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Par qui remplacer Michel Barnier ? |
C'est au moment où Notre Dame de Paris retrouve sa splendeur et renait de ses cendres, cette cathédrale symbole de la France éternelle et de la fille ainée de l'Eglise, que la république semble s'effondrer sur elle même. Doit-on y voir un signe de la providence qui nous indiquerait qu'il est temps de revenir à l'ordre naturel des choses et de reprendre le chemin interrompu en janvier 1793 ?
Nos malheurs et ceux de la France viennent de loin, tout au moins à l'échelle humaine et si à la période révolutionnaire de la fin du XVIIIe, correspond le début de la lente perte des valeurs morales et religieuses de notre pays, avec pour point d'orgue les années allant de 1968 à nos jours, le déclin économique et financier est lui plus récent.
Après la prospérité des années Charles de Gaulle / Georges Pompidou, la chute a commencé sous Giscard et le premier gouvernement Chirac, avec un J.P Fourcade (déjà un "petit Mozart de la finance") comme ministre de l'économie et des finances, dont Raymond Barre n'aura pas de mots assez durs pour critiquer la politique économique et financière, lorsqu'il lui succédera en 1976. Avec le recul, on peut assurément dire que Raymond Barre fut le dernier ministre de l'économie et des finances (poste qu'il cumulait avec celui de premier ministre) à avoir mené une politique responsable de lutte contre les déficits de la France. Depuis, c'est le néant et tous ceux qui lui succédèrent, menèrent une politique de clientélisme et achetèrent la paix sociale, en refilant en matière de déficit, la "patate chaude au suivant", alourdissant impôts, taxes et prélèvements, tout en espérant le retour d'une croissance hypothétique qui ne revint jamais vraiment. La mondialisation à tout va, sans règle économique, écologique et sociale, l'immigration toujours plus importante et la perte de la souveraineté nationale au profit de l'Europe maastrichtienne, firent le reste. On pourra aussi y ajouter, un personnel politique de plus en plus bas de plafond et incompétent.
C'est ainsi, en quelques mots, que nous nous retrouvons en cette fin 2024 avec plus de 3.300 milliards de dettes auxquels il conviendrait d'ajouter les déficits de la sécurité sociale, des régimes de retraites et de la balance commerciale...Et je ne parlerai pas ici aujourd'hui de l'effondrement culturel et civilisationnel qui marqua cette même période, ce n'est pas le sujet du jour.
A la suite de la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre, j'écrivais, voici presque trois mois jour pour jour:
"Quant à l’européiste Michel Barnier, je jugerai sur pièces. L'homme a de la classe et de l'expérience, c'est un politique d'un autre temps, la différence de langage entre lui et Attal, lors de la passation de pouvoir en atteste. Il pratique la langue française comme la pratiquaient ceux qui m’ont élevé et instruit. Une parenthèse dans le « brebre » vulgaire du cercle mediatico-politique ?
Rien que cela constituerait un instant de soulagement et une courte pause sur le chemin du crépuscule." .
En vérité, le charme retomba bien vite. Si Barnier moucha avec brio le "youtubeur" Gabriel Attal, on senti bien au fur et à mesure que Barnier se faisait endormir par Macron, et que d'un gouvernement de centre gauche avec Attal, nous étions passé à un gouvernement de centre droit avec Barnier. Ce n'est pas ce qu'attendaient des Français lassés par quarante ans d'UMPS et de politique maastrichtienne. Ils en ont assez de ces politiques à l'eau tiède qui ne prennent pas à bras le corps, les problèmes de la nation et qui sont faites de grandes phrases démonétisées car répétées à l'envie sans qu'elles ne se traduisent dans les faits. Les Français ne veulent plus de ces mauvaises soupes aux choux de Bruxelles, qu'on leur sert alternativement teintées en rose pâle ou en bleu délavé et qui depuis quarante ans ont appauvri leur pays, détruit son économie et les remplacent sur leur propre sol. Comme on le disait naguère: le disque est rayé.
En un mot, les Français veulent stopper le déclin et retrouver "leur" France.
De "gaullien" Barnier n'eut que l'allure et son style s'est bien vite apparenté à de la suffisance. Il s'est cru fin négociateur, négligea, voire méprisa 11 millions d'électeurs (les gars de la Marine) et se prit le manche de râteau dans le nez.
Macron, lui se vit en fin stratège avec sa dissolution de juin dernier. Aujourd'hui, le voilà "cul nu". L'intérêt supérieur de la France voudrait qu'il démissionne. Mais qui a déjà vu un égocentrique immature se soucier de l'intérêt général ? Aujourd'hui, les tièdes et pétochards crient haut et fort que Macron tient du peuple un mandat de cinq ans qui court jusqu'en 2027 et que sa démission signerait "la fin de la cinquième république". Rappelons qu'en 1969, le Général de Gaulle, fondateur de cette cinquième république, démissionna après sa défaite au référendum qu'il avait organisé en avril de la même année. Il avait pourtant reçu en 1965, un mandat du peuple qui courait jusqu'en 1972. Mais il est vrai, que Macron est à Charles de Gaulle, ce que la statue de la liberté du rondpoint du centre commercial carrefour de Barentin, est à celle de New York. Une pâle copie à l'échelle 1/16ème...
Si Macron et Le Maire sont responsables et coupables de la faillite actuelle et de plus du tiers de la dette de la France, n'oublions pas, mes chers Compatriotes, leurs piteux prédécesseurs en y incluant leurs ministres incompétents. Tout d'abord François Hollande, nul en tout et bon à rien. Puis Nicolas Sarkozy, ce ventilateur qui devait tout casser et réformer et qui fit "pschit". Ce bon vieux Jacques Chirac, qui inventa le "duennat" et sirota en roi fainéant pendant deux mandats ses "Corana", implorant l'époque de "laisser encore tranquille les Français" et qui procrastina pendant douze ans. N'oublions pas, non plus, la fameuse "cagnotte" de Fabius et les 35 heures sous Jospin, la faillite des privatisations de Mitterrand 1er... La liste est longue, c'est celle de quarante ans d'impéritie.
Alors, comment sortir de là ? Tout d'abord en se débarrassant des phraseurs et particulièrement de ceux qui nous ont mis dans la mouïse et qui la ramènent encore aujourd'hui, mais aussi en se débarrassant de ce syndicat d'intérêt que constitue le "front républicain", véritable escroquerie démocratique.
Enfin, en suivant le "Churchill" qui nous promettra 'du sang et des larmes" et s'y collera sans état d'âme car persuadé que le salut de la France en passe par là. Mais un premier ministre et un président de la république peuvent-ils être les hommes de la situation, tant le mal est profond et le système en bout de course ?
J'ai écrit à plusieurs reprises sur ce blog, que la France ne survivrait pas à quinze ans d'Hollando-Macronisme.
Nous y sommes. Puisse le Ciel, me donner tort !
C.D
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