"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

lundi 19 octobre 2020

Golnadel: «Pourquoi je ne suis pas allé au rassemblement place de la République»

 

par Gilles William Golnadel, Figaro Vox du 19 octobre 2020

Pour rien au monde, je n’aurais mis un bout de mon pied place de la République. Je ne supporte plus le symbolique. République, mot galvaudé, transformé en mantra que l’on utilise en gargarismes. Pour ne pas dire État et encore moins nation.


Je ne supporte plus la vue des bougies et le bruit des incantations. Vingt ans à prendre des coups par les petits marquis de la gauche morale sentencieuse qui aurait encore l’indécence de vouloir prendre en charge l’organisation d’une manifestation dont elle a effectivement une grande part de responsabilité morale dans sa survenance.


Vous auriez voulu que je marche à côté des cadres sans militants de SOS-Racisme qui auront passé leur temps à traiter de racistes ceux qui il y a dix ans alertaient des dangers de l’islam politique ou radical? Vous auriez voulu que je mêle mes pas avec ces antiracistes de carnaval qui, il y a encore peu, considéraient comme haineux ou injurieux d’évoquer l’antisémitisme islamique et qui ont vainement traîné devant les tribunaux mon ami Georges Bensoussan. C’était évidemment avant les grands massacres.


Vous auriez voulu que je me commette avec l’UNEF qui organise des camps racisés? Avec la LDH qui n’avait d’yeux que pour Ramadan et les jeunes filles voilées? Vous auriez voulu sans doute que je défile derrière ces syndicats d’enseignants qui il y a encore peu niaient la difficulté d’enseigner dans les classes la Shoah. Vous avez oublié sans doute qu’il n’y a pas 20 ans certains d’eux expliquaient doctement qu’il ne fallait pas prendre au pied de la lettre les enfants qui en traitaient d’autres de «juifs».


À moins que vous ayez imaginé que je puisse faire un petit bout de chemin, au nom de l’union nationale, avec à ma gauche M. Coquerel et Mme Obono. Le premier qui, il n’y a pas encore longtemps, accompagnait une centaine de sans-papiers occuper la basilique Saint-Denis dont il ignorait sans doute qui elle abrite. La seconde qui décernait hier encore des brevets d’antiracisme à la très antisémite Bouteldja, mutique avec ses indigénistes depuis vendredi soir.


J’aurais pu également aller bras dessus- bras dessous avec leur lider maximo ou avec la sénatrice Benbassa. Ils m’auraient raconté , yeux embués ,l’ambiance qu’il y avait à la grande manifestation constellée d’étoiles jaunes contre cette redoutable islamophobie qui ensanglante la France. Cet évènement organisé par le sieur Majid Messaoudene, élu de Seine-Saint-Denis, boute-en-train irrésistible lorsqu’il s’agit de blaguer sur les massacres de Mohamed Merah.

Mais désolé, je ne chemine pas aux côtés des fabricants de cigarettes lorsque je marche contre le cancer. Seulement m’intéressent les actes, et les incantations du type «ils ne passeront pas!», puisées au demeurant inconsciemment dans la geste révolutionnaire marxiste, servent de faux-semblants. Je constate que le dernier angle mort d’une vision du réel qui s’améliore même du côté de chez les myopes demeure la mise en cause de l’immigration illégale, massive et donc invasive.

Une réalité tellement éclatante qu’elle en est aveuglante. En quinze jours, un migrant pakistanais et un migrant tchétchène qui n’auraient pas dû se trouver sur le territoire national, l’un avec un hachoir, l’autre avec un couteau à décapiter une tête bien faite, ont voulu venger leur prophète. Fort peu de responsables politiques et médiatiques ont osé incriminer la réalité de la dangerosité de l’immigration islamique massive et illégale.

Non pas évidemment que tous les migrants musulmans soient dangereux. Il s’en faut de beaucoup. Mais compte tenu de la dangerosité statistique d’une partie de ceux déjà installés sur le territoire français et qui fait que les services de renseignements antiterroristes sont d’ores et déjà saturés, toute arrivée nouvelle accroît le danger déjà infernal. Le fait que la France officielle demeure hermétique à ce raisonnement purement arithmétique, exclusif de tout essentialisme, prouve à quel point cette fermeture psychologique au réel est de nature suicidaire.

Le combat intellectuel et culturel contre l’immigration illégale imposée de force au peuple français est un combat existentiel. Tout le reste n’est que bruit, esquive, hypocrisie, frime et jactance. Vous verrez que dans quinze jours, quand le nom de Paty commencera à être moins sur les lèvres françaises, que cet homme courageux reposera dedans la guerre froide, il se trouvera de belles âmes ou des forts en gueule qui nous expliqueront avec hauteur que nous sommes abusés par nos sens, que l’immigration est une aubaine pour la France et que celle-ci n’est pas un coupe-gorge.









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