"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mardi 26 avril 2011

Vae Victis

Bihorel, l'ultime combat?


Le conseil municipal, malgré l'ordre du jour, avait jeudi soir des airs de vacances. Le soleil transperçait les persiennes, et l'absentéisme des élus n'avait d'égal que celui du peuple Bihorellais. Même le camarade Fluo, fidèle d'entre les fidèles, avait séché la séance.
Cependant, était ce du à la chaleur qui régnait dans la salle, le climat devint vite orageux. Jean Claude Ravenel  chauffa d'entrée un Freluquet, que l'on sentait intérieurement tendu comme une arbalète, en lui demandant dans quel cadre son panégyrique (Dix ans déjà) avait été publié et précisant que si c'était dans celui d'un numéro de "Bihorel Mag", les oppositions auraient du y avoir la parole. Cela eut le don de filer quelques remontées acides au Maire.
Un peu en avance sur le calendrier (à Pâques, les cloches ne sont de retour que le dimanche), Maurice était présent (je plaisante). Me voilà bien sévère avec un de mes lecteurs qui nous a confié que s'il n'avait pu assister aux réunions sur la fusion, il avait suivi le débat sur internet, citant le blog de votre serviteur (et non pas celui d’État d'Esprit) avant d'ajouter un mot à mon intention, que malheureusement personne là où j'étais situé, n'a compris. 
Vacherie ou compliment peu importe. Merci Maurice de m'avoir cité au conseil municipal, cela prouve que vous avez une ouverture d'esprit plus grande que celle de Madame Sophie Dionisi qui avec ses marchands de lessives m'ont banni du site officiel sur le débat. Site d'ailleurs fort peu visité (2.000 entrées en deux mois, c'est ce que l'on fait ici en deux semaines), preuve que les citoyens savent eux mêmes trouver la (bonne) ré-information. 
Pour conclure le chapitre "Maurice", je me dois de préciser qu'il a aussi complimenté Fred Duval et "Bihorel en questions", en indiquant "qu'il écrivait bien". L’intéressé appréciera.
Venons en au plat de résistance. Le projet de délibération concernant la fusion et sur lequel nous aurons à nous prononcer a été présenté par Pascal Houbron. C'est un long texte, imbuvable, véritable ode à la fusion de plusieurs pages, d'un parti pris qui frise le ridicule et où l’absence d'objectivité dispute la primauté à celle des idées. Vous trouverez l'intégralité du texte et la question qui nous sera posée en cliquant sur les liens placés sous la bannière de ce blog.
Le Maire avait hier au soir délivré un permis de s'exprimer à plusieurs conseillers BVAB. Chacun avait soigneusement préparé son petit compliment à la gloire de la fusion et s'est appliqué à bien le réciter. Je dois dire que ce fut pathétique et les arguments développés d'une mièvrerie à faire pâlir un lofter. On comprend mieux pourquoi à l'inverse des conseillers de Bois Guillaume, ceux de BVAB se sont tus pendant le débat.En 2014, lorsque sonnera l'heure d'en éliminer un sur deux, pas besoin d'être grand clerc pour donner le nom des cocus de la fusion.

Rien ne prédisposait l’avenir de notre commune à être remis en cause. Bihorel est une ville calme et sans histoire, où ses habitants semblent couler des jours heureux pour peu que la municipalité leur fiche la paix. Les finances de la ville, si elles ne permettent pas de faire des folies, suffisent largement à financer un budget peu ambitieux dans ses aspirations et lorsque vous discutez en « off » avec des vieux de la vieille du conseil municipal, ils vous confient qu’il y a loin d’avoir péril en la demeure et que tout pouvait continuer ainsi pendant de nombreuses années. Mais la destinée réserve ses surprises et il aura suffi que les chemins de Bihorel et de Pascal Houbron se croisent pour que la pérennité de notre commune soit remise en cause. Depuis le temps que le Freluquet veut s’inviter à la mangeoire des rapaces, il croit tenir là avec la fusion, l’occasion rêvée d’arriver à ses fins. « Monsieur le Député Pascal Houbron », ce rêve d'une vie de "gaité parisienne" comme l'appelait Offenbach, peuple ses nuits et nos boites aux lettres en quadrichromie. 
Accepterons nous que notre vieille commune serve de monnaie d'échange à un freluquet arriviste? Ce sera à nous, mes Chers Compatriotes d'en décider le 26 juin prochain lors du référendum sur la fusion, car sans notre volonté, Bihorel est sans défense et sera livré aux carriéristes et aventuriers de la politique.
Le 26 juin, Vae Victis.
CD 

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