"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

samedi 2 mars 2013

Savez-vous planter des sous, à la mode du Freluquet ?



Mes chers Compatriotes, c'est sans doute avec enthousiasme qu'en ouvrant votre boite à lettres vous avez découvert le neuvième numéro du mensuel d'informations municipales, découverte qui mettait fin à une réelle impatience de votre part. Vous alliez enfin savoir quels nouveaux bienfaits la commune nouvelle vous réservait en ce mois de mars.
Si le numéro "8" fut en grande partie consacré aux idées novatrices de "l'Agenda 21" qui nous encourageait, je vous le rappelle, à pratiquer la marche à pied et le vélo afin d'éviter les embouteillages en voiture (astucieux, non?), le numéro de mars 2013 n'est pas en reste et consacre une large place, de façon pertinente à l'approche du printemps, au compostage et se fait fort en moins de cinq minutes de vous apprendre comment régler leurs comptes à vos épluchures de carottes et de poireaux...tout en favorisant le jardinage.
Puisque nous évoquons le "jardinage", j'en profiterai, mes chers Compatriotes,  pour ouvrir ici une parenthèse et rendre hommage à un expert en cet art, car cela en est un, en la personne du Freluquet. J'imagine bien volontiers votre étonnement, mais celui ci sera rapidement tempéré lorsque je vous aurai précisé que lorsqu'il s'agit de planter des "sous" et particulièrement ceux de vos impôts locaux et bien Pascal Houbron, s'y entend comme nul autre. Un récent article dans le Paris Normandie du 13 février, nous le rappelait.




Cent milles euros, broutilles me direz-vous ! Ce n'était rien à coté de ce qui nous attendait, certes peu de chose en comparaison du fameux "million" de la fusion, mais là, le freluquet n'eut même pas l'excuse d'une subvention qui lui aurait fait défaut. Non, la perte pour la commune, c'est la générosité de Pascal Houbron qui en fut la cause, générosité qui l'a poussé à vendre à un "prix très intéressant" comme le rappelle dans l'article Jean Claude Ravenel, ce terrain à une SCI, constituée d'un coté par l'entreprise Techniques Nouvelles et de l'autre par "son dirigeant de l'époque". Le journaliste de Paris Normandie ne précise pas, hélas, la répartition des parts de cette SCI entre Techniques Nouvelles et le fameux dirigeant. Dommage.

Refermons, mes chers Compatriotes, la parenthèse "jardinage" et revenons à notre précieux mensuel d'informations municipales. Quel bel outil, riche tout en restant "aéré", alliant humour ("tri sélectif, l'affaire est dans le sac") mais traitant avec sérieux les sujets importants ("participez à l'open de fléchettes"), non vraiment, il faudrait être un citoyen de bien mauvaise foi pour ne pas reconnaitre les qualités du "Mensuel". 
Et que dire de l'objectivité rédactionnelle et éditoriale ! Et quelle modestie de la part des élus de la majorité, ceux qui ont su imposer contre la décision des Bihorellais et Bois Guillaumais, la naissance de la commune nouvelle. D'aucun aurait transformé ce journal en outil de propagande, multipliant articles et photographies les représentant inaugurant telle ou telle réalisation permise par les grâces de la fusion.
Mais là non, rien ou plutôt si, le silence sobre, celui de ceux qui fiers de l'aboutissement de leurs projets, laissent parler les faits. Mes chers Compatriotes, faisons chapeau bas devant pareille humilité!

Mais il serait injuste de ne pas saluer ici, la clairvoyance de Messieurs Renard et Houbron qui en démocrates avertis et scrupuleux, savent que le verbiage dessert la démocratie et ont par conséquent su éviter à ce journal, les traditionnelles pages réservées aux "oppositions" et qui en réalité, ne servent qu'à dénigrer la marche vers le progrès radieux proposée par la majorité éclairée. A quoi bon encombrer, je vous le demande mes chers Compatriotes, l'esprit sain de nos concitoyens avec de mauvaises pensées?

Cependant, au milieu de ces éloges et si je puis me permettre, j'aurais une, voire peut être deux suggestions à faire, à la marge certes, mais bon, allez, osons !
Pourquoi ne pas augmenter avantageusement le "Mensuel" d'une double page qui serait consacrée aux affaires de la commune, à ce qui se dit au conseil municipal, à l'état des finances ? Entre un aller et retour à son composteur et une partie de fléchettes, le citoyen et électeur trouverait, c'est en tout cas mon humble avis, le temps de s'intéresser à l'évolution des dépenses qu'il finance avec ses impôts. Sans doute serait-il heureux d'apprendre qu'on l'a embobiné avec la promesse d'économies d'échelles qui seraient faites grâce à la fusion. De lire que les dépenses de fonctionnement depuis la création de la commune nouvelle ont grimpé de + 4,9% en un an et que pendant le même laps de temps, les frais de personnels augmentaient eux de + 6,6% alors que l'encourt de la dette lui progressait de + 10%. Étonnant, non?  
Peut être, pourrait-on aussi en profiter pour lui expliquer ce que vont devenir les propriétés préemptées autour de la place de l'église sous l'ère Houbron et dont le portage financier supporté par l'EPFN arrive à terme en 2013 ? Combien de millions encore à la charge du contribuable? Lui expliquer aussi, à ce "cochon de payant", ce que va devenir la propriété Bompard, jouxtant la mairie de Bihorel et dont le panneau d'une publicité mensongère d'un promoteur depuis en faillite, pendouille depuis des mois, symbolisant l’abandon de la propriété et l"échec du PLU voulu par le freluquet! 
Peut être, ces pages supplémentaires, donneraient-elles place à une explication un peu plus plausible concernant l'état déplorable de la voirie à Bihorel en tout cas autre que l'attente de températures plus élévées pour effectuer des "réparations durables". Les trous dans les finances de la commune nouvelle s'incarneraient-ils dans la chaussée bihorellaise ?
Enfin, on pourrait aussi lui rappeler à l'électeur citoyen, que Gilbert le Millionnaire a perdu son billet de loterie et qu'il est marron pour toucher le gros lot promis. Et oui, Gilbert est tombé sur beaucoup plus malin que lui: l’État ! 

Mes chers Compatriotes, ce ne sont là que suggestions, alors d'ici à ce qu'elles soient entendues, je vous souhaite une bonne semaine du développement durable organisée par la commune nouvelle. Je vous rappelle qu'elle se tiendra du 3 au 9 avril prochain et que le thème en sera "de l'art d’accommoder les restes", art qu'il sera bien utile de maitriser en 2014, surtout à ceux qui ne savent planter les "sous" qu'à la mode du freluquet !

Vive Bihorel libre !
CD    




6 commentaires:

  1. Merci, Constantin pour vos textes concernant la vie Bihorellaise, non seulement talentueux mais O combien rafraichissants.
    Le dernier billet n'était pas en reste.
    N'avait on pas entendu de la bouche des deux duettistes, répété jusqu'à satiété que la fusion permettrait les économies d'échelle, d'avoir le Million (par an pendant 7 ans) la réalisation de grands projets.
    Patatras. Un an après la fusion illégitime, envolées les économies d'échelle pour laisser place à une vraie débandade : hausse de quasi 5% des frais de fonctionnement sans parler du doublement des postes d'adjoint et donc des indemnités d'élus, de la hausse de 10% de l'encours de la dette et de l'envolée des frais de personnel avec +6,6%.
    Quant aux grands projets ils se réduisent dans les orientations budgétaires à peau de chagrin. Tout juste y aura-t-il les sous pour boucher quelques trous d'une voirie en bien mauvais état avec son cortège de nids de poule.
    Mais est-ce une surprise ? Evidemment que non. C'est la suite logique et en particulier du côté du Sieur Houbron d'une gestion cahotique. Il faut quand même le faire. Vendre un terrain fort bien situé au bord de la voie rapide et quand même mettre la main à la poche (rassurons nous pas la sienne, la nôtre) pour une centaine de milliers d'euros pour tranférer les jardins familiaux.
    Heureusement tout n'est pas perdu. Il y a aussi la gauche, novatrice, vertueuse, etc....qui se moque du monde !
    Rappelons nous. Les deux duettistes pour vendre leur camelote font appel avec des dizaines de milliers d'euros à la clé à une boîte à mensonges. Pardon, une boîte de com. La branche rouennaise de la dite boite est dirigée par une militante socialiste qui va donc mettre tout son talent (?) à vendre la fusion...que ses camarades combattent.
    Fin du premier acte
    Il y a quelques semaines nous recevions dans nos boites aux lettres un opuscule du parti socialiste, section locale. Et quelle ne fut pas notre surprise de découvrir trésorière de la section socialiste de Bois-Guillaume-Bihorel notre Directrice de la fameuse boîte de com. Au moins il y a des gens qui ne sont pas rancuniers.
    Fin du deuxième acte
    Oui, il faudra donner un bon coup de balai l'an prochain. Ce sera une absolue nécessité démocratique.
    Fin du troisième acte et espérons le, clap de fin.

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  2. Toutes les promesses du Freluquet pour nous convaincre d'approuver la fusion, avec l'aide grassement rémunérée de la nouvelle trésorière du PS de la commune nouvelle, s'évanouissent l'une après l'autre.
    Les Bihorellais dans leur sagesse pressentaient ce désastre lors du vote bafoué par le Freluquet.
    Pour rebondir sur le thème majeur du dernier magazine municipal, je propose que le mot composteur devienne "conpostier" à BIHOREL
    Francis Lagneau.

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  3. C’est sur cette fameuse parcelle vendue on ne sait toujours pas pourquoi que les pouvoirs publics auraient pu envisager le point de départ ou d’arrivée d’une passerelle piétons/cycliste qui aurait relié le Chapitre au quartier « Corneille », cela aurait évité la piste cyclable débile qui traverse la sortie de la voie rapide dans le rond point. Suggéré au Maire Houbron, il y a 4 ou 5 ans (le temps passe si vite) nous avions reçu une fin de non recevoir… 100 000 euros, c’en aurait pourtant fait une belle passerelle.

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    1. la réponse à votre question réside sans doute dans la répartition des parts de cette SCI

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  4. Bonjour.
    Beaucoup de Bihorellais se plaignent de l'état épouvantable de la voirie.
    Le terme épouvantable correspondant à des trous importants sur la chaussée mais surtout aux caniveaux avec des pavés dont les joints sont depuis longtemps enlevés et dont les pavés ont carrément disparus. Ces caniveaux en piteux état laissent infiltrer les eaux d'écoulement pour le malheur des murs bordant les chaussées et pour les chaussées elles-mêmes, mais surtout sont impraticables et très dangereux pour les habitants se déplaçant en bicyclette, voire pour les piétons qui ne peuvent pas utiliser les trottoirs car ces derniers sont aussi très abîmés. Naturellement cette situation ne date pas d'hier mais de l'époque où un certain Houbron se vantait d'une gestion exemplaire et apportait un million d'Euros (nos impôts) d'argent non utilisé à la commune nouvelle (souvenons-on des propos lyriques de ce même personnage lors des fameux débats concernant la fusion et eux aussi payés notre argent...). Avec un million d'Euros, combien de kilomètres de caniveaux auraient-ils pu être entretenus ? C'est maintenant du passé direz-vous, mais lorsque l'on interroge la marie actuelle à propos de cet entretien, il nous est répondu que des priorités doivent être gérées !!! Avec une réponse pareille, je me pose deux questions et apporte des réponses :
    - Qui décide des impôts que nous payons MAINTENANT sur Bihorel : une majorité d'élus habitant sur Bois-Guillaume dont on peut comprendre les priorités (rappelons-nous que c'est cette raison qui a fait Bihorel se séparer de Bois-Guillaume en 1892).
    - A quoi servent les impôts que nous payons maintenant : je ne suis pas devin mais je parie qu'ils doivent compenser en partie le déficit abyssal dont doit faire face la nouvelle commune (augmentation de charges, augmentation des frais de fonctionnement, augmentation des amendes, disparition des millions qui devaient être versés par l'Etat).
    Conclusion : non seulement nos impôts précédents nous ont été spoliés, mais surtout nos impôts actuels ne nous reviennent pas...

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    1. Votre analyse est pertinente et complète la mienne.
      La fusion nous a fait faire un grand bond en arrière, nous retrouvons en 2013 les mêmes problèmes que ceux qui avaient été la cause principale de la séparation entre BG et Bihorel en 1892, augmentés aujourd'hui d'une faillite financière qui ne pourra être évitée que par des hausses massives d'impôts ET des réductions budgétaires drastiques.
      Tous les Bihorellais vont devoir maintenant subir les conséquences de décisions prises par Pascal Houbron pour servir ses intérêts personnels et ses ambitions politiques. Ne l'oublions pas: le seul mandat qui l’intéresse, c'est la députation.
      En 2014 ce sera "TSF": Tout Sauf le Freluquet
      CD

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