"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mardi 1 septembre 2015

Les nouveaux sacrifiés de la république




Mes chers Compatriotes, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée émue pour tous les petits Français qui faisaient ce matin leur rentrée scolaire. Peut être est-ce dû au fait qu'il y a exactement 50 ans, en 1965, j'entrais en cours préparatoire, classe tenue par Monsieur Guéroult, vieil instituteur à l'époque (il devait bien avoir l'âge que j'ai aujourd'hui...) et qui de septembre 1965 à juin 1966 accomplit sa mission en permettant à la bonne trentaine d'élèves que nous étions alors, de quitter sa classe l'été suivant en sachant lire, écrire et compter.
 
Je parle là, d'une époque que les moins de cinquante ans n'ont pas connue. Depuis les pédagos sont passés par là et seuls ces attardés contestent encore aujourd'hui le lent mais continuel naufrage dont ils portent la responsabilité, de cette belle institution que fut l’école de la république. Je ne reprendrai pas ici la longue liste des arguments qui plaident en leur défaveur (illettrisme galopant, diplômes bradés et démonétisés, histoire de France sabotée, niveau des enseignants en baisse continuelle etc...).
Mais les pédagos ont ceci en commun avec les militaires : lorsqu'ils font fausse route, ils vont de l'avant ! Et, il faut bien reconnaitre qu'avec la réforme de Ballaud Belkassine, ils ont passé la surmultipliée. Je prendrai en guise d'exemple la liste d'objectifs pour la classe de français des 4ème et 3ème : se chercher, se construire ; vivre en société, participer à la société ; regarder le monde, inventer des mondes ; agir sur le monde...

Alors ce matin, oui j'ai une pensée émue pour tous ces enfants, nouveaux sacrifiés de la république égalitariste et socialiste, élèves du CP au cm2, de la sixième à la troisième et de la seconde à la terminale qui après douze années d'études, à l'exception des plus brillants d'entre eux, ne sauront pas grand chose. Douze années pendant lesquelles on les aura déculturés, fait douter de leur identité sexuelle, élevés pour qu'ils deviennent de bons petits soldats du consumérisme promis à une existence de pousse caddie. Désormais, l'école de la république formera des générations qui ne sauront pas d'où elles viennent afin que ceux qui les gouverneront puissent aisément les emmener là où ils l'auront décidé.
Seuls les enfants dont les familles pourront leur transmettre notre héritage culturel et  auront les moyens de les inscrire dans les meilleurs établissements, souvent privés et catholiques, seuls ces enfants là échapperont au désastre éducatif et formeront demain l'élite qui conduira le troupeau issu de l'école de la déculturation et de l'égalitarisme.
Paradoxalement, jamais  la reproduction des élites dénoncée par un Bourdieu qui doit se retourner dans sa tombe, n'aura aussi bien fonctionné. Les pédagos en détruisant l'école du mérite et en créant une école à deux vitesses, se sont tirés une balle dans le pied. Après tout, qui s'en plaindra ?
CD

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