"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

vendredi 29 novembre 2019

L'injonction à consommer





"Consommez ! " C'est l'injonction que nous lancent depuis des jours médias, télévisions, internet et tous les petits soldats du capitalisme ultra-libéral. Comme un commandement venu du haut d'une colline, que nous lanceraient quelques imprécateurs du consumérisme. Dépensez, videz vos poches, endettez-vous, le bonheur est à portée de votre carte de crédit, lancent ceux qui veulent nous faire oublier le sens du verbe "être" au profit du verbe "avoir" ou convaincre les idiots que pour "être" il faut avant tout "avoir " .

En vérité, tout cela n'est qu'une insulte à l'intelligence, à la culture, à la civilisation. Une insulte aux millions de Français qui vivent en deçà du seuil de pauvreté, qui ne font que deux repas par jour, qui renoncent à se soigner. A ceux qui dorment dans les rues, aux agriculteurs qui se suicident, aux étudiants qui s'immolent.
Nos soldats, ces héros qui meurent pour nous partout dans le monde, font-ils le sacrifice suprême pour qu'à l'arrière, nous fassions le "black friday", comme en 14 - 18 " l'arrière " cabotinait pendant que dans les tranchées coulait le sang des patriotes ?

C.Dragasès    








mercredi 27 novembre 2019

Mali 2019





Nicolas Mégard
Benjamin Gireud
Clément Frison-Roche
Alex Morisse
Pierre Bockel
Julien Carette
Romain Salles de Saint-Paul
Romain Chomel de Jarnieu
Alexandre Protin
Antoine Serre
Valentin Duval
Jérémy Leusie
Andreï Jouk


"C'est la vieille France, celle de 14, qui est morte au Mali. 
On est loin du vivre-ensemble, de la diversité. Beaucoup de noms aristocrates. 
C'est très émouvant"

Eric Zemmour 









 

vendredi 22 novembre 2019

Que d'eau, que d'eau !





Tout bouffi d’orgueil, notre petit marquis se gonflait comme un bœuf voici quelques mois en déclarant que notre église de Bihorel "Notre Dame des Anges" avait retrouvé "une nouvelle jeunesse".

L'opération de maquillage, mes chers Compatriotes, n'aura même pas attendu les municipales de mars 2020 pour faire pschitt ou plutôt plouf comme l'indique l'affichette punaisée sur l'entrée principale de notre l'église. 
Notons et amusons nous au passage que l’orthographe du message porte la griffe de notre petit marquis dont nous savons maintenant depuis trois mandats que l'orthographe et la grammaire ne sont pas son fort... En effet, si l'on écrit "Suite aux dégâts des eaux " on poursuit par "qui ont touché " et non pas "qui a touché " ou alors, on commence sa phrase par "Suite au dégât des eaux". 

Notre église Notre Dame des Anges est victime comme le reste de la commune du "j'm'enfoutisme" de notre freluquet de maire qui a toujours considéré Bihorel comme un marche pied vers d'autres mandats électifs. 

Déjà, en avril 2018, sur ce blog voici ce que j'écrivais au sujet du délabrement de l'édifice: 

-  " S'il ne s'agissait que de l'état crasseux des murs, la solution serait simple; un bon lessivage, un coup de peinture et notre église retrouverait son lustre d'antan. Mais la négligence du maire est telle qu'au fur et à mesure du temps, c'est toute la structure de l'édifice qui s'est dégradée.
Nul besoin de monter dans les combles ou sur le toit. Il suffit à l'intérieur de l'église de lever les yeux vers le ciel (en s'arrêtant au plafond) pour mesurer l'effet des affres du temps et surtout du "je m'en foutisme" du maire. Les marques d'infiltrations d'eau sont nombreuses, le plâtre et le lattis sont pourris à de multiples endroits et menaceront bientôt de tomber sur la tête des fidèles !
Et ce n'est là que la face cachée car bien évidemment si le plafond et les murs sont à ce point détériorés, on imaginera aisément de ce qu'il en est de la charpente, elle aussi touchée par les fuites de la toiture. Une toiture négligée tout comme l'entretien des chenaux durant les années "Houbron", c'est à dire depuis 2001...
"


Ah,
mes chers Compatriotes, comme j'aime à me citer, surtout lorsque j'ai raison même si en cette en l'occasion j'eus préféré avoir tort. 
Et ce sont bien effectivement des chenaux bouchés qui sont montés en charge lors des pluies automnales, l'eau se rependant alors à l'intérieur du bâtiment provoquant des dégâts dans le clocher puis l'effondrement en partie de la tribune. 
Heureusement , l'Esprit Saint veille sur les fidèles, rendant ainsi service au petit marquis. L'effondrement ne s'est pas produit lors d'un office, messe d’inhumation, de mariage ou de baptême. La responsabilité d'Houbron eut été pleine et entière vis à vis de probables victimes. 

Pas ou peu d'entretien depuis 2001, quelques opérations de maquillage (la deuxième moitié de N.D.A n'a toujours pas été repeinte et reste dans un état de crasse indigne d'une église)  et cette fois-ci encore, on va poser des étais, ripoliner à la marge mais le petit marquis n'engagera pas les travaux de fond que nécessiterait la pérennité de notre église.

Le maire nous fait honte, mes chers Compatriotes, et fait honte à Bihorel en se comportant en individu hors sol, sans racine ni attache, négligeant le patrimoine dont il a la charge, se fichant comme d'une guigne de l'héritage que les Bihorellais se transmettent de génération en génération.
L'âme de Bihorel disparait petit à petit entre l'effondrement de Notre Dame des Anges, le bétonnage des espaces naturels et la destruction des vieilles demeures qui faisaient son charme et son exception.

Si Houbron n'aime pas Bihorel et bien alors, qu'il dégage !

C.Dragasès








pour aller plus loin sur le sujet:


http://constantindragases.blogspot.com/2018/04/notre-dame-des-anges-150-ans-et-cela-se.html



    
http://constantindragases.blogspot.com/2019/05/du-trompe-couillon-sur-notre-dame-des.html












mardi 19 novembre 2019

Emeute d'état ?









"On fait s'affronter ceux qu'on dit blacks blocs, qui n'en sont pas, et les forces de l'ordre" : Didier Maïsto, président de Sud Radio, a passé sa journée du samedi 16 novembre 2019 sur le terrain avec les Gilets Jaunes , à l'occasion de l'anniversaire du mouvement. Il raconte ce qu'il s'est passé !






lundi 18 novembre 2019

Un programme pour Bihorel



En ces périodes de campagnes pré- électorales des municipales, nombreux sont ceux qui se demandent comment élaborer un programme intelligent qui séduirait les électeurs, futurs bernés ou déjà cocus de longue date de la démocratie élective.

A Bihorel, la tâche nous a été rendue relativement aisée; il suffit de baser sa réflexion sur cette phrase de Coluche :

" l'intelligence, c'est pas sorcier, il suffit de penser à une connerie et de dire l'inverse."

Voilà la recette, mes chers Compatriotes, pour construire un programme intelligent pour Bihorel, il suffit de penser à ce que notre petit marquis a fait pour ou plutôt contre notre commune pendant ses trois mandats et de proposer l'inverse :

- L'inverse en démocratie
- L'inverse en urbanisme
- L'inverse en écologie
- L'inverse en développement
- L'inverse en soumission à  la métropole
- L'inverse en imagination
- L'inverse en culture
- L'inverse en équipement.


Et oui mes chers Compatriotes, l'intelligence, à Bihorel, c'est pas sorcier !

C.Dragasès








vendredi 15 novembre 2019

Lucide



"Macron ne craint pas Marine Le Pen, bien au contraire: il la chérit, la veut, la désire, il souhaite cheminer à ses côtés le plus qu’il le peut, il la caresse d’autant plus amoureusement qu’il sait qu’in fine il va la bourrer de coups, il lui fait la courte échelle, il emploie ses mots, il fait semblant de souscrire à ses idées (qu’on écoute le dernier discours d’Edouard Philippe sur l’immigration mesurée, régulée, reprise en main…), il en fait son sparing-partner de prédilection, il la fait monter le plus haut possible sur l’échelle des intentions de vote, il la nourrit comme une bête de cirque, une otarie avec son ballon ou un chien avec son tutu, voilà pourquoi, au bout du compte, il a tactiquement besoin du désordre, du nihilisme, de la fracture sociale, de la division, du racisme, de l’islamophobie, voire des attentats, puisque c’est ce qui la fait monter, donc c’est ce qui le fait élire. A charge pour lui, au soir du premier tour, de faire tomber d’une pichenette médiatique le château de cartes qu’il aura durablement et patiemment construit avec les journalistes à sa botte. Pendant la course, il la fortifie pour qu’elle se retrouve avec lui au second tour, puis il la nazifie entre les deux tours afin de gagner la course en tête. Peu importe que, dans le fossé, avec cette stratégie, on retrouve, vidés de leur sang, la république et la démocratie, la France et les Français, le peuple et l’histoire de France: il a été élu, il aurait été réélu, que demander d’autre? S’il devait payer plus cher encore, il paierait, il en a les moyens: Marine Le Pen est la petite monnaie de sa  transaction pour l’heure à tous les coups gagnante."

Michel Onfray


https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/le-presidentiable-a-venir?mode=video







jeudi 14 novembre 2019

Les nostalgiques de la fusion



On connaissait les nostalgiques du communisme, ceux d'Adolf mais l'on découvre aujourd'hui ceux du bon vieux temps de la fusion / annexion Bois-Guillaume / Bihorel en la personne de Gilbert Renard et de son éternel Milou, notre petit marquis qui ne se contente que de retewter les écrits de son "Tintin".

Gilbert nous ressort pour l'occasion ses arguments quelque peu jaunis par le temps, d'une "fusion qui répondait à l'intérêt général" alors que depuis, les rapports de la cour des comptes et autres organismes soucieux de l'utilisation de l'argent du contribuable ont démontré que non seulement les fusions ne faisaient pas faire d'économies mais qu'au contraire, elles créaient des dépenses supplémentaires. Bihorel est bien placée pour le savoir puisque entre l'avant et l'après fusion, la masse salariale des employés municipaux s'est accrue de près d'un million d'euros par an.


Rappelons que les habitants des deux communes s'étaient très majoritairement opposés à cette fusion et avaient bien compris qu'en fait d'intérêt général, il  n'y avait là que calculs politiciens et intérêts particuliers des deux cotés de la route de Neufchâtel.

Ce qui est amusant, c'est le ton de Gilbert renard qui montre bien que malgré les ans (2013), la défusion le fait toujours souffrir lorsqu'il s'assoit...Tout comme notre petit marquis.

C.Dragasès









Pour plus d'informations :

https://www.lagazettedescommunes.com/648734/meme-fautifs-des-services-de-letat-excuses-par-la-justice/


















mercredi 13 novembre 2019

Aux morts des attentats islamistes du 13 novembre 2015




Ils sont morts au Bataclan ou à la terrasse d'un café. Les terroristes islamistes les ont assassinés en criant " allahou akbar ! ", comme une grande partie de la gauche l'a scandé avec les islamistes lors de la scandaleuse manifestation du dimanche 10 novembre 2019 contre une soi-disant "islamophobie".

Ce n'est pas l'islamophobie qui tue, en tous cas pas en France, comme l'affichait la banderole en tête de cette manifestation de la honte, mais c'est bien l'islam qui tue car sans coran et sans islam pas d'islamiste.


C.Dragasès


Adieu "Poupou"




Encore un bout de ma jeunesse qui s'en va avec Raymond Poulidor décédé ce matin. Il était l'un des derniers symboles d'une France qui n'existe plus.

A quelques jours de sa mort en 1987, Jacques Anquetil avait reçu dans son château de la Neuville Chant d'Oisel , Raymond Poulidor et lui avait dit :

" tu vois, tu vas encore faire deuxième ".

Au paradis, la " Petite Reine " compte une étoile de plus.


C.D













lundi 11 novembre 2019

Honte à nous !





 Vous ne les connaissez pas. J'ai pris cette photo l'été dernier dans une église du 13ème siècle située au cœur d'un village sur un haut plateau dans le Cantal. Ces hommes jeunes et paysans ont donné leurs vies pour notre terre, notre patrie, nos familles, notre culture et notre liberté.

Ils ne nous connaissent pas. Heureusement pour nous car leur courroux serait grand à notre égard. Nous devrions avoir honte, honte de ce que nous avons fait ou laisser faire depuis quarante ans de ce qu'ils nous ont laissé en héritage : la France. 

Honte de ce que sont devenus par notre démission collective et notre lâcheté, nos villes et villages, nos campagnes et paysages, notre école et notre langue, notre culture et notre civilisation. 
Ils nous avaient laissé une grande nation, ils étaient un grand peuple. Il ne reste plus que la coquille vide d'une France qui perd son âme et d'un peuple dont on efface l'Histoire et qui par fainéantise s'empresse de l'oublier .

Si ceux qui nous gouvernent depuis quatre décennies étaient aujourd'hui jugés avec la sévérité d'un tribunal de l'époque de la grande guerre qui rendrait la justice au nom du peuple de 14 - 18, ils finiraient tous devant un peloton d’exécution et prendraient douze balles dans la peau pour haute trahison .

C.Dragasès















dimanche 10 novembre 2019

«Manif contre l’islamophobie»: le déshonneur d’une certaine gauche

Alexandre Devecchio

par Alexandre Devecchio, FigaroVox,  8 novembre 2019


Les intentions pouvaient sembler louables. Dire «non» à l’extrémisme. Rappeler que l’attaque de la mosquée de Bayonne était aussi une attaque contre la République, que les musulmans doivent être protégés comme tous les citoyens français. Mais de cela, il devrait être à peine question lors de «la marche contre l’islamophobie» ce dimanche. Pour s’en convaincre, il suffit de lire l’appel publié dans Libération le 1er novembre ainsi que la liste des signataires. La rhétorique qui y est utilisée ne souffre d’aucune ambiguïté. C’est celle, désormais familière, de l’islamosphère indigéno-fréro-salafiste.

Le choix du mot «islamophobie» évidemment n’est pas neutre: «Non, vraiment, le terme “islamophobie” est mal choisi s’il doit désigner la haine que certains tarés ont des musulmans. Il n’est pas seulement mal choisi, il est dangereux. […]», écrivait Charb en 2015 dans son livre testament Lettre aux escrocs de l’islamophobie. Sous couvert de lutte contre le racisme, ce terme, popularisé par l’ayatollah Khomeyni, vise, en effet, à interdire toute critique de l’islam et rétablir une forme de délit de blasphème. L’allusion aux «lois liberticides contre les musulmans» ne doit rien non plus au hasard.

Il s’agit d’amalgamer le principe de laïcité, et notamment la loi de 2004 sur le port du voile à l’école et celle de 2010 interdisant le voile intégral, à une forme de «racisme d’État», concept cher aux Indigènes de la République. Ce type de discours vise à raviver la mémoire de la colonisation et alimenter le ressentiment victimaire d’une partie de la jeunesse des banlieues, déjà en voie de sécession, à l’égard de la France. Avec le risque de faire basculer la France vers la partition?

Sur la liste des signataires, on n’est pas surpris de retrouver Marwan Muhammad, le directeur exécutif du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), organisation «antiraciste» liée aux Frères musulmans. Marwan Muhammad qui compare les «Juifs en Allemagne dans les années 1930» et les «musulmans dans la France des années 2010», affirmant qu’on y «mitraille des mosquées». Pas surpris non plus d’y retrouver l’«humoriste» Yassine Belattar, qui conseillait récemment au ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, d’«éviter de mettre les pieds dans le 93». On peut aussi citer l’imam Nader Abou Anas, qui s’est lui-même finalement retiré de la liste des signataires, connu pour ses prêches rétrogrades: «la femme, elle ne sort de chez elle que par la permission de son mari».

Une partie de la gauche, radicale mais pas seulement, a choisi d’apporter sa caution à cette nébuleuse islamiste. Parmi les 50 personnalités signataires de cette tribune, on trouve, en effet, le patron de Mediapart, Edwy Plenel, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, celui de la CGT, Philippe Martinez, mais aussi l’ancien candidat à la présidentielle, Benoît Hamon, ou encore l’eurodéputé écolo Yannick Jadot… Ce dernier, comme François Ruffin et d’autres cadres de La France insoumise, n’assume plus l’intégralité du texte et ne viendra pas manifester dimanche. Soit. Mais la complaisance à l’égard de l’islamisme d’une certaine gauche, souvent la plus virulente lorsqu’il s’agit de traquer le moindre «dérapage» chez le «mâle blanc occidental», n’est pas nouvelle.

Elle est devenue si banale que l’expression «islamo-gauchiste» fait désormais partie du vocabulaire de la plupart des politologues. Un rapprochement a priori contre-nature qui s’opère en partie pour des raisons de calcul clientéliste, mais aussi pour des raisons idéologiques. Une certaine gauche, inconsciemment essentialiste et paternaliste, voit dans «les musulmans» les nouveaux damnés de la Terre, «une espèce à protéger» (Zineb El Rhazoui), tandis que l’Occident fait, pour eux, figure d’oppresseur éternel. Cette «gauche identitaire» (Mark Lila) s’est enfermée dans le piège de la politique des minorités au point d’abandonner toute notion de bien commun et de participer à la division profonde de la société.

Samedi dernier, une manif «anti-Zemmour» a eu lieu devant le siège de CNews. Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, on a pu entendre les organisateurs, fichés S, traiter le chroniqueur, mais aussi Caroline Fourest, Pascal Bruckner, Pascal Praud, Nadine Morano, Ivan Rioufol ou encore Gilles Clavreul et Laurent Bouvet de «poignée de sionistes». Zhora Bitan, Lydia Guirous, Zineb El Rhazoui ou Mohamed Sifaoui ont quant à eux été visés en tant que «bougnoules de service» (sic).

«On entendra certainement dans la nouvelle manifestation de dimanche des slogans et des appels à la haine du même type que ceux entendus dans la manif “anti-Zemmour”, prédit Laurent Bouvet. Pour une raison simple: les mêmes qui appellent et participeront à cette manifestation étaient devant CNews samedi dernier.» Mais cette fois, ils auront une partie de la gauche pour compagnons de route.



















samedi 9 novembre 2019

Samedi soir...













Lucette Destouches



Lucette Destouches s'est éteinte hier matin à l'âge de 107 ans dans sa maison de Meudon qu'elle partagea de nombreuses années avec son mari, Louis Ferdinand Destouches, l'immense écrivain plus connu sous le nom de Céline.

" Je serai toujours même parti toujours vivant en toi, et puis voilà tout. Que peut contre cela, la méchanceté même infinie des hommes ? Rien là rien. "

L.-F. Céline, Lettre de prison à Lucette Destouches, le 6 septembre 1946








dimanche 3 novembre 2019

Marie Laforêt














Pour en finir avec le bourrage de crâne





Michèle Tribalat: «Non, la France n’a pas toujours été une terre d’immigration»

ENTRETIEN - La démographe juge que le président de la République a une vision erronée de l’histoire de l’immigration en France.



LE FIGARO. - Dans Valeurs actuelles, Emmanuel Macron juge que «nous avons toujours été une terre d’immigration». Partagez-vous cette appréciation?

Michèle TRIBALAT. - S’il est vrai que des étrangers ont de tout temps voyagé en Europe, on ne peut en déduire que la France a été de tout temps une terre d’immigration. En 1851 on ne compte que 381.000 étrangers en France, soit 1 % de la population. Il s’agit de voisins européens installés en France, des Belges en grand nombre, notamment. C’est vrai que la France a connu une immigration étrangère précoce par rapport à la plupart de ses voisins, où celle-ci s’est surtout développée dans les années 1960 ou après. La grande vague migratoire des années 1920 a amené en France de nombreux Italiens et Polonais. En 1931, la proportion d’immigrés (nés étrangers à l’étranger) était de 6,6 %.

Je suis donc sidérée par les erreurs du président qui déclare, dans Valeurs actuelles, après avoir affirmé que «nous avons toujours été une terre d’immigration», qu’«on a toujours eu 10 à 14 % de la population qui était d’origine étrangère». En réalité, la France a connu trois grandes vagues migratoires, celle des années 1920, interrompue par la récession et la guerre ; celle des Trente Glorieuses, suivie d’une décrue lors du dernier quart du XXe siècle ; et la vague qui a démarré avec le XXIe siècle et qui est d’intensité comparable, pour l’instant, à celle des Trente Glorieuses. Comment pourrait-on avoir eu une population d’origine étrangère d’une grande stabilité, ne serait-ce que sur cette longue période? Et qu’entend le président par population d’origine étrangère? D’après les dernières données diffusées par l’Insee, nous aurions un peu plus de 14 millions de personnes d’origine étrangère sur deux générations en 2018, soit 21 % de la population.

J’avais déjà été frappée par la bévue de Gérard Collomb, qui, devant la commission des Affaires étrangères, «évaluait» à 200.000 la population d’origine étrangère en Île-de-France, ce qui lui paraissait déjà beaucoup, sans choquer personne dans l’assistance. Pourtant, ça ne représenterait que 1,7 % de la population de la région! Le président n’a pas d’idées plus claires sur les tendances de l’immigration étrangère et ses effets démographiques.

Quels enseignements tirer de la comparaison des vagues d’immigration?

La composition par origine de la population immigrée a beaucoup changé. En 1982, en France métropolitaine, 56 % des immigrés étaient d’origine européenne et 33 % étaient originaires d’Afrique. Dans l’ensemble de la France hors Mayotte en 2018, ces proportions sont respectivement de 33 % et 46 %. Le courant migratoire qui a le plus augmenté est celui en provenance de l’Afrique hors Maghreb (près de 18 % dans l’ensemble de la France hors Mayotte en 2018, contre 4,3 % en 1982 en métropole).

L’effacement de la contribution européenne est encore plus visible sur les jeunes d’origine étrangère de moins de 18 ans: en France métropolitaine, en 2017, seulement 22 % de ceux-ci sont d’origine européenne, 40 % d’origine maghrébine et 20 % originaires du reste de l’Afrique. Ce qui a beaucoup changé aussi, c’est l’intensité des concentrations, que nous avons mesurée avec Bernard Aubry, pour les jeunes d’origine étrangère de moins de 18 ans. À la fin des années 1960, la proportion de jeunes d’origine étrangère dans les communes d’au moins 5000 habitants était proche de 15 %. Elle s’est beaucoup accrue, notamment dans les communes d’au moins 30.000 habitants, où elle dépasse 37 % en 2015.

On ne peut guère comparer les immigrés européens venus après la guerre à ceux d’aujourd’hui. Les premiers étaient chrétiens et l’endogamie religieuse a favorisé la mixité des unions avec des Français d’origine. Pour les musulmans venus du Maghreb ou du Sahel, l’endogamie religieuse est un obstacle à cette mixité. Par ailleurs, la manière dont était envisagée l’intégration dans les années 1960 n’a rien à voir avec la conception multiculturaliste à laquelle la France souscrit désormais.

Le président évoque ces citoyens qui font «sécession» avec la République…

Emmanuel Macron parle de sécession mais n’a pas l’air de prendre très au sérieux la ferveur religieuse qui se développe notamment chez les jeunes musulmans. Il y voit une compensation, une provocation de la part de personnes qui «se moquent de la religion» qu’elles «utilisent pour provoquer la République», laquelle n’aimerait pas les musulmans. Constat qu’il semble partager. C’est une manière d’accréditer la posture du grief. Le président place la responsabilité du côté de la France, qui n’en aurait pas fait assez pour intégrer économiquement les pères et les frères des filles qui se voilent. On retrouve ici la priorité qu’il accorde aux conditions matérielles. D’ailleurs, c’est à la fin de «la fabrique de l’intégration par le modèle économique» des Trente Glorieuses qu’il attribue les problèmes actuels. Manifestement, la fracture culturelle ne l’intéresse pas ou il la juge suffisamment superficielle pour disparaître avec la prospérité. Je ne vois pas de grand changement par rapport à sa déclaration de campagne niant l’existence d’une culture française.

Macron souligne l’échec des politiques d’assimilation. Qu’en penser?



Le mot «assimilation» n’a pas franchi ses lèvres. Il parle de «l’échec de notre modèle» (sans autre précision) qui, conjugué à «la crise que vit l’islam», expliquerait que des filles ou petites-filles d’immigrés se voilent. C’est un peu court! De quel modèle parle-t-il? J’ai bien peur que ce soit du modèle économique plus inclusif qu’il appelle de ses vœux. Le modèle d’assimilation français est mort. Il a été abandonné par les élites et officiellement par l’État, sous Jacques Chirac en 2004, lorsqu’il a souscrit au modèle d’intégration multiculturaliste ainsi défini par la Commission européenne: «L’intégration est un processus dynamique à double sens d’acceptation mutuelle de la part de tous les immigrants et résidents des États membres.» L’assimilation, au contraire, est un modèle asymétrique qui privilégie la continuité historique en accordant un privilège à la culture du pays d’accueil. Elle n’a pas tant besoin de politiques particulières que d’un engagement du corps social dans son entier, élites comprises.


Michèle Tribalat - Le Figaro - 1er novembre 2019









vendredi 1 novembre 2019

Fra Angelico, Tous les Saints du ciel




Belle Fête de la Toussaint à vous tous, mes chers Compatriotes !