"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mercredi 14 juillet 2021

14 juillet

 


Je viens de relire mon billet du 14 juillet 2020. La nation française se porte-t-elle mieux un an plus tard, dans le "monde d'après" ? Assurément non ! 

L'armée, la justice, l'éducation nationale, la police, le système de santé publique et le système social, ont vu leur état se détériorer un peu plus encore aux cours de ces derniers mois. La nation se disloque et n'est plus aujourd'hui qu'un conglomérat d'intérêts individuels , de minorités revendicatives qui imposent leur dictature à une majorité de souche qui reste muette et sans réaction.

Le locataire de l'Élysée dont le bail vient fort heureusement bientôt à terme, a surjoué lundi soir dans son allocution, les chefs qui "cheffent" selon l'expression de Chirac. On eut aimé qu'il "cheffât" de la sorte sur la laïcité, l'immigration régulière et irrégulière, comme il "cheffe" aujourd'hui sur la vaccination. Dorénavant, il est plus facile de se rendre dans les lieux publics pour un clandestin "sans papier" que pour un de "souche" sans " pass-sanitaire ".

Dislocation de la nation et ensauvagement d'une société française de plus en plus "orange mécanique". Quelques jours après son odieux assassinat par un sénégalais délinquant multirécidiviste, le jeune Théo est déjà sorti de l'actualité. Pour lui, pas de footballeur un genoux à terre, pas d'indignation éditoriale, des " droitdelhommistes " muets et un silence lâche et assourdissant de la société française toute entière autour de la mort de ce jeune homme de 18 ans qui venait d'obtenir son baccalauréat professionnel. 

Le " Théo " racaille des banlieues avait eu droit à la visite de François Hollande à son chevet, Théo " le petit blanc " n'aura lui eu droit qu'à l'indifférence de Macron. Ecœurant et pitoyable. Reste une vie ôtée, une famille détruite, une douleur éternelle. 

" Il venait d'avoir 18 ans " chantait Dalida dans les années cinquante. Comme ce temps insouciant semble loin pour notre jeunesse de souche, qu'elle se prénomme Théo ou Mila.


Théo, 18 ans

Je conclurai ce billet du 14 juillet 2021, fête d'une nation française à l'agonie en citant ces quelques lignes de Xavier Eman, journaliste / auteur à la revue Eléments : 

" Chaque jour, on lit de nouveaux faits divers, odieux, abominables, intolérables.. Ils deviennent peu à peu une sordide litanie, une habitude, une sorte de sombre BO d'un quotidien accepté, irréversible, quelques lignes de plus dans l'interminable chapitre de la violence ordinaire… Leur réalité s'estompe, se muant en abstraction, en statistiques, en sujets de débats ou d'articles… Et puis un jour, ce sont les filles de votre ami qui sont agressées par des salopes bouffies de haine, ce sont des êtres concrets, vivants, aimés, qui prennent des coups, souffrent et saignent… Ce sont alors nos propres plaies et blessures qui ressurgissent, ce sentiment bien concret de douleur et d'humiliation, d'impuissance et d'injustice… Et c'est alors que renaît notre colère et notre volonté, que s'imposent la nécessité du combat, l'horreur de l'abandon et du reniement. Nous sommes comptables du monde que nous leur avons laissé… "


C.Dragasès





     


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