"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

dimanche 13 juin 2010

InFusion

Village disparaissant sous les eaux


Mes Chers Compatriotes,
Vous l’aurez remarqué, l’encéphalogramme de l’actualité bihorellaise est en ce moment assez plat. Le Freluquet se fait un peu oublier peut être, qui sait, pour mieux repartir d’ici à quelques semaines. Sur le blog des Super Résistants (Bihorel avec vous), il ne se passe pas grand-chose. Depuis l’éviction du Président Duval, les billets se font rares.
En attendant, Godot (il y a du Becket là dedans) nous agite le chiffon rouge de la fusion, relayé par le camarade « vert solidaire ».
Ce dossier de la fusion pose question. Comme nous savons que les politiques agissent en premier lieu pour leurs intérêts et bien après pour celui des citoyens, on se doit de se demander ce qui peut bien motiver, les uns et les autres dans cette entreprise.
Si pour le Freluquet, les fesses encore toutes rougies par la fessée qu’il a prise, entre autres, à Bihorel aux élections régionales, l’intérêt dans la perspective des futurs scrutins est évident (gros apport de voix de droite du territoire de Bois Guillaume), pour Gilbert Renard cela semble moins simple et beaucoup plus flou. Quel profit (politique, je précise pour les esprits mal intentionnés) pourrait-il tirer d’une fusion ? Si vous avez le début d’une réponse, je suis preneur. Les socialistes bois guillaumais sont atones sur le sujet de la fusion.
A Bihorel, la situation est tout autre et si nos « working class heroes » se démènent malgré l’indifférence générale, c’est qu’en cas de fusion Bihorel / Bois Guillaume, le camarade Benoît peut dire adieu à ses espoirs d’inaugurer un jour les chrysanthèmes à Bihorel.
Maintenant quel intérêt pour les citoyens ? Fusion ? La question mérite d’être étudiée. A mon avis nous avons plus à y perdre qu’à y gagner. J’ai un à priori négatif. L’idée de cette fusion sortant du cerveau de Pascal. Houbron, cela ne présage rien de bon pour Bihorel. Rappelons nous, le maire n’aime pas sa commune et il a un vieux compte à régler avec les bihorellais. Enfin en tant que simple citoyen, je n’ai pas envie de cautionner ce qui ressemble à de la tambouille politique.
Mon propos n’est pas non plus d’adopter une position de normand « peut être bien que oui, peut être bien que non ».
Pour moi, il y a une question essentielle, la seule vraisemblablement, que l’on doit, je crois, se poser:
- en ce début de 21ème siècle, quel avenir reste-t-il à un Bihorel, pris entre l’enclume du PLU et le marteau de la Crea ? Du premier (plu) nous savons qu’il modifiera en profondeur notre commune dans tous ses aspects lors de la décennie qui vient. De la Crea, le danger est plus sournois, mais dans les mois, années qui viennent, peu à peu Bihorel perdra la maîtrise de son destin, un peu comme la France l’a perdue dans la bureaucratie communautaire européenne. Neuf mille bihorellais, cela ne représente que 2% de la population de la Crea et c’est peu dire que pour Don Fabius et Pancho Sanchez, les bihorellais seront (sont) quantité négligeable.
Et c’est là que je vois le véritable danger de disparition pour Bihorel, sorte d’infusion faite de paysages verts et de cadre de vie bucolique se diluant dans la masse insipide de la Crea. Il suffit pour s’en convaincre de regarder comment à coup de bulldozers et de goudronneuses les derniers terrains « libres » de Bihorel près du cimetière disparaissent pour laisser place à la vulgarité. C’est cet avenir là qui nous attend.
L’âme de notre commune sera ensevelie à l’image de ces villages qui s’effacent devant un barrage en disparaissant sous la montée des eaux.
Le sort de Bihorel semble scellé et les combats pour ou contre la fusion déjà dépassés.
C.D

3 commentaires:

  1. j ai bien peur que vous ayez raison, mais pensez quand même à mettre une dose d'optimisme de temps en temps dans vos écris.

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  2. depuis un bon moment,j'ai beau jeter un coup d'œil sur 360°, je ne vois pas beaucoup de raison de l'être.

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  3. Je poste ici car ça refoule sur le sujet initial (la politique des quotas certainement).

    Bien reçu, Victor, prenez votre temps et profitez-en pour relire la définition de l'ultralibéralisme, peut-être aussi l'occasion de comparer Keynes et Friedman ?


    Constantin : j'essayais d'expliquer à Victor que le problème (ou l'enjeu comme vous voulez) ne tourne pas autour du "sacrosaint présidentiable" mais bien autour de la manière de travailler ensemble pour réunir des projets et les mener correctement (en faisant, bien évidemment, des compromis). Vous dites qu'il n'y a si peu de différence entre M. le maire et moi que nous pourrions nous croiser à un meeting de DSK. Peut-être, mais je vous rappelle que le "Nouveau Centre" gouverne avec Sarkozy depuis 3 ans, ce jeune parti du centre, démocrate, s'est rallié à l'UMP, pas le PS ni les verts, ni aucun partis dont je me sente sympathisant que je sache (même si des proches du PS, en effet, se sont rapproché de Sarkozy, ce n'est pas la même chose, convenez-en.)
    Ensuite que les gens modérés (mais déterminés et près à assumer quelque responsabilité autour de la vie de la cité tout de même) soient des demi-sel, si ça peut vous amuser, j'accepte bien la critique, voire la raillerie, aucun problème. Les contradictions qui émanent de ma position de modéré me semblent plus tenable que vos écarts et égarements autour de la place des gens sur le sol français, particulièrement s'ils sont de religion musulmane. Vous avez choisi sur ce blog de vous afficher en tant que catholique, je ne fais que mettre en exergue ce qui me semble être une contradiction majeure entre vous et votre dogme (tolérance, oui, mais tolérance zéro, n'est-ce pas ?) Enfin, je vous rappelle que je ne porte pas de bretelles avec ma ceinture.
    Dernière chose, vous aurez noté que, depuis que je participe de près ou de loin au débat bihorellais, si j'ai reproché pas mal de chose au maire, je ne suis jamais allé lui demander de comptes sur les actions "nationales" de son leader Hervé Morin (et pourtant, il y a aurait à dire, hein, ne nous trompons pas ! ) Pourquoi ? Tout simplement parce qu'à un moment il faut arrêter avec les débats à "géographie variable" ; cette ville à besoin d'un débat clair sur sa fusion, son devenir urbanistique, et pourquoi pas sur sa situation dans la Crea (ça semble tant vous effrayer), bref, laissons DSK au FMI, que je sache il n'a pas encore quitté ses fonctions, il n'est pas candidat, et parlons de notre ville.
    J'ai bien lu votre billet sur la fusion, je dois vous dire que si j'avais été joueur, j'aurais gagné de l'argent en pariant sur votre position, beaucoup plus marquée que votre ton désinvolte ne le laisse entendre. Votre point de vue ne m'a pas surpris. En substance, et cela fait 3 ans que ça dure, vous préférerez toujours "détester" le maire Pascal Houbron (votre freluquet rien qu'à vous) plutôt que laisser les clefs aux socialos ; votre copain M. Ravenel ayant (et ce n’est pas la première fois que je l’écris) la même démarche que vous. C'est cohérent, je ne vous le reproche même pas, les garçons, mais c'est important de le savoir si on envisage de mener un débat sérieux et proposer une alternative cohérente en 2014. Votre billet (qui n’engage que vous, bien entendu) a le mérite d’afficher une position idéologiquement claire. Merci.
    F.

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