"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

dimanche 29 octobre 2017

La Grande librairie du 26 octobre 2017


 Ce fut l'un de ces moments rares que parfois, la télévision nous offre. Fabrice Lucchini, Alain Finkielkraut et l'adagio de la sonate en mi-majeur de J.S.Bach pour terminer. Tous ces textes lus, cités avec tant d'exactitude dans leurs vérités. J'en eus parfois, d'émotion, les larmes aux yeux.
Puis j'ai pensé à ma petite fille et je me suis demandé si dans vingt ou trente ans, il se trouverait encore des personnages comme Lucchini ou Finkielkraut pour lui parler avec autant d'intelligence et d'érudition de Péguy, de La Fontaine, de Muray, de Céline, de Flaubert et de tous ceux qui furent évoqués ce soir là. 
Je n'ai pas trouvé de réponse et de là naquit une crainte qui me plongea dans une profonde tristesse.

Pour revoir la Grande Librairie du 26 octobre 2017, cliquez ici   La-Grande-Librairie




samedi 28 octobre 2017

Samedi soir




"c'est dur d'être aussi feignant, quand on aime tant l'argent"

c'était en 1979....



 

vendredi 27 octobre 2017

Eloge de la virilité / Natacha Polony




 “Ces lignes, messieurs, vous sont donc dédiées. Elles sont un hommage à tout ce que peut être un homme. Elles sont un hommage à la virilité, cette qualité tant décriée, et qui n’est rien d’autre que la confiance qu’un homme peut avoir dans son appartenance à son sexe. Une sorte de certitude rassurante car sereine. Et si rien n’est plus difficile à définir que cette appartenance, que chacun développe à son gré, elle est le miroir dans lequel les femmes se contemplent avec volupté. La virilité est une forme de confiance, de force tranquille ; ce qui signifie que l’époque actuelle, dans sa volonté de criminaliser toute résurgence du patriarcat honni, a rompu le charme et fait des hommes des êtres en doute perpétuel.

    Pas question pour autant de regretter le temps où « être un homme » semblait avoir un sens immédiat qu’il n’était même pas nécessaire d’interroger. Car la notion n’était pas moins problématique. Elle relevait, non de la confiance, mais de l’injonction. Considérons l’actuelle remise en cause comme une occasion de dissiper le vieux malentendu : vous n’êtes pas, messieurs, d’affreuses brutes épaisses qu’il faut réprimer ou contrôler. La violence n’est pas une fatalité masculine. Et en vous construisant face aux femmes, vous apprendrez peut-être que votre grandeur est d’investir votre force et votre audace dans la défense et le respect de l’autre, de la femme ; et non dans la peur et le rejet, ou bien au contraire dans l’indifférenciation.

    J’ai moi-même choisi, je le confesse, de vivre avec un spécimen en voie de disparition, un de ces authentiques machos que la modernité féministe voue aux gémonies et condamne aux oubliettes de l’histoire. Un être qui ne repasse pas ses chemises, qui paie l’addition au restaurant et propose de m’accompagner dès que je fais un pas dehors, de peur qu’il ne m’arrive quelque chose. Un être qui pique des colères noires et veut toujours avoir raison, et qui fait tout à ma place parce qu’il estime que, par principe, il le fait mieux que moi. Un homme, dans toute son horreur. Un homme, sensuel et râleur, si différent de ce que je peux être et si proche de ce en quoi je crois. Un homme dans le regard duquel je lis que je suis une femme.

    Je l’avoue, j’aime l’altérité. J’aime cette différence essentielle qui fait que lui et moi sommes humains sans être semblables. J’aime ces jeux de domination qui nous font nous provoquer et nous affronter, chacun cédant tour à tour devant l’autre, chacun confrontant ce qu’il est à l’inconnu de l’autre. J’aime enfin découvrir à travers notre altérité ce qui nous unit et nous rend l’un à l’autre indispensables. Rien n’est plus destructeur du désir que l’abolition des frontières, le lissage minutieux des aspérités au nom de notre incapacité millénaire à penser la dualité.

    Messieurs, ne soyez pas dupes des injonctions contradictoires des femmes. Elles vous parlent d’égalité, de partage des tâches, elles se veulent libres et indépendantes. Et c’est en effet ce dont elles ont besoin. Comme elles ont besoin de cette figure rassurante de l’homme protecteur, autoritaire, assumant ses devoirs et symbolisant la loi ; l’homme qu’on vous a sommés de ne plus être. Ne soyez pas dupes des discours ambiants qui vous intiment l’ordre de vous renier au nom du métissage du féminin et du masculin dont on veut vous faire croire qu’il constitue le stade ultime de l’humanité, comme la seule chance d’abolition des souffrances de tant de femmes. Il n’est sans doute pas de pire ennui pour une femme que de se trouver face à cet homme insipide et morne qui a si bien appris sa leçon de féminisme et demande respectueusement l’autorisation pour tenter quelque trace de séduction , cet homme un peu ridicule qui use de crèmes antirides et d’autobronzant, cet homme pathétique qui n’éprouve pas le besoin de se lever pour une femme enceinte ou d’offrir sa veste à une belle en robe légère. Car quel geste plus beau que cet enveloppement tendre et puissant de celui qui dépose sur des épaules un peu de chaleur et de protection ?

    Et j’adresse ces lignes à mon fils, aujourd’hui si petit, à peine sorti du statut de l’ange, comme un message d’amour et d’espoir. Puisse-t-il à son tour être fier d’être un homme. Un homme, c’est-à-dire un être imprégné des valeurs chevaleresques qui ont fondé la civilisation occidentale. Un homme, c’est-à-dire un être jouant à être le plus fort pour mieux servir, pour mieux protéger, car telle est la vraie grandeur (que les femmes devraient également cultiver), celle qui consiste à ne jamais abuser de son pouvoir. Un homme, sûr de ce qu’il veut être et se promenant dans les modèles anciens et les grandes figures. Même s’il garde à l’esprit que tout cela n’est qu’une fiction, et qu’il ne doit pas être prisonnier des codes mais se les approprier, pour mieux parfois les renverser.

    Puisse-t-il apprendre à regarder les femmes dans leur complexité, leurs contradictions et leurs incertitudes. Puisse-t-il les aimer fières et fragiles, pudiques et passionnées, telles qu’elles seraient si notre triste époque ne leur enseignait l’infantile niaiserie qui les empoisonne, et que les bons génies du marketing tentent à tout prix d’inoculer aux hommes”

  Extrait de L’homme est l’avenir de la femme. Natacha Polony.  2008, p. 244-247





Nouveau monde







mardi 24 octobre 2017




“Où est-elle donc passée, cette plaisante culture de l'art de vivre ? Cette vie semblable à un long fleuve tranquille [ …], ce vin rouge, ces miches de pain blanc floconneux et ces savoureux ragoûts de la cuisine du nord de la France, où sont-ils donc passés ? Ces réunions vespérales du maire, du curé et des autres notables ? Cette existence fondée sur une acceptation joyeuse de la vie ?

Disparus ! Disparus, et peut-être à jamais.”

Ernst Jünger 



vendredi 13 octobre 2017

Z&N



A la lecture de cette vidéo, on comprendra aisément pourquoi Paris première est une chaine qui reste en crypté sur décision du CSA, la caste bien-pensante qui nous dirige n'ayant nullement l'envie que les analyses de Zemmour et Naulleau puissent en quoi que ce soit éclairer les Français.
Enfin, petit plaisir personnel : que c'est bon de voir Patrick Cohen se faire disperser façon puzzle par Eric Zemmour !
CD





jeudi 12 octobre 2017

Danièle Obono compare la Manif pour tous aux islamistes… pourquoi se gêner ?





Par Gabrielle Cluzel/Boulevard Voltaire/09/10/2017
 
Sur les grands médias « gommettes vertes », ayant passé haut la main le contrôle qualité Décodex, on ne disserte, comme chacun sait, que de façon nuancée et étayée, tout y est hautement fiable.

Ainsi, la députée Danièle Obono, sur France Info, a-t-elle pu, avec le plus grand sérieux, établir un parallèle entre le terrorisme islamique et… la Manif pour tous. Toujours plus loin, toujours plus fort : « Est-ce qu’il y a des personnes qui, au nom de leur religion, ont une idéologie réactionnaire et discriminante ? Oui ! De toutes les religions. Je vous rappelle qu’il y a quatre ans, il y a eu des dizaines de milliers de personnes qui sont descendues dans la rue au nom de leur religion (ah bon ?) pour s’opposer à une loi qui finalement a été votée » (c’est interdit ?). Et de poursuivre avec assurance : « Oui, il y a donc des personnes qui utilisent leur religion comme justification de leur comportement […] et qui justifient les actes d’autres personnes pour commettre des actes terroristes. » La journaliste de France Info lève un sourcil perplexe, émet une molle objection : « Ce n’est quand même pas du terrorisme. » Merci, vraiment, pour le gentil « quand même » qui ira droit au coeur desdits manifestants.

Personne, sur le plateau, pas un seul de ces distingués journalistes décorés de l’ordre de la pastille verte, de ces grands officiers du Décodex, n’a osé demander à Danièle Obono de citer l’ombre du début du commencement d’un acte terroriste inspiré de près ou de loin – même de très, très loin – par LMPT.

Pour minimiser l’horreur absolue, excuser l’inexcusable, il faut bien dire qu’à gauche, on commence à ramer…on donne d’un côté de la pagaie relativisme, de l’autre de la pagaie sophisme. En rythme, et on recommence. « Tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat » , expliquait doctement le Logicien dans Le Rhinocéros de Ionesco. Tous les islamistes sont monothéistes. Le christianisme est monothéiste. Donc le christianisme est islamiste. Saperlipopette, c’est clair comme de l’eau de roche.
 
Et l’on peut décliner les variantes à l’infini : les terroristes sont croyants. Les catholiques sont croyants. Les catholiques sont donc des terroristes. J’ai bon, Danièle ? C’était déjà, du reste, peu ou prou la démonstration développée lors de son intervention à la tribune de l’Assemblée le 27 septembre dernier. 

C’est, d’ailleurs aussi, en filigrane, la philosophie générale de toute la rhétorique « laïcité ». « Religion au travail : comment les entreprises font face », titrait Le Parisien, il y a quelques jours. « Deux managers sur trois sont confrontés au fait religieux dans leur entreprise », pouvait-on lire… avant quelques exemples : « C’est le refus de travailler sous les ordres d’une femme, d’accomplir une tâche à l’heure de la prière ou pendant le ramadan. » Il ne s’agit donc que d’une seule religion. Mais ce sont toutes les autres que l’on fourre dans le même sac : l’islam pose des problèmes au travail. L’islam est une religion. Toutes les religions posent donc des problèmes au travail.

C’était encore le point de vue, il y a quelques jours dans Libération, de Nicolas Mariot, qui avait comparé la radicalisation islamique façon Merah à la radicalisation patriotique des poilus. L’historien, face à la vague d’indignation, a présenté ses excuses à ceux qu’il avait pu choquer – c’est assez rare et méritoire pour le signaler -, mais l’idée était là.

C’était, enfin, l’angle de Sonia Nour, collaboratrice à la mairie de La Courneuve, renvoyant, à propos de la gare Saint-Charles, le « martyr (sic) [qui] égorge une femme et poignarde une autre » au « terrorisme patriarcal [qui] nous tue tous les deux jours ». Le terroriste islamiste, en somme, n’est pas plus criminel que le Français moyen, et Socrate fait miaou quand on lui gratte le cou.

C’est moi, ou ce pays devient doucettement un asile de fous ?

Gabrielle Cluzel 




mardi 10 octobre 2017


« Je voulais seulement vous dire adieu, c'est tout. Je n'ai rien d'autre à dire. » 

Le commandant du Jauréguiberry incarné par Jean Rochefort dans le Crabe-tambour de Pierre Schoendoerffer (1977)





samedi 7 octobre 2017

Samedi soir de deuil

Pas de musique ce soir, pas de littérature légère non plus. Une semaine après l'assassinat de Laura Paumier et Mauranne Harel,  deux très jeunes femmes, cousines de 20 et 21 ans, commis par une racaille mahométane , ça ne passe pas.
Trente ans de démission, de complaisance et de collaboration avec l'ennemi intérieur de la part de la classe politique qui nous a gouverné pendant toutes ces années, droite fantoche et gauche gonflée à la moraline confondues, de médias muets sans oublier les aveugles et lâches "droit de l'hommistes". 
Pire, aujourd'hui la cinquième colonne est présente partout et œuvre depuis nos rues jusqu'à l'assemblée nationale !

Écœurement devant un pouvoir absent aux obsèques des deux victimes du Coran, dimanche dernier gare Saint Charles à Marseille. Pas de président de la république, pas de premier ministre ni de ministre du tout d'ailleurs, personne. Pas de minute de silence nationale. Elles ne s'appelaient pas "Théo", ne trafiquaient pas de la drogue, mais étaient blanches et catholiques. 

Non, rien, absolument rien ! Il ne faut pas "stigmatiser". La dhimmitude a  colonisé les esprits. En France, en 2017, aux cris de "Allah Akbar", on égorge et on éventre des jeunes femmes et une grande partie de la société va son chemin en baissant les yeux, quant elle ne va pas jusqu'à trouver des excuses à l'assassin et même en faire une victime !

Encore quelques attentats, mes chers Compatriotes et l'habitude venant, les assassinats coraniques feront l'objet d'une brève dans les médias...

Ce soir, on ne parle plus ni de Laura ni de Mauranne, oubliées déjà, mais de Bulgarie- France et de la "nuit blanche" gadget des bobos islamos-gauchistes parisiens.

Vous êtes déjà soumis. Bande de lâches !  
CD





mardi 3 octobre 2017

Marseille Saint Charles


" C’est horrible, le racisme : des types vous attaquent au couteau en criant "Allah ouakbar" et que pense aussitôt le raciste ?   Islam. "
Renaud Camus 





dimanche 1 octobre 2017

L'âme du vin



Une pièce de bœuf ramenée de l'Aubrac, une sauce à base d'un fromage de l'Aveyron et un vin qui magnifie le tout.
Alors, en ce début d'automne, vous reviennent en mémoire ces quelques vers de Charles Baudelaire

L'âme du vin

Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles :
" Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité !

Je sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l'âme ;
Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant,

Car j'éprouve une joie immense quand je tombe
Dans le gosier d'un homme usé par ses travaux,
Et sa chaude poitrine est une douce tombe
Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux.

Entends-tu retentir les refrains des dimanches
Et l'espoir qui gazouille en mon sein palpitant ?
Les coudes sur la table et retroussant tes manches,
Tu me glorifieras et tu seras content ;

J'allumerai les yeux de ta femme ravie ;
A ton fils je rendrai sa force et ses couleurs
Et serai pour ce frêle athlète de la vie
L'huile qui raffermit les muscles des lutteurs.

En toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain précieux jeté par l'éternel Semeur,
Pour que de notre amour naisse la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur ! "

Charles Baudelaire / Les Fleurs du Mal 1857