"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

dimanche 9 décembre 2018

Grandeur du petit Peuple / Michel Onfray





J'ai dit quels moyens le pouvoir utilisait pour salir et discréditer le mouvement des gilets-jaunes -mépris, mensonge, criminalisation, diabolisation, attaque ad hominem, essentialisation, déconsidération, dramatisation. On peut en ajouter un autre: le procès en immaturité politique -la dévalorisation. Ces gens-là sont trop bêtes, trop provinciaux, trop incultes, trop illettrés, trop débiles, trop "beaufs", fut -il dit un peu partout, ils sont trop sous-diplômés. On n'a pas dit: "affreux, sales et méchants", mais il s’en est fallu de peu.

   Depuis Maastricht (1992), ce sont les mêmes éléments de langage avariés qui sont servis par les dominants afin de discréditer quiconque ne souscrit pas à l'Europe libérale, non pas parce qu’elle est "Europe", ce que personne ne refuse plus, mais parce qu'elle est "libérale", ce que beaucoup repoussent. Ce sont les mêmes insultes qui ont été sorties pour les partisans du Brexit -qui n'a toujours pas eu lieu car, méditons cette belle leçon de démocratie, pour sortir de l’Europe maastrichtienne, il faut l'autorisation de l'Europe maastrichtienne! C'est ainsi que fonctionnent toutes les dictatures: on ne peut en sortir légalement -ce que les gilets-jaunes ont compris...  

   Le système maastrichtien a son clergé. Il est formé à l'École nationale d'administration, à Sciences-Po, dans les écoles de journalisme, à Polytechnique, à l'École normale supérieure. Pendant leurs années d'études, on gave les impétrants d'une idéologie qu'ils rabâchent, répètent, réitèrent, reproduisent, ressassent ensuite dans tous les endroits où ils sont embauchés: grands corps d’État, haute administration, université, journalisme, édition, direction des médias, conseil d'État, sans oublier la politique politicienne qui est le prolétariat de ces gens-là.

La suite du texte de Michel Onfray  ICI





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