Mathis, 15 ans, victime de l'idéologie hollando-macroniste |
Mathis, 15 ans, victime de l'idéologie hollando-macroniste |
Sans doute, s'en passa-t-il des évènements à la surface de cette planète cette semaine, mais voyez-vous, mes chers Compatriotes, ma priorité, ce fut ces jours derniers de ramasser des coquillages sur la plage du Prieuré à Dinard.
Le reste n'est que l'écume des vagues.
C.D
« – Si on chantait ? Dit le colonel.
Il avait enlevé son masque et respirait l’air frais, par la portière, avec les mimiques réjouies d’un gastronome comblé. Le camion grimpait allègrement, dans les vignes, la petite départementale sinueuse. A chaque tournant, le Village brun, là-haut, se rapprochait.
– Mon Dieu ! Que cela sent bon ! Reprit-il. On ‘est de nouveau chez nous. Il ne s’est rien passé. Alors ! Qu’est-ce qu’on chante ?
– La Marseillaise, peut-être…, proposa comiquement le secrétaire d’État.
A l’intérieur du camion, l’armée fut prise de toux violente, gloussements et hoquets divers. Entre hussards et commandos de marine, un concours à qui rirait le plus fort. Qu’on ne croie pas qu’ils se forçaient, non. Pas d’affectation amère. Une franche rigolade, simplement. Délivrés de tout, ils se marraient.
– Ce que j’en disais, fit le ministre, c’était plutôt pour tâter le moral du peuple…
Ils se regardèrent tous deux et rirent encore une fois de bon cœur.
– Bon ! Marseillaise, aux accessoires ! conclut Dragasès. Capitaine, qu’est-ce que vous proposez de mieux ?
– Le Boudin, dit l’officier de commando. C’est con comme tout, mais ça parle. Et au moins tout le monde connaît les paroles.
– Le boudin, apprécia le colonel, le boudin… Nous sommes la plus étrangère des légions étrangères, étrangère à tout. Alors le boudin, en effet… Mais je me demande si ce serait tellement de circonstance ? Le boudin, ça se mérite et quant à faire Camerone, aujourd’hui, on ne peut pas dire que c’était réussi ! Peut-être demain, là-haut… Je crois que je tiens une meilleure idée.
S’assurant d’un œil malicieux que tout le monde écoutait, il s’éclaircit la voix comme un chanteur de dessert, prit son souffle et entonna :
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu’on m’a fait
Ni le mal, tout ça m’est bien égal
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Tralala, tralala,
Aujourd’hui, je me fous du passé !
– Qu’en pensez-vous dit-il en terminant. Pas mal, non ? C’est un vieux truc. Je ne me souviens plus très bien des paroles, mais le principal y est. Vous ne connaissiez pas ? (…)
A gueuler comme des perdus, les veines du front à éclater, le cou gonflé, le visage écarlate, ils firent plus de bruit qu’une armée catholique victorieuse, chantant le Te Deum sous la nef d’une cathédrale. Dans les tournants, le camion vacillait, puis titubait sur les lignes droites, ses doubles roues mordaient joyeusement les talus. Joignant le geste à la parole, le hussard chauffeur lâchait le volant en cadence et jouait des mains et des bras comme un cabot qui sort ses tripes dans un mauvais tour de chant. L’officier de commando martelait le tableau de bord avec ses poings. Au « rien de rien », tout le plancher du camion vibrait sous les crosses des fusils. Si l’on peut analyser les sentiments profonds de ces braillards, on y trouve d’abord l’ivresse du clan. La tribu, au complet, célèbre son unité. Si peu nombreuse qu’elle se compte, elle emmerde le reste du monde. Mais on y décèle également quelque chose comme de l’angoisse. »
Jean Raspail. Le Camp des saints. 1973.
Cher freluquet,
Cher fossoyeur de Bihorel,
Mon cher petit marquis,
En post-scriptum de la lettre ouverte que je vous adressai ici même, le 5 avril dernier, je m'engageai à vous faire une proposition, afin que la marque que vous laisserez dans l'histoire de Bihorel, soit un peu plus reluisante que celle, à ce jour, de votre piteux bilan.
Je vous propose donc, qu'en la qualité de maire de Bihorel, vous suiviez l'exemple d'un de vos homologues, Patrick Mangin, maire de Saint Maurice aux Forges (Meurthe et Moselle) qui a fait don de la totalité de ses indemnités de maire, afin d'aider au financement de la restauration et sauvegarde de l'église de son village.
Faites en de même ! Faites don de la totalité de vos indemnités de maire de Bihorel afin de permettre la restauration de l'église Notre Dame des Anges, qui jusqu'ici, n'a pas beaucoup bénéficié de vos largesses depuis votre première élection.
Vous ne serez pas sans le sou. Il vous restera votre salaire de postier, vos indemnités de conseiller régional auxquelles il convient d'ajouter celles de la métropole et celles de votre participation à diverses instances.
Et quel geste admirable, vous feriez là ! Quelle classe cela aurait ! Vous rentreriez par la grande porte dans l'histoire de notre commune, devenant pour l'éternité "celui qui sauva N.D.A". Votre réputation ne serait plus celle d'un "fossoyeur" mais deviendrait, bien au contraire, celle d'un conservateur, que dis-je, de sauveur de notre patrimoine. Vous susciteriez l'admiration de nos anciens, de vos contemporains et de générations de futurs Bihorellais.
Si vous acceptiez ma proposition, je m'engage à faire, ici même, votre éloge et à vous tresser des louanges et mieux encore, à vous ficher la paix, en un mot, à ne plus être un petit cailloux dans votre chaussure. J'en prends l'engagement devant mes chers Compatriotes !
Alors, c'est à vous de décider. Soit pour toute postérité, un jour peut-être, la commune de Bihorel donnera votre nom à un nouveau bac à sable inauguré au parc de l'Argilière, ou bien, en acceptant ma proposition, les Bihorellais reconnaissants vous dresseront une statue en majesté à coté de celle d'Alfred Caron, dont enfin, vous vous serez montré le digne successeur.
Pensez-y ! Que sont quelques dizaines de milliers d'euros en regard de la gloire éternelle ?
Cher freluquet, cher fossoyeur de Bihorel, mon cher petit marquis, veuillez agréer l'expression de ma considération choisie.
C.Dragasès
ps:
- pendant que vous y serez, faites un petit don pour la restructuration du presbytère.
- concernant les modalités de votre donation pour notre église, je vous laisse voir cela avec Monsieur le Maire de Saint Maurice aux Forges (Meurthe et Moselle). Lien utile ci dessous.
Meurthe-et-moselle/ce-maire-donne-ses-indemnites-d-elu-pour-sauver-l-eglise-de-son-village
Ils [les journalistes] ont commencé à délimiter deux camps très nets: d’un côté les jeunes, les dynamiques, les modernes, les belles gueules, les cadres entreprenants… de l’autre, les pue-du-cul, les fachos, les paysans, les arriérés, les Vendéens, les rancis, les communistes…
Après, ils ont dit: Et maintenant, choisissez votre camp, messieurs, dames! L’avenir radieux? le bonheur? l’épanouissement? Le rire et les petits oiseaux du ciel? Ou la France maurassienne recroquevillée! les frustrés! les racistes! les pourris à chicots! les ratés! les agricoles! Puisqu’on vous dit que vous êtes libres de choisir votre camp, nom de Dieu! Libres d’être intelligents, légers, bien dans votre peau, bronzés et rigolos! Ou péquenots peureux, puant l’ail et impuissants! (…)
Que la France soit encore un tout petit peu la France les rendait fous furieux. Ils la voulaient bien garce, leur Marianne, maquillée en pute universelle, les lèvres toutes tartinées de rouge, exhibant charmes et modernités au tapin du monde…
Olivier Maulin, Petit monarque et catacombes.
par Samuel Fitoussi - Le Figaro - 15 avril 2024
L’intellectuel qui « reste de gauche ». Cet homme de gauche est résolument engagé contre… la gauche. S’il a un certain âge, il l’est depuis plusieurs décennies. Dans les années 1960, 1970 et 1980, il déplorait les compromissions de la gauche avec des régimes totalitaires meurtriers, son aveuglement envers Mao, Staline, Pol Pot, Fidel Castro… En 1981, il critiquait le programme commun, son irréalisme économique, les nationalisations qu’il impliquait. Depuis 1989 et l’affaire des foulards de Creil, il reproche à la gauche d’avoir abandonné la laïcité, d’avoir renié les Lumières, d’abdiquer face à l’obscurantisme islamiste. Depuis 2011 et la fameuse note Terra Nova, il l’accuse de verser dans le clientélisme et le communautarisme, d’abandonner l’universalisme. Et pourtant, pas question pour lui de voter à droite, car il n’en démord pas : il reste de gauche. D’ailleurs, c’est la gauche qui n’est plus de gauche. Il se bat donc (et continuera aussi longtemps qu’il vivra) pour la reconstruction d’une « vraie » gauche, d’une gauche « républicaine », c’est-à-dire d’une droite qui porterait l’étiquette « gauche ». Aujourd’hui, son espoir a un nom : Raphaël Glucksmann.
Le professeur de « nouveaux médias » à Sciences Po. Extralucide, il sait que la République est en danger de mort. En danger de mort, car la liberté d’expression la menace. Les chaînes d’info en continu, qui jouent sur les peurs pour faire de l’audience, attisent les crispations identitaires et font le jeu de l’extrême droite. (Ce professeur souffre notamment d’une maladie nouvelle : la Pascal Praud-anxiété.) Les réseaux sociaux, eux, alimentent les fake news, que les Français, naïfs, avalent. (Ce professeur souffre aussi d’Elon Musk-anxiété, les deux maladies vont souvent de pair.) Mais il en a l’intime conviction : c’est quand un pays est au bord du gouffre qu’émergent des hommes d’État, ceux de la trempe de Lionel Jospin. Et si, en 2024, Raphaël Glucksmann était cet homme ? (Ce professeur est désormais suspendu par Sciences Po, après avoir été dénoncé pour son utilisation problématique de l’expression sexiste « homme d’État ».)
Le professeur de l’Éducation nationale. Issu d’une famille marxiste (sa mère vote désormais RN sans révéler à son mari qu’elle vote RN, et vice versa), il est resté, via son engagement syndicaliste, ancré à gauche. Il éprouve cependant une certaine antipathie pour l’électorat LFI, qui, en classe, menace régulièrement de lui couper la tête. Il votera donc pour Raphaël Glucksmann.
Le citoyen peu politisé. Il n’a aucune opinion forte. Mais il écoute France Inter. Et fera ce qu’on lui dit.
L’électeur macroniste qui éprouve un désir de changement. Il a décidé de voter pour un parti situé à la gauche de celui qui gouverne le pays depuis sept ans. Il pense donc que la France manque de deux choses : de dépense publique et d’immigration.
La journaliste du service public. Elle baigne dans le gauchisme culturel depuis plusieurs décennies, épouse chacune des causes progressistes à la mode. Elle a néanmoins une petite réticence à voter LFI, car elle sent intuitivement que l’intersectionnalité a quelques impasses. La fascination de LFI pour l’islam, se dit-elle sagement, pourrait à terme menacer la bonne tenue des cours d’éducation sexuelle en CE1. Quant à l’interdiction du droit au blasphème, elle pourrait nuire à Guillaume Meurice, qui ne pourra plus se moquer du christianisme.
La jeune bobo. Après une licence à Sciences Po Reims (Sciences Po Paris délocalisé, corrige-t-elle), un master d’affaires publiques, des choix de vie courageux (elle a été végétarienne de décembre 2022 à janvier 2023) et un stage à la Commission européenne, elle s’est engagée dans l’équipe de campagne de Raphaël Glucksmann, dont elle apprécie l’engagement pour les Ouïgours sur Instagram. Soucieuse de se distinguer intellectuellement, elle ne pourra jamais voter LFI ; elle est en cela semblable à l’électeur parisien diplômé qui vote avec enthousiasme pour Éric Zemmour, mais ne votera jamais pour le RN. Elle adhère à beaucoup de croyances de luxe, c’est-à-dire à des croyances qui lui permettent de se positionner socialement, et dont elle est protégée des conséquences. Elle souhaite augmenter l’immigration (elle n’est ni juive à Sarcelles, ni professeur dans un collège en Seine-Saint-Denis) ; elle souhaite obliger les plateformes à réguler les discours (ce n’est pas elle qui tiendra un jour une opinion non consensuelle) ; elle s’oppose à la sélection à l’université (ayant à la fois un réseau et un capital culturel, elle n’est pas de ceux qui n’ont que leur travail et leur intelligence pour se distinguer) ; elle prône la décroissance (elle ne connaît pas les difficultés de fin de mois), etc.
L’électeur macroniste qui se sent trahi par le macronisme. Récemment, il a entendu un ministre dire « tous » plutôt que des « toutes et tous ». Le dérapage de trop.
Le téléspectateur addict à LCI. Tous les candidats sauf Raphaël Glucksmann sont selon lui des poutinôlatres.
NDLR : l’union de toutes ces sociologies devrait permettre à Raphaël Glucksmann d’atteindre un score de 6 %.
(aujourd'hui, environ 10% / C.D )
Démocratie nul part, censure partout. L'islamisation de l'Europe s'accompagne du recul de la liberté d'expression avec la complicité des européistes, utiles idiots de l'islam.
Le 9 juin, réagissons !
"J’ai bien connu la France. J’ai connu ses villages. Le dimanche, l’église était pleine à craquer et, à la fin de la messe, une foule se répandait dans la rue principale en direction des boulangeries et des boucheries. J'ai connu les banlieues quand elles étaient la campagne du pauvre, le repos du citadin, l’excursion des amoureux. J’ai vu, de mes yeux vu, derrière les pavillons en meulière, des cultures et des champs en friche. J’ai bien connu cette France-là, quand on apprenait l’orthographe aux enfants, quand des générations entières s’écrivaient de longues lettres pour se donner mutuellement des nouvelles. Oui, j'ai bien connu ma France."
Alain Paucard, La crétinisation par la culture (1998). pages 90-92.
par Eric Naulleau - Journal du Dimanche, 14 avril 2024
Richard Millet a été banni de la République des lettres pour avoir publié Langue fantôme suivi d’Éloge littéraire d’Anders Breivik. Le verdict prit la forme d’une pétition ainsi évoquée par le condamné lui-même : « Cent vingt salauds qui ont apposé leur nom à un texte d’Ernaux, depuis lors nobélisée pour ses bourdieu-siennes paraphrases, ses bondieuseries existentielles et ses fuites urinaires, article publié à la une du Monde en septembre 2012 […] Le salaud se cache aujourd’hui dans le Bien : c’est le dénonciateur vertueux, le sycophante pétitionnaire, l’indic post-littéraire, avec tout ce qui traduit la bonne conscience de l’idéologie dominante, laquelle est, on le sait, de la mauvaise foi patentée. » L’ouvrage cité prêtait à discussion et même à controverse. Fort bien. Mais on ne sache pas que Louis Aragon ait été privé d’entrer dans la Pléiade pour avoir commis une ode au Guépéou, ni Virginie Despentes à l’académie Goncourt pour avoir bramé son amour des frères Kouachi, les massacreurs islamistes de Charlie Hebdo.
Ces dix dernières années, l’auteur de Lauve le pur (P.O.L., 2000) a donc peu publié, mais beaucoup observé, beaucoup écouté. Et s’il est permis d’user d’un oxymore, seul le ton de froide imprécation de ces Nouveaux Lieux communs pouvait rendre compte du désastre en cours. De l’effondrement du niveau scolaire et intellectuel, de l’ensauvagement de la société, de la décivilisation de l’humanité. Et surtout d’une offensive terminale contre le français, « à propos de quoi il faudra un jour écrire un essai tel que celui que Victor Klemperer a consacré à la dénaturation de la langue allemande par le IIIe Reich ». En attendant, Richard Millet concasse l’époque en 300 morceaux, 300 poncifs – de « Nauséabond » aux « Territoires perdus de la République », de « Faire payer les riches » à « Nous sommes tous des migrants », de « Les Israéliens font aux Palestiniens ce que les nazis ont fait aux juifs » à « La personnalité préférée des Français ». Trois cents petits cailloux semés à l’intention des Petits Poucets de la postmodernité, un à un soulevés pour dévoiler l’inquiétant grouillement qu’ils dissimulaient : « Des êtres ignorants, veules, connectés, conditionnés, esclaves de vices reconvertis en “orientations sexuelles”, malmenés par les flux migratoires, égarés dans la guerre intercommunautaire, les attaques de l’islamisme, l’hébétude démocratique et cannabisée, quelques-uns seulement refusant cette servilité, notamment de sombrer en même temps que la langue qui a porté jusqu’à eux l’héritage d’Athènes, Jérusalem et Rome – celui de la France, aussi. » Le poison des injonctions progressistes distillé à flot continu dans les cervelles contemporaines agit comme le venin d’un serpent qui endort sa victime pour mieux la dévorer. À l’encontre de ce que voudrait faire croire l’étymologie anglaise du mot, « l’idéologie woke plonge les gens dans une stupeur si proche de la stupidité que le paradoxe se résout encore de cette façon : wokistes, encore un effort pour demeurer des esclaves ». L’empire du Bien, insiste Millet, ne connaît aucune limite dans son entreprise de falsification et sa volonté d’annexion.
Depuis la figure de Simone Weil (« Étrange, n’est-ce pas, qu’on fasse servir à l’idéologie mondialiste une femme qui eût exécré […] le délitement de la nation où elle avait vu le jour et, avec elle, de la civilisation européenne… ») jusqu’à la civilisation arabo-musulmane : « C’est donc cette bannière que revendiquent tout à la fois les Frères musulmans, l’État islamique, et les utiles idiots de l’islamo-gauchisme européen, tout comme les benêts œcuménistes qui, la tête sous le couteau, loueraient encore le modèle de vivre-ensemble d’al Andalus, l’Alhambra, les jardins de Grenade, la tolérance islamique, etc. »
Le siècle a perdu le nord, la dissidence est passée d’est en ouest, refuznik se dit aujourd’hui « réfugié de l’intérieur, naufragé éditorial ». Il connaît sa mission : « Les animateurs culturels et propagandistes du Bien se vouent désormais à la traque de ce qui critique, dévie, contourne le Système, tandis que notre tâche à nous, francs-tireurs, est de le contourner sans relâche en détruisant leurs mots d’ordre, et en n’étant jamais là où on nous attend. » Message reçu.
https://nouvelle-librairie.com/boutique/politique/nouveaux-lieux-communs/
Au crépuscule de la bataille de Diên Biên Phu, près de 12 000 soldats français sont faits prisonniers par les forces communistes. Après une traversée macabre de 800 kilomètres, des conditions de détention effroyables et des séances d’endoctrinement à répétition, seuls 3 300 survivront. Plongée dans l’enfer rouge.
Par Wandrille de Guerpel Extraits du n°74 du journal L'Incorrect
Le 8 mai, après plusieurs semaines d’intenses combats, la dernière colline « Isabelle » est tombée aux mains de l’ennemi. Le cessez-le-feu est annoncé. Mais le calvaire ne fait que commencer pour les 11 721 soldats français qui sont faits prisonniers par les forces du Viêt Minh. Parmi eux, 4 400 sont blessés et, ceux qui ne le sont pas, sont exténués par le rythme effréné des affrontements qu’ils viennent de mener. Seuls 3 300 d’entre eux survivront et retrouveront leurs foyers.
À marche forcée
Trois jours après que le général de Castries a ordonné le cessez-le-feu, il faut laisser sur place les corps du millier de camarades tombés – qui seront enfouis dans des fosses communes – car 800 kilomètres à pied attendent les soldats français. Peu importe leur état, qu’ils soient blessés, amputés, dysentériques ou autres. Tous vont marcher. Les longues chenilles humaines des prisonniers se mettent en place, avec cette « terrible rancœur envers les politiques qui l’ont emmené dans ce merdier » d’après les propos du mythique général Bigeard.
Il y a, au fond du calvaire qui attend ces soldats, un peu de l’épopée de Slavomir Rawicz qui s’échappa d’un camp russe quelques années avant eux, pour échapper à d’autres communistes. Les Vietnamiens, qui considèrent la marche comme un rite initiatique, vont imposer aux Français une pénitence quotidienne entre souffrance et propagande : 40 jours de marche en direction des camps de détention n° 1, 5, 73, 113 et 121. Les malades jonchent les bas-côtés des routes, abandonnés par les geôliers qui ne veulent pas s’encombrer de ces derniers.
Les marcheurs, eux, doivent continuer à avaler la piste boueuse qui serpente devant leurs yeux. Dans la jungle, l’humidité est à son comble. Les treillis sont imbibés de sueur qui se mélange à la poussière, ce qui a pour inévitable conséquence de les raidir. La marche est rendue plus difficile encore, car ils avancent pieds nus. Les rangers ont été confisquées. Le climat, chaud et humide, regorge de tous les maux. Les sangsues s’accrochent aux pieds, aux aisselles, aux testicules, jusqu’à se loger dans les orifices des soldats. Les maladies se répandent dans les rangs à toute allure : malaria des montagnes, leptospirose, etc. Les 700 grammes de riz quotidien pour quatre ne suffisent pas à remplir les estomacs et raviver les forces.
Les longues chenilles de soldats voient passer leurs gradés, secoués par l’irrégularité de la route qu’empruntent les camions, dans lesquels ils sont entassés. Les officiers ont le privilège d’éviter la longue marche pour rejoindre leur lieu de détention.
La vie au camp
C’est à bout de souffle que les colonnes des soldats arrivent dans les camps qui deviendront leur lieu de vie, ou plutôt leur lieu d’agonie. Perdus au milieu de l’enfer vert, ces camps de la mort offrent une triste destinée. Les officiers sont cantonnés au camp n° 1 mais ne bénéficieront plus de traitement de faveur. Eux et leurs hommes vivront le même calvaire et baigneront dans la misère et la peur. Les paillotes où ils dorment sont imprégnées d’eau que le ciel crache sans discontinuer. Sur ces terres marécageuses, les mycoses apparaissent inévitablement sur la peau des hommes. Les poux et autres parasites gagnent les barbes et les cheveux des hommes qui se blottissent dans les huttes infectées d’excréments. Ceux qui meurent dans ce camp sont grignotés par les rats, au milieu des camarades. Un jeune lieutenant témoigne des conditions de vie de ce camp dans ces mémoires : « Avec notre maigre ration de riz, nous nous couchions évidemment avec la faim. Ce moment de la journée, je le souhaitais, mais paradoxalement je l’appréhendais aussi, car les insomnies, dues à la faim, à la gale, au béribéri, aux parasites intestinaux (ténia, ankylostomes, ascaris, etc.), et surtout à la dysenterie, m’empêchaient de me relaxer, non pas physiquement, mais psychiquement. […] Comme la plupart des êtres devant le danger, je me réfugiais dans la prière. »
Ici, les journées sont partagées entre travaux manuels et séances d’endoctrinement. Les communistes tentent d’imprégner les prisonniers de leur idéologie en multipliant les brimades et en leur rabâchant à longueur de journée les valeurs de l’internationalisme communiste. Les Vietnamiens exhortent même les captifs à signer des manifestes pour dénoncer les responsables politiques qui leur ont ordonné de combattre sur le sol asiatique. On leur impose aussi des séances d’autocritique organisées par les commissaires politiques. Le découragement est total.
Le militant communiste Français Georges Bouradel fait partie de ces commissaires politiques. Pendant la guerre, il officiait en tant que numéro 2 au camp 113. En 1991, il donnera son nom à la tristement célèbre affaire Bouradel puisqu’il sera accusé de crime contre l’humanité.
L’évasion impossible
Beaucoup rêvent d’évasion. Mais l’acte de bravoure, pourtant caractéristique de ces troupes de la Coloniale ou de la Légion, est ici vain. Les quelques hommes qui tentent de s’évader sont aussitôt repris ou retrouvés morts d’épuisement quelques kilomètres plus loin. Certains sont même dévorés par les bêtes qui hantent la jungle alentour. La géographie est une geôlière plus efficace que n’importe quelle palissade ou barreau. 90 % des évadés échouent.
Ceux qui sont rattrapés sont voués à des séances de torture qui dépassent l’imagination. Parmi elles, l’enclos à buffles. L’idée consiste à attacher les hommes des jours et des nuits durant au milieu de la vermine jusqu’à ce que la folie s’empare d’eux. On les inonde de matières fécales, on les bat, on les laisse se faire mordre par les porcs et écraser par les buffles. Les Vietnamiens sont connus pour être de redoutables tortionnaires. Tout au long de la guerre, les militaires gardaient une dernière cartouche dans leur giberne pour se donner la mort lorsque la situation devenait désespérée. Mieux vaut la mort que la torture.
Morts-vivants
Ils sont abandonnés à leur triste sort. Paris semble oublier ses soldats partis se battre loin de leur terre natale pour terminer dans ces camps de la mort. C’est seulement après de longs mois que commencent les négociations pour la libération des prisonniers. Le 5 juillet, la conférence militaire de Trung Gia réfléchit aux modalités d’échange. Mais, ce n’est que dans la nuit du 20 au 21 juillet que les choses semblent bouger. Le temps est suspendu au pavillon des nations, qui accueille cette nuit-là l’ensemble des délégations internationales pour, enfin, signer la fin de la guerre. L’heure est au bilan, mais la question des prisonniers du Viêt Minh ne semble pas être une priorité tant elle est délicate. Les libérations n’ont lieu qu’à partir du 18 août et s’étendront jusqu’au mois de septembre.
À l’embouchure du Sông Ma, les embarcations françaises attendent les anciens détenus pris en charge par le service de santé des armées. L’état général de ces hommes est décrit par le capitaine de corvette René Bardit qui accueille les premiers libérés : « Les camps d’internement vietminh sont de véritables Buchenwald. Ce sont des squelettes vivants qui nous arrivent. » Les médecins militaires qui font les premiers examens découvrent des hommes pesants entre 30 et 40 kg.
Sur une photographie historique de Jean Lussan, on identifie les états désastreux du lieutenant-colonel Bigeard et du colonel Langlais, qui témoigne de l’inhumanité de leur détention. Les héros militaires français ont la peau sur les os. La France découvre une armée meurtrie dont la plaie semble incicatrisable. L’infirmière Geneviève de Galard dira de cette guerre que « le courage a sauvé l’honneur ».
“ Après 1981, je demandais à François Mitterrand :
-Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais promis ?
Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque Mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir.
J’appris ainsi qu’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant quatorze ans. En France, on élit, et les élus font des lois qu’ils n’ont jamais proposées et dont nous n’avons jamais voulu.
La France est-elle une démocratie ? Une puissance mondiale ? Je le dis en tant que Française : cela ne veut rien dire.”
Danielle Mitterrand
Mis en cause
personnellement par le maire de Bihorel lors du conseil municipal du jeudi 28
mars 2024, j’ai décidé de lui répondre par une lettre ouverte publiée dans les
colonnes de ce blog. Je ne suis pas élu, je ne peux donc pas le faire dans le
cadre du conseil municipal. Peu importe puisque la fréquentation de ce blog est
supérieure au nombre de visionnages du C.M sur la chaine YouTube de la Ville de
Bihorel.
Pour la compréhension du dossier, je vous donne le lien qui vous permettra de regarder la séquence à laquelle je fais référence. (cliquez ci-dessous)
Conseil municipal du 28 mars 2024
Elle se situe lors du premier quart d’heure,
juste après celle de l’explosion en plein vol du groupe d’opposition qui a
choisi de laver son linge sale pendant le conseil municipal. Passablement
excédé par le contenu du tract distribué dans Bihorel par la section locale du
P.S, le maire s’est alors lancé dans un amalgame croquignolesque entre eux et
moi. Sa réaction comme vous pourrez le constater, montre bien que s’il prétendait,
voici quelques jours encore, avoir toujours bien ri en lisant ce que j’écrivais
à son sujet, cela n’était que fanfaronnade et que le rôle de petit caillou dans
sa chaussure que j’ai toujours revendiqué, est pleinement rempli depuis mai
2009.
En avons-nous
jamais douté, mes chers Compatriotes ?
Lettre
ouverte à un petit marquis
Cher
freluquet,
Cher
fossoyeur de Bihorel,
Mon cher
petit marquis,
Après votre
diatribe du jeudi 28 mars, vous êtes-vous, au moins, senti soulagé ? Assouvi,
peut-être ?
Lorsque vous
prononçâtes mon patronyme (capture d’écran en tête de ce billet), la haine et le mépris bavaient sur
vos lèvres.
C’est votre
défaut. En tant que politicien, (je ne connais pas l’homme privé et cela ne me
manque guère), vous êtes bouffi de suffisance et ne supportez aucune critique.
Vous n’avez pour vos opposants que dédain et vous ne tolérez, pour le décorum, qu’une
opposition en carton-pâte.
Vous n’acceptez
pas la contradiction, vous refusez la controverse et balayez avec arrogance les
propositions de vos opposants. Quant aux caricatures, dénué que vous êtes de
tout sens d’autodérision et de distanciation, elles vous insupportent.
Je ne vous
insulte pas, mon cher, je vous donne des sobriquets. Lorsque je vous affuble de
celui de « petit marquis », je pense au maire qui depuis vingt
ans, se comporte non pas en représentant et serviteur de ses administrés mais
en propriétaire de Bihorel.
Deux exemples :
- vous vous êtes octroyé des pouvoirs
financiers exorbitants, qui vous permettent d’engager sur votre seule signature
et sans autre avis, l’argent des Bihorellais pour des centaines de milliers d’euros.
- vous vous
êtes réveillé un matin, décidé à vendre le presbytère et son terrain, l’un des
derniers éléments du patrimoine appartenant à tous les Bihorellais. Peu vous
chaut, petit marquis veut, petit marquis tranche. Un ou deux votes du conseil
municipal pour la forme et hop, un projet établi avec un promoteur dans votre
bureau et la vente est actée. L’avis des Bihorellais, celui des associations,
de l’opposition ? Aux orties ! Fort heureusement, si vous faites la
loi à Bihorel, le droit français s’y applique encore et jusqu’à nouvel ordre, ce
sont les juges qui auront le dernier mot. J’ai cru comprendre que cela vous
agaçait au plus haut point. Moi, cela me réjouit.
Vous reprochez au tract socialiste de faire du « Didier Jérôme » (en moins talentueux, je plaisante, quoique…Ndlr) mais que voulez-vous, concernant le bilan de vos 23 années à la tête de Bihorel, à peu près tout le monde dresse le même constat. Dans un des plateaux de la balance, on peut poser la fermeture de la piscine, le massacre des arbres de la place de l’église, le délabrement de Notre Dame des Anges, la fermeture du commissariat, le bétonnage de dizaines de parcelles, une fusion fiasco qui a couté un pognon de dingue, comme dit l’autre, votre PLU permissif à dessein qui fait le bonheur des promoteurs, la vie infernale des habitants du plateau des Provinces lors des nuits de fermeture du tunnel et tant d’autres choses que je ne manquerai pas de citer le jour où je rédigerai votre panégyrique. C’est en cela que je vous désigne comme le « fossoyeur de Bihorel ». Je me suis installé ici en 1985 et je ne retrouve plus « le bien vivre à Bihorel » que vous revendiquez tant. Pas sûr du tout, qu’en 2024, si c’était à refaire, que je ferais le même choix.
Dans l’autre
plateau, que mettre ? Que restera-t-il de positif de vos quatre mandats à
l’issue de ceux-ci ? Valeur aujourd’hui,
je dirais, rien. Ou alors, éclairez nous. En quoi aurez-vous apporté une
amélioration significative dans la vie des Bihorellais et pour l’attractivité de
notre commune ? Quelle réalisation emblématique, laisserez-vous après
votre départ ? Même vos affirmations de bonne gestion de la commune, sont
contredites par l’argus des communes des Contribuables Associés.
Vous
reprochez à vos adversaires de rabâcher depuis vingt ans les mêmes arguments et de toujours et encore
parler du maire bétonneur et du maire des promoteurs, mais c’est vous qui n’avez
pas progressé d’un pouce depuis 2001 et qui menez toujours la même politique,
alors comme vous êtes constant dans l’erreur, nous opposants, nous sommes
constants dans nos critiques.
Alors, je peux l’affirmer à nouveau ici, je suis fier d’avoir été votre adversaire en participant à des listes d’opposition lors des municipales de 2008 et de 2014. D’avoir combattu votre PLU dont on mesure aujourd’hui les effets désastreux sur notre cadre de vie. De m’être opposé avec bien d’autres à votre fusion qui voyait l’annexion de Bihorel par BG et d’avoir contribué à la faire capoter. D’avoir dénoncé la fermeture de notre piscine à cause d’une mauvaise gestion. Et de m’être posé la question du pourquoi, lorsque vous vous retrouvâtes « cul nu » dans la rue, avoir reçu un promoteur immobilier en votre domicile privé, qui plus est en pleine période de Covid et alors que toute visite ou réception privée était interdite ?
Mon blog
depuis mai 2009, participe à la vie démocratique locale. Vous rêviez d’une
opposition de salon, mais vous avez dû subir C.Dragasès et Jean Claude Ravenel
qui lui aussi vous mena la vie dure, vous causa des nuits blanches et des « nervous
breakdown » comme disaient les Tontons.
Mais là où
vous restez le « meilleur », c’est encore lorsque vous faites le paon en
dressant toutes vos plumes arrières pour vous livrer à des séances d’autosatisfaction.
Ainsi me répondiez-vous, voilà peu, que « tout démontre que grâce à mon
action, sans relâche, la commune de Bihorel est la plus attractive de la
métropole ». Vos colistiers et le personnel administratif apprécieront,
tous les mérites vous reviennent, en toute modestie, bien évidemment et je
parierais que de nombreux maires de communes de la métropole, vous trouvent
bien prétentieux. D’ailleurs, certains s’amusèrent et trouvèrent fort
approprié, le sobriquet de « freluquet » dont je vous ai affublé.
Ce n’est pas
l’homme que je n’aime pas, c’est votre politique et surtout votre façon de la
mener. Depuis longtemps, de la démocratie locale, vous êtes passé à une sorte d’autocratie.
Vous êtes l’exemple type du maire pour qui la démocratie c’est « cause
toujours » et ne se pratique qu'un ou deux jours tous les six ans quand
vous ne vous asseyez pas totalement dessus. La fusion, les Bihorellais disent « non »,
vous la faites, les Bihorellais votent pour la réhabilitation de la piscine,
vous la fermez et souhaitez la détruire…
Avant de
conclure, je souhaiterais vous adresser des remerciements, et oui tout n’est
pas négatif dans vos paroles et vos actes, même si c’est involontaire. En
brocardant de la sorte mon blog (capture d'écran en pied de ce billet), lors du C.M du 28 mars, c’est un peu une
médaille du mérite que vous lui avez décernée et vous avez apporté la preuve qu’il avait
parfaitement rempli son rôle de petit caillou dans votre chaussure. J’apporterai
cependant une nuance à vos propos. Vous avez déclaré que j’avais fait mon blog sur
vous, c’est sans doute là, votre côté « Louis
XIV » et donc très prétentieux.
Enfin, ce
blog vous est ouvert, vous pouvez venir m’y porter la contradiction, je n’aime
rien plus que « la dispute »
et soyez sans crainte, je serai très indulgent et sans moquerie envers votre très
relatif respect de l’orthographe et des règles de grammaire de la langue
française.
Pas de « chichi »
entre nous, alors n’hésitez pas à venir vous exprimer ici.
Cher freluquet, cher fossoyeur de Bihorel, mon cher petit marquis, veuillez agréer l’expression de ma considération choisie.
C.Dragasès
ps: j'ai une proposition à vous faire afin que vous laissiez, enfin, une trace positive dans l'histoire de Bihorel. Je vous la communiquerai, sous peu, sur ce blog.
Il paraitrait que chacun se souviendrait de ce qu'il faisait au moment où sur les radios et télévisions fut annoncé la mort du Président Georges Pompidou. C'est exact en ce qui me concerne. Ce 2 avril 1974, il était entre 21 heures et 22 heures, j'écoutais "Poste Restante", l'émission Pop/Rock de Jean Bernard Hebey sur RTL, lorsque le programme fut interrompu et que tomba la nouvelle.
Les années Pompidou furent des années heureuses, celles d'une France qui d'ailleurs l'ignorait. En 1974, les ennuis devinrent sérieux, le chômage s'amplifiait et une crise économique s'installait, celle là même qui cinquante ans plus tard, perdure toujours. Après Georges Pompidou, la république entrainera la France sur le tobogan du déclin.
Georges Pompidou était un homme lettré, qui avait le sens de la nation et qui fut dévoué à la France jusqu'à son dernier souffle. C'est lui, plus que Giscard, qui modernisa notre pays et poussa son industrialisation tout en étant conscient qu'il fallait pour maintenir l'équilibre, prévenir les ravages que provoquait cette dernière sur la nature et créa, en 1970, le premier ministère de l'environnement.
Georges Pompidou aimait l'art contemporain. Il fit construire malgré la polémique, le fameux centre Beaubourg, mais il appréciait également les plaisirs simples comme fumer des "clopes" et s'il ne roulait pas au "diesel", il aimait à conduire une Porsche, une Citroën SM, un coupé 304 Peugeot. Il aimait "la bagnole" comme tous ses compatriotes.
Et surtout, ce fut un Président qui souhaitait que l'on cessât "d'emmerder" les Français, et non pas l'inverse, comme celui d'aujourd'hui et qui s'en félicite.
Dans ces années là, les hommes politiques avaient une prestance, de l'allure et possédaient une autre épaisseur. A Rouen, le maire se nommait Jean Lecanuet, la comparaison avec celui d'aujourd'hui est cruelle pour le second.
Cela s'est passé en 1974, voilà cinquante ans, mais lorsque je regarde les hommes et le pays de l'époque, j'ai le sentiment que mille ans ont du s'écouler pour que tant de choses aient pu ainsi disparaitre à jamais.
Si d'aventure, vos escapades vous menaient à passer près de Monboudif, charmant village de 190 habitants situé dans mon cher Cantal et d'où le Président Pompidou était natif, n'hésitez pas à faire le détour. Devant cette vieille église en pierre de lave et au milieu des maisons auvergnates pluri centenaires, peut-être y sentirez-vous comme moi avec nostalgie, le parfum de la France éternelle.
C.D
maison natale de Georges Pompidou |