Mis en cause
personnellement par le maire de Bihorel lors du conseil municipal du jeudi 28
mars 2024, j’ai décidé de lui répondre par une lettre ouverte publiée dans les
colonnes de ce blog. Je ne suis pas élu, je ne peux donc pas le faire dans le
cadre du conseil municipal. Peu importe puisque la fréquentation de ce blog est
supérieure au nombre de visionnages du C.M sur la chaine YouTube de la Ville de
Bihorel.
Pour la compréhension du dossier, je vous donne le lien qui vous permettra de regarder la séquence à laquelle je fais référence. (cliquez ci-dessous)
Conseil municipal du 28 mars 2024
Elle se situe lors du premier quart d’heure,
juste après celle de l’explosion en plein vol du groupe d’opposition qui a
choisi de laver son linge sale pendant le conseil municipal. Passablement
excédé par le contenu du tract distribué dans Bihorel par la section locale du
P.S, le maire s’est alors lancé dans un amalgame croquignolesque entre eux et
moi. Sa réaction comme vous pourrez le constater, montre bien que s’il prétendait,
voici quelques jours encore, avoir toujours bien ri en lisant ce que j’écrivais
à son sujet, cela n’était que fanfaronnade et que le rôle de petit caillou dans
sa chaussure que j’ai toujours revendiqué, est pleinement rempli depuis mai
2009.
En avons-nous
jamais douté, mes chers Compatriotes ?
Lettre
ouverte à un petit marquis
Cher
freluquet,
Cher
fossoyeur de Bihorel,
Mon cher
petit marquis,
Après votre
diatribe du jeudi 28 mars, vous êtes-vous, au moins, senti soulagé ? Assouvi,
peut-être ?
Lorsque vous
prononçâtes mon patronyme (capture d’écran en tête de ce billet), la haine et le mépris bavaient sur
vos lèvres.
C’est votre
défaut. En tant que politicien, (je ne connais pas l’homme privé et cela ne me
manque guère), vous êtes bouffi de suffisance et ne supportez aucune critique.
Vous n’avez pour vos opposants que dédain et vous ne tolérez, pour le décorum, qu’une
opposition en carton-pâte.
Vous n’acceptez
pas la contradiction, vous refusez la controverse et balayez avec arrogance les
propositions de vos opposants. Quant aux caricatures, dénué que vous êtes de
tout sens d’autodérision et de distanciation, elles vous insupportent.
Je ne vous
insulte pas, mon cher, je vous donne des sobriquets. Lorsque je vous affuble de
celui de « petit marquis », je pense au maire qui depuis vingt
ans, se comporte non pas en représentant et serviteur de ses administrés mais
en propriétaire de Bihorel.
Deux exemples :
- vous vous êtes octroyé des pouvoirs
financiers exorbitants, qui vous permettent d’engager sur votre seule signature
et sans autre avis, l’argent des Bihorellais pour des centaines de milliers d’euros.
- vous vous
êtes réveillé un matin, décidé à vendre le presbytère et son terrain, l’un des
derniers éléments du patrimoine appartenant à tous les Bihorellais. Peu vous
chaut, petit marquis veut, petit marquis tranche. Un ou deux votes du conseil
municipal pour la forme et hop, un projet établi avec un promoteur dans votre
bureau et la vente est actée. L’avis des Bihorellais, celui des associations,
de l’opposition ? Aux orties ! Fort heureusement, si vous faites la
loi à Bihorel, le droit français s’y applique encore et jusqu’à nouvel ordre, ce
sont les juges qui auront le dernier mot. J’ai cru comprendre que cela vous
agaçait au plus haut point. Moi, cela me réjouit.
Vous reprochez au tract socialiste de faire du « Didier Jérôme » (en moins talentueux, je plaisante, quoique…Ndlr) mais que voulez-vous, concernant le bilan de vos 23 années à la tête de Bihorel, à peu près tout le monde dresse le même constat. Dans un des plateaux de la balance, on peut poser la fermeture de la piscine, le massacre des arbres de la place de l’église, le délabrement de Notre Dame des Anges, la fermeture du commissariat, le bétonnage de dizaines de parcelles, une fusion fiasco qui a couté un pognon de dingue, comme dit l’autre, votre PLU permissif à dessein qui fait le bonheur des promoteurs, la vie infernale des habitants du plateau des Provinces lors des nuits de fermeture du tunnel et tant d’autres choses que je ne manquerai pas de citer le jour où je rédigerai votre panégyrique. C’est en cela que je vous désigne comme le « fossoyeur de Bihorel ». Je me suis installé ici en 1985 et je ne retrouve plus « le bien vivre à Bihorel » que vous revendiquez tant. Pas sûr du tout, qu’en 2024, si c’était à refaire, que je ferais le même choix.
Dans l’autre
plateau, que mettre ? Que restera-t-il de positif de vos quatre mandats à
l’issue de ceux-ci ? Valeur aujourd’hui,
je dirais, rien. Ou alors, éclairez nous. En quoi aurez-vous apporté une
amélioration significative dans la vie des Bihorellais et pour l’attractivité de
notre commune ? Quelle réalisation emblématique, laisserez-vous après
votre départ ? Même vos affirmations de bonne gestion de la commune, sont
contredites par l’argus des communes des Contribuables Associés.
Vous
reprochez à vos adversaires de rabâcher depuis vingt ans les mêmes arguments et de toujours et encore
parler du maire bétonneur et du maire des promoteurs, mais c’est vous qui n’avez
pas progressé d’un pouce depuis 2001 et qui menez toujours la même politique,
alors comme vous êtes constant dans l’erreur, nous opposants, nous sommes
constants dans nos critiques.
Alors, je peux l’affirmer à nouveau ici, je suis fier d’avoir été votre adversaire en participant à des listes d’opposition lors des municipales de 2008 et de 2014. D’avoir combattu votre PLU dont on mesure aujourd’hui les effets désastreux sur notre cadre de vie. De m’être opposé avec bien d’autres à votre fusion qui voyait l’annexion de Bihorel par BG et d’avoir contribué à la faire capoter. D’avoir dénoncé la fermeture de notre piscine à cause d’une mauvaise gestion. Et de m’être posé la question du pourquoi, lorsque vous vous retrouvâtes « cul nu » dans la rue, avoir reçu un promoteur immobilier en votre domicile privé, qui plus est en pleine période de Covid et alors que toute visite ou réception privée était interdite ?
Mon blog
depuis mai 2009, participe à la vie démocratique locale. Vous rêviez d’une
opposition de salon, mais vous avez dû subir C.Dragasès et Jean Claude Ravenel
qui lui aussi vous mena la vie dure, vous causa des nuits blanches et des « nervous
breakdown » comme disaient les Tontons.
Mais là où
vous restez le « meilleur », c’est encore lorsque vous faites le paon en
dressant toutes vos plumes arrières pour vous livrer à des séances d’autosatisfaction.
Ainsi me répondiez-vous, voilà peu, que « tout démontre que grâce à mon
action, sans relâche, la commune de Bihorel est la plus attractive de la
métropole ». Vos colistiers et le personnel administratif apprécieront,
tous les mérites vous reviennent, en toute modestie, bien évidemment et je
parierais que de nombreux maires de communes de la métropole, vous trouvent
bien prétentieux. D’ailleurs, certains s’amusèrent et trouvèrent fort
approprié, le sobriquet de « freluquet » dont je vous ai affublé.
Ce n’est pas
l’homme que je n’aime pas, c’est votre politique et surtout votre façon de la
mener. Depuis longtemps, de la démocratie locale, vous êtes passé à une sorte d’autocratie.
Vous êtes l’exemple type du maire pour qui la démocratie c’est « cause
toujours » et ne se pratique qu'un ou deux jours tous les six ans quand
vous ne vous asseyez pas totalement dessus. La fusion, les Bihorellais disent « non »,
vous la faites, les Bihorellais votent pour la réhabilitation de la piscine,
vous la fermez et souhaitez la détruire…
Avant de
conclure, je souhaiterais vous adresser des remerciements, et oui tout n’est
pas négatif dans vos paroles et vos actes, même si c’est involontaire. En
brocardant de la sorte mon blog (capture d'écran en pied de ce billet), lors du C.M du 28 mars, c’est un peu une
médaille du mérite que vous lui avez décernée et vous avez apporté la preuve qu’il avait
parfaitement rempli son rôle de petit caillou dans votre chaussure. J’apporterai
cependant une nuance à vos propos. Vous avez déclaré que j’avais fait mon blog sur
vous, c’est sans doute là, votre côté « Louis
XIV » et donc très prétentieux.
Enfin, ce
blog vous est ouvert, vous pouvez venir m’y porter la contradiction, je n’aime
rien plus que « la dispute »
et soyez sans crainte, je serai très indulgent et sans moquerie envers votre très
relatif respect de l’orthographe et des règles de grammaire de la langue
française.
Pas de « chichi »
entre nous, alors n’hésitez pas à venir vous exprimer ici.
Cher freluquet, cher fossoyeur de Bihorel, mon cher petit marquis, veuillez agréer l’expression de ma considération choisie.
C.Dragasès
ps: j'ai une proposition à vous faire afin que vous laissiez, enfin, une trace positive dans l'histoire de Bihorel. Je vous la communiquerai, sous peu, sur ce blog.
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