"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

dimanche 1 mai 2022

Après le carton-pâte, place au bifteck

 

Dangereux groupuscule d'extrême droite 



Clap de fin des présidentielles. Et c’est un candidat du cercle de la raison, quelle surprise, qui l’a emporté. Cela dure depuis trente ans. Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron, tous des maastrichtiens. « La gauche et la droite sont deux détaillants qui ont le même grossiste : l’Europe » énonçait en son temps Philippe Seguin. Quelle lucidité et quelle actualité. Que ne l’a-t-on écouté, alors, lui et le « Borgne » aussi !

L’instant démocratique ou  ce que l’on voudrait nous faire prendre comme tel, est terminé. Les décors en carton-pâte de Roger Hart sont démontés et remisés jusqu’à la prochaine, prévue en 2027, si d’ici là Vladimir ne nous a pas transformés en chaleur et en lumière, ce qui semble être sa tentation du moment. Finalement, il s’agissait, peut-être, de la dernière représentation du cirque politique ? Après tout, si nous disparaissions, les autres espèces vivantes lui en seraient peut-être reconnaissantes ?

Pour être tout à fait franc avec vous, mes chers Compatriotes, j’ai cessé de m'intéresser à cette élection au soir du 10 avril à vingt heures, précisément à l’instant de l’annonce du score d’Éric Zemmour. On s’en doutait un peu, même beaucoup mais on garde au fond de soi, comme un instinct de survie,  une lueur d’espoir. On se dit que malgré quarante ans d’abêtissement, de désinformation, d’union de tous les jean-foutre de la sphère médiatico-politique, que malgré les cris d’orfraie des agents d’ambiance annonçant les chars de Heinz Guderian sur les Champs Elysées entourés de Français fiers de l’être, marchant au pas de l’oie, oui mes chers compatriotes, on se dit qu’il va se trouver cette fois une toute petite majorité de Français, la plus infime soit-elle, pas encore suffisamment lobotomisés pour contredire ce qui semble être une fatalité. Et puis non, l’Histoire repasse le même plat, inlassablement et ce qui reste du peuple dit français élit ce qui jadis fut un président de la république et n’est plus depuis quelques temps déjà, qu’un gauleiter rendant des comptes à la commission européenne et administrant cette province d'Europe qui porta pendant quinze siècles, le nom glorieux de France.  

58,55% ; « ce sont les cons qui l’emportent toujours, question de surnombre », écrivait Frédéric Dard.  Je le trouve un peu sévère, mais pas tant que cela. D’abord, il y a ceux qui avaient tout intérêt à ce que le système se perpétuât. Mais parmi les « cons » et Dieu sait (qu’il me pardonne) qu’ils sont la multitude, on compte les déambulants approbatifs, les ignares, les fainéants de la culture, de l’instruction, les « breubreu » de la langue, les atrophiés du « QI », les handicapés de la mise en perceptive,  les fascinés par le bout du doigt du sage, les pousseurs de caddies auxquels il convient d’ajouter tout ce qui constitue l’anti-France, historique bien sûr, ces pue de la gueule de la table rase, nostalgique de 1793, de la guillotine qui va avec et des exécutions en place de grève, mais aussi cette anti-France de fraiche date, nouveaux arrivants geignards , revanchards de l’Histoire et  soi-disant victimes à tout jamais d’une France qui pourtant les sortit de la préhistoire. Ces « anti-France », aujourd’hui, ne font qu’un, la jonction s’est opérée, 2022 était la date du non-retour démographique. «Nous conquerrons l’Europe avec le ventre de nos femmes», phrase volontairement oubliée du discours que prononça Boumediene à l’ONU en 1974. Si en 2022, il était peut-être encore minuit moins cinq, en 2027, il sera assurément minuit cinq…

J’ai vécu l’entre-deux tours dans l’une de ces régions que j’affectionne parce que paumée, agricole, loin du « périph » et qui sent bon la vache et l’étable, l’algue séchée et l’iode. Le Cotentin, c’est comme le Cantal. La montagne en moins, la mer en plus mais coté France des oubliés,  les deux rivalisent. Dans ce village où j’ai passé plusieurs jours, un unique commerce, maintenu en vie par la municipalité, à la fois produits alimentaires, petite quincaillerie et bistrot, où le matin, derrière le comptoir, c’est le gérant qui sert la gérante et inversement l’après-midi…Vous avez compris, les rues n’y sont pas sillonnées par les trottinettes électriques des bobos à catogan et anneau dans l’oreille (à moins que ce ne soit dans le nez ?) votants islamo gauchistes ou apôtres cocaïnés d’Hidalgo.

 Autant vous dire que le débat Macron / Le Pen n’a pas passionné les foules, un peu comme si tout le monde s'était résigné, sachant le match du dimanche suivant déjà plié. Un manager formé dans une quelconque business school face à une bien brave candidate sans charisme ni pugnacité qui aurait dû cogner le poudré sur son bilan. Avec ce qu’il avait fait à la France et aux Français depuis cinq ans, il y avait de quoi le laisser le blaire pissant le raisiné, les deux arcades sourcilières ouvertes et les pommettes éclatées. Le peuple arbitre aurait alors compté 10 et déclaré le poudré Knock Out ! Hélas, nous eûmes droit à une conversation de salon avec juste quelques petits fours balancés au visage de l’adversaire. Fin de partie. J’ai alors fermé les écoutilles, ignoré le brouhaha lointain des commentaires et consacré les jours suivants à faire des châteaux de sable avec ma petite fille en me réjouissant de ses cris de joie lorsqu’elle sautait dans les vaguelettes. Ça s’appelle le bonheur.

Une campagne et une élection pour rien. Encore une. Une de plus. Tous les problèmes restent posés sur la table et le gauleiter n’a avancé aucune solution, si ce n’est deux ou trois banalités, les (mauvaises) surprises viendront au fur et à mesure du quinquennat. Préparez-vous, ça va morfler, mes chers Compatriotes, mais bon, hein, 58,55% et je ne parle pas de Bihorel où c’est carrément un score à la Ceausescu… Vous en avez voulu et bien vous allez en avoir !

Alors maintenant que la pantomime des présidentielles est terminée, place à celle des législatives. Mais entre les deux, c’est l'instant « bifteck » durant lequel tous les ambitieux bipèdes sont prêts à toutes les bassesses, trahisons et renoncements. Pour être réélus ou piquer la place d’un élu (le mandat qui m'intéresse), ils sont capables de tout, quitte à se retrouver le pantalon sur les chaussures. Et c’est bien souvent comme cela que ça se termine. Ca grenouille dans les états-majors, ça soupèse, ça dissèque chaque circonscription, ça fait des additions et des soustractions de poireaux et de carottes. L’heure n’est plus aux idées ni aux propositions, il s’agit de se faire élire, voiture à cocarde et pépettes allant avec, oblige ! C’est l’heure où tous ces marchands d’aspirateurs retournent leur veste pour un plat de lentilles. Méchancon essaie de vampiriser la gauche, fait croire qu’il peut gagner le « troisième » tour et les socialos, écolos vont à Canossa. Aucune dignité. Le pire, c’est que tout ce petit monde rassemblé dans ce qu’il ose nommer « Union Populaire » va faire rentrer à l’assemblée nationale, autant dire au cœur de la nation, l’islam et les islamistes.

La droite n’est pas en reste. Assisterait-on au retour de la droite la plus bête du monde ? Avec Christian Jacob, rien de surprenant, dans la bêtise, il est d’une constance qui force le respect. Je suis plus déçu par MLP qui se comporte en boutiquière qui compte ses petits sous, espère un groupe à l’assemblée et tant pis pour la patrie, elle aura sauvé son enseigne et semble s’en contenter. Quant à Éric Zemmour, sa légendaire franchise et son style direct ont dimanche dernier planté les derniers clous dans le cercueil d’une hypothétique alliance de la droite patriote.  Et pourtant, l’espace de quelques mois, le « Z » nous aura fait rêver et presque croire à un possible retour de la France éternelle.

Notons que la France compte très précisément 13 288 886 fascistes et racistes puisque c'est le nombre de voix qu'a rassemblées Marine Le Pen le 24 avril et que les créoles des îles ont voté en masse pour elle. Finalement, la créolisation qu'affectionne le fasciste rouge Méchancon, n'a pas que de mauvais cotés.

Par le passé, certains affirmèrent, tel Hans Jonas, que Dieu était mort à Auschwitz, d’autres que la France était morte à Verdun. Les premiers, parfois, me font douter. Les seconds confortent ma pensée.

A suivre…Et surtout, vive la France !


C.Dragasès








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