1972, l'été de toutes les découvertes.
Certes, le disque était sorti un an auparavant, en 1971, mais c'est en 1972 (l'année de mes 13 ans) que "Nanard" le Barman du Réverbère, qui à l'époque était le bar de l'hôtel de Bordeaux, nous le passait en boucle. Je dis "nous" puisque le fils du propriétaire était l'un de mes trois meilleurs amis et que nous passions au Réverbère, une partie de nos après-midi de l'été 1972 à découvrir Led Zeppelin, Deep Purple, Ten Years After et les Who. Les "Stones" tournaient déjà sur mon électrophone Schneider avec Hendrix, mais c'est une histoire que je vous conterai une autre fois.
Famille "rapatriée" d'Algérie, c'est à dire "déracinée" et spoliée de tous ses biens après plus d'un siècle de présence "là bas", la famille de mon copain sut rebondir en métropole, sans vivre sur "la bête" et reconstruisit une existence.
Dans ces années là, déjà, des beurs semèrent le bordel dans les rues de Rouen, un soir d'été, rue de la république. Le père de mon pote et propriétaire de l'hôtel en question, sortit dans cette rue armé d'un 9mm et tira plusieurs coups de feu en l'air.
Ces émeutes lui rappelaient de très mauvais souvenirs, c'est à dire, ce qu'il avait vécu quelques années auparavant dans les rues d'Oran, en pleine guerre d'Algérie et qu'il n'entendait pas revivre, ici, en métropole.
Ceux qui connaissent l'histoire de Rouen de ces années là, sauront de qui je parle. Il était, en quelque sorte, un visionnaire et un précurseur.
Cinquante ans plus tard, ce "Led Zeppelin" m'accompagne toujours et j'écoute encore régulièrement sa version originale, pour ses "craquements" et son gros son "vinyle" plein de profondeur et d'épaisseur, sur mes vieilles enceintes anglaises de l'époque. Alors, revivent des visages issus de ce cher passé et nous repartons ensemble, faire le même voyage...
La musique de Led Zeppelin est éternelle.
C.D
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