"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

jeudi 28 juin 2018

Un maire ne devrait pas écrire ça...

Tweeté sur son compte par l’intéressé, le 7 juin 2018



Il est assez cocasse, mes chers Compatriotes, de constater que ce sont les politiciens qui demandent à cor et à cri, la baisse des dépenses publiques qui, dès que l'on diminue leurs subventions, se mettent à chouiner. 
Notre petit marquis en est l'exemple même. Appartenant à l’extrême centre, sa famille politique (une bande de macronards) prône sans cesse depuis Raymond Barre, la rigueur budgétaire et salariale (surtout pour les autres) mais dans un réflexe quasi "pavlovien" couine en chœur si d'aventure, le département, la région ou l'état suppriment le moindre centime du budget leur étant alloué... 
A Bihorel, c'est même une ritournelle que les habitués des discours du petit marquis connaissent par cœur.

Il est tout aussi cocasse de constater que ce sont les mêmes qui piaillent dès que l’impôt augmente, impôt source des subventions que reçoit l'entité territoriale dont ils ont la charge. Mais pour certains, il y a pire encore...

"En ce qui me concerne, je vais payer le DOUBLE d'impôts cette année avec le MÊME revenu que l'année dernière" s'étrangle dans un tweet notre petit marquis, lorsque le législateur le place à égalité avec ses gueux devant l’impôt . 
Et de s'en prendre aux "parlementaires qui choient les élus locaux" (humour freluquien), sans doute en ayant fait disparaitre quelques avantages fiscaux réservés jusque là aux seules indemnités de maire et/ou de conseiller régional.

Cela étant, notre petit marquis aurait pu suivre le même raisonnement mais à l'envers et remercier les parlementaires qui ont pendant des années choyé les élus locaux en leur évitant l’impôt sur l'ensemble de leurs revenus ! 
Sans doute, parce qu'ils étaient encore très récemment à la fois parlementaires et élus locaux , fin du cumul des mandats, CQFD ! 

Ah, mes chers Compatriotes ! Pauvre petit marquis, encore un ravi de la crèche macronnienne, déçu.


CD








mercredi 27 juin 2018

Lépreux, moi-aussi !




 La "lèpre qui monte " : la police mobilisée

Par Ivan Rioufol, sur son blog le 25 juin2018

L’actualité fait bien les choses : après la mise en garde d’Emmanuel Macron, jeudi, contre "une lèpre qui monte" chez les populistes, la Direction générale de la sureté intérieure vient d’interpeler un groupuscule d’extrême-droite, dans la nuit de samedi à dimanche. Les dix personnes arrêtées, inconnues des fichiers, étaient organisées pour projeter des actions violentes contre des cibles islamistes. Selon les enquêteurs, les suspects avaient "un projet de passage à l’acte violent, aux contours mal définis à ce stade, ciblant des personnes de confession musulmane". Ils auraient notamment eu dans le collimateur des imams radicaux, des détenus islamistes sortant de prison ou encore des femmes voilées choisies au hasard dans la rue. Un retraité de la police nationale dirigerait le réseau. L’enquête devra déterminer le degré d’avancement et de maturité du projet. Selon les échanges interceptés par la DGSI, les suspects voulaient se procurer des armes. Familiers de stands de tirs, certains en possédaient déjà. Comme le reconnait l’Afp, ce lundi, "il s’agit d’un rare dossier judiciaire impliquant la mouvance de l’ultradroite au sein du pôle antiterroriste de Paris qui a connu depuis 2015 un important contentieux lié à la menace terroriste djihadiste". En 2017, un autre groupe d’extrême droite avait été arrêté. De l’aveu même du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, il ne constituait pas "la bande la plus sérieuse qu’on ait arrêtée au cours des derniers temps". Réagissant aux dernières arrestations, SOS Racisme estime que cette affaire montre "que les racistes (…) se sentent suffisamment soutenus pour passer de leur pensée-poubelle à des actes sanglants".

Vu l’imprécision des charges et des soupçons qui pèsent, pour l’instant, sur cette mouvance extrémiste, il est loisible de faire un lien politique entre l’opération de police et la dramatisation voulue par le chef de l’Etat. A l’entendre, les années 30 se profileraient dans le réveil des nations, des peuples, des souverainetés, des frontières. Lépreux seraient donc, à ses yeux, tous ceux qui, lassés des élites déconnectées, se montrent de plus en plus à l’écoute des populistes. Pour Macron, ces derniers participent à une dérive violente. Elle serait opportunément illustrée par ce groupuscule baptisé Action des Forces Opérationnelles (AFO). L’enquête dira la dangerosité des dix branquignols. Il apparaît néanmoins que ce type de mouvance reste jusqu’à présent très marginale. Le spectre fasciste est de ces propagandes menées par ceux qui sont les premiers à dénoncer l’instrumentalisation des peurs. Les mêmes hurlent à l’esprit complotiste, sans s’apercevoir qu’ils en sont les promoteurs. En insultant les Français coupables de s’alarmer de la vulnérabilité de leur pays, Macron révèle la panique qui le gagne. Le populisme n’a évidemment rien à voir avec "cette lèpre qui monte". L’expression pourrait convenir, en revanche, au totalitarisme islamique que ne nomme pas le chef de l'Etat et que protègent des associations antiracistes. La lèpre que combat le président est dans l’article 2 de la Constitution française : "Le principe de la République est (…) : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple". Faut-il, comme le proposait Brecht, dissoudre le peuple ?





mardi 26 juin 2018

"Le sang des martyrs est semence de chrétiens" (1)

Julien Hamel (à gauche), lors de son ordination diaconale, en juillet 2017


Exactement 60 ans après l'ordination du père Jacques Hamel le 30 juin 1958 en la Cathédrale de Rouen, Julien Hamel a été ordonné prêtre dimanche dernier. Aucun lien de parenté entre les deux hommes mais le tout nouveau prêtre confiait au sujet du Père Jacques Hamel, « Sa mort nous rappelle le cœur fondamental du sacerdoce, qui est de se donner à l’Église, à Dieu, aux paroissiens, jusqu’au bout ».

Comment ne pas voir là un signe venu du ciel ?

 "Le hasard, c'est peut être le pseudonyme de Dieu quand il ne veut pas signer", écrivait Théophile Gautier.
CD

(1) Tertullien



 

mercredi 20 juin 2018

A Bihorel, un jour peut-être...





Avoir réduit la fête de la musique au brouhaha des samplers de didjay ou à la harangue de rappers, fit qu'au fil des années, une bonne partie des spectateurs et des musiciens ont fini par bouder l’événement. 

A Bihorel, cette année encore, la fête de la musique se limitera à un festival de "Rock" dont les horaires (19h/23 heures) rappellent les boums "Pepito/Banga" d'une certaine époque. 
Quel dommage, alors que de nombreuses chorales bihorellaises ou l'orchestre de chambre de l'école de musique locale auraient pu apporter un peu de "diversité" dans une ambiance ou le "hatapoum" dominera. Les lieux et places ne manquent pas à Bihorel où ces ensembles auraient pu enrichir le programme de cette fête de la musique dans notre commune.

Pour vous donner une idée de ce que vous louperez, écoutez donc cet extrait du prélude de la troisième partita de Bach interprétée avec virtuosité par Noémie Girard en l'église Notre Dame des Anges devant (hélas !) une petite soixantaine de personnes, le samedi 9 juin au soir dans l'anonymat presque total, puisqu' aucune affiche dans Bihorel n'annonçait l’événement...

Notre "Malraux" local brilla ce soir là par son absence tout comme notre petit marquis, sans doute plus à l'aise dans les tournois où de jeunes boutonneux.s.e.s s'épuisent à viser un but ou un panier. Tant pis pour  nous, cela leur aurait peut être donné des idées pour nous concocter l'année prochaine, une vraie fête de la musique, riche et variée.

CD

Merci d'excuser la qualité de l'image et surtout du son, mais "l'enregistrement" a été réalisé sur un "mobile".





jeudi 14 juin 2018

«Au nom de la décence publique, le rappeur Médine ne doit pas chanter au Bataclan !»



Tribune parue dans le Figaro Vox du 12 juin 2018


«L'annonce de la programmation du rappeur Médine au Bataclan, à Paris, les 19 et 20 octobre prochain a suscité une vague puissante d'indignation, notamment sur les réseaux sociaux.

Comme nombre de Français, les auteurs de ce texte ont commencé par douter de cette information qui paraissait trop extravagante pour être vraie. Le télescopage des symboles était si violent, la provocation si manifeste que cette programmation ressemblait fort à une «fausse nouvelle» forgée par quelques officines identitaires pour dresser les Français les uns contre les autres.

Comment imaginer que les propriétaires de cette salle dans laquelle quatre-vingt-dix personnes ont été massacrées et plusieurs centaines d'autres blessées par des djihadistes aient pu inviter un rappeur dont l'un des albums s'intitule Jihad et qui arbore fièrement un tee-shirt barré d'un sabre?

Certes, depuis que la polémique a éclaté, le rappeur et ses soutiens se sont empressés de préciser que le djihad de Médine était purement intérieur et psychologique ; le chanteur a relativisé ses rimes les plus agressives (qui se proposent de «mettre des fatwas sur la tête des cons», d'appliquer la charia aux voleurs afin qu'ils ne puissent déposer de main courante, de crucifier les laïcards ou peindre Marianne en «femen tatouée Fuck God sur les mamelles»), en se proclamant ennemi du terrorisme.

Mais les images de Médine effectuant la tristement célèbre «quenelle» ont refait surface. Le militantisme local du chanteur havrais témoignant de sa sympathie pour le groupuscule racialiste les Indigènes de la République ou pour le mouvement islamiste les Frères musulmans est absolument impossible à nier.

Que le rappeur Médine ignore la portée de ses mauvais jeux de mots sur une partie de la jeunesse travaillée par le communautarisme et l'islamisme ou qu'il soit adepte de la taqîya (l'art islamique de la dissimulation tactique) n'a guère d'importance.

Le laisser se produire au Bataclan relève de la profanation.


Que l'on défende sincèrement la liberté artistique ou que l'on espère miner la République de l'intérieur, qu'importe. Laisser Médine rapper au Bataclan constitue une provocation pure et simple.

Depuis Athènes, les morts de la cité sont sacrés. Les victimes du 13 novembre 2015 ne sont pas tombées les armes à la main, mais elles ont été massacrées par nos ennemis parce qu'elles étaient les symboles de notre mode de vie et de nos libertés.
En ce sens, le respect de leur mémoire oblige tous les Français, quelles que soient leurs origines, leurs confessions ou leur sensibilité politique. Et de fait, il suffit de tendre l'oreille pour comprendre que l'idée de Médine se produisant dans cette salle à tout jamais associée dans la mémoire collective à un massacre épouvantable perpétré par des terroristes islamistes révulse l'immense majorité d'entre eux, et pas seulement la droite et l'extrême droite comme une partie de la presse l'a laissé entendre.

Pour que les citoyens d'une République vivent en bonne intelligence sur son territoire, il n'est pas nécessaire qu'ils prient les mêmes dieux ou qu'ils partagent les mêmes opinions, mais ils doivent impérativement regarder la défense de leur patrie et des principes qu'elle incarne (liberté, égalité, fraternité et laïcité) comme une cause sacrée. Sacrée, c'est-à-dire, justifiant qu'elle soit défendue les armes à la main, au péril de sa vie.

En temps de paix, cette dimension métaphysique du pacte social est invisible ; mais lorsqu'un peuple est attaqué, la réalité existentielle du lien patriotique ou civique redevient palpable.

Ce qui fait qu'au-delà de nos différences, nous sommes tous français, c'est que les morts de Verdun, d'Oradour ou du Bataclan sont nos morts. Porter atteinte à leur mémoire, la profaner, c'est prendre le risque insensé de desceller la pierre de touche du pacte social.

Ce respect du sacré civique forme la conditionsine qua non de la préservation de ce que l'on appelle, depuis les anciens, la concorde. Ce que la novlangue politique contemporaine a rebaptisé «vivre ensemble».

Nos dirigeants seraient bien inspirés de ne pas interpréter le calme des Français après les différentes vagues d'attentats comme des marques de lâcheté ou d'indifférence. Cette retenue, signe admirable de civilisation, ne signifie pas du tout qu'une immense colère, d'autant plus redoutable qu'elle est sourde, n'existe pas au sein de la population. Si les Français se sont jusqu'ici, fort heureusement, gardés de s'en prendre aux complices de la barbarie qui les avait frappés, c'est parce qu'ils font crédit à l'État de protéger l'ordre public mais aussi l'ordre symbolique.

Au-delà du respect des lois, il appartient à nos autorités de défendre la décence publique.»

Les signataires:

Jean-Claude Barreau, Georges Bensoussan, Guillaume Bigot, Thomas Bousquet, Pascal Bruckner, David Brunat, Brice Couturier, Franck Dedieu, Ambroise de Ramcourt, Éric Delbecque, Alexandre del Valle, Henri Guaino, Edouard Husson, Joachim Imad, Mohamed Louizi, Éric Marquis, Céline Pina, Jean-Robert Pitte, Philippe Raynaud, Boualem Sansal, Pierre-André Taguieff, Jacques Tarnero, Michèle Tribalat, et Caroline Valentin.





samedi 9 juin 2018

Samedi soir









Meuble en teck, Nutella et Total

Je ne sais pas pour vous, mais moi cela me fait mal au ventre de voir cet Orang-outan résister dans un geste désespéré à un bulldozer qui détruit son arbre et sa forêt. Gloire à ce quadrumane qui vaut bien mieux que bien des humains !

Tout ce saccage pour meubler en bois exotiques, les Barbies et Ken occidentaux ou chinois et rendre obèses leurs moutards qui ingurgitent l'huile de palme contenue dans le Nutella. Il parait que cela rentre aussi dans la composition des carburants de nos voitures et que cela coute moins cher que l'huile de Colza cultivée chez nous. Toujours le profit à court terme, d'ailleurs Macron vient d'autoriser Total à raffiner de l'huile de palme en France. Honte à lui !

Le règne des humains n'a que trop duré, vivement sa fin...







mercredi 6 juin 2018

In memoriam



« Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone. »

 6 juin 1944




 

mardi 5 juin 2018

L'Esprit d'escalier




Alain Finkielkraut et Paul Thibaud débattent du traitement médiatique de l’exploit de Mamoudou Gassama






lundi 4 juin 2018

Tommy Robinson, un journaliste en prison




Par Ivan Rioufol , blog du 4 juin 2018

Silence dans la presse française. Un journaliste anglais, Tommy Robinson, a été incarcéré pour 13 mois dans l’indifférence des défenseurs de la liberté d’expression. Mieux : c’est la "fachosphère" qui est accusée par la classe médiatique de s’indigner de cette atteinte à la démocratie. Jusqu’alors, seuls des pays comme la Chine, la Turquie ou la Russie osaient arrêter et mettre au trou des journalistes dissidents. Mais le tort de Robinson, fondateur de l’English Defence League, est apparemment de militer "contre l’islamisation de l’Angleterre" et l’extrémisme musulman. Alors que le journaliste diffusait en direct sur Facebook live, le 25 mai devant le tribunal de Leeds, les arrivées des protagonistes au procès d’un gang indo-pakistanais soupçonné de crimes pédophiles, des forces de l’ordre sont venues l’arrêter en direct. Déféré immédiatement devant la justice, Robinson (déjà condamné avec sursis) a écopé de 13 mois fermes, applicables dans l’instant. Cinq heures se seront écoulées entre son arrestation et son incarcération. Les juges ont condamné Robinson pour "outrage" ; en fait, pour avoir enfreint l’interdiction judiciaire de faire de la publicité sur ce procès de présumés proxénètes musulmans. Dans une démocratie aussi exemplaire que celle de l’Angleterre, cette mise au silence d’un journaliste, présenté comme un lanceur d’alerte par ses amis, a toutes les apparences d’une dérive judiciaire liberticide. La presse ferait bien de se réveiller.

Le politiquement correct, qui vient d’embastiller Tommy Robinson en imposant de surcroît l’omerta, est une prison intellectuelle dont les journalistes doivent s’échapper s’ils veulent rester crédibles dans leur rôle de contre-pouvoir. La France est à la merci d’un pouvoir politique qui cherche à contrôler toujours plus l’information, en profitant de l’endormissement de ceux qui sont supposés la défendre. La proposition de loi sur les "fake news", qui sera discutée jeudi devant l’Assemblée nationale, est de ces dangers qui doivent être dénoncés par la profession. Les députés macronistes, qui oeuvrent à répondre au souhait du chef de l’Etat lui-même, proposent cette définition pour la "fausse information" : "Allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable". Mais un tel flou peut permettre toutes les censures, au bon vouloir d’une parole officielle et d’une justice qui aurait à dire ce qui est vrai et ce qui est faux. Comme le rappelle L’Opinion de ce lundi, la proposition de loi accorde aussi au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), plus flic de la pensée que jamais, la possibilité de "débrancher" les sites internet de médias étrangers soupçonnés de mauvais sentiments. Non, tout ceci n’est pas à la hauteur de la France qui prétend donner des leçons de liberté d’expression à la Russie, à la Turquie ou à la Chine.








vendredi 1 juin 2018

Actuel



Portrait de Maurice Barrès   -  Jacques-Émile Blanche, 1891



La France débilitée n’a plus l’énergie de faire de la matière française avec les éléments étrangers. Je l’ai vu dans l’Est, où sont les principaux laboratoires de Français. […] À toutes les époques la France […] ramassait ces étrangers pour s’en fortifier. Aujourd’hui, ces vagabonds nous transforment à leur ressemblance ! 

Maurice Barrès, Les Déracinés (1897)