Il paraitrait que chacun se souviendrait de ce qu'il faisait au moment où sur les radios et télévisions fut annoncé la mort du Président Georges Pompidou. C'est exact en ce qui me concerne. Ce 2 avril 1974, il était entre 21 heures et 22 heures, j'écoutais "Poste Restante", l'émission Pop/Rock de Jean Bernard Hebey sur RTL, lorsque le programme fut interrompu et que tomba la nouvelle.
Les années Pompidou furent des années heureuses, celles d'une France qui d'ailleurs l'ignorait. En 1974, les ennuis devinrent sérieux, le chômage s'amplifiait et une crise économique s'installait, celle là même qui cinquante ans plus tard, perdure toujours. Après Georges Pompidou, la république entrainera la France sur le tobogan du déclin.
Georges Pompidou était un homme lettré, qui avait le sens de la nation et qui fut dévoué à la France jusqu'à son dernier souffle. C'est lui, plus que Giscard, qui modernisa notre pays et poussa son industrialisation tout en étant conscient qu'il fallait pour maintenir l'équilibre, prévenir les ravages que provoquait cette dernière sur la nature et créa, en 1970, le premier ministère de l'environnement.
Georges Pompidou aimait l'art contemporain. Il fit construire malgré la polémique, le fameux centre Beaubourg, mais il appréciait également les plaisirs simples comme fumer des "clopes" et s'il ne roulait pas au "diesel", il aimait à conduire une Porsche, une Citroën SM, un coupé 304 Peugeot. Il aimait "la bagnole" comme tous ses compatriotes.
Et surtout, ce fut un Président qui souhaitait que l'on cessât "d'emmerder" les Français, et non pas l'inverse, comme celui d'aujourd'hui et qui s'en félicite.
Dans ces années là, les hommes politiques avaient une prestance, de l'allure et possédaient une autre épaisseur. A Rouen, le maire se nommait Jean Lecanuet, la comparaison avec celui d'aujourd'hui est cruelle pour le second.
Cela s'est passé en 1974, voilà cinquante ans, mais lorsque je regarde les hommes et le pays de l'époque, j'ai le sentiment que mille ans ont du s'écouler pour que tant de choses aient pu ainsi disparaitre à jamais.
Si d'aventure, vos escapades vous menaient à passer près de Monboudif, charmant village de 190 habitants situé dans mon cher Cantal et d'où le Président Pompidou était natif, n'hésitez pas à faire le détour. Devant cette vieille église en pierre de lave et au milieu des maisons auvergnates pluri centenaires, peut-être y sentirez-vous comme moi avec nostalgie, le parfum de la France éternelle.
C.D
maison natale de Georges Pompidou |
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