"serial bétonneur" se caricaturant lui-même |
Il s'agit de l'aboutissement d'une vieille histoire. Une histoire qui débuta lors de la décennie précédente, lorsque le maire qui était déjà Pascal Houbron décida de dissoudre Bihorel dans l'acide de la CREA. Le conseil municipal de l'époque avait pourtant voté contre la transformation de la communauté de l'agglomération rouennaise en CREA, mais l'autocrate, passant outre la décision du C.M de Bihorel, s'abstint lors du vote des maires et valida l'adhésion de Bihorel à la nouvelle structure.
A l'époque, Don Fabius régnait en maitre et pour "convaincre" les maires des quarante et quelques communes, il leur proposa à tous un poste de vice-président de la CREA avec des indemnités de nabab qui ne laissèrent aucun d'eux indifférents...Houbron, plaçant l'intérêt général et surtout le sien avant tout, se soumit aux socialistes et à leur programme pour l’agglomération rouennaise.
A l'époque, Don Fabius régnait en maitre et pour "convaincre" les maires des quarante et quelques communes, il leur proposa à tous un poste de vice-président de la CREA avec des indemnités de nabab qui ne laissèrent aucun d'eux indifférents...Houbron, plaçant l'intérêt général et surtout le sien avant tout, se soumit aux socialistes et à leur programme pour l’agglomération rouennaise.
Si les vieux briscards de la majorité au conseil municipal de Bihorel (les Delaunay, Yvonnet, etc...) et l'opposant J.C.Ravenel votèrent "non" (les socialos-écolos de la minorité s'abstinrent, chez eux on aime le collectif et l'entassement) à l'adhésion de Bihorel à la CREA c'est qu'ils avaient bien senti le mauvais vent venir.
Tous, sourcilleux de l'indépendance de notre commune, ils savaient pertinemment que c'était la fin de la démocratie locale et que les Bihorellais au fil des années n'auraient plus leur mot à dire concernant l'avenir et le développement de leur commune.
Tous, sourcilleux de l'indépendance de notre commune, ils savaient pertinemment que c'était la fin de la démocratie locale et que les Bihorellais au fil des années n'auraient plus leur mot à dire concernant l'avenir et le développement de leur commune.
Peu à peu, les compétences des communes furent transmises à la CREA et le mouvement s'amplifia avec la transformation de cette dernière en Métropole Rouen Normandie en 2015.
C'est ainsi que les municipalités sont devenues des coquilles vides et que bien souvent le conseil municipal n'est plus qu'une chambre d'enregistrement des décisions de la métropole. Bientôt, seuls les balcons et jardins fleuris avec le comité des fêtes resteront dans le giron (et non pas"juron" M. Traoré) de la commune puisque même les cimetières seront gérés par la métropole...
J'ai souvent dans ces colonnes comparé l'effet destructeur de l'union européenne sur les états nations à celui de la métropole sur les communes. Le but recherché est simple, déposséder les citoyens de leur pouvoir de choisir (déjà si infime...) en éloignant les centres de décisions (commission européenne, assemblée de la métropole) le plus possible des habitants.
Sanchez et le conseil de la métropole se fichent comme d'une guigne des Bihorellais, tout comme Juncker et la commission européenne des Français. Ainsi en noyant dans de grands ensembles le citoyen d'un pays et/ou l'habitant d'une commune, on peut lui imposer aisément ce dont il n'a pas décidé et ce dont il ne veut pas.
Sanchez et le conseil de la métropole se fichent comme d'une guigne des Bihorellais, tout comme Juncker et la commission européenne des Français. Ainsi en noyant dans de grands ensembles le citoyen d'un pays et/ou l'habitant d'une commune, on peut lui imposer aisément ce dont il n'a pas décidé et ce dont il ne veut pas.
Résultat aujourd'hui, les Bihorellais vont se voir appliquer dans les années à venir un plan local d'urbanisme intercommunal dont la grande majorité n'a pas même entendu parler... La seule réunion d'information (et non pas de concertation) eut lieu à l'automne dernier à Isneauville !
La philosophie du document est simple: densification de la population et standardisation de l'habitat. Ainsi une gallinacée de l'urbanisme à la métropole déclarait sans rire " Il faut réussir collectivement un cadre de cohérence. Les habitants de chaque commune vont devoir s'habituer à vivre dans une globalité et non plus dans des particularismes". J'aime bien quand on pense et décide pour moi comment je dois vivre. Pas vous, mes chers Compatriotes ?
La philosophie du document est simple: densification de la population et standardisation de l'habitat. Ainsi une gallinacée de l'urbanisme à la métropole déclarait sans rire " Il faut réussir collectivement un cadre de cohérence. Les habitants de chaque commune vont devoir s'habituer à vivre dans une globalité et non plus dans des particularismes". J'aime bien quand on pense et décide pour moi comment je dois vivre. Pas vous, mes chers Compatriotes ?
Ce PLUI, qui va déterminer notre cadre de vie pour les 10 à 15 prochaines années, a donc été élaboré par une poignée de technocrates et quelques politiciens. A Bihorel, c'est notre petit marquis et sa première dauphine Odile Lecompte qui ont décidé pour les neuf milles habitants. L'opposition qui reçut plus de 49% des suffrages lors des dernières élections municipales n'eut pas voix au chapitre...
Alors, quelles sont les grandes lignes de ce PLUI ? Avant tout, il faut préciser que le document pèse des kilogrammes de paperasse, et se présente sous la forme de milliers de pages, de plans, graphiques et textes écrits dans un langage souvent abscons, histoire de perdre et de décourager celui qui s'aventurerait dans sa lecture.
On s'amusera quand même un peu avec quelques expressions issues du cerveau sous fumette de quelques technocrates et communicants. Ainsi le centre ville est devenu "centralité", déplacement se dit "mobilité douce", la place de la Cathédrale de Rouen se nomme aujourd'hui "cœur de métropole" sans oublier les très risibles phrases suivantes:
" à l'heure de l'intensification des flux et des échanges, la plupart des grands territoires urbains dynamiques partagent aujourd'hui une insertion performante dans les grands réseaux de transport et de communication"
ou encore "la métropole des proximités suppose d'évoluer vers une urbanisation plus intense mêlant densité (de l'habitat, de l'emploi), mixité des fonctions et richesses des aménités urbaines, etc...".
Ça fume du bon dans les bureaux de la métropole, dirait-on.
Voici maintenant les grandes lignes de ce PLUI pour Bihorel, règles qui vont détruire lors des deux prochaines décennies le cadre de vie des simples gueux que nous sommes :
- sur toute la zone autour de la place de l'église et allant jusqu'à l'école Larpin, la hauteur des immeubles à construire va passer de 14 mètres aujourd'hui à 17 mètres, soit un étage de plus.
- Même punition pour le chapitre où la "pelouse" devient zone constructible ainsi que la zone de la trésorerie, toujours au chapitre avec une hauteur autorisée de 17 mètres.
- la zone d'activité des "Mach" et bâtiments EDF passe en zone "d'habitat collectif" . Calculs faits, cela représente la possibilité de 1.200 logements supplémentaires sans que rien ne soit prévu au niveau des voies d'accès/sorties.
- L'Hippodrome des Trois Pipes n'est plus classé en zone naturelle mais en zone à urbaniser...
- L'Argilière et sa zone de loisirs n'est plus classée en zone naturelle mais en zone à urbaniser...
- Le terrain de la piscine qui avait le même classement que les autres équipements sportifs à Bihorel, devient zone constructible...
C.Dragasès
On s'amusera quand même un peu avec quelques expressions issues du cerveau sous fumette de quelques technocrates et communicants. Ainsi le centre ville est devenu "centralité", déplacement se dit "mobilité douce", la place de la Cathédrale de Rouen se nomme aujourd'hui "cœur de métropole" sans oublier les très risibles phrases suivantes:
" à l'heure de l'intensification des flux et des échanges, la plupart des grands territoires urbains dynamiques partagent aujourd'hui une insertion performante dans les grands réseaux de transport et de communication"
ou encore "la métropole des proximités suppose d'évoluer vers une urbanisation plus intense mêlant densité (de l'habitat, de l'emploi), mixité des fonctions et richesses des aménités urbaines, etc...".
Ça fume du bon dans les bureaux de la métropole, dirait-on.
Voici maintenant les grandes lignes de ce PLUI pour Bihorel, règles qui vont détruire lors des deux prochaines décennies le cadre de vie des simples gueux que nous sommes :
- sur toute la zone autour de la place de l'église et allant jusqu'à l'école Larpin, la hauteur des immeubles à construire va passer de 14 mètres aujourd'hui à 17 mètres, soit un étage de plus.
- Même punition pour le chapitre où la "pelouse" devient zone constructible ainsi que la zone de la trésorerie, toujours au chapitre avec une hauteur autorisée de 17 mètres.
- la zone d'activité des "Mach" et bâtiments EDF passe en zone "d'habitat collectif" . Calculs faits, cela représente la possibilité de 1.200 logements supplémentaires sans que rien ne soit prévu au niveau des voies d'accès/sorties.
- L'Hippodrome des Trois Pipes n'est plus classé en zone naturelle mais en zone à urbaniser...
- L'Argilière et sa zone de loisirs n'est plus classée en zone naturelle mais en zone à urbaniser...
- Le terrain de la piscine qui avait le même classement que les autres équipements sportifs à Bihorel, devient zone constructible...
Tout ce qui précède et concerne Bihorel, n'est pas sortie du cerveau dingo d'un technocrate. Des modifications aussi précises ne peuvent qu'être la traduction de la demande expresse de notre petit marquis dont la volonté affirmée depuis plus d'une décennie n'est autre que d'urbaniser et densifier notre commune, quitte à en tuer la personnalité, l'originalité et ce qui faisait son attrait.
A noter que ce PLUI défavorise Bihorel par rapport à Bois Guillaume où les nouvelles règles sont plus protectrices du cadre de vie. Renard moins "serial betonneur" qu'Houbron ?
C'est donc sur ce document que devait se prononcer le conseil municipal, mardi 21 mai. On eut dit un conseil à huis clos. Pas un seul Bihorellais présent, si ce n'est votre serviteur.
Et là, mes chers Compatriotes, je pense que vous n'êtes pas sérieux, vous êtes même franchement lamentables de ne pas vous sentir concernés par ce PLUI.
D'ici peu, vous viendrez pleurer lorsqu'un immeuble de 17 mètres vous piquera votre ensoleillement et votre intimité. Vous serez comme ceux qui voilà dix ans déjà, rigolaient lorsque l'on parlait construction de collectifs et qui aujourd'hui pleurnichent en déposant des recours qui restent vains pour sauver leur cadre de vie. Trop tard. Tant pis pour eux et pour vous !
Ce ne fut d'ailleurs pas un mais deux conseils qui furent organisés. Le premier, fin avril, au cours duquel le PLUI devait être voté. Les élus avaient reçu une dizaine jours auparavant les milliers de pages du PLUI sur une clef USB sans autre explication. Le petit marquis comptait bien faire voter le document vite fait mal fait entre une subvention pour l'achat d'un ballon de basket et une autre pour l'approvisionnement de l'atelier macramé en pelotes de laine .
C'était sans compter sur l'empêcheur de voter en rond J.C.Ravenel qui commença à poser des questions très techniques sur le PLUI. On s’aperçut rapidement à la tête de poisson rouge cherchant son oxygène que faisaient le maire et ses co-listiers qu'aucun d'eux n'avait lu la moindre page et qu'ils étaient incapables de répondre de manière documentée et intelligente aux questions de J.C.Ravenel.
Bref, ça rouscailla dur et même au sein de la majorité car certains qui s'étaient protégés dans le PLU de 2010, voyaient maintenant leurs propriétés menacées. J.C.Ravenel me confia qu'il avait eu le sentiment que si le vote avait eu lieu ce jour là, le petit marquis eut été mis en minorité par ses propres conseillers. C'est sans doute pour cette raison qu'il ajourna le vote et accéda à la demande de l'organisation d'une réunion d'informations sur le sujet afin de calmer les esprits.
Revenons à ce conseil du 21 mai dernier. Bon nombre d'élus étaient absents mais le corum pour valider les votes fut atteint. Le maire démarra par la lecture d'une longue litanie sensée être les réserves au document d'urbanisme qu'il soumettrait à la métropole et conditionnerait, nous a-t-il dit la main sur le cœur, son approbation définitive du PLUI.
C'est à ce moment, en voyant Laure Pimont lever les yeux au ciel à chaque ineptie prononcée par Houbron (et elles furent nombreuses) que j'ai pensé que la majorité était en train de se fissurer.
J.C.Ravenel rappela combien ce PLUI signait la mort du Bihorel que nous connaissions et qui commençait déjà à disparaitre. La conseillère souverainiste Françoise Jérôme enfonça le clou en demandant ce que ce PLUI allait bien pouvoir apporter aux Bihorellais ? Nous eûmes droit cette fois encore à des faces de poissons rouges cherchant l'oxygène dans leur bocal. Visiblement la réponse n'était pas simple à trouver.
C'est Nathalie Lecordier qui s'y colla. En préambule, il est utile de préciser que depuis que Madame est 11ème vice-présidente du département, son tour de tête a rattrapé en centimètres son tour de taille et c'est à la première personne du pluriel qu'elle entama sa logorrhée.
"Nous, politiques, nous sommes fatigués d'entendre ces gens conservateurs qui veulent que rien ne change. Ce document a le mérite d'exister, il en fallait un et il répond aux attentes des générations futures qui auront leur mot à dire". Après quoi, elle s'en retourna sur l'Olympe pour tripatouiller d'un air absent son portable.
En l'écoutant, j'ai pensé à cette phrase de Finkielkraut " les vrais déclinistes sont les progressistes parce qu'ils prennent la marche vers l'abime pour la marche vers l'avant" mais je ne suis pas certain que notre 11ème vice-présidente s'intéresse beaucoup à ce que dit ou écrit Finkie.
Autre échange assez vif que déclencha la conseillère souverainiste Françoise Jérôme décidément très en verve ce soir là, fut au sujet des "cages à lapins" du plateau des provinces, ce qui énerva un garçon habituellement assez discret et qui gagnerait à le rester.
Gesticulant sur sa chaise, visiblement piqué au vif, le conseiller d'ordinaire "plante verte" invectiva notre conseillère préférée en lui signifiant "qu'il saurait répéter, le moment venu, ses propos qualifiant de "cage à lapins" les immeubles du plateau des provinces.
Il est exact que personnellement, je préfère le mot "clapier" à celui de "cage à lapins". Cependant, j'ai souvenir que lors des échanges avec les habitants du plateau des provinces en "parcourant" les cages d'escaliers lors de la compagne des municipales de 2014, les habitants rencontrés ne voyaient pas que des avantages à vivre dans ces immeubles et se plaignaient du manque d'isolation phonique entre appartements, du bruit des ascenseurs dans les immeubles qui en étaient équipés, de la montée des incivilités (demandez au patron du "Kennedy" et à celui du point presse) et de l'insécurité en fin de soirée sur le parcours arrêt de bus / immeuble, liste non exhaustive.
Alors, on pourra demander à notre conseiller qui parait-il, aurait un ballon de basket entre les deux oreilles et maitriserait mieux l'art du référentiel bondissant que celui de la grammaire et de la syntaxe, ce qu'il a entrepris ou réalisé depuis qu'il est conseiller afin d'améliorer le cadre et la qualité de vie des habitants du plateau des provinces. Le moment venu, nous saurons nous aussi, le leur répéter...
C'est dans cette ambiance de franche camaraderie que notre petit marquis siffla la fin de partie et demanda que l'on passât au vote. Neuf conseillers dont cinq de la majorité s'opposèrent à l'adoption du PLUI. Il faut dire que ces co-listiers de notre petit marquis habitent tous au Chapitre qui dans les années à venir, nous l'avons vu, risque d'être très fortement impacté par les nouvelles règles d'urbanisation de leur quartier.
C'est bizarre, comment dès qu'il est concerné, un individu voit d'un seul coup tout l'aspect négatif d'un projet dont il se fichait lorsque cela ne concernait que les autres en allant même jusqu'à l'approuver des deux mains. Je me suis souvenu du soir de l'adoption du PLU de 2010, soir où Laure Pimont qui venait de le voter, m'avait lancé à la sortie de la salle du conseil "je n'ai pas vu ce soir les huit milles Bihorellais s'y opposer". Peut-être mardi 21 mai, a-t-elle regretté qu'ils ne soient pas là et d'être l'une des seules à s'y opposer...
Le plan local d'urbanisme intercommunal a donc été adopté à la majorité par le conseil municipal de Bihorel et aura bientôt force de loi sur le territoire de notre commune. Rassurez-vous, mes chers Compatriotes, l'eut-il refusé, ce PLUI se serait imposé à nous puisque c'est le vote des représentants des 71 communes de la métropole qui décide pour vous et moi.
En attendant, nous ne savons toujours pas ce qu'il va nous apporter de positif mais pour ce qui est de l'aspect négatif notre petit marquis nous en a déjà donné maintes illustrations par l'exemple avec ses immondes constructions de clapiers parfois "dorés" mais à coup sûr destructeurs de notre cadre de vie et du fragile équilibre écologique qui restait encore dans certains quartiers de Bihorel.
Enfin, mes chers Compatriotes, vous noterez que la réalité est assez éloignée de ce qui fut relaté dans l'indigent compte rendu publié mardi 28 mai dans Paris-Normandie.
Et là, mes chers Compatriotes, je pense que vous n'êtes pas sérieux, vous êtes même franchement lamentables de ne pas vous sentir concernés par ce PLUI.
D'ici peu, vous viendrez pleurer lorsqu'un immeuble de 17 mètres vous piquera votre ensoleillement et votre intimité. Vous serez comme ceux qui voilà dix ans déjà, rigolaient lorsque l'on parlait construction de collectifs et qui aujourd'hui pleurnichent en déposant des recours qui restent vains pour sauver leur cadre de vie. Trop tard. Tant pis pour eux et pour vous !
Ce ne fut d'ailleurs pas un mais deux conseils qui furent organisés. Le premier, fin avril, au cours duquel le PLUI devait être voté. Les élus avaient reçu une dizaine jours auparavant les milliers de pages du PLUI sur une clef USB sans autre explication. Le petit marquis comptait bien faire voter le document vite fait mal fait entre une subvention pour l'achat d'un ballon de basket et une autre pour l'approvisionnement de l'atelier macramé en pelotes de laine .
C'était sans compter sur l'empêcheur de voter en rond J.C.Ravenel qui commença à poser des questions très techniques sur le PLUI. On s’aperçut rapidement à la tête de poisson rouge cherchant son oxygène que faisaient le maire et ses co-listiers qu'aucun d'eux n'avait lu la moindre page et qu'ils étaient incapables de répondre de manière documentée et intelligente aux questions de J.C.Ravenel.
Bref, ça rouscailla dur et même au sein de la majorité car certains qui s'étaient protégés dans le PLU de 2010, voyaient maintenant leurs propriétés menacées. J.C.Ravenel me confia qu'il avait eu le sentiment que si le vote avait eu lieu ce jour là, le petit marquis eut été mis en minorité par ses propres conseillers. C'est sans doute pour cette raison qu'il ajourna le vote et accéda à la demande de l'organisation d'une réunion d'informations sur le sujet afin de calmer les esprits.
Revenons à ce conseil du 21 mai dernier. Bon nombre d'élus étaient absents mais le corum pour valider les votes fut atteint. Le maire démarra par la lecture d'une longue litanie sensée être les réserves au document d'urbanisme qu'il soumettrait à la métropole et conditionnerait, nous a-t-il dit la main sur le cœur, son approbation définitive du PLUI.
C'est à ce moment, en voyant Laure Pimont lever les yeux au ciel à chaque ineptie prononcée par Houbron (et elles furent nombreuses) que j'ai pensé que la majorité était en train de se fissurer.
J.C.Ravenel rappela combien ce PLUI signait la mort du Bihorel que nous connaissions et qui commençait déjà à disparaitre. La conseillère souverainiste Françoise Jérôme enfonça le clou en demandant ce que ce PLUI allait bien pouvoir apporter aux Bihorellais ? Nous eûmes droit cette fois encore à des faces de poissons rouges cherchant l'oxygène dans leur bocal. Visiblement la réponse n'était pas simple à trouver.
C'est Nathalie Lecordier qui s'y colla. En préambule, il est utile de préciser que depuis que Madame est 11ème vice-présidente du département, son tour de tête a rattrapé en centimètres son tour de taille et c'est à la première personne du pluriel qu'elle entama sa logorrhée.
"Nous, politiques, nous sommes fatigués d'entendre ces gens conservateurs qui veulent que rien ne change. Ce document a le mérite d'exister, il en fallait un et il répond aux attentes des générations futures qui auront leur mot à dire". Après quoi, elle s'en retourna sur l'Olympe pour tripatouiller d'un air absent son portable.
En l'écoutant, j'ai pensé à cette phrase de Finkielkraut " les vrais déclinistes sont les progressistes parce qu'ils prennent la marche vers l'abime pour la marche vers l'avant" mais je ne suis pas certain que notre 11ème vice-présidente s'intéresse beaucoup à ce que dit ou écrit Finkie.
Autre échange assez vif que déclencha la conseillère souverainiste Françoise Jérôme décidément très en verve ce soir là, fut au sujet des "cages à lapins" du plateau des provinces, ce qui énerva un garçon habituellement assez discret et qui gagnerait à le rester.
Gesticulant sur sa chaise, visiblement piqué au vif, le conseiller d'ordinaire "plante verte" invectiva notre conseillère préférée en lui signifiant "qu'il saurait répéter, le moment venu, ses propos qualifiant de "cage à lapins" les immeubles du plateau des provinces.
Il est exact que personnellement, je préfère le mot "clapier" à celui de "cage à lapins". Cependant, j'ai souvenir que lors des échanges avec les habitants du plateau des provinces en "parcourant" les cages d'escaliers lors de la compagne des municipales de 2014, les habitants rencontrés ne voyaient pas que des avantages à vivre dans ces immeubles et se plaignaient du manque d'isolation phonique entre appartements, du bruit des ascenseurs dans les immeubles qui en étaient équipés, de la montée des incivilités (demandez au patron du "Kennedy" et à celui du point presse) et de l'insécurité en fin de soirée sur le parcours arrêt de bus / immeuble, liste non exhaustive.
Alors, on pourra demander à notre conseiller qui parait-il, aurait un ballon de basket entre les deux oreilles et maitriserait mieux l'art du référentiel bondissant que celui de la grammaire et de la syntaxe, ce qu'il a entrepris ou réalisé depuis qu'il est conseiller afin d'améliorer le cadre et la qualité de vie des habitants du plateau des provinces. Le moment venu, nous saurons nous aussi, le leur répéter...
C'est dans cette ambiance de franche camaraderie que notre petit marquis siffla la fin de partie et demanda que l'on passât au vote. Neuf conseillers dont cinq de la majorité s'opposèrent à l'adoption du PLUI. Il faut dire que ces co-listiers de notre petit marquis habitent tous au Chapitre qui dans les années à venir, nous l'avons vu, risque d'être très fortement impacté par les nouvelles règles d'urbanisation de leur quartier.
C'est bizarre, comment dès qu'il est concerné, un individu voit d'un seul coup tout l'aspect négatif d'un projet dont il se fichait lorsque cela ne concernait que les autres en allant même jusqu'à l'approuver des deux mains. Je me suis souvenu du soir de l'adoption du PLU de 2010, soir où Laure Pimont qui venait de le voter, m'avait lancé à la sortie de la salle du conseil "je n'ai pas vu ce soir les huit milles Bihorellais s'y opposer". Peut-être mardi 21 mai, a-t-elle regretté qu'ils ne soient pas là et d'être l'une des seules à s'y opposer...
Le plan local d'urbanisme intercommunal a donc été adopté à la majorité par le conseil municipal de Bihorel et aura bientôt force de loi sur le territoire de notre commune. Rassurez-vous, mes chers Compatriotes, l'eut-il refusé, ce PLUI se serait imposé à nous puisque c'est le vote des représentants des 71 communes de la métropole qui décide pour vous et moi.
En attendant, nous ne savons toujours pas ce qu'il va nous apporter de positif mais pour ce qui est de l'aspect négatif notre petit marquis nous en a déjà donné maintes illustrations par l'exemple avec ses immondes constructions de clapiers parfois "dorés" mais à coup sûr destructeurs de notre cadre de vie et du fragile équilibre écologique qui restait encore dans certains quartiers de Bihorel.
Enfin, mes chers Compatriotes, vous noterez que la réalité est assez éloignée de ce qui fut relaté dans l'indigent compte rendu publié mardi 28 mai dans Paris-Normandie.
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