"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

dimanche 21 juin 2009

Fête des Pères


Aujourd’hui, c’est la première fête des pères où je ne pourrai pas embrasser le mien. Il est parti l’été dernier. Mon père c’est, sur la photographie, le petit garçon avec le poing levé. Mon grand père c’est le grand costaud en bas à droite, costume et gilet gris clair avec le chapeau. C’était à l’époque du front populaire.
Tout à l’heure j’irai fleurir leurs tombes et m’y recueillir. Le plus dur ce n’est pas de se rendre au cimetière mais à chaque fois d’en repartir en y laissant ceux que l’on est venu visiter.
Est-ce Schopenhaeur (peu importe) qui a dit que « l’homme ne meurt pas lorsqu’il descend dans la tombe mais lorsqu’il tombe dans l’oubli » ?
Alors en ce dimanche de fête des pères, lorsqu’en bon cauchois, avec ma femme et mes enfants ce midi nous trinquerons, le verre de mon père et celui de mon grand père s’entrechoqueront avec les nôtres.

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