"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

dimanche 31 janvier 2016

Le discours d'Alain Finkielkraut à l'Académie française


Mesdames, Messieurs de l'Académie,

En manière de préface au récit débridé que lui a inspiré le tableau d'Henri Rousseau La Carriole du père Juniet, Félicien Marceau relate le dialogue suivant:

-La carriole du père Bztornski? dit le directeur de la galerie. Qu'est-ce que ça veut dire?

-C'est le titre de mon tableau, rétorqua le douanier Rousseau.

Le directeur plissa son nez, qu'il avait fort grand, et agita son index, qu'il avait fort long.

-Mon pauvre ami, avec ce titre-là, vous ne le vendrez jamais, votre tableau.

-Tiens! Pourquoi? dit Rousseau qui, de son passage dans l'administration de l'octroi, avait gardé le goût d'aller au fond des choses.

-Bztornski! reprit le directeur avec force. C'est un nom à éternuer, ça. Mon cher monsieur, retenez bien ceci: un client qui éternue, c'est un client qui n'achète pas.

Et, rêveusement, il énonça:

-Ce doit être une loi de la nature.

-Alors, qu'est-ce qu'on fait? dit Rousseau.

-Mettez Juniet et n'en parlons plus, dit le directeur. C'est le nom d'un de mes cousins. Un négociant. Très honorablement connu dans tout le Gâtinais, ajouta-t-il après un temps et sans doute pour balayer les dernières réticences du peintre.

Telle est la scène qui, s'il faut en croire le célèbre historien d'art Arthème Faveau-Lenclume, se serait déroulée, par une belle journée d'octobre 1908, dans une modeste galerie de la rue des Saints-Pères.

Nous sommes en janvier 2016. Et un nom cacophonique, un nom dissuasif, un nom invendable, un nom tout hérissé de consonnes rébarbatives, comme Bztornski ou mieux encore, comme Karfunkelstein, le patronyme dont l'extrême droite avait affublé Léon Blum pour faire peur aux bons Français, un nom à éternuer en somme, et même, osons le dire, un nom à coucher dehors, est reçu aujourd'hui sous la coupole de l'institution fondée, il y aura bientôt quatre siècles, par le cardinal de Richelieu.

Né quelque dix ans seulement après cette diatribe du futur académicien Pierre Gaxotte contre le chef du gouvernement de Front populaire: «Comme il nous hait! Il nous en veut de tout et de rien, de notre ciel qui est bleu, de notre air qui est caressant, il en veut au paysan de marcher en sabots sur la terre française et de ne pas avoir eu d'ancêtres chameliers, errant dans le désert syriaque avec ses copains de Palestine», l'héritier de ce nom n'en revient pas. Il éprouve, en cet instant solennel, un sentiment mêlé de stupeur, de joie et de gratitude. S'appeler Finkielkraut et être accueilli parmi vous au son du tambour, c'est à n'y pas croire.

Ce nom d'ailleurs, je ne l'ai pas toujours porté au complet. Pour simplifier la vie des professeurs, pour ne pas affoler le personnel administratif, et pour éviter à mes condisciples la tentation d'une plaisanterie facile sur la dernière syllabe, mes parents ont obtenu qu'à l'école ou au lycée je me fasse appeler Fink ou Finck. Je suis revenu à Finkielkraut quand ma carriole a quitté la classe, parce que je croyais pouvoir compter alors sur la maturité de mes interlocuteurs et que nous ne sommes plus en 1908: comme ceux de l'affiche rouge, à prononcer mon nom est difficile. Après les années noires, l'honneur m'imposait de ne pas m'en défaire.

Et en ce jour, c'est aux miens que je pense. À mes grands-parents, que, comme la plupart des Juifs ashkénazes nés dans le baby-boom de l'après-guerre, je n'ai pas connus. À ce grand-père maternel qui, avec sa femme, dirigeait une entreprise de bois à Lvov, alors ville polonaise, mais qui, je l'ai appris tardivement, préférait l'étude et la fréquentation des livres sacrés. À mes parents bien sûr, qui ne sont pas là pour connaître ce bonheur: l'entrée de leur fils à l'Académie française alors que le mérite leur en revient. Non qu'ils aient éprouvé à l'égard de la France une affection sans mélange. C'est de France, et avec la complicité de l'État français, que mon père a été déporté, c'est de Beaune-la-Rolande, le 28 juin 1942, que son convoi est parti pour Auschwitz-Birkenau. Le franco-judaïsme alors a volé en éclats, les Juifs qui avaient cru reconnaître dans l'émancipation une nouvelle sortie d'Égypte, ont compris qu'ils ne pouvaient pas fuir leur condition. Pour le dire avec les mots d'Emmanuel Levinas, la radicalité de l'antisémitisme hitlérien a rappelé aux Juifs «l'irrémissibilité de leur être». La judéité n'était plus soluble dans la francité et mes parents auraient été désolés de me voir m'assimiler à la nation en lui sacrifiant mon identité juive même si cette identité ne se traduisait plus, pour eux ni donc pour moi, par les gestes rituels de la tradition. 

Ce qu'ils voulaient ardemment néanmoins, c'est que j'assimile la langue, la littérature, la culture française. Et ils pouvaient, à l'époque, compter sur l'école. Ils vouaient à l'enfant unique que j'étais un amour inconditionnel mais ils ne lui ont pas vraiment laissé d'autre choix que d'être studieux et de ramener de bons bulletins. J'ai donc appris à honorer ma langue maternelle qui n'était pas la langue de ma mère (la sienne, le polonais, elle s'est bien gardée de me l'enseigner, pour que s'exerce en moi, sans partage et sans encombre, le règne du vernaculaire). J'ai appris aussi à connaître et à aimer nos classiques. Pour autant, le fait d'être français ne représentait rien de spécial à mes yeux. Comme la plupart des gens de mon âge, j'étais spontanément cosmopolite. Le monde où j'évoluais était peuplé de concepts politiques et, l'universel me tenant lieu de patrie, je tenais les lieux pour quantité négligeable. L'Histoire dont je m'entichais me faisait oublier la géographie. Comme Vladimir Jankélévitch, je me sentais libre «à l'égard des étroitesses terriennes et ancestrales». La France s'est rappelée à mon bon souvenir quand, devenue société post-nationale, post-littéraire et post-culturelle, elle a semblé glisser doucement dans l'oubli d'elle-même. Devant ce processus inexorable, j'ai été étreint, à ma grande surprise, par ce que Simone Weil appelle dans L'Enracinement le «patriotisme de compassion», non pas donc l'amour de la grandeur ou la fierté du pacte séculaire que la France aurait noué avec la liberté du monde, mais la tendresse pour une chose belle, précieuse, fragile et périssable. J'ai découvert que j'aimais la France le jour où j'ai pris conscience qu'elle aussi était mortelle, et que son «après» n'avait rien d'attrayant.

Cet amour, j'ai essayé de l'exprimer dans plusieurs de mes livres et dans des interventions récentes. Cela me vaut d'être traité de passéiste, de réactionnaire, voire pire, et même le pire par ceux qui, débusquant sans relâche nos vieux démons, en viennent à criminaliser la nostalgie, et ne font plus guère de différence entre Pétain et de Gaulle, ou entre Pierre Gaxotte et Simone Weil. Le nationalisme, voilà l'ennemi: telle est la leçon que le nouvel esprit du temps a tirée de l'histoire, et me voici, pour ma part, accusé d'avoir trahi mon glorieux patronyme diasporique en rejoignant les rangs des gardes-frontières et des chantres de l'autochtonie. Mais tout se paie: ma trahison, murmure maintenant la rumeur, trouve à la fois son apothéose et son châtiment dans mon élection au fauteuil de Félicien Marceau. De cet auteur prolifique, Le Monde disait, en guise d'éloge funèbre, qu'il est mort oublié le mercredi 7 mars 2012, à l'âge de 98 ans. Et la bonne presse, en effet, ne retient de lui que cette épitaphe: «Félicien Marceau, un ancien collaborateur devenu académicien».

Un défenseur exalté de l'identité nationale, oublieux de ses origines vagabondes et astreint à faire l'éloge d'un collabo: il n'y a pas de hasard, pensent nos vigilants, et ils se frottent les mains, ils se lèchent les babines, ils se régalent à l'avance de cet édifiant spectacle. Les moins mal intentionnés eux-mêmes m'attendent au tournant et j'aggraverais mon cas si je décevais maintenant leur attente.



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mercredi 27 janvier 2016

C'est pas trop tôt !



Est-il vraiment nécessaire de préciser de qui il s'agit ?

Pot de départ organisé par la manif pour tous ce mercredi à 19h30 place Vendôme.

 

mardi 26 janvier 2016

Conseil Municipal

centriste en rogne   

Très offensif depuis le début de l'année, notre  maire et conseiller régional pour tous twittait le 14 janvier dernier: "Bon, j'écris mon discours des Vœux aux associations et corps constitués pour demain soir : un discours de vérité qui devrait faire réagir !". 
Grosso modo, il s’agissait d'un plaidoyer pour la fusion de communes au sein de la métropole et d'un appel aux finances de celle-ci pour la piscine de Bihorel. 
Un centriste qui se fiche en rogne, ça file les jetons, non ?

Conseil municipal le jeudi 28 janvier à 19h, lieu habituel. 
A noter qu'il sera de nouveau question de la caution de la commune concernant la "magnifique" résidence en cours de finition, rue Eugène Lecoq, caution avec nos impôts d'un montant s’élevant à près de deux millions d'euros !
CD
Documents:

PV du CM du 16 décembre 2015
Convocation et ordre du jour



Grèves



Ah ! En ce temps là, on savait négocier et mettre fin à une grève. Dommage, Bernard Blier ne sera jamais ministre de la fonction publique...
CD

dimanche 24 janvier 2016

Anti France





Hier à Calais, lors d'une manifestation en soutien aux migrants, les militants de la gauche immigrationniste  ont badigeonné la statue de Charles de Gaulle d'un très intellectuel " NIK la France".
 Des patriotes ont fort heureusement aujourd'hui remis les pendules à l"heure...





samedi 23 janvier 2016

Saturday Night with David Lunch & Likke Li

Après cette journée mi-brouillard, mi-crachin, j'ai ressenti le besoin d'espace grand ouvert et je me suis souvenu de cette vidéo de David Lynch, de cette route dégagée qui mène vers...Allons, si le voyage est toujours beau et fascinant avec D.Lynch, c’est justement parce que l'on sait que la fin se situe bien au delà de la ligne d'horizon.

A regarder, bien sûr, en mode "plein écran"

jeudi 21 janvier 2016

21 janvier 1793



"Le jour ou la France coupa la tête à son Roi, elle commit un suicide " Ernest Renan


 

mardi 19 janvier 2016

«Agressions de Cologne» ou le politiquement correct devenu fou



par Vincent Tremolet de Villers (19 janvier 2016)
FIGAROVOX/ANALYSE - Le silence médiatique et politique qui a d'abord succédé aux violences de Cologne le soir du 31 décembre, n'a pas fini de faire polémique. Et si l'une des causes était la dérive du politiquement correct ?

Tartuffe n'était pas à Cologne la nuit du 31 décembre, mais, pendant quelques jours, policiers, journalistes, politiques ont tiré de leur poche son célèbre mouchoir pour se voiler la face. Comme si une consigne dictée par l'inconscient: «Couvrez ces viols que je ne saurais voir» avait eu raison quelques jours de la réalité. Rappelons rapidement les faits. Le soir du 31 décembre, à Cologne entre la gare et la cathédrale, la foule des fêtards découvre un phénomène crapuleux qui, dans les pays arabes, porte le nom de taharrush gamea, sorte de «harcèlement sexuel collectif». Des centaines de femmes prises au cœur d'une terrifiante mêlée subissent attouchements, violences, viols. Le premier janvier au matin pourtant, nul, sinon les victimes, ne peut imaginer cette agression de masse. Sur l'air de «Tout va très bien, Mme la Merkel» la police de Cologne établit le bilan positif de la soirée. Silence radio chez les politiques et les journalistes. Les réseaux sociaux vibrionnent mais nul ne sait quel crédit leur apporter.

Les plaintes cependant affluent et, en quelques jours, prennent des proportions impressionnantes (plus de 750 à ce jour dont 40 % pour agression à caractère sexuelle). «L'insécurité culturelle» (Laurent Bouvet) éclate au grand jour et emporte tout avec elle: la télévision publique fait son mea culpa, la chancelière est l'objet d'attaques venant de toute part, Henriette Reker, maire de Cologne, ajoute l'absurde au tragique en recommandant aux femmes de sa ville de se tenir à un bras tendu des réfugiés. Cette irruption du réel ébranle les plus grandes certitudes. Les réseaux sociaux charrient le désarroi des manichéens qui avaient tracé à jamais la ligne qui sépare le Bien du Mal. On se raccroche désespérément à la branche de l'analogie historique: «Entre avril et septembre 1945, deux millions d'Allemandes violées par des soldats. La faute à l'islam?» tweete l'élue communiste Clémentine Autain. Ou à celle des causes sociales: «Les jeunes migrants ont connu chômage et misère culturelle» explique Thierry Pech, le patron de Terra Nova à l'émission «Esprit public».

Plutôt que de chercher des coupables dans un système d'information qui répond à des règles précises et qui s'est montré défaillant à tous les maillons de la chaîne, il faudrait s'interroger sur les causes profondes de cet incroyable déni. L'une d'entre elles trouve sa source dans une formule usée et qui hante cependant l'inconscient collectif: le politiquement correct.

la suite ici dans Figaro Vox


lundi 18 janvier 2016

Patriote


"Je me demande si beaucoup de ceux qui sont contre cette déchéance ne sont pas en fait d’abord hostiles à la nationalité française" 

Jean-Pierre Chevènement, 17 janvier 2016

dimanche 17 janvier 2016

La république des carambouilleurs

" Il y a des victoires qui font honte aux vainqueurs" Marion. M. Le Pen

Voyez-vous mes chers Compatriotes, je trouve que le Français est un bon zigue. Le Français de souche tout particulièrement, même si parmi les Français de fraiche date, parfois, se trouvent aussi de bons zigues.
Tenez, au bon zigue, on lui augmente ses impôts comme jamais depuis bientôt quatre ans et bien sans maugréer, il paie. On lui refile de nouvelles taxes à n'en plus finir et bien sans trop bougonner, il paie. On en remet une couche sur ses cotisations sociales, là encore il paie sans ronchonner. Les politiciens ont beau se payer sa tête comme Stéphane Le Foll qui balance à une jeune femme que si elle vivait en Syrie " là, elle pourrait se plaindre" ou l'insulter comme Gérard Longuet qui déclare que "les Français ont un poil dans la main", le bon zigue ne bronche toujours pas.
Qu'on lui annonce 42.000 chômeurs de plus comme le mois dernier, que la ministre mère des enfants du président renie ses promesses en augmentant la taxe sur le diesel et sur l'essence ou laisse filer l'augmentation des tarifs autoroutiers après avoir gesticulé (contre) tout le restant de l'année, le bon zigue, lui, demeure de marbre et paiera. L'augmentation des carburants et des autoroutes, la ministre s'en tape; elle voyage en Falcon et autres jets privés et si d'aventure, il lui arrive de se déplacer en voiture, c'est toujours le bon zigue de contribuable qui paie, note de frais oblige. Pendant ce temps, le bon zigue smicard devra accepter cette année encore la décision du gouvernement de gauche, héros de la classe ouvrière,  de ne pas donner un coup de pouce au smic.
En douce le parlement a transposé en France une directive européenne qui autorise les banques en faillite à ponctionner les comptes de leurs bons zigues de clients. Aujourd'hui seuls les dépôts de plus de 100.000 euros sont concernés, mais demain pourquoi pas 50.000 ou 10.000 ? Et puis s'il a travaillé dur pour les gagner, le bon zigue a le droit d'avoir 100.000 euros sur son compte sans pour autant être contraint d'éponger les dettes des banksters. Généreux donateur, le bon zigue ?
Qu'on lui ressorte un polichinelle comme Raffarin, (vous savez celui qui veut repeupler la Creuse avec des Afghans, des Syriens ou tout ce qui porte un keffieh sur la tête avec un coran sous le bras) un Raffarin dis-je, qui brusquement semble avoir retrouvé, quarante ans (quand même) après que ce bon Raymond Barre l'eut découverte, la pierre philosophale qui transforme le chômeur en travailleur par la grâce de "la formation " et de "l'apprentissage" (avec les résultats que l'on connait) et qui du coup s'embrasse avec Valls et bien voilà que chez les bons zigues, on est deux sur trois à être d'accord et à chanter "si tous les gars du monde" etc, etc...

Coté république et démocratie, là aussi, le Français est un bon zigue. Mine de rien, en moins de temps qu'il n'en faut à François Hollande pour retourner sa veste au sujet de la déchéance de la nationalité, on a refilé au bon zigue sans qu'il s'en aperçoive tout occupé qu'il était à faire barrage dans l'isoloir à la barbarie blonde, rien moins que la reprise des négociations pour l'entrée de la Turquie (l'amie de l'état islamique) dans l'Europe, l'abandon de l'élection à la proportionnelle pour les prochaines législatives, la modification de la loi sur l'égalité du temps de parole entre les candidats pendant les campagnes électorales et une amnistie fiscale à ces courroies de transmission socialo que sont Médiapart et Arrêts sur image, pour leurs bons et loyaux services de désinformation et de propagande. A Edwy Plenel, la gauche reconnaissante...
Le Français, bon zigue s’accommode aussi de la république des carambouilleurs sans renâcler et vivre dans une démocratie qui n'en n'a plus que le nom ou plutôt dans une dictature qui ne dit pas son nom, ne le perturbe pas. Finalement que le microcosme qui se repasse de mains en mains tous les cinq ans depuis des lustres, la garde de l'argenterie le temps d'un mandat, carambouille entre-soi pour sauver le statut des petits marquis de la république, reçoit finalement la bénédiction de deux bons zigues sur trois.
D'ailleurs, l'autre bon zigue, le troisième, est-il vraiment un bon zigue ? Non, c'est un mauvais zigue car raciste, xénophobe, nationaliste dont la devise n'est pas "liberté, égalité, fraternité" mais "béret, baguette, biniou". C'est celui qui n'accepte pas qu'en France, la liberté de pensée et de parole se limite au périmètre défini par l'umps et que toute idée ou discours qui mordrait la ligne jaune ainsi définie, relève du pénal et se place en dehors de l'espace républicain. Le mauvais zigue est montré du doigt, menacé d'exclusion et de mort sociales ou parfois la cible de menaces physiques tout court. Sur le site "le plus de l'Obs" un médecin havrais (voir pn du 17/12/2015), n’hésita pas à publier ce qui suit :

- " la femme frontiste n'apparait pas moins mammifère que les autres femmes, même si on l'a nantie d'un cerveau reptilien plus proéminent que la moyenne" - "puisqu'elle nous donne la recette pour métisser le bleu marine, utilisons-la contre son camp. Maitrisons sexuellement les petites frontistes décérébrées, engrossons les sans hésiter pour la survie d'une humanité souriante" - "blacks, nègres, bougnoules, juifs, gauchistes, romanos, handicapés, francs-maçons et même mes amis gays solidaires : haut les queues ! Mettons nos consciences sous l'oreiller et haro sur la croupe offerte 'hélas, parfois jolie !) pour une vaste copulation altruiste. Assurons-nous une multicolore descendance à ce pays qui sombre". Apparemment l'auteur n'encourrait qu'une sanction professionnelle de la part de l'Ordre des médecins !
Imaginons un instant qu'un mauvais zigue frontiste ait écrit "amis fachos, dans les champs de coquelicots, culbutons les vertes écolos et leurs frangines socialos pour donner à ce beau pays devenu trop africano, une descendance un peu plus blanco".
J'ose à peine imaginer le cataclysme médiatico-politique que cela eut déclenché. Cazeneuve aurait couru à l'assemblée déclarer qu'il portait plainte, Valls serait rentré en führer fureur, Hollande en pépère de la Nation aurait bredouillé trois mots avant de se contredire et d'envoyer le porte-avions Charles de Gaulle à Hénin-Beaumont.

Qu'on incendie ses églises, le Français bon zigue n'y voit pas trop malice. Après tout, pense-t-il en bon laïc au cerveau lavé, églises et mosquées ne sont-elles pas (enfin surtout les églises) des cavernes à superstitions ? Quant au bon zigue catho, celui de Vatican II, il pardonne et reste prêt à enfiler des babouches au nom de l'accueil de l'autre, de l'universalité de l'amour et de la tolérance autrement dit du "pasdamalgame". " Vous reprendrez bien un peu de thé ? ", lui a proposé l'imam.

En voyant les panneaux "Vigie pirate" sur le portail et autres ouvertures de Notre Dame des Anges, je me suis fait la réflexion que jamais, au grand jamais, je n'aurais imaginé qu'un jour, il serait devenu dangereux d’assister à l'office dans une des églises de notre paroisse. Vraisemblablement les temps sont proches où comme à Béziers lors de la fête de Noël, il faudra à Bihorel "bénéficier" de la protection de milices musulmanes (félicitées par Cazeneuve pour leur esprit de "concorde", on rêve ou plutôt on cauchemarde !) et sans doute dans les années à venir, payer un impôt à cette mafia barbue pour que sur le territoire de la fille ainée de l’Église, on puisse dire une messe sans risquer de passer à la Kalach ou à la machette. La boucle sera bouclée et le bon zigue ne sera plus chez lui, au pire remplacé, au mieux réduit au statut de Dhimmi. C'est ce que le bon zigue Corse a compris, lui.

L'on pourrait poursuivre à l'envi la liste des événements ou décisions qui chaque jour  entrainent un peu plus la France vers un abime d'où il lui sera difficile de s’extirper. Comment un pays qui laisse la ministre de la rééducation nationale,   Ballot Békassine, vendre ces jours-ci, l'école de leur "chère" république à Microsoft, pourrait envisager un jour retrouver grandeur et souveraineté ?
Sous le quinquennat d'Hollande, on croit toujours à chaque dégringolade avoir touché le fond mais les quinze mois qui restent nous réservent à n'en pas douter des déconvenues pour notre beau pays ou ce qu'il en reste. Combien de temps, le bon zigue se satisfera du circenses des hommages aux victimes, des commémorations d'attentats, de cette récupération répugnante de la part d'un exécutif qui n'est efficace dans aucun domaine et ne contrôle plus rien ?

Combien de temps encore le bon zigue tolérera un régime où le premier parti de France est représenté par deux députés et supportera la confiscation de la démocratie par des carambouilleurs ? Je n'ai pas la réponse, la politique tant au plan local que national me lasse et me dégoute.
La primaire à droite, la guerre des gauches, je m'en tape. Notre salut et celui de la France ne viendra pas de là mais, s'il n'est pas déjà trop tard, de la constitution d'un front patriotique, rassemblant de gauche et de droite celles et ceux pour qui brandir nos trois couleurs n'a jamais été un acte ringard et "patrie" un mot rance. On peut rêver ?...Non ? 
Alors, si tout est foutu, autant retourner vers les livres et la musique, se consacrer aux siens, aux levers de soleil, à la rosée du matin, aux bruits des ruisseaux et des fontaines, aux parfums dans le verre du vin qui accompagne les cochonnailles. C'est ce que je compte faire pendant cette année 2016, en attendant le T.A.F.T.A et l'attentat majeur qui ne manquera pas de nous frapper.

J'en profiterai aussi sans doute pour relire les correspondances de Flaubert qui, dans sa lettre du 22 novembre 1853 à Louise Collet, écrivait : 
"Laissons l’Empire marcher, fermons notre porte, montons au plus haut de notre tour d’ivoire, sur la dernière marche, le plus près du ciel. Il y fait froid quelquefois, n’est-ce pas ? 
Mais qu’importe ! On voit les étoiles briller clair et l’on n’entend plus les dindons."

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jeudi 14 janvier 2016

Hommage


Message de Pascal Houbron maire ET conseiller régional:
" Je souhaite toutes mes condoléances à la famille du défunt".
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mercredi 13 janvier 2016

mardi 12 janvier 2016

Rebel, Rebel





« Rebel, Rebel ». Nous sommes en 1974.  Sur ma pétoire moteur 2 temps gonflé avec un carbu Dell’Orto de 19 et des chicanes de pot passées à la mèche de 12, je file vers mon bahut. Je suis en retard… comme toujours. Dans la tête, des riffs de guitares rythment mes slaloms entre les caisses. Un retro par ci, un retro par là en font les frais. « Rebel, Rebel », je chantonne dans ma tête. Pas d’écouteur dans les oreilles, le premier walkman ne sortira que dans six ans…

Huit heures deux…la porte de la « caserne » est en vue. Pas de bol, à l’entrée c’est l’enflure de pion qui veut toujours que je rentre moteur coupé dans la cour en poussant ma meule. Par chance, c’est un trouillard, je lui ai confié un jour que les freins à tambours de ma chignole étaient un peu juste pour la stopper ; il s’écarte. « Rebel, Rebel ». 

Trois, quatre heures de cours bien chiants, subis dans une classe où je suis entouré de futurs pousse-caddies et c’est l’heure du déjeuner avalé en cinq minutes, puis direction le foyer. « Rebel, Rebel », c’est là que je retrouve mes semblables, celles et ceux qui se feront virer en fin d’année de ce bahut. Le temps d’éjecter les minets vêtus de moumoutes de hippie qui nous gavent avec leurs vinyls de Genesis, Yes, Maha Vishnu Orchestra et l’on s’empare des platines. J.Geils Band, Aerosmith, Ducks de Luxe, les Stooges, Doctor Feelgood, Hawkwind (lemmy déjà…) T-Rex et Bowie…. Diamond Dogs vient de sortir, on l’use jusqu’à la corde. « Rebel, Rebel ».

La porte en fin d’année, on l’a tous eu. « They put you down, they say I'm wrong ». On s’en foutait, on allait repartir vers de nouvelles aventures. Le ciel était notre seule limite. "Hot tramp, I love you so !" chantait Bowie.

C’était en 1974, au lycée Val de Seine... « Rebel, Rebel », qu’as-tu fait de tes serments ?


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jeudi 7 janvier 2016

L'esprit Charlie


Visiblement Anne Hidalgo et ses conseillers souffrent de la même impéritie qu' Houbron et les siens...
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mardi 5 janvier 2016

Voeux du maire: vite un Bescherelle pour Houbron



Lorsqu'il se pousse du col en affichant ses qualités de maire et de conseiller régional, le vaniteux devrait à minima se soumettre à une obligation; celle de maitriser la langue française.
Mes chers Compatriotes, est-ce le maire lui même (en tous cas il a donné l'imprimatur) ou je ne sais quel autre cornichon de la mairie qui a rédigé le texte des vœux municipaux, mais il aurait dû savoir que l'on ne "souhaite pas ses vœux" mais qu'on les présente, ainsi que le confirme l’Académie française sur son site : 

"vœu peut aussi être synonyme de souhait, en particulier de souhait que l’on forme pour autrui. Il convient alors de ne pas employer vœu comme complément du verbe souhaiter. On ne dit pas que l’on souhaite des souhaits à tel ou tel, on ne dit pas plus qu’on lui souhaite des vœux." 
 
et cela, pourrait-on ajouter, sous peine de passer pour un âne ce qui ne manquera pas aux yeux des lecteurs du mensuel municipal et de celles et ceux qui traversant notre commune, liront ce baragouin affiché en 4 par 3 dans nos rues.

Amis freluquistes, si vous ne savez pas quoi offrir pour ses étrennes à votre idole de maire et conseiller régional, essayez un Bescherelle...
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lundi 4 janvier 2016