"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mardi 24 décembre 2019

Sainte Nuit de Noël







Le Temps de l'Avent s'achève. J'ai été heureux de le partager aux travers des messes en l'église Saint François sur les Hauts de Rouen en compagnie de mes frères chrétiens venus d'au moins trois continents.


Belle et Sainte Nuit de Noël 





C.Dragasès





 

dimanche 22 décembre 2019

Bihorel, un territoire perdu de la démocratie





Tout le monde a lu ou devrait avoir lu "les Territoires perdus de la République" paru en 2002 et rédigé par un collectif d'auteurs qui connurent après la sortie de l'ouvrage un bannissement social orchestré par la bienpensance. 
On pourrait de nos jours écrire non pas la suite mais bien le complément de ce premier ouvrage et l'intituler "les Territoires perdus de la Démocratie". Bihorel pourrait servir de référence et y figurer en bonne place parmi d'autres communes.

Voilà bien longtemps, mes chers Compatriotes, que la démocratie à Bihorel n'est plus qu'un théâtre d'ombres. 
Nous le savons depuis l'adoption du PLU en 2010, malgré l'avis défavorable rendu par le commissaire enquêteur. Nous le savons depuis la fusion imposée par un petit marquis en rupture de banc démocratique contre l'avis de la population exprimé dans les urnes. 
Mais c'est également au quotidien dans notre commune que la démocratie est bafouée par les mille et une décisions prises dans le clair obscur du bureau d'un freluquet qui a confisqué la mairie pour en faire sa tour d'ivoire. 
Bafouée lorsque toujours le même s'octroie le droit de signer des engagements financiers pour Bihorel à hauteur de 400.000 euros sans avoir à en référer à quiconque !

Rappelons tout d'abord ce qu'est la démocratie : "le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple " selon la définition d'Abraham Lincoln et non pas comme nous la vivons à Bihorel, le gouvernement d'un freluquet, par un freluquet et pour un freluquet.

Lundi 2 décembre s'est tenue une réunion à laquelle la plèbe bihorellaise était conviée pour qu'on lui présentât le fruit de la réflexion des "sachants" sur le réaménagement de notre place de l'église et ce fut l'exacte illustration de ce que je viens de décrire. 

Le quadrille était en place. Notre petit marquis debout sur l'estrade, à mi-chemin entre Guy Lux et Jean Pierre Foucault, était le seul à avoir en main un micro qui lui servit à couvrir les interventions qui lui déplurent.

En introduction, il nous précisa qu'il s'agissait bien évidemment d'une réunion de "concertation" et non pas de "présentation", comme pour rassurer les naïfs qui y croiraient encore. L'illusion fut de courte durée puisque dès les premières pages du sacro-saint "powerpoint", il nous était indiqué que les travaux commenceraient au premier semestre 2020, soit un mois après cette réunion... Cela fait court pour la "concertation", non ?

On eut aimé avoir à choisir entre plusieurs projets pour notre place ou même, (soyons fous) , participer à la réflexion, en effet qui mieux que les Bihorellais savent et ont à décider de ce qu'ils veulent pour la place de leur village ?
Non, au lieu de cela, un obscur cabinet d'architectes choisi sans doute en raison de leur copinage avec les urbanistes de la métropole, nous a servi une bouillie pour chat sans doute déjà vendue à plusieurs reprises à diverses collectivités pour relooker leur " centralité ". 
Même pas fichus de nous faire une présentation en 3D, sans doute pour que les pékins que nous sommes, ne se rendent pas bien compte de la laideur et de la fadeur de l'ensemble du projet. Ce cabinet de baltringues qui riochaient lors des interventions des Bihorellais, fit étalage de tout son manque d'imagination, surtout dans les matériaux qui seront utilisés : des pavés. Et cela, mes chers Compatriotes, pour délimiter les "zones de rencontre", les "cheminements doux" et autre "zone de décompression". Bref tout le volapuk des technocrates et communicants y passa.


murs en "gabions" futurs remplaçants des arbres de la place de l'église qui vont être abattus (coté rue de la république)

Alors à quoi va ressembler notre place de l'église, puisque tout semble acté ?

Avant tout, ce sont les arbres de la place qui sont les premières et grande victimes de ce réaménagement décidé par notre petit marquis. Tous abattus ! Regardez les bien car leur sort est scellé !
A Bihorel "Houbron" devrait devenir le nom d'une marque de glyphosate, tant depuis quelques années le maire flingue tout ce qui ressemble à de la végétation sur notre commune. 
On ne compte plus à Bihorel, les parcelles et jardins détruits pour laisser la place à des étrons en béton et maintenant voilà qu'il s'en prend au talus et aux arbres de la rue de la République en face des commerçants pour les remplacer par ces gracieuses cages à caillasses nommées "gabions". Quelle imagination, quel sens de l'esthétique  et quel sens de l'histoire qui dans bien des villes est à la revégétalisation des "centralités" (sic). Lorsqu’il s’agit de faire dans le hideux et le ringard, notre freluquet ne déçoit jamais.

Autre initiative, la diminution du nombre de places de stationnement de 20%. Les voitures de ceux qui stationnaient sur la place pour continuer leur déplacement en bus, devront maintenant aller sur le parking de...la piscine actant ainsi sa fermeture définitive. Dans l'histoire de Bihorel, Houbron restera donc comme le maire qui ferma la piscine municipale, inaugurée en 1972 faut-il le rappeler, confortant ainsi son image de démolisseur de Bihorel.

Sur le plan du réaménagement de la place, bizarrement le square et le presbytère sont laissés en "blancs", un peu comme s'ils n'existaient pas et les travaux concernant cette partie de la place sont eux étonnamment prévus dans une deuxième phase.

Nul besoin d'être très perspicace pour deviner la réponse. Notre petit marquis a demandé à la justice française d'annuler une clause fixé en 1873 par le donateur du terrain où furent édifiés notre église et son presbytère: que l'emplacement soit occupé par un presbytère ou une école. 
Notre bétonneur a clairement exprimé son souhait d'y voir construire un immeuble de logements. Alors évidemment pas question de réaménager le bas de la place (près du fleuriste et du notaire) pour tout démolir quelques mois plus tard afin de permettre l'édification d'une nouvelle cage à lapins sur la place. Si vous voulez mon sentiment, les jours du  square et les arbres qui s'y tiennent sont comptés. Trois bacs à fleurs et quelques gabions apporteront au bas de la place un aspect "moderne" comme seul sait en imaginer le freluquet et son mauvais goût. 

Et les Bihorellais présents à cette réunion, quelles furent leurs réactions ? 
Deux réactions dominèrent. La première fut " mais où j'vais garer ma bagnole " (à prononcer avec l'accent parigot).  La deuxième fut celle des adeptes de la pédale qui affirmèrent que les pavés, c'est pas bon pour les rayons et que les ralentisseurs qui ont trop d'angle, sont eux aussi mauvais pour les rayons et les hémorroïdes des mêmes adeptes.  Apparemment, vu la hauteur d'esprit montrée et le coté judicieux de leurs réactions, ça doit être aussi mauvais pour les neurones.

Seule une habitante fit une remarque qui trouva mon assentiment. Si je résume à ma façon son interrogation, elle se demandait si pour redonner de la vie à la place d'une commune, des caillasses en cages et des pavés tristes comme un jour de pluie sans fin, c'était la bonne solution ?
Et de proposer, le retour d'un bistrot, la construction d'un kiosque à musique, bref des lieux de rencontre pour les Bihorellais où ils pourraient étouffer un pierrot (1) tout en écoutant d'autres Bihorellais jouer de la musique et faire leur marché. Une place humaine, tout simplement. 
Je dois dire que ce furent les seules paroles intelligentes prononcées ce soir là au sujet de l'avenir de notre place.  

Début des travaux courant janvier, après une "concertation" de trois semaines (maximum) auprès des premiers concernés : les habitants, qui fidèles à eux-mêmes depuis une quinzaine d'années, roupillent profondément et se réveilleront comme pour le PLU ou le PLUI lorsque la catastrophe sera devenue irréversible. 

Mes chers Compatriotes, les Bihorellais ont le maire qu'ils méritent et auront la place de l'église qu'ils auront laissée construire. 
Bihorel est devenu un territoire perdu de la démocratie et pour cause, d'un coté un autocrate issu de cette droite en carton pâte qui n'a pas d'idée mais seulement des intérêts et de l'autre des veaux consommateurs de commune. 

Là dedans, la seule perdante c'est Bihorel qui ne méritait pas ça.


C.Dragasès


(1) "étouffer un pierrot" : boire un verre de vin blanc










mardi 17 décembre 2019

Réel et Légal par Michel Onfray



J’ai dit un jour, et je le répète, que je défendrais toujours une idée juste de BHL contre une idée fausse d’Alain de Benoist en même temps que j’agirais de même avec une idée juste d’Alain de Benoist contre une idée fausse de BHL. Il fallait juste entendre une chose élémentaire qu’on s’étonne de devoir dire et redire: je préfèrerai toujours une idée juste à une idée fausse, peu importe qu’on la trouve chez tel ou tel et quelle que soit la couleur politique de qui la profère.

A l’époque, le Premier ministre, qui s’appelait alors Manuel Valls, y avait vu la preuve que j’étais passé du côté obscur de la force -autrement dit: à droite! C’est pourquoi je l’avais traité de crétin, un mot qu’on me ressert sans cesse  en le sortant de son contexte de réponse à une attaque. C’est ce même homme qui, candidat à la mairie de Barcelone, a défilé dans la rue avec l’extrême droite contre le chef du gouvernement espagnol. On a les fidélités qu’on peut… Qu’en ont alors pensé ses amis, tels BHL ou Patrick Bruel? Je ne sais.


Cette exigence éthique m’est venue lors de ma lecture de l’œuvre complète d’Albert Camus pour un livre que je préparais sur sa politique libertaire. Sartre avait écrit que la dénonciation du Goulag faite dans L’homme révolté (Gallimard, 1951) avait plu à la droite, ce qui prouvait que son analyse était irrecevable, donc fausse! Camus avait riposté: "Si enfin la vérité me paraissait être de droite, alors j’y serais." Droite et gauche ne sont pas rien, certes, mais elles ne sont pas tout, car seule la vérité est le fin mot de l’affaire. Je n’en démords pas.
Il existe une idée qui oppose le pays réel au pays légal: que faut-il en penser en soi ?

Selon cette proposition, il existerait donc un pays réel fait de banquiers et de paysans,  de puissants et de misérables, de riches et de pauvres, de citadins et de campagnards, de Parisiens et de provinciaux, d’hommes et de femmes, de catholiques et de musulmans, de blancs et de gens de couleur; selon cette même proposition, le pays légal qui se trouverait incarné dans les institutions, à l’Assemblée nationale et au Sénat, dans les médias, dans les lieux de pouvoirs, ne coïnciderait pas avec le pays réel car seuls les banquiers, les puissants, les riches, les citadins, les Parisiens, les catholiques, les blancs semblent représentés. Cette idée est-elle vraie ou fausse? Bourdieu y souscrirait probablement, les décolonialistes aussi, les LGBT de même et, pour ma part, j’y consens.


Or, il se fait que l’on associe traditionnellement cette idée du pays légal opposé au pays réel à Charles Maurras qui, dans son Enquête sur la monarchie (Nouvelle Librairie nationale, 1900) oppose "le pays officiel et légal, qui s’identifie au gouvernement parce qu'il en retire l’aliment de sa vie, ce petit pays constitutionnel (au) pays vrai, le pays qui travaille et qui ne politique pas". Selon Maurras, le "pays légal" repose sur "quatre États confédérés" que sont les juifs, les protestants, les francs-maçons et les métèques! On sait que le nationalisme intégral de Maurras ainsi que son antisémitisme lui ont valu d’être arrêté à la Libération, condamné pour intelligence avec l’ennemi et haute trahison à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale.


Depuis lors, à la façon du chien de Pavlov, cette association du pays légal au pays réel vaut excommunication immédiate lors de fulminations médiatiques. Le maurrassisme, dont on ne sait la plupart du temps pas ce qu’il signifie, fonctionne en étiquette infamante. On ne lit pas Maurras, car on croit savoir ce qu’il a déjà dit par le ouï-dire associé à son nom. Or, mon problème n’est pas de défendre Maurras mais, au mieux, d’inviter à le lire afin de savoir quoi en penser par soi-même. Et l’apprécier ou non  selon le seul ordre des raisons et non des rumeurs.


L’écume des jours a donné récemment une illustration de cette façon de faire désormais bien connue. Le 15 novembre 2018, sur France-Inter, haut-lieu de l’inquisition nihiliste, Benjamin Griveaux a dit ceci: «"C’est le pays légal qui rencontre le pays réel, pour reprendre les propos de Marc Bloch il y a bien longtemps." Il s’agissait pour lui d’opposer le monde politique évoluant dans ses sphères au petit peuple vivant loin de tout ce monde-là. A ce coup de sifflet, l’estomac du chien médiatique envoie ses acides digestifs! D’abord Griveaux accablait le pauvre Marc Bloch qui, historien résistant torturé et exécuté par la Gestapo, n’a jamais repris à son compte cette pensée, l’erreur méritait en effet d’être soulignée pour la mémoire de ce grand historien, mais il aurait validé tout Charles Maurras avec cette seule petite phrase!


On peut éviter la mort médiatique, même si la toile conserve indéfiniment la trace de l’accès de fièvre, en faisant acte de résipiscence.Qu’on se souvienne de l’acte de contrition catholique: "Mon Dieu, j’ai un très grand regret de vous avoir offensé parce que Vous êtes infiniment bon et que le péché vous déplaît, je prend la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence"… La chose se dit désormais au confessionnal planétaire qu’est le réseau dit social repris ensuite par les médias classiques car cette pitance avariée est devenue la seule nourriture.


Griveaux, en lice pour les municipales à Paris comme chacun sait, se fend alors de ce tweet: "Pas réveillé ce matin, je ne comprends pas comment j’ai pu commettre une telle erreur. Mais j’invite chacun (et moi le premier !) à relire L’Etrange Défaite de Marc Bloch. Ses leçons restent malheureusement très actuelles. L’erreur est humaine." Passons sur le ridicule de cette invitation faite à relire un livre quand la plupart du temps on ne l’a jamais lu… Je ne présume pas de l’inculture de Griveaux, il a pu lire Bloch, mais l’invitation faite à chacun de relire Marc Bloch me suffit.


L’association pays réel & pays légal signale donc immédiatement le délinquant intellectuel, "le cochon de la pensée" pour utiliser l’expression récemment réservée à Eric Zemmour par Jean-Michel Apathie -l’homme qui déplorait n’avoir mangé que des crevettes et pas des homards à la table de feu François de Rugy… Mais pour les demi-habiles seulement. Car j’ai souvenir, en ayant récemment lu Les Misérables (dans l’édition de la Pléiade, c’est à la page 811…) d’avoir sursauté en lisant cette même formule sous la plume de Victor Hugo qui accusait Louis-Philippe d’un certain nombre de choses dont "l’absorption du pays réel par le pays légal".


La formule, l’idée donc, se retrouve sous la plume de Victor Hugo, et non chez Maurras; en 1862 et non en 1900; dans Les Misérables et non dans Enquête sur la monarchie.  Je ne crains pas que les demi-habiles remontent au front, comme le rouge, et décrètent Hugo coupable de maurrassisme avant d’en interdire la lecture dans les collèges où quelques professeurs old school pourraient encore conseiller la découverte de ce chef d’œuvre en cachette de l’Inspection générale et des pédagogistes.


Maurras est bien utile aux tenants du politiquement correct car, en infectant de sa réputation funeste cette idée juste de Victor Hugo, il en rend l’usage impossible alors qu’elle seule permet de rendre compte de ce que nous vivons aujourd’hui. On comprend l’intérêt qu’il y a chez ceux-là à tuer les mots pour mieux effacer les choses qu’ils qualifient.


Car, comment penser les taux faramineux d’abstention aux élections? L’élection de Macron par défaut? La faveur dont jouissent dans les urnes les partis de Le Pen et Mélenchon en même temps que les petits partis protestataires? Le mouvement des gilets-jaunes? Celui des grévistes qui manifestent pour maintenir le système de retraite solidaire? La montée des partis dits populistes en Europe? La récente confirmation du Brexit par les électeurs de Boris Johnson? Comment penser tout cela, donc, sans convenir qu’il existe bel et bien une fracture qui semble irréductible à cette heure-ci entre le pays réel et le pays légal -comme l’écrivait Victor Hugo…




Michel Onfray









mercredi 11 décembre 2019

Le manche du râteau se rapproche




C'est bien tous les mêmes. On dirait du Houbron dans le texte après le vote des Bihorellais rejetant la fusion avec Bois-Guillaume.

Ce dont ils ne se rendent pas compte, c'est qu'à force de marcher sur le râteau, le manche se rapproche sacrement de leurs têtes. 

C.Dragasès









mardi 10 décembre 2019

Le style de Marcel Proust vu par Louis-Ferdinand Céline



Marcel Proust recevait, voilà un siècle, le prix Goncourt pour son roman A l'ombre des jeunes filles en fleurs.

L’événement fut très commenté et le style de Marcel Proust parfois moqué par les critiques littéraires ou ses collègues écrivains.

Mais je ne résisterai pas, mes chers Compatriotes, à l'envie de vous faire partager l'avis de Louis Ferdinand Céline sur le style de Marcel Proust :

«Proust explique beaucoup pour mon goût: 300 pages pour faire comprendre que Tutur encule Tatave, c'est trop.»   (1)

C.Dragasès


(1) extrait d'une lettre à Milton Hindus en 1947








dimanche 8 décembre 2019

La France éternelle, celle de l'Aspirant Frison-Roche





"Oh tendre France, douce gardienne de mon baptême,
Prenez ici ma vie, je vous en fais le don,
Veillez sur ma famille et tous les gens que j'aime,
Et rendez je vous prie mon sacrifice fécond..."



Ne voyez-vous pas là, mes chers Compatriotes, un quiproquo, un décalage, une erreur d'espace et de temps, un gouffre, un abysse qui semble incommensurable ?

Je m'explique. L'Aspirant Frison - Roche, Colonel des Gardes a donné sa vie pour la France éternelle, pas pour sa remplaçante, cet ersatz en guimauve que nous construisent tous les "Macron" et les "Houbron" ,  patriotes de foire du trône.

Mes chers Compatriotes, il serait grand temps de nous débarrasser de tous les démolisseurs de la France que nous avons reçue en héritage.

C.Dragasès

   






samedi 7 décembre 2019

Samedi soir




C'était en 1976...







Pastèque et porteur de valises



Depuis fort longtemps, j'écris sur ce blog que l'écologie est quelque chose de beaucoup trop sérieux pour être confiée aux seules pastèques, ces gauchistes habillés en vert. Le nouveau président d' E.E.L.V, Julien Bayou, nous ferait presque regretter Cohn-Bendit  même si c'est le même genre de tête à claques.

«Merci à mes parents qui m'ont donné le goût de l'engagement et de la désobéissance [...] Mon père était fanfariste, ma mère était porteuse de valises pour le FLN algérien et évidemment si je suis là devant vous, c'est un bon mélange des 2, radical et festif.». 
Telle fut la première déclaration du nouveau président fraichement élu. 

Sûr qu'il n'a pas fini d'en porter des valises. Celles de l'ultra gauche anti-sémite et celles des islamistes avec lesquels Europe Écologie Les Verts défilait le 10 novembre dernier sous les cris de Allah akbar.

Tiens au fait, qu'en pense Mme Bonneau candidate E.E.L.V à la mairie de Bihorel ?

C.Dragasès








lundi 2 décembre 2019

"Qu’en est-il d’un pays qui envoie ses plus courageux combattre les racines d’un mal qu’il semble laisser prendre racine, sans beaucoup de résistance, sur son propre sol ?"






En ce jour d'hommage de la France à ses fils tombés au Mali, je souhaitais vous faire partager cet excellent texte de l'Abbé Christian Venard, prêtre et aumônier militaire. (parution FigaroVox du 27 novembre)


 


"Mardi. Très tôt, la sonnerie du téléphone retentit: «Padre, es-tu au courant, que treize de nos gars sont morts au Mali?». À cette heure matinale, je ne sais rien. Si la terrible nouvelle est avérée, en ce moment même doit se dérouler le travail intense et délicat des régiments concernés, des états-majors, pour prévenir chaque famille. Des images défilent. Ces moments à jamais gravés dans ma mémoire, quand on doit annoncer l’irrémédiable à une épouse, à des enfants, à des parents. Il est mort. Au combat. Là-bas, si loin. La veille encore il téléphonait aux siens en plaisantant. Il était parti voilà plusieurs semaines, embrassant ses proches et les rassurant sur son retour certain. Quelques messages à des amis militaires. La confirmation arrive, sous forme d’un appel très bref, d’un frère d’armes m’intimant évidemment la discrétion la plus totale. Il égrène la triste litanie de ces treize noms, que dans quelques heures les Français s’approprieront.

Dès les premières minutes qui ont suivi l’annonce officielle, les médias ont insisté sur le lourd bilan payé en une seule journée par l’armée française. Faut-il rappeler que ce n’est pas le nombre qui fixe la noblesse de leur sacrifice au service de la Patrie? Pourquoi les réactions furent nettement moins vives, quand le 4 novembre dernier le brigadier Ronan Pointeau a été tué, au Mali aussi? Faut-il le poids des chiffres, pour que nos concitoyens, nos médias, perçoivent le prix du sang versé, celui des sacrifices consentis par nos camarades militaires, pour la défense des intérêts de notre pays, pour la paix de notre Patrie? La moindre goutte de sang versé par un seul mort au combat, par un militaire blessé, devrait faire réagir notre Nation entière comme un appel au sursaut, à la dignité, à la solidarité, à la compassion. Qu’il soit un, qu’ils soient mille, c’est le même noble engagement au service de leurs compatriotes qui les a conduits au sacrifice ultime.

Aucun d’eux n’est une victime. Un militaire qui meurt pour sa Patrie, un militaire blessé physiquement ou psychiquement, n’est pas et ne sera jamais une victime. C’est un héros: un homme qui a choisi, librement, de faire de sa vie un don pour son pays, une oblation. Et non de vivre dans la jouissance de la possession, entouré du confort de la vie urbaine. «L’accomplissement du devoir sacré de la mission au service des armes du pays.» Les mots sont trop forts, l’humilité du soldat lui interdit bien souvent de les formuler ainsi. C’est pourtant la réalité de ce qui, chaque matin, lui donne la force de se lever et de repartir au combat. Chacun de nos quatorze camarades décédés le mois écoulé était un jeune homme, ayant réfléchi au sens ultime de son engagement. Il était fier de servir, déterminer à remplir une mission. Une démarche qui ne peut se vivre et se comprendre qu’au sein d’une communauté, d’une famille: l’armée. Cette conviction, qui s’attache aux tripes durant les périodes d’entraînement, qui s’inscrit dans la chair au cœur même de l’OPEX (opération extérieure), c’est elle qui nous donne d’accepter l’horizon du sacrifice ultime de la mort, mais plus encore chaque jour, la force de vivre! Car le soldat ne part pas à la mort, il ne l’évoque guère d’ailleurs, il part au combat, fier d’appartenir à sa communauté militaire, animé non par l’excitation de l’adolescent sur sa console de jeux, mais par la gravité de celui qui sait que vie et mort sont des enjeux trop puissants pour ne pas être pris au sérieux, malgré la soif de l’action. C’est ce que j’ai partagé tant de fois avec eux, au cours de tant d’OPEX sur tous les théâtres où la France nous a engagés.


Car c’est bien de cela qu’il s’agit. C’est nous, c’est-à-dire la France, qui, par l’intermédiaire des autorités civiles, politiques, militaires légitimes les envoyons: du Mali au Kosovo, de l’Afghanistan à la Côte d’Ivoire, et sur tant d’autres terres étrangères. Partout, depuis des années, nos militaires sont engagés pour lutter contre cette nouvelle idéologie mondialisée qu’est l’islamisme. Loin des habituelles et indécentes interrogations politiciennes (même si nous n’avons pas à être, y compris nous militaires, naïfs sur les intérêts économiques et stratégiques qui se mêlent aussi dans ces engagements géostratégiques), la Nation ne devrait-elle pas, devant les treize cercueils qui bientôt lui seront présentés sur la terre sacrée de la Cour d’honneur des Invalides, se lancer dans une introspection? Qu’en est-il d’un pays qui envoie ses plus courageux enfants à la mort... combattre les racines d’un mal qu’il semble laisser prendre racine, sans beaucoup de résistance, sur son propre sol?

Nos quatorze camarades militaires sont morts dans l’exercice de la vocation qu’ils avaient choisie. Une vocation noble pour de nobles fils de France. Leurs parents, leurs veuves vivront-ils, leurs enfants grandiront-ils, en bénéficiant de la paix pour laquelle ils sont partis combattre? Cette question s’adresse à nos hommes et femmes politiques et à nos chefs militaires. Mais c’est aussi chaque Français, chaque Française, qui est invité, quelle que soit sa place au sein de la Nation, à s’élever à la hauteur de ces jeunes héros morts pour la France."