"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mardi 12 avril 2022

Vers le BLOB Central de la vie politique (1)

 



Mes chers compatriotes, vous connaissez l’adage populaire «  c’est à la fin de la foire que l’on compte les bouses ».  Alors comptons.

Je ne parlerai pas des confettis trotskistes. A lilliputiens, scores de lilliputiens.

Mais, commençons par les plus belles gamelles. Hidalgo, d’abord, qui a clos ce dimanche, l’histoire du PS avec ses quarante années de renoncements et de trahisons.  J’aimerais bien savoir ce qu’en pensent mes anciens contradicteurs de « Bihorel avec vous », d’il y a dix ans et de la ligne politique qu’ils défendaient alors, soupe bobo-écolo qui contenait déjà les prémices de ce que l’on nomme aujourd’hui « wokisme » et « cancel culture » et qui a mené au désastre leur camp politique ? Une fois encore, un grand merci à François Hollande, ce grand timonier qui a envoyé par le fond le Parti Socialiste,  de la victoire de 2012 aux 1,75% du 10 avril 2022.


Pécresse, ensuite et la droite carton-pâte, affublée de ses traditionnels boulets centristes de l’UDI et du Nouveau Centre. Presque trente ans de renoncements et de trahisons, eux aussi, disons depuis le référendum de Maastricht ou l’élection de Chirac en 1995, c’est selon. Et ça ose encore en 2022 se réclamer du Gaullisme ! Mêmes causes et mêmes effets que pour les socialistes. Plus de 7 millions d’euros de dettes pour un résultat de 4,8%. Le  parti est en ruine idéologiquement et financièrement. Pouvait-il en être autrement avec un Christian Jacob, ténor d’opérette, qui depuis cinq ans a préféré prendre des postures à l’assemblée nationale et sur les plateaux de télé plutôt que de mettre son parti au travail. Mais restait-il encore quelques cerveaux disponibles pour réfléchir à autre chose qu’à leurs intérêts personnels dans ces syndicats d’arrivistes que sont LR, l’UDI et le NC ? Dernière information, dans mon oreillette, on me dit que Sarkozy rejoint le « BLOB central » (1) et votera Macron le 24 avril. Qui en doutait ? Au bal des faux-culs, celui-là non plus ne fera pas banquette. Combien de futurs non-lieux judiciaires négociés contre son ralliement ?

 

Les électeurs ne s’y sont pas laissé prendre. S’il y a toujours un côté « gros rouge » au PCF, ce n’est pas celui d’un bon vin du sud mais celui qui entoure la faucille et le marteau du drapeau communiste, cette idéologie criminelle et totalitaire. Roussel un temps coqueluche des médias, a fait le score d’un marchand d’aspirateur qu’il est.


Les Khmers verts de EELV, ont pris un râteau et peuvent s’en retourner cultiver leurs carottes et leurs poireaux. L’écologie n’appartient pas à une bande de gauchistes relookés en pastèques. A leurs erreurs de diagnostiques (nucléaire, éoliennes entre autres), ils ont ajouté une pincée d’antisémitisme (Jadot qualifiant Zemmour de « juif de service ») et sombré dans le sectarisme et le ridicule depuis des mois (sapin de noël, tour de France etc.) sans oublier « l’homme déconstruit » de ces ayatollahs d’un néo-féminisme qui n’aiment le sexe masculin que lorsqu’il est porté par une personne de genre féminin. Cela dit, dans cinq ans, les 4,6% réalisés dimanche par Jadot, sembleront un bon score comparé à celui que Sandrine Rousseau réalisera en 2027.


Jean Lassalle. je n'ai rien à en dire, si ce n'est qu'il a toute ma sympathie. J'aime le personnage et sans le candidat de Reconquête, j'aurais peut être voté pour lui, parce qu'il incarne lui aussi la France que j'aime. Alors bravo pour ses 3,1 % .


J’ai longtemps été un partisan de Nicolas Dupont Aignan, souverainiste de droite, qui lui sans honte, pouvait se réclamer de l’esprit du Gaullisme. Il incarnait pour moi une droite nationale sans militant raciste primaire et dépourvu des fautes de gout que constituaient les blagounettes douteuses de J-M Le Pen.  J’ignore pourquoi la mayonnaise au plan national n’a jamais pris, dommage. Alors au bout d’un moment, son coté «  je la joue perso » et son entêtement ont fini par m’agacer. Nicolas Dupont Aignan aurait dû, pour ces présidentielles, rallier Éric Zemmour.


Alors le «  Z », justement. Je lui consacrerai un billet à part. C’est tout le moins que ce blog puisse faire pour lui et  il s’agit d’une histoire personnelle aussi. Bien sûr, le score est décevant et les conséquences pour la France, sans doute définitives. C’était maintenant ou jamais plus… Mais je tire mon chapeau à l’homme qui a cru et osé comme disait Bigeard. Pour cela, je lui adresse un grand et franc merci.


Mélenchon. Le coup passa si près, cette fois encore, plus près même qu’en 2017. Beaucoup de mes amis me sermonnaient pour que moi aussi je vote « utile » afin de faire barrage à l’islamo gauchisme, car cette fois-ci, la preuve est sortie des urnes.  LFI et son nom « burqa » d’Union Populaire ont bénéficié  à plein du vote islamique et de la propagande mélenchoniste des imams faite dans les mosquées. Mélenchon arrive en tête dans le département de la Seine Saint Denis tout comme en Ile de France. Ses scores qui dépassent très largement les 50% dans les zones en partition (Grigny, Bobigny, Aubervilliers, Montreuil, Montfermeil, Noisy le Grand, Trappes, Sevran etc…) ou règnent la racaille et l’islamisme, montrent que la tactique de LFI et de Mélenchon a réussi. Défiler avec les antisémites et en compter dans ses rangs,  ça paye ! La bête immonde est belle et bien là, elle bouge sacrement et a le visage de l’islamo gauchisme et de l’anti-France. Méfions-nous, comme le dit Gilles-William Goldnadel , en ce vingt et unième siècle, le fascisme est à gauche. Cela promet des lendemains musclés. Enfin, notons que pour la première fois, les changements démographiques et le grand remplacement que connait la France, ont une influence significative sur une élection. Et ce n'est que le début...


Marine Le Pen. Je respecte la femme et quelque part, je l’admire. Quelle force lui faut-il, depuis sa naissance ai-je envie de dire, pour surmonter toutes les épreuves auxquelles elle a dû faire face. Quelle volonté aussi lui a-t-il fallu après son naufrage lors du débat de second tour en 2017 pour se relever et arriver cette fois encore en finale ! Politiquement très différente de son père, un peu trop « chiraquisée » pour mon gout personnel, je ne sais toujours pas trop quoi penser à son sujet. Son parti a conservé et même augmenté son audience mais devant la dernière marche à gravir avant le pouvoir, Marine Le Pen n’est-elle pas en train de trembler ? Son refus de discuter avec Zemmour, m’incite à le penser. Sans alliance avec le «  Z » pas de 50% plus une voix pour elle, le 24 avril prochain. Personnellement, valeur aujourd’hui, j’hésite, même si je pense évoluer cette fois-ci vers le vote « utile » car le 24 avril, ce fameux vote « utile » pour la France et les Français, ce sera de voter contre Macron.


Oui, Macron. Ce Jupiter qui se croit aux cieux. Ce méprisant, ce tireur de flash ball, ce destructeur de l’école, de l’hôpital, du système social français, de la nation, de la culture française. Ce collaborateur du grand remplacement, de l’abêtissement des foules, qui ne fait aucune différence entre un  rappeur et Maurice Ravel, oui mes chers Compatriotes, ce Macron petit rouage de la grande horloge McKinsey / Pfizer et compagnie est arrivé en tête de ce premier tour. Cela pourrait paraitre étonnant après tout le mal que la politique qu’il a menée pendant cinq ans a fait aux Français et à la France. Mais cela ne l’est pas.

Les 28% de Macron, c’est la France qui réussit. Celle qui compose les métropoles, qui utilise à titre d’exemple Uber Eat et ses esclaves sans papiers. Celle qui a un emploi à haute valeur ajoutée et à haute technologie. C’est aussi quelques bataillons de retraités aisés, frileux et égoïstes, se fichant comme d’une guigne des générations suivantes et qui n’ont jamais eu à affronter mille morts dans leur époque dorée pour construire et réussir dans la vie. Là,  se trouve le socle de Macron. Un gros quart des suffrages exprimés.

Les autres, jeunes ou vieux qui ne sont rien et qu’il a bien envie d’emmerder, vous les trouverez ailleurs que chez Macron mais aussi parmi les 26% d’abstentionnistes et les quatre millions de bulletins blancs (4 fois plus qu’en 2017) et dont personne ne parle.    

Dès qu’un patriote est en position de gagner une quelconque élection, Pavlov et son chien  sont de retour avec la célèbre et néanmoins un peu ringarde attraction nommée « front républicain contre l’extrême drrroiiite ».

 Ainsi Macron est-il aujourd’hui pour le second tour,  le candidat du PS, LR, PCF, LFI, UDI, NC, EELV, tous prêts à cinq ans de destructions supplémentaires et de rabaissement de la France et surtout à renoncer à leurs soit disant « convictions ». Mélenchon s’agenouille devant la retraite à 65 ans, Jadot devant le nucléaire, Roussel devant le MEDEF, quant aux PS et aux LR,  tant de défroqués chez eux  sont déjà partis à la gamelle chez Macron depuis cinq ans qu’il n’y aura bientôt plus personne pour éteindre la lumière avant la liquidation définitive.

Chez Macron, on ne dit pas tout et son contraire mais « en même temps ». Ce qui permet de faire co-habiter dans une même structure des politicards qui pensent dans un sens et d’autres inversement. Cette nouvelle structure que veut créer Macron en vue des législatives en remplacement de LREM, deviendra ainsi le « BLOB Central » du dispositif, sorte de « Hub » politique où toutes les sensibilités différentes (tout étant qu'il en existe encore), vont pouvoir se retrouver puisque l’on pourra sur tout sujet, penser de telle manière le matin et en même temps l’opposé l’après-midi. A l’exception, bien évidemment, de tout ce qui est considéré d’extrêême drrroiiite, c’est-à-dire tout ce qui se situe au-delà de l’UDI.

Porte-parole et petit soldat de tous les cabinets conseils du monde et des multinationales, ce BLOB Central signera la mort définitive de la démocratie et du politique, donnant ainsi quatre décennies plus tard, raison à Margaret Thatcher et son célèbre « there is no alternative ».  Les gueux n’auront plus définitivement qu’à travailler et consommer, ce que vous me direz, on les a habitués à faire depuis des décennies et ce à quoi ils ne rechignent pas toujours...

 C’est pour cela qu’à la manière d’un Mélenchon, j’affirmerai « pas une voix ne doit aller à Monsieur Macron, pas une voix ne doit aller à Monsieur Macron. ».

Sans trop y croire.


C.Dragasès

  

(1) : BLOB, masse informe monocellulaire, s'adaptant à tous les milieux 

 

 

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