"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

vendredi 30 octobre 2015

Républicains d'hier et d'aujourd'hui


LA CHRONIQUE D'ÉRIC ZEMMOUR (Figaro Mag du 30/10/2015)
  - La République n'est pas ce qu'on croit. Et elle fut souvent ce qu'on ne croit pas. Déconstruction utile par un prof de droit iconoclaste. Mais qui s'avère un brin désuète.

 Faut dire, il y avait de quoi être agacé. Énervé. Exaspéré. Ces références incessantes à la République, ces incantations, ces exhortations, ces excommunications ; ces «marches républicaines», cet «esprit républicain», ces brevets de bon républicain ou ces anathèmes à l'encontre de ceux qui sont rejetés dans l'enfer des «non-républicains», tout ce cirque républicain que l'on subit depuis des décennies et qui a repris, avec une plus grande vigueur encore, dans la foulée des attentats du début de l'année 2015 et de la manifestation du 11 janvier, tout cela donnait envie à un esprit même modérément iconoclaste - c'est-à-dire français - de mettre une claque à Marianne et de crier vive le Roi! Frédéric Rouvillois a craqué. On le comprend et on l'approuve. Il claque et craque en universitaire, professeur de droit public, qu'il est. Au menu, une déconstruction soignée de la République, ce qu'elle est et ce qu'elle n'est pas ; et justement l'impossibilité de définir ce qu'elle est et ce qu'elle n'est pas.

Notre professeur sait de quoi il parle. Au commencement, la République, c'est l'État. La Res publica, la chose commune. La République, comme on l'entend de Bodin à Richelieu, avec un roi héréditaire à sa tête, parce que plus efficace. Après la Révolution française, et surtout 1792, le mot République prend un sens plus limité, et plus partisan, le contraire de la monarchie que l'on vient d'abattre. Mais Napoléon réconcilie les deux. L'Empire est une forme de République, comme indiqué sur les pièces de monnaie de ce temps-là. «Le gouvernement de la République est confié à un Empereur, qui prend le titre d'Empereur des Français», proclame, sans nulle crainte de la contradiction, l'article 1 de la Constitution de l'an XII. Et les juristes du temps de louer Bonaparte qui a réussi à «fondre dans la République la force de la monarchie».

 Un siècle et demi plus tard, de Gaulle, avec la Ve République, instaurera une «Monarchie républicaine». Rien de nouveau sous le soleil, note pertinemment Rouvillois. Mais dans les cent cinquante ans qui séparent ces deux géants, la République deviendra le régime qui se méfie des géants. Des hommes providentiels. Du pouvoir personnel. La République, dans l'imaginaire de la gauche française, deviendra le régime dirigé par un Parlement où le président de la République est un ectoplasme et où la Loi est reine. La République va durablement s'identifier à la IIIe du nom. Notre professeur narquois ne peut pas résister à la tentation de démolir tous les mythes républicains: les républicains se sont longtemps méfiés du suffrage universel, en particulier des femmes dans la main de l'Église ; Jules Ferry édicte ses lois pour l'école quand la grande majorité des enfants français sont déjà scolarisés ; l'universalisme de la République n'interdit nullement une minutieuse classification des étrangers ; la laïcité fut avant tout une machine de guerre contre la religion catholique ; le jacobinisme républicain ne souffrait guère les libertés locales.


Tout cela est bel et bon, le plus souvent exact, même si parfois excessif et pas vraiment neuf. Notre universitaire, emporté par sa juste colère, oublie la force de l'idéal républicain qui animait les classes populaires du XIXe siècle. Son combat sarcastique et souvent pertinent contre la «gueuse» apparaît surtout désuet. Comme s'il mettait une «claque à sa grand-mère» selon la formule de Marx. Il prend un malin plaisir à constater que, de la décentralisation au développement du contrôle juridictionnel de la loi, la République d'aujourd'hui a abattu toutes les vaches sacrées de la République d'hier.

Mais doit-on s'en réjouir? Doit-on se réjouir de voir des juges français sans légitimité démocratique et des juges étrangers dicter leur conduite aux représentants du peuple français? Doit-on se réjouir que la souveraineté nationale soit dépecée par le haut (institutions européennes) et par le bas (décentralisation)? Doit-on se réjouir que cette République nouvelle affaiblisse l'État et l'indépendance de la nation?

 Tout occupé à déconstruire une République qui n'existe plus, Rouvillois ne voit pas ou ne veut pas voir que ces républicains d'aujourd'hui ont retourné comme un gant tous les anciens principes de la République qui avaient, quoi qu'en pense Rouvillois, défendu la nation et sa souveraineté. Cet enjeu-là, Rouvillois l'ignore. Les républicains d'aujourd'hui, avec leur État de droit, leur multiculturalisme inclusif, leur religion de l'Autre, leur soumission aux oligarchies européennes, leur haine de la France maquillée en cosmopolitisme de pacotille, leur refus des frontières, leur rejet de la «morale de nos pères» chère à Jules Ferry, brûlent tout ce qu'ont adoré et adorent tout ce qu'ont brûlé les grands républicains de jadis qu'ils prétendent vénérer. C'est tout le paradoxe de la tyrannie républicaine d'aujourd'hui. Le mot même de République a subi une ultime transformation dans le langage politique contemporain: il ne signifie plus l'État, la chose publique, et ne s'oppose plus à des monarchistes qui ont disparu du paysage politique ; le mot République désormais sert à remplacer la France. On dit la République pour ne pas dire la France. Pour arracher ses racines nationales à la République française. Pour déraciner la nation et son peuple. On dit les territoires perdus de la République, alors que ce sont les territoires perdus de la France. On dit la République agit, la République intègre, la République protège, alors qu'on devrait dire la France agit, la France intègre, la France protège.

 Il y a deux siècles, les farouches républicains ont forgé, par le fer et par le sang, la version moderne de la nation ; les prétendus républicains d'aujourd'hui se comportent en fils ingrats et renégats qui bradent l'héritage, imposteurs et faussaires.

 En les mettant tous dans le même sac, Rouvillois commet non seulement une injustice historique, mais surtout il se fait malgré lui le complice des prétendus républicains d'aujourd'hui qu'il abhorre et méprise et combat.
Eric Zemmour

samedi 24 octobre 2015

Réinformation locale


Lorsqu'il s'agit d’enfumer les Bihorellais, notre maire pour tous peut toujours compter sur la presse locale. Ainsi ce matin, le quotidien normand titrait au sujet de Bihorel " la police municipale renforcée" pour annoncer le recrutement de deux nouveaux agents (à qui nous souhaitons la bienvenue) sur le territoire de notre commune. Sauf que l'article omet de préciser qu'en début d'année, un agent est parti et qu'il ne restait plus que la responsable de la police municipale...Difficile de faire moins !
Si la presse locale n'était pas aussi servile, elle aurait précisé que malgré le recrutement de deux agents en 2015, la police municipale de Bihorel ne s'est pas renforcée mais reste en deçà de ses effectifs d'avant la fusion, soit aujourd'hui trois agents plus deux ASVP contre six postes avant l'annexion de Bihorel par Bois Guillaume.
Mes chers Compatriotes, contrairement à ce que voudrait nous faire croire notre maire pour tous, la sécurité et la tranquillité des Bihorellais qui relèvent de sa responsabilité, sont moins bien assurées aujourd'hui qu’auparavant.
CD

vendredi 23 octobre 2015

Comme au bon vieux temps de l'ORTF


Ironie de l'histoire, mes chers Compatriotes, qui aurait imaginé qu'Alain Peyrefitte en cette fin d'année 2015 serait autant d'actualité ? Après son livre "C'était de Gaulle", voici maintenant le retour d'un ministre de l'information (tel qu'il le fut) au temps de l'ORTF, mais cette fois-ci bicéphale. 
Depuis l'affaire de sinistre mémoire de l'annulation de l'émission"des paroles et des actes" grâce à la victoire des "valeurs républicaines" et des défenseurs de la liberté d'expression sur les chemises brunes qui voudraient nous ramener aux heures les plus sombres de notre histoire, la direction de l'ORTF à la demande du RPS, devra désormais se plier à ce qui suit :

1) le contenu des journaux d'informations et des émissions politiques de france 2,  france 3 et de tous les média(s) d'état (à l'exception de france inter qui s'auto-gère très bien en la matière) seront dorénavant soumis à l'approbation de Messieurs Sarkozy et Cambadelis.

2) la météo sera présentée sur france 2 en alternance par Madame Nathalie Kosciusko Morizet et par Madame Ségolène Royale en remplacement du présentateur climato-sceptique réactionnaire Philippe Verdier, ceci afin de ne pas nuire à la propagande gouvernementale organisée autour de la COP 21 et à la pleine réussite de l'écolo-parade.

Vu, le Comité de Salut Socialiste et Républicain

CD

mercredi 21 octobre 2015

90 % de "Oui" à l'unité de la gauche aux régionales

Kim - il - normal
 
Mes chers Compatriotes, avec les 85 % que j'avais vus dans ma boule de cristal, je n'étais pas tombé bien loin quant au résultat du "référendum" organisé par le PS sur l'unité de la gauche aux régionales. J'avais simplement sous estimé Cambadellis et les trotskistes à la manœuvre qui visiblement pour des sexagénaires n'ont pas trop perdu la main lorsqu'il s'agit de bourrer les urnes.
Voici donc les pratiques démocratiques du parti socialiste, parti au pouvoir et tenant de la pensée dominante. Cela laisse songeur, non ? Manolo pourra toujours nous postillonner tout rouge "valeurs de la république" à l'assemblée nationale, il nous fera décidément beaucoup rire. 
Jusqu'où et jusqu'à quand ? Car derrière le théâtre de Guignol qui nous a été offert, c'est en fait tout le pays qui est rongé par le même mal.  C'est bien là, le problème.
CD

samedi 17 octobre 2015

Grand raout démocratique ce weekend, chez les camarades



Les socialistes ne réussissent pas grand chose. Depuis trois ans, tout ce qu'ils touchent tombe en décrépitude ; l'école, l'économie, l'emploi, la culture, la justice sans parler de la république ni de la nation. Mais ils parviennent encore parfois à me faire rire. Ainsi en est-il de Manolo lorsqu'il s'empourpre à l'assemblée nationale, postillonnant à tout va "valeurs de la république", s'imaginant en Clemenceau. Non, si Clemenceau était un tigre, Manolo est lui tout au plus un torillon. C'est pour cela qu'il me fait rire. Comme on aime à le dire dans le Pays de Caux du coté de Doudeville : "grand diseux, petit faiseux ! "

Ce weekend, du coté des camarades, c'est le grand raout de la consultation démocratique. Je peux d'ores et déjà, mes chers Compatriotes, vous donner le résultat du referendum organisé par la direction du PS : 85 % de "oui" à l'unité de la gauche et des écologistes face aux bleus / bruns de sinistre mémoire. Parti socialiste et démocratie, comment vous dire, c'est un peu comme boucher et végétarien, demandez à Ségolène, elle vous expliquera. 
Mais la question posée m'a beaucoup fait rire. Cela devrait donner une idée à Fanfan la teinture pour obtenir un plébiscite auprès du peuple français en organisant un referendum pour nous demander si pour météo de l'été 2016, nous voulons du soleil ?

Avec le trotskyste Cambadellis à la manœuvre, là les camarades ont assuré le coup. Avant le début du scrutin, les urnes devaient déjà être bien lourdes... J'espère que mon vieux camarade Fluo ne se sera pas collé un lumbago en la portant sur la place du marché ce matin...Mais on est moderne au PS et l'on peut aussi voter par internet. Là, je pense que comme pour monter le chapiteau des dernières universités d'été du PS, les camarades auront dû embaucher des travailleurs détachés (1) qui vont passer les 72 heures que dure le référendum à cliquer sur la case "oui" sur le site www.referendum-unite.com. 
Cette fois ci, les camarades sont excusables d'avoir pris des travailleurs détachés. Effectivement il se murmure qu'ils n'auraient pas trouvé suffisamment de travailleurs Français pour cliquer, même anonymement,  un simple "oui" au parti socialiste. D'un autre coté, on peut comprendre, le travailleur français, les socialistes s'en fichent comme d'une guigne. Ne sont-ce point les camarades qui soutiennent l'idée du Medef, d'exploser le code du travail ? Et puis le prolo, ça vote mal, ça vote Marine, alors rien à cirer du corvéable à merci. En punition, il arrive à l'ouvrier français de renvoyer façon boomerang la note aux camarades.

Enfin, heureusement pour les collabos du Medef, il parait qu'en politique, le ridicule ne tue pas. Dommage, on aurait changé de président depuis longtemps.
CD

(1) travailleur détaché: souvent ressortissant d'un pays de l’ex-Europe de l'est qui vient travailler en France pour deux fois moins cher qu'un Français, sans râler, sans arrêt maladie, sans faire grève mais sans protection sociale non plus, répondant ainsi à la vision de la solidarité de nos dirigeants sociaux-libéraux actuels. 

 

vendredi 16 octobre 2015

Mes yeux me tromperaient-ils ?



Mes chers Compatriotes, mes yeux me tromperaient-ils ? Allez, amusons-nous un peu en jouant les faux naïfs. J'ai déjà évoqué ici la polémique née des citations du Général de Gaulle prononcées par Nadine Morano. A cette occasion, le camp du bien n'a pas manqué de claironner que la France n'était pas un pays de race blanche et que notre patrie avait bien changé depuis l'époque du Général. Soit !
Thomas Thévenoud, le "fiscalophobe" socialiste a même été jusqu'à dire "que la France était un grand pays de race noire" (?). Décidément, l'abus de socialisme nuit gravement à la santé mentale de certains...
Pendant ce temps, les mêmes nous assènent quotidiennement, études à l'appui (voir celle de l'insee parue cette semaine) que tenir un discours tendant à soutenir qu'il y a de plus en plus d'immigrés en France, c'est faire de la désinformation d’extrême droite, le ravi de la Corrèze allant jusqu'à déclarer "ceux qui parlent d'une France envahie sont des manipulateurs, des falsificateurs".
Là, j'avoue ne plus comprendre. Soit, il n'y a pas plus d'immigrés en France qu'avant et notre beau pays dans ce cas devrait toujours ressembler à celui qu'il était au temps du Général. 
Soit, il a changé, les habitants de couleur blanche, de culture judéo-chrétienne et gréco-latine y sont encore pour un temps majoritaires mais la "diversité" y est de plus en plus visible et là comment expliquer autrement ce phénomène que par l'augmentation du nombre d'immigrés sur le territoire national, le réchauffement climatique n'ayant pas encore eu le temps  de produire son effet sur l'apparence des Lorrains, Ardennais, Normands, Catalans, Corses et autres ? Une belle âme pourrait-elle venir à mon secours et me répondre ?

Vu de ma fenêtre, comme dirait l'ami Tillinac, mes yeux me tromperaient-ils ?
CD

mardi 13 octobre 2015

600 croix blanches en mémoire de nos agriculteurs qui se suicident



Érigées le matin même par un maraîcher breton à la mémoire, dit-il, des 600 agriculteurs qui se suicident chaque année en France, ces croix en polystyrène sont battues par les vents et certaines choient à terre. Le symbolisme n’en est que plus grand.
Par Gabrielle Cluzel (Boulevard Voltaire)

Étrange et touchant spectacle que celui de ces 600 croix blanches, ce dimanche, sur le parvis de Sainte-Anne-d’Auray.
Érigées le matin même par un maraîcher breton à la mémoire, dit-il, des 600 agriculteurs qui se suicident chaque année en France, ces croix en polystyrène sont battues par les vents et certaines choient à terre. Le symbolisme n’en est que plus grand.
Certains contestent les chiffres « empiriques » de ce fils d’agriculteur lui-même revenu à la terre – les statistiques officielles évoquent, pour le monde paysan stricto sensu, un suicide tous les deux jours, et non deux suicides par jour – mais tout le monde s’accorde sur un point : si l’on prend les chiffres par catégorie socioprofessionnelle, les agriculteurs détiennent, de loin, le triste record des suicides, avec un taux trois fois plus élevé que chez les cadres. Et la solitude, la dureté structurelle du métier ne peuvent être seules en cause : les courbes montrent des corrélations très claires entre le nombre de suicides et les crises économiques touchant telle ou telle filière.
Une messe a été célébrée dans la basilique par Mgr Centène, l’évêque de Vannes, et une stèle a ensuite été inaugurée près du sanctuaire à l’effigie d’Yvon Nicolazic, ce jeune paysan auquel est apparue sainte Anne au XVIIe siècle. À cette cérémonie, 1.500 personnes, dont de nombreux agriculteurs, très émus par cette célébration. Certains confient au micro du Télégramme avoir tous connu « quelqu’un dans leur métier » qui s’est donné la mort, et y avoir eux-mêmes parfois pensé… D’autres confient leur sentiment d’être « très seuls », de « manifester, de réagir, de crier [leur] détresse » en pure perte : « l’État et Bruxelles ne les entendent absolument pas », ils ont l’impression « qu’il n’y a rien à faire ». Ce parterre de croix ne gronde pas, ne menace pas, ne bloque pas la circulation. C’est la manif d’après : non plus la manif bruyante de la colère, mais celle, silencieuse, du désespoir.
Que l’Église condamne, bien sûr, le suicide n’y change rien. Si elle ne les entend pas avec compassion, qui le fera ? Mgr Centène supplie que « l’homme soit placé au cœur du système économique, et non la finance ».
Les paysans bretons n’ont pas plus gardé la foi que le reste de la France. Mais ils sont si près de la terre qu’ils ne peuvent pas être très loin de leurs racines. Et c’est à Sainte-Anne-d’Auray, comme les marins, qu’ils se raccrochent, pris dans l’ouragan de la mondialisation, ballotés par tous les vents fiscaux, noyés dans la charge de travail. « Du fond de la terre, miserere. »
Sur le podium du suicide, après les agriculteurs, viennent les ouvriers, les artisans, les petits chefs d’entreprise. La « France périphérique », comme on a désormais coutume de l’appeler. La France basique, la France rustique, la France pudique qui est en train de devenir la France pathétique.
Dans une entreprise, lorsque les suicides se multiplient, on diligente une enquête de « management » : le patron a-t-il trop harcelé, demandé, humilié ? N’a-t-il pas assez écouté, rassuré, fait preuve d’humanité ? Mais l’État n’a de comptes à rendre à personne. Cette France périphérique, par trop hermétique au mondialisme, c’est la France antique vouée à disparaître. Comme à un vieux chien, on lui gratte prudemment le haut du crâne quand elle montre les crocs. Mais on la laisse mourir seule dans son coin.
Gabrielle Cluzel

dimanche 11 octobre 2015

Quelque chose à ajouter ?



 « Je suis la représentante du peuple français qui se détourne de vous, Monsieur Hollande, comme il s’est détourné de votre prédécesseur, parce qu’il a soif de France. » Marine Le Pen

jeudi 1 octobre 2015

Nadine Morano a dit la vérité, elle doit être exécutée


Voici ce qu'écrivait Charles de Gaulle dans "Mémoires d'espoir" (le Renouveau 1958 - 1962) au sujet de l'Europe:
"pour moi, j'ai, de tous temps, mais aujourd'hui plus que jamais , ressenti ce qu'ont en commun les nations qui la peuplent. toutes étant de même race blanche, de même origine chrétienne, de même manière de vivre, liées entre elles depuis toujours par d'innombrables relations de pensée, d'art, de science, de politique, de commerce....etc". Il ne s'agit pas là de propos rapportés par X ou Y, mais de phrases écrites de la main même du Général.

Ainsi, en 2015, il est devenu criminel en France de citer le plus grand homme que la France ait porté depuis Napoléon, Louis XIV, Jeanne d'Arc ou Saint Louis. Sous peine de bannissement social prononcé par les Vichinsky des tribunaux médiatiques, il est donc impossible de rappeler cette vérité historique: la France est un pays de race blanche, de culture judéo-chrétien, qui depuis Clovis, a accueilli au cours de son histoire (15 siècles, je précise pour les incultes) des hommes et des femmes venus d'autres continents, mais qui restèrent une minorité, du moins jusqu'à aujourd'hui. Désolé, les bisounours, la France n'est pas née le 10 mai 1981, ni avec SOS-racisme.

Et les petits "Mickey" de l'UMP-UDI, cette droite de pleutres, d'emboiter le pas des Fouquier Tinville.
Je ne reconnais plus mon  pays, chaque jour, la liberté de penser s'y rétrécit un peu plus. la France n'est plus la France comme disait le Général.
Certains, de gauche et de "droite", nous ont bassinés depuis trois décennies avec une soi-disante "lepénisation" des esprits. Nous vivons aujourd'hui, mes chers Compatriotes, les effets de la socialisation et de l'islamisation de la république. 

Le peuple de nos belles provinces, de Dunkerque à Bonifacio,  tranchera par les urnes ou par la rue.
Manu ad ferum
CD

Jean Raspail : un Français de race blanche, chrétien et libre.


Le Point fr
C'est un homme d'un âge avancé, habillé d'une veste cavalier aux épaulettes vertes, qui s'excuse d'avance pour les mots qu'il ne trouvera pas et pour la mémoire qui lui fera parfois défaut. Il émane de lui une certaine anxiété à l'idée de parler du livre de sa vie. Physiquement, il paraît pourtant solide, debout sur ses deux jambes arquées, petite moustache au garde-à-vous. Avant de nous attabler à la table de son salon, où il a posé par coquetterie, telle une sur-nappe, un petit carré de marin, Jean Raspail tient à nous faire visiter sa bibliothèque qui occupe une pièce de son appartement du 17e arrondissement de Paris . Giono, Modiano, Cau, Camus, Volkoff… Jean Raspail , qui jouit du titre de consul général de Patagonie, collectionne autant les livres – des centaines, sans compter ceux qui sont à la cave – que les bateaux miniatures et les petits soldats de plomb vendéens. Son livre Le Camp des saints vient d'être traduit en allemand – après une réédition (Robert Laffont) en France en 2011 – et rencontre, selon son auteur, « un bon accueil » outre-Rhin. En parlant d'accueil, nous évoquons avec lui la crise des migrants, la crainte et l'espoir qu'ils inspirent auprès de certains, la genèse de son livre, véritable ouvrage « prophétique » pour une partie de l'extrême droite française… Entretien.


Le Point.fr : On vous doit Le Camp des saints, un livre paru en 1972 narrant l'arrivée massive de migrants sur les côtes de la Méditerranée que certains, à l'extrême droite, considèrent, plus encore depuis la crise des réfugiés, comme visionnaire… Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Jean Raspail : Cette crise des migrants met surtout fin à trente ans d'insultes et de calomnies contre ma personne. J'ai été traité de fasciste pour ce roman considéré comme un livre raciste…

L'êtes-vous, raciste ?
Non, pas du tout ! On ne peut pas avoir voyagé toute sa vie, être membre de la Société des explorateurs français, avoir rencontré je ne sais combien de peuplades en voie de disparition, et être raciste. Cela me paraît difficile. Lors de sa parution en 1972, le livre a énormément choqué, et pour cause. Il y a eu une période, notamment sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing, où s'exerçait un véritable terrorisme intellectuel contre les écrivains de droite.

Un « terrorisme intellectuel », déjà ?
Oui. On m'a insulté, traîné dans la boue, puis cela s'est doucement tassé. Car, peu à peu, on s'est mis à vivre la situation que je décris dans ce livre. Un certain nombre d'intellectuels, y compris de gauche, ont reconnu qu'il y avait du vrai dans ce que j'annonçais. Bertrand Poirot-Delpech, qui m'avait descendu dans Le Monde à la sortie du livre, a déclaré dans un article paru dans le même journal, en 1998, que j'avais finalement raison. Maintenant, c'est fini.

Le Camp des saints inspire également le rejet, tout comme l'évocation de votre nom…
Parmi les irréductibles anti-Raspail, il ne reste guère plus que Laurent Joffrin (patron de Libération, NDLR). Lui, il n'y a rien à faire, il continue à me cracher dessus, c'est plus fort que lui. Mais mon ami Denis Tillinac se charge de lui répondre. Je ne suis pas revanchard. Je suis désormais à ma juste place.

Si ce livre n'est pas raciste, comment le qualifieriez-vous ?
C'est un livre étonnant.

Étonnant ?
Ce livre est né étrangement. Avant lui, j'avais écrit des livres de voyages et des romans sans grand succès. J'étais dans le Midi, un jour de 1972, chez une tante de ma femme, près de Saint-Raphaël, à Vallauris. J'avais un bureau avec une vue sur la mer et je me suis dit : « Et s'ils arrivent ? » Ce « ils » n'était d'abord pas défini. Puis j'imaginais que le tiers-monde se précipiterait dans ce pays béni qu'est la France. C'est un livre surprenant. Il a été long à écrire, mais il est venu tout seul. J'arrêtais le soir, je reprenais le lendemain matin sans savoir où j'allais. Il y a une inspiration dans ce livre qui est étrangère à moi-même. Je ne dis pas qu'elle est divine, mais étrange.

Il est une chose que vous n'aviez pas anticipée, c'est le rejet suscité par ce livre dès sa parution…
Quand mon éditeur Robert Laffont, un homme apolitique, a lu le manuscrit, il a été très enthousiasmé et n'a pas trouvé une virgule à changer. D'ailleurs, je n'ai rien changé.

C'est un livre qui aurait été possible aujourd'hui ?
Au départ, Le Camp des saints n'a pas marché. Pendant au moins cinq ou six ans, il a stagné. Il s'est peu vendu. Après trois ans, brusquement, le chiffre des ventes a augmenté. Le succès est venu par le bouche-à-oreille et grâce à la promotion qu'en ont faite des écrivains de droite. Jusqu'au jour où, en 2001, un bateau de réfugiés kurdes s'est échoué à Boulouris, près de Saint-Raphaël, à quelques mètres du bureau où j'ai écrit Le Camp des saints ! Cette affaire a fait un foin terrible dans la région. Du coup, on a reparlé de mon livre et il a touché un large public. C'était le début d'une arrivée maritime de gens d'ailleurs. Je suis un peu honteux, car lorsqu'il y a une vague importante de migrants, on le réimprime. Il est consubstantiel de cequi se passe.

Est-ce un livre politique ?
Peut-être un peu, oui. Le dernier carré de fidèles et de combattants est composé de patriotes, attachés à l'identité et au terroir. Ils s'insurgent contre la fraternité générale et le métissage…

Vous vous défendez d'être d'extrême droite, mais votre livre à valeur de tract dans certaines mouvances xénophobes. Vous le déplorez ?
Vous parlez de l'extrême de l'extrême droite ! C'est possible que ce livre soit instrumentalisé et il peut y avoir, parfois, des excès de langage. Je n'y peux rien. Par ailleurs, je ne vais pas sur Internet, je ne suis pas entré dans le XXIe siècle, je ne sais donc pas ce qu'on y dit. Personnellement, je suis à droite, et cela ne me gêne pas de le dire. Je suis même de « droite-droite ».

C'est-à-dire ?
Disons plus à droite que Juppé. Je suis d'abord un homme libre, jamais inféodé à un parti. Je patrouille aux lisières.

Vous votez ?
Pas toujours, je suis royaliste. Je vote au dernier tour de la présidentielle. Je ne vote pas à gauche, c'est une certitude.

Avez-vous songé à écrire une suite au Camp des saints ?
Il est certain qu'il y en aura une, mais elle ne sera pas de moi. Est-ce qu'elle arrivera avant le grand bouleversement général ? Je n'en suis pas sûr.

Dans votre livre, vous évoquez le caractère « féroce » des migrants. Or, on constate aujourd'hui que ceux qui arrivent de Syrie ou d'ailleurs n'ont pas le couteau entre les dents…
Ce qui se passe actuellement n'est pas important, c'est anecdotique, car nous n'en sommes qu'au début. En ce moment, tout le monde s'exprime sur le sujet, il y a des milliers de spécialistes de la question des migrants, c'est un chaos de commentaires. Aucun ne se place dans les 35 ans qui viennent. La situation que nous vivons est moindre à côté de ce qui nous attend en 2050. Il y aura 9 milliards d'individus sur terre. L'Afrique est passée de 100 millions à un milliard d'habitants en un siècle, et peut-être le double en 2050. Est-ce que le monde sera vivable ? La surpopulation et les guerres de religion rendront la situation délicate. C'est alors que se produira l'envahissement, qui sera inéluctable. Les migrants viendront en grande partie de l'Afrique, du Moyen-Orient et des confins de l'Asie…

Faut-il combattre le mal à la racine et bombarder les points stratégiques de Daesh, comme vient de le faire la France ?
C'est leur problème, pas le nôtre. Cela ne nous concerne pas. Qu'avons-nous été faire dans cette histoire ? Pourquoi voulons-nous jouer un rôle ? Qu'ils se débrouillent ! Nous nous sommes jadis retirés de ces régions, pourquoi y revenir ?

Et que fait-on lorsque des ordres d'attentat contre la France sont passés depuis la Syrie ?
On bloque. On empêche les entrées sur le territoire français. Les politiques n'ont aucune solution à ce problème. C'est comme la dette, on la refile à nos petits enfants. Il reviendra à nos petits-enfants de gérer ce problème de migration massive.

L'Église catholique n'est pas du tout sur cette longueur d'onde. Elle invite les fidèles à faire preuve de générosité…
J'ai écrit que la charité chrétienne souffrira un peu devant les réponses à apporter face à l'afflux de migrants. Il faudra se durcir le coeur et supprimer en soi toute sorte de compassion. Sinon quoi, nos pays seront submergés.

Refuser l'accueil de tous, y compris des chrétiens d'Orient ?
Éventuellement, car ils sont les plus proches des Occidentaux de par leur religion. C'est pourquoi beaucoup de Français souhaitent les accueillir. La France, ce pays sans aucune croyance religieuse, prouve que le fond de la civilisation occidentale est un fond chrétien. Les gens, même s'ils ne vont plus à la messe et ne pratiquent pas, réagissent selon ce fond chrétien.

Propos recueillis par Le point fr