"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

dimanche 7 février 2010

Juste un samedi soir, parc de l'Argilière

Il est environ 19 heures ce samedi soir de février 2010. Au parc de l’Argilière, une jeune bihorellaise de 20 ans avec son petit copain du même âge se bécotent sur un banc public, comme aimait à le chanter Brassens dans la France d’avant. Comme tous les amoureux dans ces instants là, ils se sentent seuls au monde. Illusion! Bientôt une bande de racailles « aux tronches pas très catholiques » va venir briser le romantisme de l’instant. Ils s’en prennent en priorité à la jeune fille, lui demandent son « 06 ». Son refus les énerve, le garçon lui a peur. D’ailleurs qui n’aurait pas peur, seul avec sa copine face à 5 ou 6 racailles? Le couple tente de s’échapper du parc mais il est rattrapé rue de l’argilière. Le garçon frappé dans les côtes et à la tempe avec un anti-vol de moto, s’écroule. Pendant ce temps, la jeune fille est coincée contre la clôture d’une maison.
On passait par là. Coup de chance pour les deux tourtereaux, mauvaise pioche pour la racaille. Le rapport de force en leur faveur étant passé en dessous de 3 contre 1, les descendants de fellouzes en dignes héritiers filent comme des péteux dans plusieurs directions. L’urgence n’est pas de les poursuivre mais de s’occuper du jeune homme resté à terre la tête entre ses mains. La police est prévenue. Les deux amoureux en état de choc montent tant bien que mal dans ma voiture, nous attendons devant le commissariat (fermé) rue de Verdun l’arrivée de la maréchaussée et de l’antenne mobile. Une vingtaine de minutes plus tard la police nationale arrive. La municipale ? Non, elle est peut être à quelques dizaines de mètres de là, cachée dans les arbres avec ses jumelles radar, occupée à contrôler sur la quatre voies de la rue du maréchal Juin des automobilistes qui seront verbalisés pour 52km/h (vitesse retenue). La racaille peut casser tranquillement du blanc.


Les deux policiers ne prendront même pas mes coordonnées, c’est sans doute mauvais pour les statistiques. Le jeune homme se tient toujours la tête, il a des étourdissements, il est emmené dans l’antenne mobile direction les urgences du CHU pour des radios du crâne et de l’abdomen. La jeune bihorellaise est elle toujours en état de choc. Comment vont-ils ce matin ? Nous ne savons pas.
La jeune fille habite à deux rues de chez moi. Ce n’était ni mon fils, ni ma fille mais cela peut leur arriver demain, tout comme à vos enfants ou à vous-même. Deux français de souche contre 5 ou 6 racailles. Configuration des combats futurs. La France de ce début de vingt et unième siècle me fait de plus en plus penser au Liban de 1975. Le jour où ça pétera, je vous conseille de ne pas avoir chez vous que vos fourchettes pour vous défendre.


Ce n’est pas au « Karcher » qu’il faudrait nettoyer les banlieues. La mission aurait du être confiée depuis longtemps aux Parachutistes du Général Massu ou à leurs successeurs, histoire de renvoyer toute cette racaille dans la patrie dont ils chérissent tant l’équipe de football.

Manu ad ferrum
C.D

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