"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

vendredi 28 mai 2010

La magie à remonter le temps

Le maître gambiste Jordi Savall et son groupe Hespérion XXI, interprètent une pavane signée Innocentio Alberti (XVI e siècle).

lundi 24 mai 2010

En te tenant la main


Je te tenais par la main, tu es partie et c’est comme un bateau qui lentement, inexorablement, seconde après seconde s’éloigne du quai pour n’être plus au loin qu’un minuscule point blanc qui brille dans le soleil.
On ne veut pas le perdre et nos yeux s’accrochent, jusqu’à la douleur, à ce point lumineux qui tremblote et vacille
On croit le voir encore, bien longtemps après qu’il ait disparu.
Et puis la mer est vide.
Elle charrie ses galets comme nos peines et dépose à nos pieds écorchés, nos souvenirs d’enfance tout comme du bois mort
Plus rien n’est vivant, notre âme est éteinte comme l’éclat de lumière disparu dans la mer.
Le lien défait gît, là, sur le sable ; mais il faut bien que peu à peu, lentement, doucement, tendrement, il se renoue.
Et c’est d’abord la lente et calme respiration des vagues.
Le vent secoue nos corps alourdis par la peine, le soleil dénoue nos épaules, la rumeur de la plage chante à nos oreilles, les rires des enfants nous éclaboussent, les visages aimés nous sourient et nous voyons leur sourires,
Nous revenons à la vie.
Le bateau a disparu à nos yeux, nous ne percevons même plus, les morceaux effilochés par le vent, des valses viennoises qu’on joue pour toi. Mais celle là qui a ton sourire, cette photo de ta jeunesse, la maison où tu as grandi, ce paysage bien connu de toi …Tu es là comme une brume légère, absence présente au milieu de nous, qui ne nous quitte plus et apaise nos âmes.
A ma Marraine, 13/03/1923 - 16/ 05/2010

vendredi 21 mai 2010

Le Curé, Brassens et François Morel


Parfois entre clichés et discours convenus, France Inter nous offre une éclaircie. La chronique de ce jour de François Morel en fait partie.

dimanche 16 mai 2010

Le sourire d'une jeune femme enfin libre!

Clotilde Reiss, otage française, libérée ce dimanche des geôles islamofascistes, après plus de 340 jours de détention

mercredi 12 mai 2010

Retro Coco


Étonnant, non?
Surprenant sans doute pour les plus jeunes. Les communistes n'ont pas en effet toujours été "les idiots utiles" (Lénine) de l'immigration.
Déjà à l’époque, parler d’immigration, c’était être raciste. Les socialistes criaient déjà au pétainisme mais c’était à l’attention du premier secrétaire du PCF.
Le peuple quant à lui, vu par les socialistes, était borné, inculte et raciste. En 2010, lors du débat sur l’identité nationale, les socialistes n’avaient pas changé d’avis.
A l'époque, le Parti flirtait avec les 20% alors qu'aujourd'hui il doit tourner autour des 2 à 3%.
Camarades, je vous laisse méditer là dessus.
C.D

jeudi 6 mai 2010

Conseil municipal du 4 mai 2010


Comment vous dire ? En utilisant un euphémisme, je dirais qu’on s’y est fermement ennuyé. La municipalité n’avait pas fait chauffer les rues de Bihorel ce qui, par ce froid, a découragé encore plus que d’habitude nos compatriotes de venir assister au conseil.
Nous étions huit dans les tribunes (y compris le correspondant de P.N). Heureusement j’étais sorti sans ma cotte de maille, ainsi personne ne m’aura reconnu car cette fois je n’étais pas protégé par l’anonymat que procure les foules.
Sur la forme, rien de particulier. Comme il n’y avait que des sujets secondaires, les broutards du Freluquet ont eu la parole plus qu’à l’accoutumée. Maurice au sujet de l’agenda 21 a qualifié le développement durable de « nouveau Poujadisme ». Il parle en expert.
Benoît Petel nous a fait une irruption de boutons roses au simple énoncé du mot « vidéo protection ». Il était en effet soumis au vote du conseil, la proposition d’une étude concernant la protection par vidéo des bâtiments communaux. Benoît nous a expliqué que la vidéo surveillance cela ne servait à rien et qu’il n’y avait que dans les séries américaines (moi je ne sais pas, je ne les regarde pas) que les caméras de surveillance permettaient de résoudre des affaires. Bon moi je veux bien, mais les auteurs des attentats de Londres en 2005 ou le policier de Chambéry auteur des violences qui ont laissées un jeune homme dans le coma ces dernières semaines, ont tous été identifiés grâce aux caméras de surveillance et je n’ai pas l’impression que cela se soit déroulé dans une série américaine. De toutes façons, il n’est pas prévu d’en installer face au 11 de la rue de la république mais juste dans ou devant les bâtiments municipaux. Ceux-ci sont régulièrement dégradés (vestiaires du gymnase, toilettes de l’hippodrome, centre Gascard, etc..). Les dégâts se chiffrent en dizaines de milliers d’euros à la charge de la communauté. L’étude a été votée
Jean Claude Ravenel semblait regretter que l’ordre du jour du Conseil du 8 Février (PLU et budget de la commune) n’ai pas été délesté d’un de ces deux gros dossiers au profit de l’ordre du jour du Conseil d’hier qui se termina vers 21H45mn. Là, je ne rigole plus. Il est en effet scandaleux d’avoir eu un conseil « fleuve » en Février avec les dossiers pilier de la vie de la commune, expédiés en quelques heures et jusqu’à point d’heure, ceci uniquement dans le but d’escamoter tout débat alors qu’hier au soir, l’ordre du jour était si mince que la séance fut levée avant 22 heures ! C’est ainsi que Pascal Houbron fait vivre la démocratie dans la commune.
Finalement, je suis reparti déçu, car pour une raison que j’ignore (un mauvais score peut être ?), le Freluquet, n’a pas arrosé les élections régionales avec l’ensemble de l’assistance. Il s’est contenté de faire tinter les godets de la consolante avec les membres de sa majorité. Mauvais perdant le Freluquet ? C’est donc sans réconfort et contre le vent du nord que je suis rentré chez moi.

dimanche 2 mai 2010

Information Citoyenne

Mardi 4 mai 2010, Conseil Municipal à 20h30, salle des mariages à la mairie
Venez nombreux, à l'issue du conseil, le Freluquet arrosera son score aux élections régionales
Manu ad ferrum
C.D

samedi 1 mai 2010

Pause Musicale


Avertissement à l'attention de mes jeunes lecteurs:
ATTENTION, cela va vous changer de Grand Corps Malade !

Un peu de lumière

Mes Chers Compatriotes,

La crise financière, dont nous ne sommes pas prêt de sortir, a pris depuis quelques semaines une nouvelle forme. Je crois qu'il est temps pour y voir un peu plus clair de remonter au début de cette crise pour en avoir une vue d'ensemble et mieux l'appréhender. C'est ce que fait Pierre Rimbert dans son article intitulé "Crise financière, les six étapes d'un désastre" parut dans le Monde Diplomatique de ce mois. Bonne lecture


Des subprime à l’effondrement des dominos européens

Crise financière, les six étapes d’un désastre

L’agence de notation Standard & Poor’s a dégradé, mardi 27 avril, la dette souveraine grecque au rang d’obligation douteuse, et abaissé celle du Portugal. Le lendemain, l’Espagne entrait dans le collimateur – à qui le tour ?
Dans les trois cas, l’agence dit fonder son appréciation sur les perspectives macroéconomique des pays concernés : une croissance faible ne leur permettrait pas d’acquitter leurs engagements. Mais quels facteurs assombrissent ainsi leur horizon économique ? On peut facilement identifier l’un d’entre eux : les coupes budgétaires mises en œuvre sous la pression… des investisseurs et des agences de notation .
La boucle est ainsi bouclée. Avec le recul, les pièces éparses des krachs économiques à répétition survenus ces trois dernières années composent peu à peu le thème d’un puzzle bien connu. Son cadre : la vague de dérèglementation financière des années 1980. Son nom : à crise de marché, remèdes de marché.
Première étape : en 2007 les ménages américains, dont les revenus stagnent, notamment sous l’effet de la concurrence internationale, se trouvent dans l’incapacité de rembourser des prêts immobiliers attribués sans souci de garantie par les banques saisies d’ivresse. Depuis l’éclatement de la « bulle Internet » en 2000, la Réserve fédérale américaine maintient en effet des taux d’intérêts très bas, favorisant l’aventurisme des investisseurs.
Deuxième étape : en septembre 2008, la crise des subprime dégénère en crise bancaire, les bilans des établissements financiers se révélant farcis de crédits immobiliers insolvables ventilés aux quatre coins de la planète dans des produits financiers sophistiqués. Lehman Brothers chute ; la panique gagne ; les banques cessent d’accorder du crédit : l’économie est au bord de l'asphyxie.
Troisième étape : plutôt que de placer l’intégralité d’un secteur financier failli sous contrôle public, les gouvernements acceptent de le renflouer en l’état. Les Etats s’endettent hors de proportion pour sauver les banques et relancer l’économie. Mais, après vingt ans de baisse continue de la fiscalité, les recettes ne suivent pas. Entre la fin de l’année 2008 et le milieu de l’année 2009, la crise de la finance privée se convertit en gonflement de la dette publique et en crise sociale. Dans les pays occidentaux, le chômage grimpe en flèche.
Quatrième étape. Requinqués par l’afflux d’argent public et la remontée des Bourses, stimulés par des taux d’intérêts quasi-nuls, banques et fonds d’investissements reprennent leurs affaires ordinaires. Pendant la tourmente boursière, beaucoup ont reporté leurs avoirs du marché actions (perçu comme incertain) vers celui des dettes publiques (réputé sûr). Mais celles-ci enflent dangereusement et ne servent qu’un faible taux d’intérêt. Le faire monter : telle est la conséquence de « l’attaque » spéculative sur la dette souveraine des pays « périphériques » de l’Europe entamée après la révélation du maquillage des déficits grecs – carambouille effectuée avec l’aide de la banque d’affaires Goldman Sachs.
Cinquième étape. Dès lors que les puissances publiques se refusent à stopper la spéculation par la loi et par une aide immédiate à la Grèce, un cercle vicieux s’enclenche : il faut emprunter pour payer la dette ; réduire ses déficits pour emprunter ; tailler dans les dépenses publiques pour réduire les déficits ; abaisser les salaires, les prestations sociales et « réformer » les retraites pour réduire les dépenses publiques. Autant de mesures qui appauvrissent les ménages, obscurcissent les perspectives économiques et incitent les agences de notation à dégrader les titres de la dette souveraine…
D’abord présentée aux Etats, la facture adressée par les banques pour le prix de leur propre impéritie échoit alors à son destinataire final : les salariés.
Sixième étape. L’effondrement des dominos européens. Nous y sommes. Miroir de la désunion européenne, le plan d’aide à la Grèce entériné le 11 avril tente tardivement de concilier tous les antagonismes : l’intervention du Fonds Monétaire International (FMI) avec le sauvetage des apparences communautaires ; la mise sous tutelle d’Athènes et le principe de souveraineté nationale ; l’intérêt bien compris des banques françaises et allemandes, lourdement exposées à la dette grecque, et le Traité de fonctionnement de l’Union européenne, qui interdit la solidarité financière avec un Etat membre (articles 123 et 125) ; le montant des prêts initialement prévus (45 milliards d’euros, dont 15 par le FMI) et les sommes désormais jugées nécessaires pour endiguer l’activité spéculative (deux, voire trois fois supérieures) ; le modèle économique rhénan qui comprime les salaires pour dilater les exportations, et les balances commerciales négatives de ses voisins ; l’agenda politique de la chancelière allemande Angela Merkel, confrontée à un important scrutin régional le 9 mai, et celui des dirigeants des pays les plus endettés qui voient l’orage spéculatif aborder leurs rivages.
En vertu de cet arrangement, la Grèce pourra emprunter à des taux moins élevés que ceux du marché (mais infiniment plus que ceux, pratiquement nuls, associés aux sommes débloquées sans limite par la Banque centrale européenne en faveur d’établissements privés en 2008 et 2009). Elle devra en contrepartie réduire de 5, voire de 6 points, un déficit budgétaire estimé à 14 % du produit intérieur brut. Une saignée violente, opérée prioritairement dans les budgets sociaux, mais déjà insuffisante aux yeux Berlin. Moins de dix jours après son annonce, les cortèges hostiles se succédaient dans les rues d’Athènes, le spectre du défaut de paiement se propageaient. planait sur l’Acropole, la crise de la dette souveraine gagnait la péninsule ibérique et les rumeurs d’éclatement de la zone euro
Faite d’improvisation, de crainte et de résignation face aux impositions de la finance, la réaction des Etats, des institutions européennes et du FMI se caractérise par l'absence de stratégie d'ensemble : on se contente de répercuter la contrainte des marchés tout en jurant d’y résister. Elle incite les pays membres à se démarquer mutuellement dans l’espoir d’échapper aux paris des investisseurs. Une fois les « partenaires » placés en situation de concurrence, c’est à qui exhibera le plan d’austérité le plus drastique. A Lisbonne comme à Athènes, à Dublin comme à Madrid, résonne un mot d’ordre unique : « rassurer les marchés » – un an auparavant, les dirigeants du G20 promettaient de les dompter. Au fond, la dynamique réfracte involontairement la logique réelle de l’Union européenne, promise à tous comme un espace de solidarité et finalement livrée au dumping social, salarial, fiscal et maintenant spéculatif .... D'autres solutions s’offraient pourtant au choix des gouvernants.
Comme la mer qui se retire, la crise découvre la fragilité d’une construction qui, depuis son origine, repose sur un pari : l’union douanière et monétaire entraînera l’union politique et populaire. C’est peu dire qu’il est perdu.
Pierre Rimbert