"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mercredi 21 août 2019

Les cocos toujours aussi comiques





Deux brèves dans ce mois d'aout pour le moins désopilantes pour qui a un peu de mémoire. 

La première entendue sur France Info. Le parti communiste russe réclame à Poutine l'organisation d'élections libres. Franchement pour celui qui connait un peu l'Histoire, cela ne peut qu'enclencher chez lui, une franche rigolade. 
Venant du parti des cocos qui régna sans partage de 1917 jusqu'aux années 90 sur la Russie et représente une idéologie responsable de 80 millions de morts dans le monde au vingtième siècle, cela vérifie que les cocos ça ose tout et que c'est même à cela qu'on les a toujours reconnus.
La deuxième, les communistes chinois au pouvoir depuis le 1er octobre 1949, accusent les habitants pro-démocratie de Hong Kong qui ne font que défendre leur liberté, "d'actes terroristes" . 
Les grands timoniers chinois de 2019 auraient-ils trop regardé BFM TV et écouté les discours de Castaner sur les gilets jaunes cet automne et ce printemps ?  
Ou comment la propagande d'une "dictature en marche" ressourcerait celle de la "longue marche" tant regrettée par quelques fossiles germanopratins ex-maoïstes devenus macronnards.

C.Dragasès




Macron s'est dit maoïste car pour Mao, "un bon programme, c'est ce qui marche"








vendredi 16 août 2019

Greta Thunberg: Michel Onfray répond aux critiques dans "Die Welt"


Charlie Hebdo



Die Welt: Pourquoi Greta Thunberg vous agace-t-elle tellement?

Michel Onfray: Elle ne m’agace pas du tout: les bêtises des enfants sont toujours la faute des parents ou des adultes qui les entourent. A seize ans, personne ne dispose d’une pensée propre. A cet âge, on régurgite de la nourriture avec laquelle les adultes nous ont gavés. Personne n’échappe à cette loi. Dès lors, se pâmer devant la ventriloquie d’une jeune fille qui débite les discours que des adultes lui écrivent est un signe de nihilisme! J’en veux moins à cette jeune fille qu’à ceux qui l’instrumentalisent. Les adultes aiment l’entendre dire ce qu’ils lui ont appris depuis que le capitalisme a compris l’opportunité de l’écologie comme argument publicitaire pour faire ses bénéfices considérables. Qui ne souhaite aujourd’hui consommer et acheter propre, écoresponsable, bio, traçable, free carbone, etc?             










jeudi 15 août 2019

Vive l'Empereur !





Le 15 aout 1769, naissait Napoléon Bonaparte. C'était voilà exactement 250 ans. Aucune commémoration nationale (sauf peut être en Corse) de la naissance de l'un des plus grands Français dans la lignée des Clovis, Jeanne d'Arc, Louis XIV et Charles de Gaulle. La république française renie une fois encore son glorieux passé, l'envoie aux oubliettes et le cache aux nouvelles générations. 
C'est peut être parce que les successeurs du Général de Gaulle et de Georges Pompidou ne sont ou ne furent que des nains.

"Qui était Napoléon ? " se demande Sylvain Tesson à la fin de "Berezina". " Un rêveur éveillé qui avait cru que la vie ne suffisait pas. " 
Puis il poursuit "Qu'était l'Histoire ? Un rêve effacé, d’aucune utilité pour notre présent trop petit ".

C.Dragasès








 

Couronnée d'étoiles


Église de Chastreix, Puy de Dôme, juillet 2019



Depuis les premiers siècles de la Chrétienté, l’Église fête la dormition de la Vierge Marie chaque 15 aout. 
C'est en 1638 que Louis XIII consacra la France à la Vierge Marie pour remercier le Ciel de la naissance annoncée du futur Louis XIV. Cette date devint la fête nationale.


Couronnée d'étoiles

Nous te saluons,
Ô toi notre Dame 
Marie Vierge Sainte que drape le soleil
Couronnée d'étoiles, la lune est sous tes pas
En toi nous est donnée
L'aurore du Salut
Tu as donné naissance à Jésus le sauveur.
Par toi nous sont ouvertes, les portes du jardin
Guide-nous en chemin, étoile du matin.
mère au pied de la croix,
Soutiens notre espérance et garde notre foi.
Du côté de ton fils, tu as puisé pour nous,
L'eau et le sang versés qui sauvent du péché.
Plus haut que tous les anges, plus haut que les nuées,
Et quelle est notre joie, douce Vierge Marie
De contempler en toi la promesse de vie.
En ton âme en ton corps, tu entres dans les cieux.
Emportée dans la gloire, sainte reine des cieux,
Tu nous accueilleras, un jour auprès de Dieu.

Paroles et Chant Communauté de l'Emmanuel





ps: en ce jour, mes pensées et prières sont pour Régis touché dans sa chair, ami pèlerin du Pèlerinage des pères de famille en Bourgogne avec qui j'ai cheminé de nombreuses fois.




lundi 12 août 2019

Lecture





“Être gouverné, c'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n'ont ni le titre, ni la science, ni la vertu… 

Être gouverné, c'est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C'est, sous prétexte d'utilité publique, et au nom de l'intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. 

Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale ! Et dire qu'il y a parmi nous des démocrates qui prétendent que le gouvernement a du bon ; des socialistes qui soutiennent, au nom de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité, cette ignominie ; des prolétaires, qui posent leur candidature à la présidence de la république ! Hypocrisie !”

Pierre-Joseph Proudhon, Idée générale de la Révolution au dix-neuvième siècle
















vendredi 9 août 2019

Les oubliés sont retombés dans l'oubli.

C.Dragasès, veste jaune



Tout semble comme s'il ne s'était rien pas passé. Oubliés les multiples actes des gilets jaunes. Le réverbère Macron se prend de nouveau pour une étoile, la seule qui éclairerait le ciel de France et lui montrerait le chemin.

Ce Jupiler (de la petite bière) va continuer à passer par dessus bord le patrimoine de ceux qui n'en ont pas, selon le mot de Jaurès: retraites, indemnités de chômage. Quatre cents écoles vont être fermées en milieu rural, ce qui accentuera la désertification des campagnes et l'isolement social. Écoles fermées au profit des "quartiers", essentiellement situés en Seine Saint-Denis, autrement dit dans les territoires perdus de la république dont la "Reconquista" ne se fera pas, au point où nous en sommes, par l'école mais par l'armée .

Macron parle de privatiser tout ou partie des routes nationales au profit des sociétés d'autoroutes. Les nouvelles lois (loi dite "Avia" ) sur la liberté d'expression se font de plus en plus contraignantes. La démocratie s'éloigne toujours plus des citoyens. Adieu le référendum d'initiative citoyenne, encore un peu plus à l'abri les petits marquis dans la démocratie Potemkine...

Maigre bilan pour ceux qui auront tenu les rond-points de l'automne au printemps. Les fins de mois sont toujours aussi dures et le nombre des déclassés ne cesse de s'accroitre tout comme la réalité de ne plus se sentir chez soi, chez nous, devient un peu plus prégnante chaque jour.

Politiquement, le mouvement ne s'est pas incarné. Un temps récupéré par Jean Luc Méchancon qui l'a payé cher et c'est tant mieux dans les urnes, le mouvement des gilets jaunes fut brisé par les activistes gauchistes et par la violence de la police de l'ex-socialiste Castaner. 
Qui aurait envie, mes chers Compatriotes, de perdre un œil en usant de son droit à manifester, droit inscrit pourtant dans la constitution ? Certains gilets jaunes s'en sont allés voir lors des européennes du coté du gars de la Marine, mais ce fut pour une victoire si mince.

La rentrée de septembre sera amère pour ces oubliés retombés dans l'oubli. Mais jusqu'à quand ? Le couvercle de la marmite frémit encore. Sur les ponts enjambant les autoroutes notamment du coté de Clermont-Ferrand, j'ai vu des gilets jaunes agiter les bras pour se signaler aux automobilistes qui ne manquaient pas à grands coups de klaxons et d'appels de phares de signifier leur solidarité.

Depuis la signature du CETA et autres accords condamnant les agriculteurs et les éleveurs français à la ruine, sur les plateaux du Cézallier, de l'Aubrac dans la plaine de la Limagne, dans le Limousin et partout ailleurs, la paysannerie, ou ce qu'il en reste, gronde.
Les tartuffes s'offusquent, certaines permanences de godillots LDEM (la Dictature en Marche) seraient "vandalisées". Diantre, serfs et vilains ne se laissent donc pas affamer en silence. Quel manque de savoir vivre !

Pour les Macron, Castaner, Guillaume c'est un moindre mal. Au 18ème siècle, leurs têtes seraient déjà depuis longtemps au bout d'une pique.

Mais le peuple français du 21ème siècle a-t-il autant de caractère que celui du 18ème ?

Mes chers Compatriotes, je crains que non mais j'espère de toutes mes forces, me tromper.

Réponse sous peu... 
   

C.Dragasès 





 Pour compléter, lire http://www.leparisien.fr/essonne-91/essonne-blesse-a-paris-ce-couple-de-gilets-jaunes-continue-a-se-mobiliser-05-07-2019-8110521.php














mardi 6 août 2019

Noble Art








Boutier Jean-Claude, seule votre disparition pouvait me faire renoncer à mon silence estival, à esquiver l'actualité pendant ces mois d'été et me pousser à redescendre sur le net depuis les hauts plateaux cantaliens,  le temps de vous dire "adieu".

Pourquoi ai-je aimé la boxe ? Cela remonte sans doute à la cour de récréation de l'école primaire. J'étais déjà petit et "dense" mais lorsque je me lançais dans les parties de Gendarmes et aux Voleurs en faisant des moulinets avec mon bras droit pour délivrer les prisonniers, je me suis vite aperçu que cela fonctionnait.

A l'époque de Jean Claude Boutier, peu d'images circulaient à la télévision en noir et blanc et c'est sans doute par leur rareté qu'elles sont restées gravées dans ma mémoire. Ce fut pourtant essentiellement à la radio que j'ai suivi les combats de Frazier, Foreman, Clay, Menetrey et Boutier. Sur mon transistor à piles Optalix, j'écoutais sur les grandes ondes la retransmission des combats, à l'époque on ne disait pas "match". Il me fallait parfois veiller tard, ou même se réveiller la nuit en cachette des parents pour suivre les retransmissions en direct.

Jean-Claude Boutier contre Carlos Monzon, l'Argentin Champion du Monde. Depuis Marcel Cerdan, pas un Français n'avait disputé un combat à ce niveau. Boutier abandonnera sur blessure au 13ème round et sera battu aux points lors de la revanche à Paris. Combien de fois gamin, c'était en 72/73, ai-je refait le combat face à la glace de mon armoire ?

La brûlure des cordes. J'ai pratiqué avant la boxe d'autres sports de combat et d'autres sports tout court mais aucun d'eux ne m'a semblé aussi exigeant, aussi dur pas même les marathons que j'ai bouclés.
La boxe est un résumé de la vie sur un espace de 5 mètres sur 5. Une fois sur le ring, comme dans l'existence, on ne peut échapper à son destin. On se retrouve face à un type qui ne vous veut pas que du bien, qui veut tout vous piquer et vous ne pouvez compter que sur vous-même. 
Pas d’échappatoire, le plus malin, le plus bosseur et celui qui a deux marteaux aux bouts des bras vaincra. Une leçon pour la vie au quotidien.

C'est bien des années plus tard que je suis devenu un petit boxeur de quartier. J'en ai profité une grosse dizaine d'années. J'ai aimé donné mais aussi recevoir des mornifles et la boxe m'a permis de rencontrer des gens dont je n'aurais jamais croisé le chemin. J'ai connu de sacrées enflures mais aussi gardé l'amitié de vrais boxeurs avec qui j'ai plaisir de temps à autres à remettre les gants, juste en souvenir du craquement des planches du ring, de la sonnerie des 3 minutes, du sifflement des cordes à sauter, du bruit de la poire sur le bois et des portraits de Marcel Cerdan, Roger Menetrey et Jean Claude Boutier qui ornaient les murs de ces salles à l'atmosphère saturée de vapeur et de sueur. 

C.Dragasès