Ils [les journalistes] ont commencé à délimiter deux camps très nets: d’un côté les jeunes, les dynamiques, les modernes, les belles gueules, les cadres entreprenants… de l’autre, les pue-du-cul, les fachos, les paysans, les arriérés, les Vendéens, les rancis, les communistes…
Après, ils ont dit: Et maintenant, choisissez votre camp, messieurs, dames! L’avenir radieux? le bonheur? l’épanouissement? Le rire et les petits oiseaux du ciel? Ou la France maurassienne recroquevillée! les frustrés! les racistes! les pourris à chicots! les ratés! les agricoles! Puisqu’on vous dit que vous êtes libres de choisir votre camp, nom de Dieu! Libres d’être intelligents, légers, bien dans votre peau, bronzés et rigolos! Ou péquenots peureux, puant l’ail et impuissants! (…)
Que la France soit encore un tout petit peu la France les rendait fous furieux. Ils la voulaient bien garce, leur Marianne, maquillée en pute universelle, les lèvres toutes tartinées de rouge, exhibant charmes et modernités au tapin du monde…
Olivier Maulin, Petit monarque et catacombes.
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