"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

dimanche 31 juillet 2022

Dimanche

 

Cantal, avril 2022


Qui n’a pas vu la route, à l’aube entre deux rangées d’arbres, toute fraîche, toute vivante, ne sait pas ce que c’est que l’espérance. L’espérance est une détermination héroïque de l’âme, et sa plus haute forme est le désespoir surmonté.

On croit qu’il est facile d’espérer. Mais n’espèrent que ceux qui ont eu le courage de désespérer des illusions et des mensonges où ils trouvaient une sécurité qu’ils prennent faussement pour de l’espérance. L’espérance est un risque à courir, c’est même le risque des risques. L’espérance est la plus grande et la plus difficile victoire qu’un homme puisse remporter sur son âme…

On ne va jusqu’à l’espérance qu’à travers la vérité, au prix de grands efforts. Pour rencontrer l’espérance, il faut être allé au-delà du désespoir. Quand on va jusqu’au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore.


Georges Bernanos, 1945





jeudi 28 juillet 2022

L'Empereur est de retour !

 





et merde à la "cancel"  au "wokisme" et autres révisionnismes en tous genres de notre Histoire !


Vive l'Empereur !









lundi 25 juillet 2022

Lecture

 





Mais je n’en veux pas, du confort. Je veux Dieu, je veux de la poésie, je veux du danger véritable, je veux de la liberté, je veux de la bonté. Je veux du péché.


Aldous Huxley, Le Meilleur des Mondes





vendredi 22 juillet 2022

Canicule à Bihorel (chapitre 2)

 




 Avec un peu d'imagination, de réflexion et de bon sens, il est possible de limiter les effets d'une canicule dans les villes, sans coût supplémentaire pour la communauté.

Encore faut-il en avoir la volonté et traiter ce problème autrement que par l'affichage médiatique d'actions en carton pâte de quelques poseurs.

C.D







mercredi 20 juillet 2022

 

« Bénies soient les contrées sans aucune offre culturelle, où les habitants peuvent se consacrer à l’art, au contraire, à la littérature, à la musique, aux chemins, aux nuages, au silence, au regard, à la vie avec la pensée »


Renaud Camus, juillet 2020 




mardi 19 juillet 2022

Canicule à Bihorel

 

à Bihorel, la place de l'église


Hum, je serais curieux de connaitre la température place de l'église à Bihorel en ce 19 juillet 2022 ? Température dans l'atmosphère mais aussi au sol. Température du mur en gabion qui remplace une dizaine d'arbres de cinquante ans d'âge et en parfaite santé, sacrifiés pour quelques places de stationnement . Lorsqu'il s'agit d'aller dans le sens de l'erreur, le maire de Bihorel a toujours une idée d'avance, comme l'illustre parfaitement la minéralisation de la place, sans oublier la bétonisation de son pourtour avec les permis de construire jusqu'à 17 mètres de hauteur que notre freluquet a signés.

Mais consolez-vous mes chers Compatriotes, à Bihorel, l'imagination est au pouvoir et notre petit marquis ne vous a pas oubliés. Vous êtes cordialement invités à une Covid party et vous pouvez aller vous rafraichir tous ensemble, non pas à la piscine municipale fermée depuis six ans,  mais jusqu'au jeudi 21 juillet dans la salle Tamarelle qui est climatisée. C'est chouette la climatisation, outre le fait que ça diffuse parfaitement microbes et virus, ça fonctionne à l'électricité produite, depuis que les écolos ont fermé Fessenheim,  avec du charbon qui dégage du CO2 qui lui même augmente le réchauffement climatique et par conséquent les besoins en climatisation...On vit une époque formidable. 

Enfin ne désespérons pas, mes chers Compatriotes, Quentin Bous, qui est à l'écologie ce que l'inspecteur Gadget était à la criminelle, et son comité Théodule citoyen à l'écologie auront peut être trouvé la parade d'ici les prochaines canicules de 2023, 2024 peut être même 2025, sait-on jamais ? Mais ne les brusquons pas trop quand même et attendons sereinement, à force de brasser beaucoup d'air mais peu d'idées, je suis certain que six mois avant les prochaines municipales, le comité Théodule et son conseiller "gadgeto-écolo" produiront une belle étude pleine de projets autant que de fadaises pour la mandature suivante. 

Enfin, j'aurai une pensée pour les ouvriers du BTP qui sur la commune de Bihorel, sur de nombreux chantiers, construisent plusieurs centaines de logements. Sur celui de l'ancien terrain d'EDF situé avenue des Hauts Grigneux, ils ont embauché hier matin à 06H00 pour terminer leur journée à 16H30 alors que la température frôlait les 40 degrés Celsius depuis plusieurs heures, mettant ainsi leur santé et même leur vie en danger. Les promoteurs immobiliers font partie des esclavagistes des temps actuels avec la complicité des élus dont la politique permet ce scandale. Et l'on s'étonne que le BTP "manque de bras", selon l'expression  si chère à ceux qui les exploitent... 

Oui, décidément, on vit une époque formidable.

C.D




Covid party ouverte à tous












mercredi 13 juillet 2022

Ah...Si tu pouvais fermer ta...(air connu)

 

le 14 juillet, la fête du peuple français


Oui, mes chers Compatriotes, si Macron en ce long weekend de 14 juillet, pouvait se taire et nous épargner ses vulgarités, les propos tout aussi grandiloquents qu'insignifiants de ses habituels discours avec ses envolées lyriques qui retombent comme autant de soufflets. Nous savons que tout y est mensonges, tromperies, communication, que de la nation et la patrie, il s'en contrefout. Et si sa bande de bras cassés de ministres tout aussi menteurs et incompétents que leur président, pouvaient en faire autant, la boucler plusieurs jours, nous épargner leurs mensonges débités au kilomètre au fil des mois et semaines avec maintenant ce porte voix de Véran qui nous a menti et baladé durant deux longues années et va continuer maintenant à exercer tous ses talents de bonimenteur comme porte parole d'un gouvernement constitué avec les fonds de tiroirs et les poubelles de la macronnerie.

Oui, s'ils pouvaient la fermer et nous laisser, nous le peuple de France, entre nous, vivre ce 14 juillet, nous laisser admirer et applaudir nos valeureux soldats sur les Champs Elysées, profiter des feux d'artifice, participer à une retraite aux flambeaux et guincher dans les "baloches" au son de l'accordéon, tout cela en famille et dans la grande famille des Français sans qu'aucun fâcheux, tous ces ennemis de la France qui gouvernent les Français, ne viennent troubler ce jour de fête populaire. Ce serait là, un grand moment de respiration nationale, une bouffée d'air patriote !

Foutez-nous la paix, l'espace d'un weekend de Fête Nationale, de toute façon, on ne vous écoute plus, on ne vous croit plus (si jamais tel fut le cas), vous êtes un exécutif en exil, un exil intérieur certes, mais en exil loin des réalités, des soucis et de la vie des Français. 

Alors, demain 14 juillet 2022, comme le disait le "philosophe" Daniel Prévost:   "avant de refaire le monde, on va peut-être déjà refaire des merguez ".

Et surtout, Vive la France !

C.D












 



Dans vos kiosques 





mardi 12 juillet 2022

Recommandations préfectorales pour le 14 juillet

 

source 76Actu


Là, je me sens tout de suite rassuré et en sécurité. On vit une époque formidable.





 



C'est la fin...





Fascinant

 

première image du télescope James Webb

"l'image la plus profonde jamais prise de notre univers" 

Bill Nelson, patron de la NASA


 Ces galaxies nous apparaissent telles qu'elles étaient voici, 13 milliards d'années...

Cela relativise nos problèmes d'humains.




  




dimanche 10 juillet 2022

Lecture

 

Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres. Huxley redoutait qu'il n'y ait même plus besoin d'interdire les livres, car plus personne n'aurait envie d'en lire. Orwell craignait ceux qui nous priveraient de l'information. Huxley redoutait qu'on ne nous en abreuve au point que nous soyons réduits à la passivité et à l'égoïsme. Orwell craignait qu'on ne nous cache la vérité. Huxley redoutait que la vérité ne soit noyée dans un océan d'insignifiance.


Neil Postman - Se distraire à en mourir






mardi 5 juillet 2022

5 juillet 1962, Oran: 700 pieds-noirs massacrés



Par Jean Sevilla, Le Figaro, 5 juillet 2022


C’était il y a soixante ans, au premier jour de l’Algérie indépendante. À Oran, la fête a tourné à la chasse à l’Européen. L’armée française savait mais n’est pas intervenue. Aujourd’hui, les rescapés se battent pour que la mémoire de ce drame ne disparaisse pas avec eux.


Ce mardi, comme chaque 5 juillet depuis soixante ans, les Algériens célèbrent la Fête nationale de l’Indépendance. Le drapeau vert et blanc va fleurir sur les balcons et des hommages aux «valeureux moudjahidins» qui ont lutté pour la liberté vont être rendus à travers le pays.

Pour des milliers de pieds-noirs et leurs descendants, ce jour de fête est un jour de deuil. Car au premier jour de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962, à Oran, environ entre 10 h 30 et 17 heures, 700 personnes ont été tuées au cours d’une chasse aux Européens dont on ne saura jamais si elle fut spontanée. En France, ce massacre a été ignoré pendant plus d’un demi-siècle et aujourd’hui, mis à part quelques dépôts de gerbes dans certaines communes, nulle cérémonie officielle n’est prévue pour saluer la mémoire de ces victimes civiles de la guerre d’Algérie. Au mois de janvier, Emmanuel Macron avait pourtant invité les représentants des «rapatriés» à l’Élysée, en vue d’un discours dans lequel, pour la première fois, un chef d’État évoquait le «drame du 5 juillet 1962 à Oran où des centaines d’Européens, essentiellement des Français, furent massacrés». Depuis, rien. Les «rapatriés» attendent toujours de l’État un geste clair qui permettrait de sauver définitivement leurs morts de l’oubli.

Soixante ans plus tard, il ne reste que quelques témoins pour raconter ces heures au cours desquelles leur vie a basculé. Pour lutter contre l’ignorance, ils n’ont jamais eu que l’arme, parfois vacillante, de leurs souvenirs.

Contrairement à Alger, qui est un vaste amphithéâtre ouvert sur la Méditerranée, Oran est bâtie en surplomb de la mer. En montant jusqu’à la chapelle Notre-Dame-de-Santa-Cruz, qui domine la ville depuis la haute colline de l’Aïdour, on peut admirer un décor quasiment identique à ce qu’il était à l’époque: abrité par une interminable jetée, le port de commerce est niché au pied des falaises. À leur sommet s’étire le ruban blanc des façades années 1950. Puis de larges avenues ombragées par des ficus, des carrefours ensoleillés, des immeubles haussmanniens. Au centre de la ville, la mairie et l’opéra donnent à la place de l’Émir-Abd-El-Kader, anciennement place Foch, une allure second Empire.

La guerre d’Algérie est arrivée tardivement à Oran. Longtemps, les «Français de souche européenne», que personne n’appelait encore «pieds-noirs», y ont vécu dans une relative insouciance. De leur côté, les «Musulmans», qu’on n’appelait pas encore «Algériens», se rendaient peu dans le centre de la ville. Vers 1960, la guerre s’impose avec une violence soudaine, aveugle et réciproque. Pour tenter de ramener un semblant de calme entre les communautés, l’armée française sépare les quartiers en érigeant des murs de fils barbelés mais, de part et d’autre, la haine ne fait que croître alors que le général de Gaulle scelle progressivement le destin de l’Algérie indépendante. Dans les mois qui précèdent le référendum d’autodétermination du 1er juillet, les enlèvements, les meurtres, les ratonnades se succèdent dans une spirale infernale. Les barbouzes prêtent main-forte au FLN (Front de libération nationale) pour lutter contre l’OAS (Organisation armée secrète), que la population, qui s’estime lâchée par le gouvernement français, soutient massivement.

Les résultats du référendum tombent le 3 juillet. À la question: «Voulez-vous que l’Algérie devienne un État indépendant coopérant avec la France dans les conditions définies par la déclaration du 19 mars 1962?», le peuple répond oui à 99,72 %. À Oran, l’immense majorité des Européens votent aussi «oui». Depuis le 1er juillet, c’est la fête dans les rues de la ville, mais Benyoucef Ben Khedda, le président du Gouvernement provisoire de la République algérienne, a fixé au 5 la date officielle de l’indépendance. Un choix très symbolique: ce sera 132 ans, jour pour jour, après la prise d’Alger par la France. La veille, les gendarmes mobiles passent dans les quartiers européens pour transmettre un message à la population: qu’ils se rassurent, l’armée veille sur leur sécurité. Mais le lendemain, les 18.000 soldats français placés sous le commandement du général Katz recevront l’ordre de ne pas quitter leurs cantonnements.


Chasse à l’homme

Au matin du 5 juillet, Marie-Claude Teuma attend son père. Elle est à l’aéroport de la Senia, où des centaines de personnes patientent depuis plusieurs jours, comme elle, pour prendre l’avion. Son père, Paul Teuma, vendeur de boissons, est parti au volant de sa Peugeot 404 pour accompagner deux camions qui doivent ravitailler en vin et en bière la base aéronavale de Lartigue, tout près de là. Sur l’un des deux camions, on peut lire «Orangina». La livraison faite, il doit lui rendre visite à l’aéroport. Elle l’attendra toute sa vie.

Depuis les quartiers périphériques, les Algériens convergent vers le centre au son des tambours, des klaxons et des youyous. Malgré le vacarme, la population européenne vaque à ses occupations et, plus ou moins sereine, se tient à l’écart des avenues. La place Foch se remplit d’une foule de plus en plus excitée.

Non loin de là, Viviane Ezagouri n’en peut plus d’être enfermée dans son appartement du boulevard Joffre. Son père, Joseph, et elle décident de sortir. «Les gendarmes nous avaient incités à nous mêler à la fête», rappelle-t-elle. Elle se dirige vers l’esplanade de la mairie, place Foch, où l’attend son fiancé. Elle voit son père s’éloigner, puis disparaître dans la foule. À 11 h 15, des coups de feu, dont nul ne connaît l’origine, claquent au-dessus de la foule qui change de visage. Des objets inquiétants sortent des manteaux: rasoirs, haches, crochets de boucher. Des hommes en tenue militaire, avec des armes de guerre, se mêlent à ce qui, très vite, devient une chasse à l’homme. Avec son fiancé et d’autres Européens, Viviane Ezagouri est alignée contre un mur, les mains sur la tête, tremblante. Elle comprend tout de suite ce qu’il se passe et se demande où est son père: cette question la hante encore. «Soit ils relâchaient les gens, soit ils les emmenaient dans un camion.» Selon elle, certaines personnes sont égorgées sur place: «Les caniveaux étaient pleins de sang.» Un soldat de l’ALN (Armée de libération nationale) la libère, ainsi que son fiancé.

Certains sont conduits vers un lieu appelé «le Petit Lac», une étendue d’eau salée au sud de la ville. Les témoignages recueillis par des historiens y font état d’une tuerie: des civils lynchés, d’autres assassinés d’une balle. Sur des photos prises le lendemain par une patrouille aérienne de gendarmerie, on voit ce qui s’apparente à une douzaine de fosses communes creusées au bord de l’eau, puis comblées à la hâte par des bulldozers. De retour chez elle, Viviane Ezagouri regarde à travers les persiennes: «On voyait des gens se faire embarquer.»


«Au secours, l’armée!»

C’est ce qui est arrivé à Gérard Bengio et son père, Naphtali. Âgé de 13 ans, Gérard avait débarqué un peu plus tôt du Cap Falcon, un cargo armé par son père, arrivé le matin même dans le port d’Oran. Son père l’attend sur le quai. «Un docker arabe lui a dit: “ne va pas en ville”. Mais maman ne m’avait pas vu depuis deux mois.» La voiture prend la route en lacets qui grimpe le long des falaises, direction le quartier d’Eckmühl, et bute sur un barrage. Sous la menace des armes, le père et le fils sont conduits à une camionnette, «une vieille 403» qui les emmène au «Village Nègre», un quartier musulman. Là, ils sont exhibés. «Les gens s’approchaient et nous crachaient dessus. On nous jetait des cailloux. Mon père était très calme et moi, je me disais qu’on allait mourir.»

Originaire d’Oran où vit toute sa famille, le soldat Fernand Garcia est lui aussi ce jour-là dans le «Village Nègre», mais à l’abri dans sa caserne du «28e train». «De l’autre côté du portail, on entendait des cris: “au secours, l’armée!”» Le groupe de combat du soldat Garcia est prêt à intervenir. Il se tourne vers son capitaine: «Il faut sortir, il faut sauver ces gens-là.» «Je n’ai pas d’ordre», répond l’officier. «Ce jour-là, l’armée française a fait de moi un lâche», enrage encore Fernand Garcia. Il se révolte et est consigné dans sa chambre.

La vieille 403 se dirige désormais vers le commissariat central. Gérard Bengio et son père sont conduits dans le bâtiment. «Il y avait du sang sur les marches. On a commencé à prendre des coups.» Mais un docker reconnaît son père et leur sauve la vie. Ils trouvent asile dans le lycée Stéphane-Gsell, tout proche, où des Européens se sont réfugiés sous la protection d’une trentaine de bérets rouges. «Vers 15 heures, on n’a plus vu passer personne. Les soldats nous ont laissés sortir.» Mais, arrivés derrière la cathédrale, ils sont à nouveau embarqués, direction le palais des sports, tout proche du Petit Lac. Est-ce uniquement un effet du temps et de l’émotion? Les souvenirs de Gérard Bengio se font alors brumeux. «Il y a des choses que je ne dirai jamais», lâche-t-il seulement. Quelques heures plus tard, le voici à nouveau dehors, seul. Commence alors une longue traversée solitaire de la ville sous couvre-feu. À 23 h 30, il toque à la porte de sa maison. Son père est rentré, ils se croyaient morts. Sa mère l’embrasse. «J’étais très calme. Je pleure plus aujourd’hui que je n’ai pleuré ce jour-là.»


«Mort pour la France»

Viviane Ezagouri, Marie-Claude Teuma, Fernand Garcia, Gérard Bengio: tous savent désormais qu’il n’y a plus qu’une issue, la fuite. Arrivés en métropole, ils découvrent la France en paix, pressée de tourner enfin la page de la guerre d’Algérie. Les pieds-noirs, qui viennent de perdre leur pays, sont tièdement accueillis. Le massacre d’Oran fait l’objet de quelques articles et est vite oublié.

Viviane Ezagouri et Marie-Claude Teuma n’ont eu de cesse de savoir ce qu’il était arrivé à leurs pères. «Deux ou trois ans plus tard», Marie-Claude Teuma a obtenu un rapport de la Croix-Rouge daté du 21 août 1963. On peut y lire le témoignage d’un «Arabe spectateur impuissant» selon qui le convoi de bière et de vin aurait été arrêté «sur l’autoroute Valmy-La Sénia». «Lenormand Jean (un des chauffeurs, NDLR), pris de peur, tente de s’enfuir, une rafale de mitraillette l’étend sur le sol. Puis, il paraît que MM. Teuma, Hernandez et Segura furent ensuite immédiatement tués à la mitraillette.» Un des camions est retrouvé près du Petit Lac, les banquettes couvertes de sang. L’autre, orné du logo «Orangina», sera vu dans la ville «transportant des membres de l’ALN.» Au terme d’un long combat juridique, Marie-Claude a obtenu que Paul Teuma soit déclaré «mort pour la France.» Viviane Ezagouri a attendu 2004 pour savoir ce qu’il était advenu de son père: elle reçoit alors, via le Quai d’Orsay, le rapport de la Croix-Rouge. Elle y apprend qu’il a été égorgé et brûlé. La famille de Gérard Bengio s’est installée dans le Sud-Ouest. «Un jour, mon père m’a dit: “Ici, on n’est pas chez nous, ils ne nousaiment pas, alors ferme ta gueule et travaille.” J’ai beaucoup travaillé, et j’ai fermé ma gueule.»

Quant au soldat Garcia, il a quitté, avec son unité, le cantonnement du «Village Nègre» et a fini son temps dans un camp, à l’extérieur de la ville. «J’ai vu Oran se vider de sa population européenne.» En août 1962, ses parents s’en vont eux aussi. «Je les ai accompagnés au bus pour l’aéroport. À 11 heures, quand leur bus a démarré, je me suis dit: “où je vais maintenant?” Je n’avais plus de famille, je n’avais plus nulle part où aller. J’ai erré dans les rues. J’étais seul dans ma ville natale.» En avril 1963, il a été rapatrié.






Coquerel et les "cocottes"

 




 

dimanche 3 juillet 2022

Choses vues de ma fenêtre (n° 1)

 



Darmanin et Lallement ont enfin reconnu à demi-mot, ce que tout le monde savait : concernant l'épisode du stade de France, ils se sont foutus de nous avec leurs histoires de supporters anglais et de faux billets. Ils ont sciemment menti devant les sénateurs et vraisemblablement fait détruire les vidéos du stade de France et celles de la RATP qui les accablaient, eux et la racaille du "Far Wesh" (1).  Pas grave, Darmanin est toujours en place et le préfet Lallement va pouvoir jouir pénard d'une coquette pension de retraite. La république est généreuse et les Français bien cons. 

L'état français a été reconnu fautif par le tribunal administratif de Paris dans la gestion des stocks de masques antérieurement à la crise du Covid et fautif une deuxième fois pour avoir tenu un discours en défaveur du port du masque lors des premiers mois de l'épidémie. Très bien, mais les responsables, où sont-ils ? Qui était premier ministre, porte parole du gouvernement, ministre de la santé à l'époque des faits ? Circulez, y'a rien à voir.

Bruno Lemaire, l'un de nos petits "Mozart" de la finance, annonçait sans rire  en mars dernier que les sanctions prises à l'égard de la Russie suite à l'envahissement de l'Ukraine, visaient à mettre à genoux l'économie russe. Quatre mois plus tard, la valeur du rouble n'a jamais été aussi haute, celle de l'euro aussi basse avec à la clef une prévision de croissance pour la France revue à la baisse (2% pour 2022, chiffre Insee) et une perceptive de récession de l'économie française en 2023... Les Français se prennent pleine tète l'inflation, on nous prépare tout doucement à des coupures de gaz et d'électricité l'hiver prochain et je vous fiche mon billet que l'on ne devrait pas tarder à voir fleurir une campagne "chassons le gaspi" encore plus débile que celle des années "70", puisque les communicants du jour sont encore plus crétins que leurs ainés.

Comme le disait Reiser, " On vit une époque formidable ! ".


C.D


(1) Gaspard Proust






 

Du bla-bla de freluquet

 



Ah, la piscine de Bihorel ! C'est un serpent (d'eau douce), un marronnier qui revient régulièrement et notre petit marquis nous conte toujours la même fable. Il a "bon espoir" et "espère une réponse en fin d'année" mais bon, n'y croyez pas trop mes chers Compatriotes, la Russie, l'Ukraine, le prix du gaz, les vols de sauterelles, tout ça, tout ça... Bref, les petits Bihorellais, aujourd'hui en maternelle, auront vraisemblablement obtenu leur "bacho" avant d'avoir pu faire une longueur dans cette piscine.

L'éternel bla-bla du freluquet.