« Dans un monde idéal, il n’y aurait que des agrégés permanents d’histoire et de géographie. Dans L’Odyssée et L’Iliade, Homère n’a pas fait la distinction. Il n’y a pas un chant où il n’use d’une allégorie géographique pour expliquer les affaires des hommes – la guerre, l’amour, la cuisine, la cité. Il y a toujours une référence à la nature. Je plaide pour cela, une écologie qui expliquerait la permanence et la continuité des temps. Une écologie qui serait conservatrice, c’est-à-dire une tentative à la grecque et non pas à l’américaine, de s’inspirer des équilibres naturels. Une écologie qui aurait à la fois un goût pour les frontons baroques et pour les salamandres, pour les marécages et pour les musées. Pour la mélancolie et pour les ancolies. »
Sylvain Tesson
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