"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

samedi 6 novembre 2010

Le dilettantisme de « Bihorel avec Vous »

Expression de l'opposition "Vert Solidaire"
A Bihorel, sans le savoir, sur le plan politique nous sommes de petits veinards.
La Droite française a depuis des décennies la réputation, que certains diront usurpée, d’être la plus bête du monde. De fait, à « Bien Vivre à Bihorel », on apporte, chaque jour que Dieu fait, sa pierre à l’édifice et ceci sans relâche depuis 2008.
Ces petits bourgeois que caricaturait si bien Flaubert, mêlés à de niais calotins (parfois ce sont les mêmes), nous ont éclairé sur leurs dessins et perspectives concernant l’avenir. Il n’est qu’à relire le premier commentaire du billet « Bien vivre à Bihorel et trilogie du bonheur », pour comprendre à quel futur radieux et socialement asiatique (destinés aux autres, bien sûr, et à leurs descendants) rêvent ces petits boursicoteurs et rentiers de la démocratie.
Tout au plus, font-ils la charité très « Notre Dame des Anges » aux plus démunis, d’un bonheur consumériste (mon brave, voici de quoi vous vêtir), en permettant, avec leur générosité condescendante, la construction d’un Distri Center.
Depuis Molière, on sait le petit bourgeois inculte. Pourtant ce n’est pas le talent, voire le génie, qui manque aux écrivains de droite: Chateaubriand, Barrès, Léon Bloy, Céline, Bernanos, Raymond Aron, Jean Raspail et tant d’autres qui auraient pu inspirer tous ces « Bourgeois Gentilhomme » qui se rêvent en notables à Bihorel  mais qui ne sont que des petits boutiquiers d’âme et d’esprit.

La gauche ou ses débris qui  flottent encore dans l’univers politique de ce début de 21ème siècle, n’est même pas là pour relever le gant. Dans notre commune, c’est « Bihorel avec Vous » qui est sensée, incarner l’alternative « de Gauche » avec sa pseudo « différence », ses projets soi disant « solidaires » et « durables » susceptibles de sauver le prolétaire et la planète. On se voudrait « responsable », « crédible », on se pose en alternance, en force de recours, prête demain à assumer la gouvernance de Bihorel.
 Mais in fine qu’en est-il ? Au moment où la commune est, une fois encore, bradée sous forme de fusion par le Freluquet,  au moment où ce Paon (qui fait la roue à chaque fois qu’il évoque sa bonne gestion de Bihorel), est condamné par la justice française (décision que nous n’avons pas à commenter) à verser 100.000 euros, pris sur nos impôts locaux, à un promoteur, l’opposition de salon « Bihorel avec Vous » nous la joue façon dilettante.
Eux si prompts à dénoncer le verrouillage de la démocratie locale par Pascal Houbron, se montrent incapables de rédiger un texte de 420 caractères dans le « Bihorel Mag » d’Octobre 2010 pour, si ce n’est exprimer leur opinion, tout au moins montrer qu’ils existent encore!
Les élus de « Bihorel avec Vous », n’avaient-ils rien à opposer au Freluquet ?  Panne d’idée  ou « je-m’en-foutisme » de bobos qui n’ont cure de l’intérêt des bihorellais mais qui tout autant que le petit Marquis de la rue Saint Denis, sont mûs par leurs seuls désirs de paraître ?
De vrais veinards, je vous disais, les citoyens bihorellais.
C.D
4ème de couverture. "Bihorel Mag" octobre 2010 (cliquer sur l'image pour l'agrandir)

6 commentaires:

  1. Allons, pour palier au manque de ponctualité de quelque ami très cher, je vous offre, Constantin ainsi qu'à vos abonnés, quelques lignes d'un auteur que vous appréciez, Louis-Ferdinand Céline. Extrait du voyage, bien entendu.

    "La mère devinait cette supériorité animale de sa fille sur elle et jalouse réprouvait tout d’instinct, dans sa manière de se faire baiser a des profondeurs inoubliables et de jouir comme un continent.
    Le côté théâtral du désastre en tout cas l‘enthousiasmait. Elle accaparait de ces trémolos douloureux notre petit monde rétréci ou nous étions en train de merdouiller en chœur par sa faute. On ne pouvait songer à l’éloigner non plus. Je l’aurais cependant bien dû tenter. Faire quelque chose… C’était mon devoir, comme on dit. Mais j’étais trop bien assis et trop mal debout."

    RépondreSupprimer
  2. N'attendez pas comme cette mère indigne ou ce médecin par trop indécis que la victime ait perdu tout son sang. Soignez les! Peut-être à la Raoul....

    RépondreSupprimer
  3. Je ne pense pas que Bardamu soit un personnage hésitant. C’est un personnage qui porte lourd à cause d’une certaine forme de lucidité mais qui, au bout du compte, a la flemme de se lever (je n’ai pas choisi cet extrait que pour sa force évocatrice)… Bardamu observe le monde, porte un regard critique, mais n’agit pas ou très peu. Et quand les choses pourraient s’arranger et qu’il pourrait se fixer, il prend la fuite.
    Je trouve que cela résume particulièrement bien une forme de pensée qu’est celle de Céline et aussi de Philippe Muray que nous évoquions l’autre jour. C’est ma limite avec ces auteurs qui sont de très grands stylistes, bien entendu, mais qui, sur le fond, se trouvent bien assis là où ils sont et revendiquent le droit de ne rien faire de plus. N’est-ce pas quelque part la philosophie de votre Blog ? Je préfère vivre debout, quitte à prendre les pieds dans le tapis. L’association « Bihorel avec Vous » connait des hauts et des bas, comme toute association basée sur le bénévolat. Mais vous ne pouvez pas dire qu’elle ne fait pas son travail. Elle informe correctement la population de Bihorel de ce qui se passe ou se prépare dans la ville en diffusant ses analyses sur de nombreux supports. Ensuite, les gens sont libre d’en penser ce qu’ils veulent. Que voulez-vous de plus ? Qu’elle infléchisse sur les votes en conseil municipal ? Laissez-moi rire.
    Citez-moi une ville de moins de 10 000 habitants où l’opposition diffuse un journal comme le Silex, organise des réunions d’informations, des soirées culturelles, tente de mobiliser une population qui , tout comme Bardamu aimerait bien se lever mais a souvent de bonnes ou mauvaises raisons de rester assise… Je crois sincèrement, Constantin, que l’action de Bihorel avec Vous et des 6 élus gène beaucoup plus la majorité que votre blog, aussi extrême et attachant soit-il.

    RépondreSupprimer
  4. Vous jouez très bien de la mandoline, mais pas assez pour que je croie un seul instant à votre histoire de « manque de ponctualité ». Vous étiez sans doute tous partis à l’enterrement de votre grand-mère?
    Plus sérieusement, au service communication de la mairie, on a dû relancer vos amis plus d’une fois avant de donner l’imprimatur au « Bihorel MAg » sans le texte de BAV car comme tout pouvoir, celui d’Houbron a besoin d’une opposition pour se légitimer et il ne veut surtout pas d’une opposition représentée par « Vive Bihorel », alors il a besoin de vous, bi polarisation oblige.
    Avec habileté, vous essayez de noyer le poisson en mélangeant tout !
    L’espace d’expression qui est resté vierge dans le « Bihorel MAg » n’est pas celui de l’association « Bihorel avec Vous » et ses bénévoles mais celui des six élus du groupe politique « Bihorel avec vous » au conseil municipal qui en plus se revendique comme l’opposition « pur sucre ».
    Laisser vide cet espace, c’est un manquement caractérisé à la démocratie, aux devoirs d’élus de la république mais c’est surtout se foutre de ses propres électeurs !
    D’autre part, si les Pétel &co ne pensaient pas pouvoir influer ni même infléchir (selon votre expression) en quoi que ce soit les décisions du conseil municipal, ils auraient mieux fait de rester regarder pousser la rose dans leurs jardins et laisser la place aux gens de convictions qui pensent, encore, pouvoir agir. Si je vous ai bien compris, les élus de BAV servent de potiches qui remplissent des chaises vides pour la photo du conseil municipal.

    Que six élus de la république, gênent plus le Freluquet que mon blog, excusez moi si je me tire bouchonne en vous lisant, mais cela me semblerait être la moindre des choses. Encore faudrait il qu’au moment de jouer leur rôle d’opposant, ils ne soient pas aux abonnés absents !
    « Citez-moi une ville de moins de 10 000 habitants où l’opposition diffuse un journal comme le Silex, organise des réunions d’informations, des soirées culturelles etc….. »
    Une ville avec une opposition de gauche, je ne sais pas, mais une ville socialiste avec une opposition de droite ayant les qualités que vous énumérez et même plus, oui !
    Gevrey Chambertin, un peu moins de 4.000 habitants, département de la cote d’Or. Un maire PS, Jean Claude Robert, conseiller général qui promène derrière lui un chapelet de casseroles. L’association s’appelle « La Biscutelle » et sa lettre d’information « la Gribriaçoise » où une « pasionaria » de droite alliée à une plume affûtée et barrésienne donnent au marchand de boniments local, le socialiste Jean Claude Robert, beaucoup d’aigreurs. La gauche n’a pas le monopole de l’action et de l’opposition !

    Passons à Muray et Céline. Dire qu’ils vivaient assis, là pour le coup c’est du mépris. Ils vivaient droits grâce à leur lucidité. Ils avaient fait un pas de coté pour sortir du flux. Pas dupes mais encore moins complices. En quelque sorte, des stoïciens dont le cercle d’action se serait limité au simple individu, comme tout anarchiste de droite.

    Sans mépris de ma part et sans vouloir vous offenser mais vous êtes debout comme un ventilateur qui brasse de l’air. Ce qui, en (très) résumé, nous différencie vous et moi, c’est que vous croyez que pour l’Homme tout reste possible alors que je pense, comme un Cioran, que tout est foutu. Mon blog et moi, nous ne sommes pas des marchands de rêves, nous ne cherchons pas à entretenir l’illusion. Notre vocation va même à l'inverse:les briser!
    Je suis de ceux (à mon tout petit niveau) qui, comme Céline ou Muray, savent rire dans les cimetières devant l’absurde de la destinée humaine qui part du spermatozoïde pour finir aux asticots.
    C.D

    RépondreSupprimer
  5. Je joue plutôt - mais trop rarement, les journées ne faisant que 24 h - de la Fender Stratocaster. Oui, je pense que l'action est possible et que l'altruisme est une vertu en voie de disparition mais pas éteinte. Lorsque j'évoque les stations assises et debout, je ne fais que rester dans la parabole de Céline, vous le savez très bien. Aucun mépris de ma part pour ces grands stylistes que sont Muray et Céline, et si j'apprécie le miroir critique qu'ils offrent, j'ai bien le droit tout de même d'être en désaccord sur le fond de leur pensée.
    Je veux bien lire la Gribriaçoise.
    Je reste sur mes remarques passée quant à votre charge sur les élus de BAV. Au fond vous n'avez pas grand chose à vous mettre sous la dent et faites feu de quelques brindilles, c'est votre jeu. Il faut bien équilibrer les critiques, et il vaut mieux commenter le couac sur un 4 e de couverture qu'une décision de justice à 100 milles balles, certes. Question d'équilibre. Je crois aussi que les élus du PS font leur boulot dans leurs commissions respectives, c'est là qu'ils peuvent influer, pas lors des votes puisque le conseil municipal (vous y assistez plus souvent que moi) n'est devenu qu'une simple chambre d'enregistrement, et je le déplore.

    RépondreSupprimer
  6. Chambre d’enregistrement, c’était le titre de mon billet du 13 octobre 2009 au sujet du conseil municipal.
    C’est vrai qu’en matière d’activités de BAV, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent en ce moment (elle est facile, je sais) mais cela rend encore moins excusable la non communication du texte. Et puis une 4ème de couv cela a plus d’importance que ce que vous semblez penser. Enfin, c’est une question de respect des autres listes et des électeurs en général.
    Comme rien ne vous échappe, effectivement les journées ne font que 24h. Alors si j’ai déjà suggéré sur le blog de BAV, que le freluquet paie les 100.000 euros (minimum) avec son livret d’épargne à la banque postale, cela fera bien sûr l’objet d’un billet sur ce blog d’ici la fin de la semaine. Je suis le seul bénévole de « mon association » alors faut bien que tout se fasse!

    RépondreSupprimer