Mes chers Compatriotes, vous qui me connaissez, vous ne serez pas surpris, je ne prends jamais le bus. A vrai dire, je n'aime pas les transports en
commun, hormis l'avion, le bateau et mon lit. Non, moi j'aime la bagnole, c'est
mon coté écolo tendance "Jean Vincent Placé", si vous voyez ce que je
veux dire...(1). Mais je dois reconnaitre que j'ai lu avec une certaine gourmandise, l'article consacré dans P.N à la ligne de bus 20, celle qui dessert la ville de Rouen pour les Bihorellais, enfin "desservait" devrais-je écrire, malgré toute la pugnacité (je plaisante) que met Pascal Houbron à défendre les intérêts des Bihorellais au sein de la Crea...
A la lecture de certains articles de Paris Normandie sur Bihorel, il m'arrive souvent de me demander si ceux qui les rédigent sont tout à fait conscients de ce qu'ils écrivent. La recette est on ne peut plus simple. Vous prenez un correspond local
qui peine à distinguer sa gauche de sa droite (cf la présentation de la
liste "Bihorel rassemblée", pn du 21/12/2013) puis vous lui adjoignez dans le cas qui nous intéresse, un
technocrate lambda, par exemple un responsable des transports à la Crea
et à partir de là, vous n'avez plus rien à faire, si ce n'est laisser l'un et l'autre se couvrir de ridicule.
Dans cet article, nous apprenons que depuis la fermeture du pont Mathilde en octobre 2012, les bus de la ligne 20 accumulaient les retards et que ça râlait fort dans les chaumières bihorellaises. Il faut bien avouer que depuis cette époque, la circulation dans l'agglomération de Rouen est, comment dire, quelque peu congestionnée. La solution dans les cerveaux inventifs et géniaux des technocrates de la Crea ne tarda pas à germer (un an après quand même); si la cause des retards était la desserte du centre de Rouen et bien il suffisait pour être à l'heure de ne plus desservir le centre ville. CQFD !
Depuis cette audacieuse décision, les bus sont même parfois en avance (si, si !) et les réclamations (sans doute comme les usagers, ndlr) "se comptent sur les doigts d'une main" déclare sans rire notre directeur d'exploitation des transports à la Crea, avant d'ajouter "même s'il y a encore des jours compliqués".
Je ne suis pas un spécialiste mais si j'osais, allez soyons fou, je me permettrais de donner un conseil à notre expert en transports en commun; limitez donc le parcours de la ligne 20 entre l'arrêt "piscine de Bihorel" et celui nommé "Foyer municipal". Là, je pense que ce serait "simple" tous les jours. Pas sûr que la fréquentation de la ligne 20 n'en souffrirait pas, mais de toute façon, c'est déjà le cas depuis qu'elle ne passe plus par le centre de Rouen, mais ça, c'est dû à la mauvaise volonté des Bihorellais qui plutôt que d'aller trainer en ville et d'y respirer le mauvais air, feraient mieux d'aller voir les vaches dans les champs à Saint Aubin Epinay, terminus de la ligne en question.
Cela dit rien n'est perdu, puisque dans un dernier élan de générosité, le technocrate conclue en pontifiant "Nous ne nous interdisons pas de revenir au parcours passant par la rue Jeanne d'Arc". Fichtre ! Les gueux bihorellais, s'ils veulent pouvoir aller de nouveau goûter les délicieux macarons de la mère Auzoux en bétaillère avec la ligne 20, n'ont plus qu'à implorer sa Seigneurie pour qu'il ne se l'interdise pas encore trop longtemps !
Et le servile Paris Normandie de donner un satisfecit à l'ensemble: "Plus de régularité sur la ligne, même si le bus ne passe plus par le centre de Rouen, le bilan du nouveau trajet est plutôt positif".
Bref, on dirait du Monty Python dans le texte, même si c'est bien involontaire de la part de nos duettistes, et si vous appréciez comme moi, l'absurde et/ou le grand n'importe quoi, vous ne louperez pas le prochain article du correspond bihorellais de P.N qui les enchaine semaine après semaine.
CD
(1) le sénateur d'Europe Ecologie les Verts, Jean Vincent Placé, toujours à la pointe de la pédagogie en matière de déplacements doux (surtout lorsque cela s'applique aux autres) se voit, pour la petite histoire, réclamer par le fisc, 18.500 euros d'amende pour diverses infractions au code de la route, excès de vitesse, stationnements illicites, etc...preuve que le vert sénateur a une empreinte carbone exemplaire. Quant au non paiement des amendes, il s'agirait, cela va sans dire, d'un oubli "momentané" .