"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

jeudi 1 juin 2023

La rupture avec "au cœur de Bihorel"

 




    Mes chers Compatriotes,


sans doute était-il illusoire en ce début de XXIe siècle de vouloir sauver un presbytère datant de 1873, n'ayant rien de remarquable sur le plan architectural et dont la seule qualité est de contenir depuis cent cinquante ans la mémoire des paroissiens de Notre Dame des Anges. Un jardin, de vieilles pierres et l'âme des fidèles pèsent bien peu face aux intérêts des uns et à l'idéologie des autres.

Jusqu'à preuve du contraire, le presbytère est la propriété de la commune, alors comment le sauver lorsque celui qui tient le manche, notre petit marquis en personne, ne voit dans cette bâtisse, rien d'autre qu'un gros tas de billets, utile dans un futur proche, à la réalisation de quelques projets conçus dans le clair obscur de son bureau ? A la mairie, le spirituel et la culture n'ont jamais inspiré la politique communale et tout ce qui a trait à l'Histoire, au patrimoine, à la mémoire des lieux et des habitants, compte pour des prunes.

Oui, mes chers Compatriotes, comment sauver notre presbytère, lorsque le diocèse lui-même, n'y porte guère d'intérêt et n'a pour seule exigence que de récupérer dans la future "bétonnerie", les mètres carrés dont il dispose dans la configuration des lieux actuels ? Le diocèse est bien dans la pensée d'une Eglise de France qui s'étiole depuis le XVIIIème siècle et surtout depuis Vatican II. Pour elle aussi, l'Histoire, la mémoire, la tradition et les racines sont des valeurs qui n'ont plus cours aujourd'hui. Mgr Dominique Lebrun n'a-t-il pas déclaré, peu ou prou, dans une interview, que le Christ n'avait jamais dit que la France serait une terre chrétienne jusqu'à la fin des temps ? Alors un presbytère...

Même notre curé ne semble guère attaché, c'est le moins que l'on puisse dire, à la vieille bâtisse. Il entend bien, à juste titre, conserver ses mètres carrés pour y tenir la fonction presbytérale pleine et entière mais un jour ou l'autre notre curé voguera vers de nouveaux clochers, alors le presbytère de Bihorel, il n'y attache pas plus d'importance qu'à son premier amict. Et puis, il a peut-être trop lu les encycliques du très controversé pape François et son accueil de "l'Autre" mais pas assez le Cardinal Sarah pour qui " l'entreprise multiculturelle européenne exploite un idéal de charité universelle mal compris." . 


En février dernier, j'ai décidé de démissionner du bureau de l'association "au cœur de Bihorel", jugeant que cette association était une escroquerie intellectuelle, qui souhaitait prétendument "réfléchir à l'avenir du presbytère" alors que sa seule vocation était d'être au service d'une petite coterie qui a la ferme intention de détruire l'existant afin de construire dans le jardin de curé, un collectif de logements introduisant une mixité dite "sociale", puisque le terme "ethnique" effraierait les habitants du quartier. 

J'ai essayé de porter au sein de cette association, avec le concours d'une architecte, un projet chiffré de réhabilitation du presbytère que j'ai présenté au maire. J'ai proposé, outre la conservation de la fonction presbytérale bien entendu, une extension qui aurait remplacé la salle paroissiale actuelle et dans les locaux peu utilisés du presbytère étendu, la création d'une pépinière d'entreprises, pourquoi pas, dans le domaine de l'économie sociale, ce qui aurait pour mérite, tout en restant dans l'esprit des lieux, outre le fait de mettre le pied à l'étrier à de nouveaux entrepreneurs, celui de réveiller un centre ville de Bihorel, endormi depuis des décennies comme un philistin digérant son gigot flageolets dominical. 

Au sein de l'association, la présentation aux adhérents de ce projet alternatif a été systématiquement bloquée de manière volontaire et insidieuse par la petite coterie qui a fait main basse sur "au cœur de Bihorel" et sa communication. La démocratie dans le  fonctionnement de l'association n'est qu'illusion. Les décisions sont prises par un quarteron composé du président et de la présidente-bis, du trésorier et d'un ancien conseiller de la majorité municipale qui sert de "grandes oreilles" à notre petit marquis.

Le "modus operandi" dans cette association n'est guère différent de celui qui est utilisé en mairie. Fausse concertation, questions d'adhérents ou de membres du bureau restant sans réponse, rétention d'informations, non diffusion de ce qui n'est pas dans la ligne de pensée de la petite clique, bref, l'association avance masquée  et semble n'être qu'une façade aux projets de quelques uns.  

Autoritarisme à tous les niveaux, démocratie nulle part, les interrogations demeurent.

1)  L'association va-t-elle enfin exposer aux habitants du vieux Bihorel, sa volonté d'accueillir dans la future construction, comme le souhaitent plusieurs de ses membres pro-migrants, des clandestins afin d'imposer une mixité ethnique, soi-disant absente dans le vieux Bihorel et ceci contre la volonté des habitants du quartier qui ne demandent nullement que l'on fasse leur "bonheur" malgré eux et que leur commune serve, c'est un exemple, de déversoir au trop plein de Comoriens illégaux du département de Mayotte ?

2) "au cœur de Bihorel" va-t-elle organiser une consultation auprès des habitants afin de savoir quel projet a leur préférence ? 

   - Conserver et réhabiliter l'existant par un projet dynamisant et vivifiant pour le centre de Bihorel village ? 

   - Une énième construction de logements de standing sous la forme d'une bétonnerie ?

   - La construction d'une bétonnerie incluant des logements à but de mixité sociale, intergénérationnelle et ethnique ?


La réponse est dans la question, mes chers Compatriotes et si j'ai quitté le bureau d'  "au cœur de Bihorel", c'est que je n'ai pas voulu servir d'alibi à une association où la pluralité d'opinions et de réflexions n'avaient pas leur place.

C'est aux Bihorellais et aux Bihorellais seuls de se prononcer et de décider de l'avenir du presbytère et de son jardin. 

Le reste n'est que forfaiture et escroquerie. 


C.Dragasès




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