"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

vendredi 30 décembre 2022

A Bihorel, pour que tout change, il faut que rien ne change


 

Bientôt, place de l'église à Bihorel


Peut-être au début de la semaine passée, vous êtes vous fait comme moi le plaisir de visionner, une fois encore, "Le Guépard" ? Ce merveilleux film de Visconti figure dans mon panthéon cinématographique aux cotés de Stalker, le Crabe Tambour, Satyricon et quelques autres. 

Comment, la soixantaine passée, ne pas s'identifier au personnage de Don Fabrizio Salina qui avec détachement et mélancolie assiste au déclin de son monde...Chaque plan est une œuvre d'art et si la photographie est magnifique, les dialogues ne sont pas en reste. 

La phrase centrale du film est  "il faut que tout change pour que rien ne change", à l'inverse de Bihorel où il faut que rien ne change pour que tout change. Ceux qui, parmi vous mes chers Compatriotes, suivent la vie politique locale depuis une vingtaine d'années et qui auront visionné la vidéo du dernier conseil municipal en date, comprendront dans la seconde, ce que je veux exprimer par là.

Voilà plusieurs années que je n'avais pas assisté à un  conseil municipal. Depuis que tout ou presque relève de la compétence de la métropole, le charme s'était évanoui. Mais dans le fonctionnement, le conseil est resté la même chambre d'enregistrement. D'ailleurs, qui en aurait douté ? Certes les potiches ont changé mais demeurent des potiches. Les mêmes tapotent toujours sur leurs portables, affectant ainsi d'étaler leur habituel mépris pour les affaires de la commune et sont accompagnés dans le tapotage par quelques nouveaux crétins. L'un d'eux, pour faire honneur à son grand-père, ferait bien de se montrer un peu plus concerné par les débats. 

Qui vote contre ? Qui s'abstient ? Emballé, c'est pesé ! Un vieux rituel, une tradition bihorellaise perpétuée, une rengaine qui vous rajeunit de plusieurs années. La démocratie à Bihorel est toujours une mascarade. 

C'est ainsi que notre maire à tous a été autorisé à vendre, sans trop de contraintes, la parcelle AH-937 dite du "presbytère". Et sans trop d'opposition non plus d'ailleurs, une opposition diesel crit'air poussive, incapable de mettre un coup de turbo au moment opportun, c'est à dire de relancer les uns et les autres l'argumentation, laissant seule au front Annick Bonneau qui finit par s'essouffler.

 Ce qui me sidéra, c'est qu'à l'instant du vote, l'opposition eut besoin d'une interruption de séance pour décider si oui ou non elle voterait en l'état, la délibération 10. Impréparation ? Indécision ? Discorde interne ? J'ai trouvé cela tout simplement pitoyable.

Quant à l'association "au cœur de Bihorel" conviée en toute hâte par le maire à prendre la parole (ça fait partie de la "concertation") avant le début du conseil pour la présenter, son président aura réussi dans une intervention peu tranchante, la performance, entre autres, de ne pas avoir prononcé le nom de l'association ... L'air goguenard du maire à la fin, résume tout. 


L'entrevue 

Quelques jours plus tard, le 21 décembre pour être précis, une délégation composée d'une partie des membres du bureau de "au cœur de Bihorel" ainsi que du Père Henry qui représentait la paroisse, avait rendez-vous avec le maire de Bihorel. 

Pascal Houbron nous a reçus de manière très courtoise mais cette entrevue n'aura pas permis de faire évoluer d'un iota la position du maire qui manœuvra de façon très habile. Qu'il est loin le temps où jeune freluquet, le maire s'était fait mettre en minorité par les vieux briscards de sa majorité à l'heure de voter l'enclenchement du processus d'une fusion de Bihorel avec le Rouen d'Albertini dans les années 2005/2006.

En ce 21 décembre dernier, le président de l'association eut beau insister et  demander plusieurs fois l'annulation de la délibération 10 et sa réécriture, rien n'y fit. Pascal Houbron le promena comme un hockeyeur balade sur la glace, le palet au bout de sa crosse, pour l'emmener là où il le souhaite. De la belle ouvrage ! 

Tout juste, l'association obtint elle la vague promesse d'une écoute de ses doléances, autant dire rien. 

Bref, aujourd'hui "au cœur de Bihorel" se retrouve dans une impasse et marginalisée  dans le dossier du presbytère. La stratégie des angles arrondis et des ronds de jambes, voulue par son président, a montré ses limites. L'association n'a plus qu'à s'en remettre à l'aboutissement des différents recours qui vont être intentés. Affaire à suivre.

Pour ma part, lors de cette entrevue, je me suis contenté d'exposer à Pascal Houbron, mon projet de réhabilition du presbytère, incluant le maintient de la fonction presbytérale, éventuellement la création d'un lieu de restauration pour les élèves de l'école Notre Dame des Anges et surtout la création d'une pépinière d'entreprises au sein du presbytère réhabilité et augmenté, permettant ainsi l'obtention de subventions finançant tout ou partie des travaux et à l'avenir, une source de revenus sous forme de loyers pour la commune. 

A vrai dire, je ne fus pas surpris par la réponse du maire qui écarta poliment mon idée. Je n'apportais pas le "million" espéré, fruit de la vente du presbytère. A chacun sa logique, d'un coté la vente des bijoux de famille, de l'autre un projet innovant et revivifiant pour la commune.

Vous pouvez retrouver l'intégralité de mon intervention en suivant le lien ci dessous.

Texte de mon intervention lors de l'entrevue du 21 12 2022 avec le maire de Bihorel



En conclusion, mes chers Compatriotes, je dirais que l'avenir de notre presbytère pour 2023, ressemble plus à un tas de gravats qu'à une réalisation de type "Gascard".

Après, si notre presbytère doit être détruit pour laisser la place à un collectif de logements, qu'ils soient de standing ou sociaux, peu me chaut, même si je pense que l'homogénéité ethnique et culturelle du vieux Bihorel doit être conservée.


C.D






jeudi 29 décembre 2022

l'Effondrement (3) : la souveraineté

 



“Voilà trente-cinq ans que toute une oligarchie d’experts, de juges, de fonctionnaires, de gouvernants, prend, au nom des peuples, sans en avoir reçu mandat, des décisions dont une formidable conspiration du silence dissimule les enjeux et minimise les conséquences.”

  

Philippe Séguin




mercredi 28 décembre 2022

l'Effondrement (2) : le patrimoine





 “Les églises étant devenues des musées, on conservera celles qui ont une valeur architecturale, artistique ou patrimoniale particulièrement signifiante et on rasera les autres. Pourquoi en serait-il autrement ? Pourquoi conserver des monuments vides et inusités, dont tout le monde se contrefout quand ils ne sont pas incendiés ou bulldozérisés ? Tout comme pour les “commerces de proximité”, que l’on pleure tout en allant faire ses courses à Auchan, l’"artisanat" que l’on vante avec émotion du fond de son intérieur 100% Ikea, il faut que les gens s’habituent à voir disparaitre ce qu’ils ont abandonné… Tant pis pour le charme de la carte postale, bienvenue dans la réalité.”


Xavier Eman, Hécatombe. Pensées éparses pour un monde en miettes, 2021.






mardi 27 décembre 2022

l'Effondrement (1) : l'école

 



“L’avenir dont rêvent les progressistes est encore plus repoussant que celui qu’involontairement ils préparent.”


Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, 2003. 





samedi 24 décembre 2022

Veillée de Noël

 




Quel bonheur, mes enfants, de vous parler ce soir de Noël . Oh ! Je sais que tout pas n'est gai, aujourd'hui, pour les enfants de France. Mais je veux, cependant, vous dire des choses de fierté, de gloire, d'espérance.


Charles de Gaulle, 24 décembre 1941





samedi 17 décembre 2022

Rengaine

 






Mes chers Compatriotes, je me contenterai aujourd'hui de simplement mettre en ligne la vidéo du conseil municipal de jeudi dernier au cours duquel fut débattu l'avenir de notre presbytère. Je ne ferai, pour l'heure, aucun commentaire sur son déroulement pas plus que sur ce qui s'y est dit et décidé. Je vous laisse vous faire votre propre opinion. Le titre du présent billet devrait vous mettre sur la voie quant à mon ressenti personnel.

Ce que je peux vous confier, c'est que contrairement à ce que l'on essaie de nous faire croire, notre presbytère n'est pas en phase de devenir une ruine. Je l'ai visité mercredi dernier de la cave au grenier accompagné d'une architecte spécialiste de la rénovation de bâtiments anciens. Son diagnostic est formel, les murs de fondation, l'ensemble du gros œuvre, la charpente et la toiture sont tous en très bon état et ce malgré deux décennies d'absence d'entretien.

Je peux également vous confier qu'une délégation du bureau de l'association "Au cœur de Bihorel" ainsi que le père Henry, ont rendez-vous cette semaine au sujet du devenir de notre presbytère avec le maire de Bihorel et que je ferai partie du voyage.

A bientôt, pour la suite de nos aventures

C.Dragasès







mardi 13 décembre 2022

Conseil municipal et presbytère

 



Le conseil municipal du 15 décembre 2022 signera-t-il l'arrêt de mort de notre presbytère ?

Il en est toutefois question puisque figure de façon très discrète à l'ordre du jour,  la délibération suivante : 




ou comment ne pas nommer les choses !


Le conseil municipal est appelé à autoriser le maire à vendre comme bon lui semble à un promoteur, notre presbytère.

Mes chers Compatriotes, selon sa mauvaise habitude, le maire va se comporter une fois encore en propriétaire de Bihorel. Rappelons que le presbytère de Notre Dame des Anges est un bien communal depuis la fin du 19ème siècle et qu'il est la propriété de tous les Bihorellais

Le maire, certes élu légalement en 2020 mais dont le score à cette élection municipale (24,86% des inscrits à Bihorel) ne lui donne aucune légitimité, n'a pas reçu mandat de la population d'agir selon son bon plaisir et certainement pas concernant la vente du presbytère. C'est à l'ensemble des Bihorellais de décider de l'avenir du patrimoine bâti de la commune.


Mes chers Compatriotes, soyons nombreux à venir défendre ce qui nous appartient, par notre présence au conseil municipal du jeudi 15 décembre qui se tiendra à 19 heures, salle des mariages, Hôtel de ville de ce qui reste de Bihorel !


C.Dragasès






jeudi 8 décembre 2022


 En panne  de ligne internet depuis trois jours et difficile de gérer un blog depuis un mobile. 

Retour à la normale attendu pour vendredi ou lundi. 

CD





samedi 3 décembre 2022

"au Cœur de Bihorel", l'association

 



J'aime bien cette vieille carte postale, elle représente un Bihorel des origines ou tout du moins d'un temps que les moins de cent ans n'ont pas connu. Elle est intéressante également car elle nous montre trois des prochaines victimes (parmi d'autres, hélas !) de l'urbanisme à Bihorel qui ressemble à un canard sans tête.

On y voit à l'arrière plan l'hippodrome qui à l'occasion de l'adoption du PLUI est passé de zone naturelle à Zone UP (zone urbaine paysagère) ce qui le rend "constructible" pour des équipements publics avant de l'être pour des logements privés dans un futur proche. On y voit aussi le Lido, condamné à moyen terme, c'est à dire dès que la nouvelle salle des fêtes sera opérationnelle.

Enfin, notre presbytère au premier plan, qui se retrouve lui dans l'œil du cyclone. Les choses en effet semblent s'accélérer du coté de la mairie et sa volonté de voir un projet immobilier aboutir rapidement. A Bihorel, comme sur tout le plateau nord, les promoteurs sont à l'urbanisme et au cadre de vie ce que les viandards sont à la chasse : ils s'arrachent et massacre la moindre proie. 

Cette semaine, une association a été créée par de simples habitants de Bihorel et/ou paroissiens de Notre Dame des nations. Son but proposer une alternative aux différents projets que les "viandards de l'urbanisme" vont soumettre à notre maire à tous qui les étudiera avec les yeux de Chimène, enfin surtout le chèque, puisque l'on parle d'une somme de plus d'un million d'euros pour acquérir les quelques  1.400 mètres carrés de foncier de la parcelle du presbytère. 

"Au cœur de Bihorel" proposera et défendra deux projets alternatifs. L'un consistant à raser l'actuelle bâtisse et à bétonner 80% (voir plus) de la parcelle pour y construire un collectif "intergénérationnel et participatif " entre autres dont j'ai déjà écrit tout le "bien" dont je pensais.

L'autre projet de l'association consisterait à réhabiliter le presbytère en le faisant évoluer à l'image de ce qui fut réalisé pour le centre Gascard. Cela permettrait de sauver en grande partie le jardin qui entoure le presbytère, et de conserver ainsi un peu de végétation et un espace vert dans un environnement (celui de la place de l'église) déjà particulièrement bétonné et pavé de granit. 

Bien évidemment, l'association est là également pour veiller à l'application de la clause presbytérale voulue par le donateur de la parcelle à la commune et l'association soutient par ailleurs, la création dans le bâti (ancien et nouveau) d'un restaurant scolaire pour les élèves de l'école Notre Dame des Anges ainsi que la réalisation d'un espace de même surface remplaçant l'actuelle salle paroissiale quelque peu désuète, voire dangereuse...

Le projet de réhabilitation en est à ses balbutiements, les tenants de la sauvegarde du patrimoine historique n'ayant été que très récemment invités à la réflexion sur l'avenir de notre presbytère et cela pour des raisons sur lesquelles je reviendrai à l'heure des bilans.

Bref, si tout cela vous intéresse, une réunion d'information se tiendra le 12 décembre à une heure et un lieu que je préciserai dans ces colonnes.


C.D  

 






vendredi 2 décembre 2022

Dimanche

 


" On reconnaît l'homme libre à ce qu'il est attaqué simultanément ou successivement par des partis opposés." 


Henry de Montherlant





jeudi 1 décembre 2022

Comme le temps passe

 



    On se dit " tiens, je vais écrire un billet aujourd'hui " et puis la nouvelle tombe.

 "Mort à 87 ans de Mylène Demongeot."  Le billet attendra...