"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

samedi 30 mai 2020

Samedi soir (avec Desproges)
















30 mai




Hommage rendu ce matin par les militants rouennais de l'Action Française à Jeanne d'Arc, Sainte de la patrie, sur les lieux de son martyre







Devinette



Le conseil municipal du 28 mai 2020 a désigné un agent d'animation (ex-maire) pour Bihorel.

  Grâce à l'un des indices ci-dessus, vous devinerez aisément de qui il s'agit.




C.Dragasès







 

lundi 25 mai 2020

La phrase du jour





"Le MRAP propose de bander les yeux des policiers pour lutter contre le contrôle au faciès"


Le Gorafi (site humoristique)







 







dimanche 24 mai 2020

A la recherche d'un temps perdu










jeudi 21 mai 2020

Ascension




"L’événement le plus important de l'histoire de l'humanité, ce n'est pas que l'homme ait marché sur la lune; mais que Dieu ait marché sur la terre."

Paul Clavier


  Mes chers Compatriotes, je vous souhaite une Sainte fête de l'Ascension.

C.Dragasès




 

mercredi 20 mai 2020

L'odeur du monde a changé





Un "nouveau monde" nous avait promis le futur Figurant de l’Élysée et bien il est en passe de tenir sa promesse même si le nouveau monde qui s'annonce n'est pas celui envisagé en 2017.

Les restrictions de la liberté d'expression ont commencé voilà trente ans avec toutes ces lois faites pour complaire aux minorités diverses et variées et surtout aspirer leurs voix lors des élections. Mais depuis une vingtaine de mois, on sent bien une accélération de la tendance et l'étau se resserrer au fil des semaines.

Déjà le droit de manifester s'était vu à coups de LBD remis en cause de manière certes brutale mais néanmoins insidieuse, les gilets jaunes "canal historique" n'avaient plus envie de risquer un oeil à chaque sortie pendant que les black blocks pilotés par la gauche extrême et laissés libres de leurs actions par un gouvernement complice, finirent par siffler la fin des manifestations d'un peuple qui telle une rivière avait quitté son lit.

Vint ensuite la tentation du pouvoir de lutter contre les fake news (comprenez les nouvelles qui lui sont défavorables) avec la création d'un site internet (Désinfox coronavirus) sorte de Pravda ou ministère de l'information chargé de dire la vérité, tentative qui finalement capota. Mais les idées scélérates insistent toujours.

Je nous ai trouvés, mes chers Compatriotes, bien dociles dans notre acceptation collective à renoncer, entre autres, à notre liberté d'aller et venir et à cette assignation à résidence décidée par un pouvoir qui de la sorte ne cherchait qu'à pallier à son impéritie.
Oui, j'ai trouvé que nous restions sans trop renâcler à la niche, sans doute et avant tout par trouille du Covid, mais celui qui maitrise les peurs, maitrise les libertés, alors aussi courte que fut la longueur de la chaine, dans le climat de psychose volontairement créé, nous l'avons acceptée.

Le peuple français est-il de nos jours mûr pour une soumission en douceur ? Trente années d'abêtissement, de déculturation et de "décervellement" orchestrés par la fabrique à crétins et la télévision ont peut-être créé les conditions propices.  
Alors, aujourd'hui, le pouvoir change de braquet avec la loi dite "Avia", véritable police de la bien-pensance qu'il délègue aux acteurs du numérique renonçant ainsi à sa mission régalienne, celle de la justice chargée de faire respecter la loi. Cerise sur le gâteau: cette nouvelle loi à venir (une de plus !) portant sur une application (StopCovid) de traçage et de suivi dont aucun esprit sensé ne croira un instant que dans les mois et années à venir, son application se cantonnera à l'unique périmètre d'une épidémie, et quant bien même, ce serait déjà extrêmement inquiétant.

Eric zemmour faisait remarquer avec humour que bientôt, comme en URSS, nous ne pourrons plus parler que dans la cuisine. Effectivement, en tendant l'oreille vous entendrez le bruit des clous que l'on enfonce chaque jour un peu plus dans le couvercle du cercueil de la liberté d'expression.

"L'odeur du monde a changé" écrivait G.Duhamel et celle qui flotte aujourd'hui dans l'air n'annonce rien de bon pour notre liberté d'expression coincée entre la gauche sectaire qui voit des fascistes et des racistes dans chaque esprit libre hors de la doxa et un pouvoir guidé par la peur des lendemains judiciaires et tenté de faire taire tout discours qui s'oppose à la ligne du parti afin d'assoir son emprise sur la pensée.

Il est devenu urgent de (re)lire La Boétie et son "Discours de la servitude volontaire" plus que jamais d'actualité, sorte de guide de survie intellectuelle face au despotisme qui s'affirme depuis le Figurant de l'Elysée jusqu'aux petits friponneaux de maires.








C.Dragasès












lundi 18 mai 2020

Montcornet

Lire les écrits ou s'inspirer du Général de Gaulle, oui c'est d'une grande sagesse mais aller jusqu'à prendre une posture gaullienne, la marche est trop haute et tous ceux qui s'y sont essayé, se sont ramassés, le petit chose comme les autres. Il faut dire que lorsque l'on taille "S" tenter de revêtir le costume "XXL" du Général, c'est le gadin assuré.

Alors qu'a donc inspiré la bataille de Montcornet au Colonel De Gaulle et bien pour le savoir, il suffit de se rendre à la page 28 du premier tome de "C'était de Gaulle" d'Alain Peyrefitte pour le découvrir.



appel du Colonel de Gaulle le 21 mai 1940 lancé depuis Savigny-sur-Ardres


C.Dragasès






 

samedi 16 mai 2020

Samedi soir














Attaque d'une maternité en Afghanistan : les assaillants «sont venus pour tuer les mères»




 Le Figaro 15 mai 2020

" Les hommes armés qui ont attaqué une unité de soins maternels gérée par Médecins sans frontière mardi dans la capitale afghane «sont venus pour tuer les mères», a déclaré l'ONG dans un communiqué.

«Il est devenu clair que cette attaque était ciblée contre une maternité dans le but de tuer des mères de sang froid», écrit MSF dans son communiqué publié jeudi soir. MSF réagissait à l'attaque perpétrée mardi à Kaboul qui a fait 24 morts --dont des nouveau-nés, mères et infirmières--et au moins 20 autres. «Ils sont entrés dans les chambres de la maternité, en tirant sur les femmes qui étaient dans leurs lits. C'était méthodique. Les murs étaient criblés d'impacts de balles, il y avait du sang sur le sol des chambres», poursuit MSF, en citant Frédéric Bonnot, responsable des programmes de l'ONG en Afghanistan.

Cette attaque n'a pas été revendiquée, mais les États-Unis ont déclaré que le groupe Etat islamique était responsable. Au moment de l'attaque, qui a duré 4 heures, 26 mères étaient hospitalisées dans la maternité de Dasht-e-Barchi située dans l'ouest de Kaboul, a précisé MSF. «11 ont été tuées, dont trois étaient dans la salle d'accouchement sur le point de donner naissance à leur bébé, et cinq autres ont été blessées», poursuit l'ONG. «Parmi les morts figurent deux jeunes garçons et une sage-femme afghane qui travaillait avec MSF. Deux nouveau-nés ont été blessés», a ajouté MSF. L'un des nourrissons a notamment reçu une balle à la jambe. "



 Le Figaro 15 mai 2020


Ici en France, ils se limitent à nous égorger dans les rues, mais d'ici quelques mois voire avec un peu de chance quelques années, nous aurons droit au même traitement et cela tant que la justice française donnera raison à tous les Cédric Herrou de l'hexagone et qu'elle libérera les racailles condamnées de près ou de loin pour terrorisme.


C.Dragasès







samedi 9 mai 2020

Samstagabend mit Florian Schneider







Florian Schneider 7 avril 1947 / 21 avril 2020, cofondateur du groupe Kraftwerk

Souhaitons lui un bon voyage sur l'autoroute sans retour











 

Distribution des masques: ce qu'il eut dû être fait

De retour de la mairie, je vous confirme que la distribution des masques a (mal) commencé et que sans surprise, il faut faire une queue interminable avant de gagner la salle des mariages. La file d'attente commence rue Jeanne D'Arc depuis l'école Jean Macé, elle se poursuit tout autour du parking de la mairie par le coté gauche vers l'ancienne poste, passe devant la stèle du Général, puis remonte le long de la mairie jusqu'à la salle où sont distribués les masques. Au moins une heure et demi d'attente !

Sur le chemin de mon domicile à la mairie, j'ai croisé plusieurs Bihorellais de ma connaissance qui m'ont dit avoir renoncé à quérir leurs masques, certains en colère affirmant que "ce n'était pas au dernier moment qu'il fallait si prendre et que c'était n'importe quoi". Dans la queue, nos Compatriotes respectent plus ou moins (plutôt moins) le fameux mètre réglementaire de distanciation. Bref, comme redouté, c'est la chienlit. Autant vous dire que même si j'avais eu l'intention de retirer un masque, je n'aurais pas fait le poireau tout ce temps ! Enfin, je suppose que la situation est identique au Chapitre et au Plateau des Provinces.

Un peu de préparation et d'organisation n'aurait pas nui à l'affaire. Nous disposons d'une base de données : le recensement à partir duquel il était simple de savoir de combien de masques avait besoin chaque foyer. Bihorel compte environ 4.500 foyers, il était alors facile de placer les masques dans une enveloppe au format approprié et de coller une étiquette adresse éditée à partir des listes électorales ou du recensement.
Cette mise sous pli pouvait être assurée par les employés municipaux (ce n'est pas ce qui manque à Bihorel) et si c'était insuffisant faire appel à des bénévoles tout comme pour la distribution. Je dois dire que si la mairie avait lancé un appel, par civisme, j'aurais répondu présent pour les deux opérations. Ayant deux campagnes électorales municipales derrière moi sans compter la bataille contre le PLU puis contre la fusion, la distribution dans les boites à lettres, je connais !
Il était simple de trouver quelques volontaires par quartier acceptant chacun de distribuer dans les deux ou trois rues proches de la leur et couvrant ainsi l'ensemble du territoire de la commune. Afin de réparer les erreurs, il suffisait de mettre à disposition une ou deux lignes de téléphone afin de recevoir les doléances des habitants et ensuite de rectifier le tir.

L'inorganisation de l'opération, l'amateurisme dans la gestion de son déroulement porte bien la griffe de notre petit marquis, celle du je-m’en-foutisme. La métropole lui a livré les masques sur un plateau, il n'a pas eu à les commander mais juste à les faire distribuer dans des conditions décentes et bien même ça, il en est incapable.

Mes chers Compatriotes, il s'agit d'un véritable scandale !

C.Dragasès









vendredi 8 mai 2020

Masque, l'amateurisme de notre petit marquis



Mes chers Compatriotes, demain matin démarre (enfin) la distribution de masques aux Bihorellais, oui vous savez ces trucs qui ne servaient à rien et que l'on était "Sibeth" pour savoir les utiliser, ces trucs donc qui vont être obligatoires dans certaines circonstances dès lundi matin. 

Des masques que la métropole nous "offre" avec nos impôts, non il ne s'agit pas de masques que notre bon maitre à Bihorel aurait commandés avec les mêmes impôts pour nous autres Bihorellais, car il est vrai que 9.000 masques à trouver (un par habitant) cela dépassait ses compétences, il lui aurait fallu se bouger un peu et en tant que cadre à la poste, se remuer n'est pas dans ses habitudes.

Enfin, passons. La métropole a confié le soin aux agents d'animation (ex-maires) le soin d'organiser la distribution des masques aux habitants. Bien évidemment à Bihorel selon une tradition établie depuis quatre mandats, c'est l'amateurisme qui prévaudra. 
Ainsi, pour Bihorel village, nous sommes tous conviés à nous rendre demain matin entre 10 heures et midi à la salle du conseil municipal pour retirer un masque par personne, sinon il nous faudra attendre le 18 voire le 25 mai pour obtenir l'objet attendu depuis au moins début mars.

Bihorel village, c'est au bas mot 2.000/2.500 habitants qui devront faire la queue dans les rues adjacentes ou sur le parvis de la mairie en attendant de pouvoir accéder à la salle des mariages. 
Dans quelles conditions, mes chers Compatriotes ? Quelles sont les mesures prises afin de nous garantir les sacro-saintes règles de distanciation ? La mairie aurait pu prévoir des créneaux horaires réservés prioritairement aux personnes dites "à risques". Ce n'est pas le cas. 
Deux milles personnes vont devoir défiler en quelques heures dans une même salle de quelques mètres carrés et la question se pose dans la même mesure pour le quartier du chapitre (salle polyvalente) et le quartier du plateau des provinces (parking école R.Coty). Moi, cela me rappelle les élections municipales du 15 mars dernier et leurs cortèges de contaminations...

Oui, mes chers Compatriotes, improvisation et amateurisme, que voulez-vous, on ne peut pas être bon en relations commerciales immobilières et en sécurité sanitaire. On peut aussi, parfois, se révéler mauvais dans les deux...

Ces distributions de masques mes chers compatriotes, dont le maire ne manquera pas de se faire mousser, auraient dû être organisées dès le 15 janvier et au plus tard le 15 février. Cela aurait évité bien des morts et une paralysie de l'activité économique avec toutes ses conséquences.

Dans le binôme de protection et de prévention masque / test, il nous manque toujours les tests...Au vu de l'efficacité de l'état, de la métropole et de notre agent d'animation concernant les premiers, j'ai envie pour les seconds d'adresser à notre petit marquis le conseil prodigué par Gérard Biard, rédacteur en chef de Charlie Hebdo: 

"Les tests pourraient se révéler pareils que les masques : à bricoler soi-même.
Édouard Philippe viendra expliquer la procédure devant l’Assemblée : 
- enfoncez-vous l’index dans le nez, retirez, goûtez.
Si vous toussez, c'est que vous êtes contaminés. ".


C.Dragasès









8 mai : de France mon pote !






Ils sont le visage de la jeunesse française, comparable à ceux de nos soldats de Verdun, de Bir Hakeim, de Dien Bien Phu, de la bataille d'Alger. Ils sont les deux derniers en date à avoir donné leur vie pour la France et pour nous tous. Demain, hélas, viendront s'ajouter d'autres visages juvéniles ou de vieux briscards. Les armes ne sont pas prêtes de se taire.





Pensons aussi à nos aïeux, délivrés de la guerre le 8 mai 1945. C'était autre chose qu'un Covid19 et un déconfinement...


C.D









mercredi 6 mai 2020

Lecture








"Monde d'Hier, souvenirs d'un Européen" de Stephan Zweig (l'un de mes livres de chevet) / épisode un: Le monde de la sécurité,  (je vous conseille aussi les neuf autres épisodes).

C.D









Emmanuel Todd - mai 2020












mardi 5 mai 2020

Le sens du ridicule



Je ne comprends pas pourquoi depuis trois semaines, le petit marquis et ses séides s'entêtent à maintenir sur la place de Bihorel et en affichage sauvage, un panneau qui rappelle chaque jour que Dieu fait à tous les Bihorellais (provoquant l'hilarité de bon nombre d'entre eux), le ridicule de la situation (fesses à l'air dans la rue) dans laquelle le maire s'est retrouvé suite à une discussion qui a mal tourné en son domicile avec un promoteur immobilier . 

Heureusement le ridicule ne tue pas, sinon nous serions bons pour de nouvelles élections municipales.  

C.Dragasès


Affichage sauvage



ps: le freluquet a été réélu lors d'une demi-élection (44% de participation et 24% des suffrages des inscrits donc une minorité de Bihorellais).








lundi 4 mai 2020

L'inculte ministre des cultes




«La prière n'a pas forcément besoin de lieu de rassemblement» déclaration de Christophe Castaner le 3 mai 2020.

Le drame de notre temps, c'est que la bêtise se soit mise à penser, disait Jean Cocteau.

C.Dragasès






Nous étions heureux et nous ne le savions pas / Jacques Julliard

Nous étions heureux et nous ne le savions pas

L’odeur des croissants au bistrot du matin, et même le goût de l’œuf mayo à la cantine, la flânerie dans les rayons d’une librairie rencontrée sur mon chemin, la conversation improvisée avec un vis-à-vis inconnu dans le train, et la poignée de main qui s’ensuit, il a fallu que le fléau nous en prive pour reconnaître ces petits bonheurs auxquels Teresa Cremisi a consacré dans le JDD une chronique remarquée.

Rappelons-nous: c’était il y a trois mois! une éternité. La France qui depuis l’automne 2018 avait connu la tumultueuse péripétie hebdomadaire des «gilets jaunes», retentissait des cris, des lamentations, des invectives des futurs retraités, à cause du sort tragique qui les attendait.

Depuis des années, du reste, la France n’était plus qu’une vallée de larmes et une montagne de gémissements. Quiconque s’enhardissait à trouver cela exagéré et, pour tout dire, surjoué, ne pouvait être qu’un privilégié au cœur insensible. Même les lycéens sanglotaient à l’idée des menaces qui pesaient sur leur troisième âge. On n’entrait dans la vie active qu’avec l’idée d’en sortir au plus vite. Il était interdit d’être heureux, en tout cas d’en faire l’aveu.

L’avez-vous remarqué? On gémit beaucoup moins aujourd’hui, où nous avons pourtant de bonnes raisons de le faire. C’est que, comme disait Tristan Bernard sous l’Occupation, au moment de son arrestation: «Jusqu’ici nous vivions dans la crainte, désormais nous vivrons dans l’espoir.» Le bonheur n’est pas une idée neuve en Europe, mais c’est une idée relative.


Un dernier mot

L’ensemble des perspectives révélées par le coronavirus est très sombre, je le reconnais. Nous pouvons nous retrouver cet automne avec une nouvelle vague de cette peste, une crise économique majeure et son cortège de faillites et de chômage, sans compter une sécheresse carabinée au nord de la Loire, des émeutes dans les banlieues, et, pour y faire face, la classe politique la plus médiocre de notre histoire.

Pourquoi ai-je tant pensé à Charles de Gaulle depuis le début de ce confinement? Parce qu’il n’était lui-même, c’est-à-dire le plus grand homme de cette histoire, que dans des circonstances exceptionnelles, celles où la bourgeoisie capitule, où les intellectuels disjonctent, mais où le peuple demeure disponible à qui l’invite à se dépasser: pour surmonter l’épidémie, restructurer l’économie selon le critère de l’utilité sociale, revitaliser et moderniser notre appareil industriel, redonner à l’École l’ambition de l’excellence et à l’Europe celle de la souveraineté. Rien de cela n’est impossible. Mais nous ne saurions y parvenir sans le recours au seul outil dont dispose le peuple: l’union sacrée. Non à celle des politiciens, mais à celle de la nation tout entière. Qui saura l’appeler à la révolte?

À cause de «l’exorbitance de mes années», comme dit Chateaubriand, on excusera, je l’espère, ce langage un peu solennel. Nous sommes à un point critique. J’ai toujours pensé avec Bernanos que l’optimisme est la vertu des imbéciles, et que la seule espérance que puisse se permettre un patriote lucide, c’est le désespoir surmonté.


Jacques Julliard




La question du jour





Lu sur Twitter: 

Une question : Est ce que quelqu'un est encore capable d'écouter Sibeth Ndiaye  sans rigoler ?






dimanche 3 mai 2020

Charles Prats: «La fraude sociale, c’est 30 milliards d’euros par an»



par Alexandre Devecchio - Le Figaro 30 avril 2020

Ancien magistrat de la Délégation nationale à la lutte contre la fraude (DNLF) au ministère du Budget, Charles Prats estime que 2,5 millions d’individus «fantômes» bénéficieraient de 30 milliards de prestations sociales indues.

LE FIGARO.- L’Allemagne consacre au financement de ses dépenses de santé une part de richesse équivalente à celle de la France, affiche une pression fiscale moindre, et pourtant, son système de santé a mieux résisté que le nôtre. Comment expliquez-vous ce paradoxe?


Charles Prats.- L’Allemagne a beaucoup plus de lits d’hospitalisation par rapport à sa population que la France, et il y a plus de médecins et moins de personnels administratifs dans les établissements de santé. Schématiquement, en Allemagne, on dépense plus d’argent pour soigner que pour administrer. En France, le débat se focalise souvent sur les impôts. On se chamaille pour savoir qui va se faire taxer et de combien. La question fondamentale devrait d’abord être: comment l’argent public est-il dépensé?

Les spécialistes évoquent pour la France 56 % de dépense publique par rapport au PIB. Où va l’argent?



Regardez l’état de nos armées, de notre police, de notre justice… Ces institutions vous semblent-elles dignes de ce qu’elles devraient être en France? Les fonctionnaires vivent depuis des années les restrictions et le gel des rémunérations. L’hôpital est un exemple criant de cette indigence de nos services publics. Et pourtant, notre dépense publique est la plus élevée. Il n’est pas besoin de chercher bien loin: elle a explosé en France parce que les dépenses de protection sociale ont explosé, tout simplement! Et l’on peut craindre que ce soit pour de très mauvaises raisons…

Justement, peu avant la crise du coronavirus, vous avez dénoncé la fraude aux prestations sociales. Pourquoi l’estimation de l’ampleur de cette fraude rencontre-t-elle tant de difficultés?



Cet exercice est toujours compliqué, mais on peut par exemple facilement comparer le nombre théorique maximal de bénéficiaires avec ceux qui touchent réellement des prestations. C’est d’ailleurs la méthode de travail retenue par l’Inspection générale des finances (IGF). Selon les documents que j’ai donnés à la commission d’enquête parlementaire en cours sur le sujet, 12,4 millions de personnes nées à l’étranger ou dans un territoire d’outre-mer ont bénéficié l’an dernier de prestations sociales (allocations, pensions de retraite, chômage, maladie…) alors qu’il ne devrait en exister qu’un maximum de 9,9 millions selon les chiffres de l’Insee et des organismes sociaux. Il y a donc environ 2,5 millions de fantômes qui passent chaque mois au guichet pour toucher des sous! Si ces 12,4 millions de personnes existaient vraiment, cela signifierait par exemple que 42 % des allocataires des caisses d’allocations familiales seraient nés à l’étranger. J’ai donné ces documents et informations à l’Assemblée nationale le 3 mars dernier. Le ministère des Affaires sociales et les organismes sociaux se sont depuis réfugiés dans un silence gêné, personne ne commentant ces chiffres provenant du gouvernement lui-même dans une réponse à une question de contrôle publiée au Journal officiel.

Comment arrivez-vous au chiffre de 30 milliards d’euros pour la fraude sociale aux prestations?

 

C’est un enjeu potentiel de fraude. Le montant total des dépenses annuelles de protection sociale s’élève à 787 milliards d’euros pour 66,5 millions d’habitants, soit 11.800 euros par personne. L’enjeu annuel pour les 2,5 millions d’individus «fantômes» bénéficiant de prestations s’élève donc à près de 30 milliards d’euros auxquels il faut rajouter les autres types de fraudes sociales car ces 30 milliards ne concernent que la fraude potentielle à l’immatriculation sociale!

Qui sont les bénéficiaires de cette fraude sociale?



Quand on fait face à 2,5 millions de fraudeurs, tous les cas existent! On peut avoir des individus créant des identités fictives en grand nombre, comme cette famille roumaine qui en avait créé 1200 dans le Nord en 2018 pour escroquer 1,7 million d’euros d’allocations. Ou bien les immigrés clandestins qui créent des identités européennes pour bénéficier de notre système social. En 2011, sur l’échantillon de faux papiers d’origine étrangère, 47 % étaient soi-disant algériens, 27 % marocains, 6 % congolais et 3 % maliens. Mais attention, la nationalité du fraudeur peut être très différente de celle du document falsifié, tout fraudeur pouvant dupliquer de nombreuses identités fictives étrangères pour escroquer la sécu.

Comment expliquer que gouvernements successifs et médias se concentrent davantage sur la fraude fiscale?

 

Évoquer la lutte contre la fraude fiscale, qui coûte très cher à nos finances publiques, participe de la «chasse aux riches»! À l’inverse, la lutte contre la fraude aux prestations sociales tétanise décideurs politiques et haute administration qui ne veulent pas être accusés de «faire la chasse aux pauvres et aux étrangers». Pour certains, la fraude aux prestations sociales relève même de la «fake news» et le simple fait d’aborder ce sujet ferait le jeu de l’extrême droite. Il y en a même qui excusent cette fraude sociale au nom de l’existence de fraudes fiscales!

Ces contrevérités assénées par les «fraudosceptiques» ont heureusement été «fact checkées» par les travaux de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale. Sans vouloir distribuer des bons points aux parlementaires, reconnaissons tant l’action décisive de Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, pour avoir imposé cette commission d’enquête, que le travail titanesque des différents députés de tout bord politique sur ce sujet, on le voit, transpartisan. C’est à la suite de cette enquête que le député européen Jean-Paul Garraud (RN) a saisi le procureur national financier. Le décideur politique qui osera mener cette bataille gagnera à coup sûr la reconnaissance de nos concitoyens.

Que préconisez-vous pour lutter efficacement contre cette fraude sociale multiforme?

 

L’État doit recertifier tous les numéros de Sécurité sociale en intégrant les empreintes digitales de chacun. Ainsi, on stoppera massivement les fraudes en évitant les identités multiples pour un même individu, l’utilisation d’une même carte Vitale par différentes personnes ou encore les clandestins travaillant sous l’identité d’un tiers en situation légale. Cette vérification biométrique peut être mise en place en peu de temps si l’on s’en donne la volonté politique. En cette période de confinement due, au coronavirus, on ne peut pas le faire. Mais il faudra adopter la biométrie dès que le confinement sera levé pour permettre de mieux lutter contre la fraude et créer un véritable «FBI de lutte contre la fraude sociale» comme cela avait été proposé en 2012. Ce dispositif ne peut pas être confié aux seuls organismes de protection sociale qui n’ont pas la culture répressive. On n’attrape pas les bandits avec des «conventions d’objectifs et de gestion»! Il faut donc donner cette compétence au ministère du Budget qui aurait toute autorité opérationnelle sur les contrôleurs des organismes de protection sociale et sur les comités départementaux antifraude. Cette réforme administrative simple peut être faite avant la fin de l’année.

Réformer en urgence le dispositif de lutte contre la fraude aux prestations sociales est-il vraiment prioritaire à l’heure de la crise du coronavirus?

 

Cette réforme est d’autant plus urgente dans le contexte actuel! Cette crise coûtera plusieurs centaines de milliards à la France et des millions d’emplois aux Français. Lorsque arrivera l’heure de l’impôt-coronavirus - parce que cette heure viendra -, personne ne comprendrait que l’on continue de laisser la fraude aux prestations sociales allègrement prospérer!

La majorité des réformes structurelles de ces quarante dernières années, conduites par Bercy, visent à réduire l’État providence. Mésestime-t-on le poids de l’État social? Quelle est la différence entre État providence et État social?

 

L’État social recouvre l’ensemble des régulations poursuivant les objectifs de protection et de justice sociale, ce qui est bien plus large et profond que l’État providence que l’on peut cantonner à la protection sociale, par exemple l’assurance-chômage, le RSA, les allocations familiales… L’État social recouvre de larges pans de l’action publique: la répartition fiscale avec notamment les niveaux de redistribution, la législation du travail, l’étendue des services publics… La France est un véritable archétype de l’État social, même si ce dernier a reculé dans le domaine des services publics industriels et commerciaux - transports (Air France, la SNCF ou, plus récemment, Aéroports de Paris), autoroutes, télécoms, etc. -, plus sous l’impulsion du droit européen que de Bercy, ce qui a eu un fort impact, parfois négatif, pour les citoyens et n’a pas en réalité réduit le coût du «Deep Social State» français.

Celui-ci s’est renforcé en matière de fiscalité avec la concentration de l’impôt progressif sur de moins en moins de contribuables, alors même qu’une étude de l’Institut Vauban a démontré que l’impôt proportionnel était considéré comme le plus juste par plus de 80 % des Français. Et surtout que dire du niveau de redistribution «sociale», près de 800 milliards d’euros chaque année, on l’a vu!

Face aux nouveaux défis politiques et financiers posés par la crise du coronavirus, on ne pourra pas faire l’économie d’une grande réforme fiscale de relance: mieux d’impôt et plus réparti, car une fiscalité efficace à laquelle adhèrent les contribuables est une fiscalité à faible taux et large assiette, dans un cadre redistributif plus rigoureusement circonscrit et contrôlé.

Faut-il également réformer l’État bureaucratique? Peut-on dire que le poids de la technostructure explique en partie la gestion, souvent jugée illisible, de cette crise?

 

S’il y a bien une chose qui ronge l’efficacité de l’action publique, c’est la bureaucratie. On n’en fera jamais une aussi juste description que la «maison qui rend fou» dans Les Douze Travaux d’Astérix. Nous voyons aujourd’hui malheureusement à quel point la bureaucratie peut parfois s’avérer hors sol en temps de crise. Un «État profond» inefficace qui a mis l’autorité politique devant le fait accompli dans une situation intenable avec une communication de crise illisible une fois que les masques sont tombés. Regagner la confiance du peuple français va être compliqué…









samedi 2 mai 2020

vendredi 1 mai 2020

Dès demain, pour la France



Depuis 1945, la France n'aura jamais eu autant besoin durant les mois et les années à venir de se rassembler autour de ses symboles fondateurs. S'il reste une lueur d'espoir pour notre pays après cette crise sanitaire et demain économique, c'est en nous recentrant sur nos valeurs judéo-chrétiennes, en retrouvant nos racines gallo-romaines, l'esprit de certains textes des lumières et l'enseignement des grecs anciens. 

Quel plus beau symbole que Sainte Jeanne D'Arc qui redonna sa souveraineté à la France. Oui nous devons retrouver notre souveraineté militaire, territoriale, sanitaire et alimentaire. Cela va nous demander des efforts, beaucoup sans doute mais c'est la première épreuve d'envergure que les générations de Français qui constituent aujourd'hui notre Nation, ont à relever. 

Depuis presque soixante dix ans, nous avons tous été des enfants gâtés. Aucune guerre sur le territoire métropolitain n'est venue troubler notre douceur de vivre. Alors, mes chers Compatriotes, notre moment "historique" est peut-être venu, celui d'agir pour la France et les futures générations de Français qui nous succéderont. 

Il va nous falloir changer nos manières de vivre, de consommer, de travailler, nous recentrer sur l'essentiel pour sauver nos paysages et respecter la création. Il n'est que grand temps de reconnaitre et récompenser le travail des fumeurs de clopes qui roulent au diesel, des humbles et des oubliés, cette France des gilets jaunes de la première heure grâce à laquelle depuis deux mois de confinement, nous n'avons manqué ni de quoi nous nourrir, ni d'eau, ni de quoi nous chauffer et nous éclairer. Ce n'est pas la "start-up nation", c'est la France de la vieille mais au combien indispensable économie.

Mais cette économie, il lui faut des bras et des cerveaux pour qu'elle redémarre au plus vite afin de limiter autant que faire se peut les faillites et les licenciements. Seule la croissance, mais pas n'importe laquelle, donnera du travail et de quoi vivre à tous. Alors voici venu le temps de l'effort pour relever ce défi.

Pourquoi les élus ne commenceraient-ils pas par montrer l'exemple en renonçant à une grande partie de leurs indemnités, alors reversées là où l'argent manque ?

Pourquoi ceux qui n'ont pas travaillé ou télétravaillé durant le confinement, n'offriraient-ils pas à la nation leurs RTT et une voire deux semaines de congés ? 

Pourquoi ne pas accepter dans le privé comme dans le public, de travailler le temps de la reconstruction économique, 40 heures payées 37 ? Nos aïeux dans les années cinquante et soixante, travaillèrent 50 voire 60 heures la semaine pour rebâtir le pays.

Oui, l'effort doit être général. Tous les Geoffrey Berrou de Bézieux sont aux aguets eux qui, si on les y autorisait, renverraient promptement les enfants de huit ans au travail, oui ces charognards, lorsqu'ils en appellent à l'effort, oublient singulièrement leur participation. 
Pourquoi pendant autant d'années que nécessaire, pour participer au remboursement de la dette nationale et à la modernisation du pays (infrastructure routière, hôpitaux, armée, développement du numérique, école etc...), les gras dividendes versés aux actionnaires ne seraient-ils pas captés à 80% par l'état ? Ce que l'on demande au travail doit être exigé dans la même mesure au capital.

La France est un chêne millénaire encore plein de vigueur mais comme tout arbre, il est nécessaire de le débarrasser de ses branches gagnées par le gui et porteuses des maux qui, comme c'est déjà hélas le cas, contaminent le tronc et tueront bientôt le vieil arbre en s'attaquant à ses racines.

Tout cela nécessitera le rétablissement de frontières économiques et physiques, un certain protectionnisme et une préférence nationale. Cette politique devra être mise en musique par un régime fort, césariste ou bonapartiste, incarné à titre d'exemple par le Général Pierre de Villiers, avec au plan local des assemblées communales renouvelées tous les ans.


Mes chers Compatriotes, si nous voulons léguer à nos enfants, le plus beau pays du monde celui que nous ont transmis nos ancêtres, il est grand temps de nous en donner les moyens et d'agir, d'être de nouveau des citoyens ou des sujets, comme vous voudrez, au service de la République notre royaume de France, selon l'expression de Charles Péguy.

C.Dragasès