"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

samedi 13 janvier 2024

Charabia

 





 Mes chers Compatriotes, les vœux de notre petit marquis, ne seraient pas vraiment ses vœux s'il ne s'y glissait quelques fautes d'orthographe, de grammaire, erreurs de conjugaison ou de syntaxe, les unes n'excluant pas les autres. 

Soyons rassurés, cette année encore, la tradition est respectée ! Je ne vous ferai pas l'injure de vous les indiquer: vous les avez déjà relevées vous même à la lecture de son tweet.

Laissons la forme pour nous intéresser au fond, même si la forme, c'est le fond qui remonte à la surface, écrivit Victor Hugo.

Paraphrasant médiocrement Alfred Caron (premier maire de notre commune) qui déclarait le 15 mai 1892 " Bihorel qui dans quelques années sera un des plus beaux joyaux de la couronne qui entoure la ville de Rouen", notre petit marquis indique vouloir faire en 2024, tout ce qui est en (et non pas "dans", mon cher Houbron) son pouvoir pour maintenir Bihorel comme la commune la plus attractive de la métropole. 

Tout d'abord, je ne suis pas certain qu'elle le soit restée depuis le début des années "2000", mais lorsque chaque mètre carré est traqué pour être bétonné, il est certain que l'on s'éloigne de l'objectif énoncé.

Enfin, comment en 2024, être une commune attractive alors que l'on n'a plus de piscine sur son territoire ? La réponse tombe sous le sens : impossible.

C'est l'occasion pour moi de revenir sur la "concertation" du 26 novembre dernier. En vérité, cette histoire était bel et bien une affaire de cornecul. Je ne reviendrai pas en détail dessus, ayant déjà largement dénoncé l'escroquerie, mais tout était organisé pour que notre piscine ne rouvre jamais. Le simple fait d'avoir soumis son destin au vote des Isneauvillais, montrait que l'on ne souhaitait qu'une seule chose: la disparition définitive de la piscine de Bihorel.

Auriez-vous, mes chers Compatriotes, voté en faveur d'un nouvel impôt qui aurait servi à financer le fonctionnement d'une piscine à Isneauville, commune située à plusieurs kilomètres de Bihorel ? Non, évidemment ! Eh bien les Isneauvillais ont réagi comme vous l'auriez fait. 

 


Il suffit de voir l'air goguenard qu'ils affichaient tous lors de l'annonce des résultats de la consultation du 26 novembre pour se persuader que tout cela n'était qu'une farce à l'issue bien prévisible. Houbron se gausse, Théo Pérez se gondole, le DGS de Bihorel glousse et l'adjoint aux finances (derrière Houbron) affiche la mine satisfaite de celui qui vient de se débarrasser d'une grosse patate chaude. Seule Sylvie Laroche, maire d'Isneauville, semble mesurer le gâchis qui s'annonce.

Enorme gâchis dont notre petit marquis est le principal responsable. Pourquoi avoir attendu 7 ans pour une réhabilitation à neuf millions d'euros alors qu'en 2016, une remise aux normes n'en coutait que trois ou quatre ? Depuis 2016, la Transat nous a couté chaque année plusieurs dizaines de milliers d'euros, dépensés uniquement pour la laisser se dégrader doucement mais sûrement. Et maintenant, il va falloir payer Bois Guillaume pour récupérer le foncier (un comble !) et payer plusieurs millions d'euros pour la démolition ! "La bonne gestion qui est la notre" nous raconte-t-il sans rire ! 

Pour vous convaincre définitivement que la volonté de Pascal Houbron était bien de se débarrasser de notre piscine, je vous invite, mes chers Compatriotes à visionner les premières minutes du dernier conseil municipal (12/2023) en suivant ce lien CM Bihorel 14/12/2023

Vous y verrez notre petit marquis à son summum, encore plus arrogant, méprisant et suffisant qu'à l'accoutumée. Et pourquoi donc ? Parce qu'une conseillère d'opposition ose un crime de lèse petit marquis en reparlant de notre piscine. Pour lui, le chapitre est clos, pas question de remettre le sujet sur le tapis, bon débarras ! Trop content d'avoir évacué la piscine du champ communal, il ne veut plus jamais en entendre parler, ni imaginer ou réfléchir à un projet alternatif, moins ambitieux donc moins onéreux. Réfléchir et/ou imaginer, il ne faut pas trop lui en demander. 

La réouverture de notre piscine municipale est une question de volonté politique. L'argent existe, subventions, meilleure utilisation de l'argent public dans le budget de la commune, économies dans les frais de fonctionnement etc...D'ailleurs, comme le rappelait un membre du groupe Bihorel-plateau des provinces, sur facebook, la lecture du rapport d'orientations budgétaires 2023 "montre de belles marges de manœuvre pour financer le fonctionnement de la piscine". Jean Claude Ravenel ne disait pas autre chose dès la fermeture de 2016.

C'est un sujet dont l'opposition municipale doit s'emparer à bras le corps et en faire un de ses axes majeurs pour la prochaine élection municipale de 2026. Deux tiers des Bihorellais se sont exprimés "pour" la réouverture de leur piscine", il y a là un gisement électoral évident et un souhait clair de la population.

Mes chers Compatriotes, en 2011 à 66%, nous refusions l'annexion de Bihorel par Bois Guillaume, mais notre petit marquis passait en force et réalisait la fusion. En 2023 à 60%, les Bihorellais votent pour la réhabilitation de leur piscine. Nonobstant, notre petit marquis acte sa fermeture définitive. L'art d'aller à l'encontre de la volonté populaire et de son expression démocratique, érigé en mode de gouvernance.

Pascal Houbron laissera dans la mémoire collective des Bihorellais, le souvenir d'un bétonneur de la commune et d'avoir été celui qui par son impéritie, causa la fermeture de leur piscine municipale inaugurée en 1972.  

En somme, 25 ans de mandat pour un bond de 50 ans en arrière...

Chapeau bas, Monsieur le Maire !


C.Dragasès



à relire sur le sujet mon billet du 25/11/2023

Chefaillons locaux, margoulins et piège à cons


 

 






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