"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mercredi 27 août 2025

Le plus grand échec des 25 ans de mandature du maire de Bihorel

 




   L'actuel maire de Bihorel, restera dans l'Histoire de la commune celui qui ferma et fit détruire notre piscine municipale. Laissée à l'abandon depuis 9 ans par la municipalité et la métropole, notre piscine est depuis deux jours la proie des engins de démolition sur instruction du maire et de son équipe actuelle.

J'ai beaucoup écrit sur le sujet, j'ai même en 2018, avec J.C.Ravenel et quelques autres (dont l'ex-conseillère municipale Françoise Jérôme), rédigé un texte appelant à sauver notre piscine, texte distribué dans chaque boite à lettres de Bihorel (4.500 exemplaires). Les Bihorellais n'ont pas bougé, comptant sur la poignée d'irréductibles que nous formions, pour sauver l'équipement. C'est un peu toujours la même litanie avec les Bihorellais, ça râle mais ça s'arrête là. Aujourd'hui, il se passe la même chose au plateau des Provinces, ça chouine, ça peste après la mairie au sujet des incivilités, des fermetures à répétition du tunnel mais ça ne se prend pas en main. Des culs de plomb, ces Bihorellais, vous dis-je.

La démolition de notre piscine est un scandale financier et politique, chimiquement pur. En 2016, au moment de sa fermeture, trois millions d'euros auraient suffi à la sauver en la mettant aux "normes" (lesquelles d'ailleurs et édictées par qui ?). Rien ne fut fait, les politiques se rependirent en palabres, histoire de noyer le poisson et de laisser l'équipement se détériorer. 

Le premier responsable, c'est Gilbert Renard, qui a décidé unilatéralement de quitter le navire et de laisser la totalité du financement de la Transat à la charge du contribuable Bihorellais. Le deuxième, c'est Pascal Houbron qui  s'est contenté de prendre acte de la décision de Renard  et ne s'est pas battu pour défendre notre piscine inaugurée en 1972. Le troisième coupable, c'est N.M.Rossignol et sa métropole socialo-écolo qui n'a jamais levé le petit doigt et a laissé s'enfoncer le dossier, jusqu'à ce qu'il ne soit plus récupérable. 
Je croyais que la "Métropole" était faite pour mutualiser les couts et faire des économies d'échelle ? On nous aurait menti ?(joke). Les Métropoles servent surtout à contourner la démocratie locale et à en éloigner les citoyens. Ainsi, la Métropole peut décider de supprimer l'éclairage nocturne et de ne pas le rétablir, contre l'avis des habitants, mais elle est incapable de créer les conditions d'un financement mutualisé au niveau métropolitain du fonctionnement des piscines utilisées par l'ensemble des habitants qui la composent. CQFD. 
Ajoutez à cela, les "gueguerres" d'égo dignes d'un bac à sable, entre communes socialo-écolo et communes droite carton pâte à des fins électoralistes (NMR va faire construire sur les "Hauts" une piscine pour 10/12 millions d'euros, histoire de câliner son électorat issu de la "diversité") et voilà le résultat ! Une véritable régression entre 1972, construction d'une piscine à Bihorel et 2025 date de sa destruction. C'est sans doute cela "le progrès" et le "bien" vivre.

Pourtant, les piscines sont des équipements indispensables. Pas moins de 200 morts par noyade comptabilisés cet été, dont une partie sont sans doute dues à une mauvaise maitrise de la natation. Rappelons tout de même à nos chers politicards que ce sont eux qui ont inscrit dans la loi, l'apprentissage de la natation parmi les obligations de l'Education Nationale, sans lui en donner les moyens ! 

Alors, notre piscine, par quoi va-t-elle être remplacée, se demandent certains ? Peut-être par une salle des fêtes ? Tenez, encore un équipement qui pourrait être mutualisé entre communes. A-t-on vraiment besoin d'avoir une salle par commune ?

Les pelleteuses sont à l'œuvre, certains piaillent encore "qu'on pourrait toujours la sauver" et que la procédure pré-démolition n'est pas respectée. Il est bientôt temps ! 
En face, Nathalie Lecordier, présidente du syndicat intercommunal Bois-Guillaume Bihorel, qui ne manque jamais une occasion de nous faire rire (jaune) déclare que « Tout a été fait en respectant les règles de la démocratie ».
Rappelons lui, tout de même, que dans une consultation tronquée où c'était "pile je gagne, face tu perds", les Bihorellais ont exprimé à 60%, leur volonté de voir leur piscine réouvrir... Sommes nous vraiment surpris par la conception "du respect des règles de la démocratie" par Madame la Prétendante ? On nous l'a déjà tellement faite, celle là !

Malgré tout, je ne dédouanerai pas les Bihorellais de leur responsabilité. Ils ne se sont pas beaucoup (voire pas du tout) bougé pour la sauver, leur piscine. J'ai le sentiment qu'ils sont, comme beaucoup de Français, résignés et soumis dans un certain fatalisme, qu'ils baissent les bras avant même d'avoir levé le petit doigt. 

Ou peut-être, et ce serait le pire, qu'ils s'en foutent.


C.D







   

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