"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mercredi 25 septembre 2019

Lorsqu’il s’agit d’être dans l’erreur, le petit marquis de Bihorel a toujours une idée d’avance.


Obscurité pour femme seule - rue de Bihorel 2019


Ah mes chers Compatriotes, comme moi sans doute vous vous trouviez bien sur ce blog en compagnie de Régis Debray, Alain Finkielkraut, Sylvain Tesson, Eric Zemmour, Brassens… à échanger sur la littérature, la PMA, l’identité française bref, sur autant de sujets si passionnants. 

Alors diantre, pourquoi me demanderez-vous, redescendre dans les bas-fonds de l’intelligence en vous ramenant à Bihorel ? Vraisemblablement parce que j’aime les extrêmes et les contrastes. 
Après les discours savants de ceux qui éclairent notre époque, faisons donc une pause et un court crochet par la bêtise la plus crasse et la plus noire, celle que nous côtoyons au quotidien. Pour cela, rien de tel qu’un détour par le conseil municipal et les élucubrations de notre petit marquis et de ses berniques.

Depuis quelques mois, vous avez constaté que Bihorel se trouve plongé la nuit dans l’obscurité la plus totale puisque l’éclairage public reste éteint la majeure partie de la durée nocturne pour des raisons soi-disant environnementales mais plutôt budgétaires.

C’est là, le nouveau hochet écologique de notre petit marquis et de tous les tartuffes de maires de la métropole qui massacrent l’environnement au quotidien dans leurs communes par l'urbanisation et tentent en utilisant quelques gadgets de « greenwashing » de récupérer au passage les voix écologistes pour les élections municipales de mars 2020, même si pour cela il leur faut faire fi de la sécurité des habitants et des habitations.

Le sujet a animé le dernier conseil municipal. Quelques conseillers d’opposition ont fait remarquer à notre petit marquis qui pourtant n’est pas réputé apprécier le moyen-âge, que c’était là, ramener Bihorel plusieurs décennies en arrière. 
Ces propos furent accueillis par des gloussements de la part de la petite coterie freluquesque. Parmi les caquètements on entendit fuser les noms de lampe électrique, voire frontale, le maire allant jusqu’à exhiber son gros" Iphone" lumineux en proclamant « aujourd’hui, Madame, tout le monde a ce genre d’instrument pour s’éclairer la nuit ». 
Mais la perle revint à une conseillère de la majorité, dont je tairai le nom par pure charité chrétienne afin de lui éviter les quolibets des Bihorellais, qui sans rire lâcha, je cite « l’éclairage public, c’est de l’assistanat ! ». 
Je sais, mes chers Compatriotes, comme moi les bras vous en tombent et cela dépasse l’imagination mais vous constaterez que lorsque je parlais de la bêtise la plus crasse et la plus noire, je n’exagérais pas… 

Certes, on peut rire de ce sujet comme nous venons de le faire, mais la réalité nous ramène vite en matière de sécurité à la dureté de la vie. Début septembre, le mini bus d’un club de basket a été nuitamment incendié et détruit à Bihorel…
Dans une commune du plateau nord qui plonge elle aussi ses concitoyens dans l’obscurité totale, le nombre de cambriolages a doublé cet été par rapport à l’année dernière… 

Le 7 aout dernier, devant l’explosion des vols dans les voitures, la police nationale trouvait utile de communiquer sur le sujet et de prodiguer quelques conseils à la population : 

 « Il faut penser à bien verrouiller les portes de la voiture, ne rien laisser dans un véhicule en stationnement ni dans le coffre. Il faut faire attention à stationner dans une rue plutôt passante et bien éclairée ».
 
En résumé, la police nationale constate que supprimer l’éclairage public la nuit, c’est favoriser la délinquance. 

Décidément, lorsqu’il s’agit d’être dans l’erreur, le petit marquis de Bihorel a toujours une idée d’avance. 


C.Dragasès


ps: je n'étais pas présent lors de ce conseil municipal, mais les propos cités dans ce billet me furent rapportés par une très proche conseillère d'opposition.
















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