourrait à mon grand désespoir, que le Français ne vote plus, parce qu'il ne se pense plus en "citoyen", vocable qui lui est devenu étranger puisqu'il désigne une notion qui lui est inconnue car jamais abordée dans son cursus scolaire ou alors de travers pour le dépeindre comme un affreux raciste, esclavagiste, colonialiste dont le confort et la prospérité ne sont dus qu'à l'exploitation de peuples opprimés.

Alors dans ces conditions, tant qu'il aura sa ration de crétinerie mondialisée, le consommateur français du 21ème siècle se fichera comme de son premier iphone des élections, de l'avenir de sa commune et de sa patrie. Parce que "c'est son droit" et "qu'il le vaut bien".

Des territoires perdus de la démocratie, le cercle "vertueux" des possibles maastritchien, des masses décérébrées, des élections dont on nous a volé le débat et tronqué le résultat (présidentielle 2017 avec "l'affaire Fillon") et voilà comment nous nous retrouvons aujourd'hui avec un système démocratique et la république à bout de souffle.
Le chantier est colossal, la tâche immense, certains y travaillent déjà mais l'orage gronde et il est minuit moins cinq au temps de l'effondrement. 

C.Dragasès      





Démocratie locale: que sont devenues, les joutes d'antan ?