"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mardi 4 juin 2013

Un DGS, ça ferme sa gueule. Si ça veut l'ouvrir, ça demissionne ! (1)

"ça fusille à Bois Guillaume-Bihorel" le Bulletin du 4 juin 2013


D’ici le rendu du verdict concernant la fusion, un certain nombre « d’amicales pressions » vont s’exercer sur le TA de Rouen et nous sommes en droit de nous demander en ce mois de juin 2013, si justice pourra être rendue de manière tout à fait indépendante dans l'affaire qui nous occupe.
Il suffisait pour s’en convaincre de lire la presse locale en fin de semaine dernière.  Cela a commencé avec le préfet, oui celui qui s’est illustré dans la gestion du  dossier Lubrizol, et qui semble vouloir mettre aujourd’hui  le poids de l’état dans la balance pour éviter que les membres du tribunal ne suivent le réquisitoire implacable du rapporteur public contre la fusion et n’annule celle-ci. « Une dé-fusion ne serait pas un bon signal », « Nous avons fait ce qui semblait être notre devoir. Nous nous plierons à la décision du tribunal. Personnellement, je regretterai cette dé-fusion ».

Qui plus est,  le préfet a dépêché son secrétaire qui en remet une couche, en affirmant que l’affaire du million ferait maintenant (comme par hasard) l’objet d’une « transaction » pour régler le « contentieux » et reprend les arguments des bonimenteurs d’Etat d’Esprit « il y a des choses concrètes qui sont déjà réalisées, tel un projet de nouvelle salle des sports ». Il a vraiment le sens du comique, le secrétaire du préfet...

Notons, mes chers Compatriotes qu’un préfet nommé par Moi-je Président, ne se sent pas plus obligé de faire respecter la démocratie et la volonté des habitants exprimée dans les urnes que celui nommé par Sarkozy qui avalisa la fusion en aout 2011. Non, comme dans un roman de Balzac, ils sont dans l’entre soi et ne vont quand même pas se déjuger entre gens de bonne compagnie.
  
Autre pression, plus larmoyante celle-ci. Je parle de celle que tente d’exercer Gilbert le Millionnaire, qui le « trouillomètre » à zéro,  envoie son grenadier voltigeur chouiner dans la presse locale (PN du 1er juin).
Antoine Ameline, vous connaissez-vous ? Moi pas. Il paraitrait qu’il s’agirait du directeur général des services de la commune nouvelle, ex Bois Guillaume. Franchement, mes chers Compatriotes, ce qu’on demande à un DGS payé avec nos impôts, ne serait-ce pas de faire son boulot, comme celui qui consisterait à rénover la voirie à Bihorel, à faire déneiger les jours d’intempéries la place de notre église afin que puisse se tenir notre marché, bref à s’assurer que les trains arrivent bien à l’heure ? Mais lorsqu’il s’agit de savoir s’il est bon de dé-fusionner ou pas, ne serait-ce pas  l’affaire des citoyens et de la justice plutôt  que celle d’un administratif lambda ?

Un DGS est au service des élus qui eux-mêmes sont au service des citoyens et doivent s’en tenir au mandat que leur a délivré le peuple et il ne me semble pas que la fusion en faisait partie.
Cher Antoine Ameline, j’adapterai en la circonstance une réplique célèbre de J.P Chevènement « un DGS, ça ferme sa gueule. Si ça veut l'ouvrir, ça démissionne ». Soit vous vous en tenez à vos attributions ou alors, bon vent ! 
Soyez à l’aise, si la tâche de « dé-fusionner » vous semble trop lourde, n’hésitez pas à envoyer votre lettre de démission. Les reçus au concours de l’administration publique ne manquent pas et nous ne serons pas orphelins bien longtemps.
Et puis s’il advenait que vous choisissiez la poudre d’escampette, vous rendriez les jours et les nuits plus confortables à quelques agents municipaux bihorellais qui depuis la fusion vivent très mal « l’harmonisation des services » et n’ont absolument pas la même analyse de la situation que vous. Alors, ayez un peu de mesure et ne vous faites pas leur porte parole.

La décomposition du visage de Renard, lors de son émouvant plaidoyer pour "l'intérêt général» (voir vidéo France 3, précédent billet), encore tout sidéré qu'il était par l’avis du rapporteur public, n’a d’égale que la conclusion du mail envoyé par le Freluquet à ses berniques. Parlant de l’attente du verdict, il terminait par ses mots : 
« d’ici là, prions pour le salut de notre âme ». Peur des flammes de l’enfer ? 


Vive Bihorel Libre !
CD

(1) librement inspiré de J.P Chevènement 
(2) Je vous recommande la lecture du Bulletin de l'arrondissement de Rouen paru ce mardi. Il y est question de la commune nouvelle en pages 2 et 7

2 commentaires:

  1. Si la fusion est annulée, ca sera un mauvais signal.
    Les feux des carrefours en panne ne seront plus réparés....
    Ah on me souffle dans l'oreillette que c'est déja le cas à dans le quartier de Bihorel

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  2. Monsieur le maire délégué, entre deux prières, et tant qu'il siège à la CREA, pourrait œuvrer pour que la ligne de bus 20 se mette à fonctionner correctement. L'usager doit subir les retards et les embouteillages, les expliquent souvent. Seulement voilà : le 8 h 24, foyer municipal en direction de Rouen, lui, passe régulièrement "en avance"... Sans doute un hommage à l'esprit précurseur de l'ex maire de Bihorel devenu délégué, mais en attendant l'usager pile à l'heure, lui, doit poireauter 15 minutes en attendant le suivant (qui peut être en retard).

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