"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

lundi 11 novembre 2024

 



 "Lui notre Colonel savait peut être pourquoi ces deux gens-là tiraient, les Allemands aussi peut-être qu'ils savaient , mais moi, vraiment je ne savais pas. Aussi loin que je cherchais dans ma mémoire, je ne leur avais rien fait aux Allemands. J'avais toujours été bien aimable et bien poli avec eux. Je les connaissais un peu les Allemands, j'avais même été à l'école chez eux, étant petit, à Hanovre. J'avais parlé leur langue. C'était alors une masse de petits crétins gueulards avec des yeux pâles et furtifs comme ceux des loups; on allait toucher ensemble les filles après l'école dans les bois d'alentour, et on tirait aussi à l'arbalète et au pistolet qu'on achetait même pas quatre marks. On buvait de la bière sucrée. Mais de là à nous tirer maintenant dans le coffret, sans même venir nous parler d'abord et en plein milieu de la route, il y avait de la marge et même un abîme. Trop de différence. On est puceau de l'horreur comme on l'est de la volupté. Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la Place Clichy ? Qui aurait pu prévoir avant d'entrer vraiment dans la guerre, tout ce que contenait la sale âme héroïque et fainéante des hommes ?

La guerre en somme c'était tout ce qu'on ne comprenait pas. Et ça ne pouvait pas continuer. Je refusais la guerre et tout ce qu'il y avait dedans...Je ne la déplorais pas moi...Je ne me résignais pas moi...Je ne pleurnichais pas dessus moi...Je la refusais tout net, avec tous les hommes qu'elle contenait, je ne voulais rien avoir à faire avec eux, avec elle. Seraient-ils neuf cent quatre-vingt-quinze millions et moi tout seul, c'était eux qui avaient tort et c'est moi qui avait raison, parce que je suis le seul à savoir ce que je voulais: je ne voulais plus mourir. "


Louis Ferdinand Céline. Voyage au bout de la Nuit.





Le Langage “Poilu” par Maurice Barrès

 

“(…) Vous savez que la tête ou trognon se coiffe d'un képi, dit kébrock, pot de fleurs.  Le buste du poilu, la partie de son corps qui contient l'estomac et les entrailles, qui est par conséquent le réceptacle de la nourriture, se nomme pour ce motif: coffre, bide, buffet, lampe. Rien ne fait plaisir comme de s'en flanquer plein la lampe.  Le poilu met ses jambes, ses quilles, ses pattes, ses harpions, son compas, dans un objet appelé par certains pantalon, mais par lui: falzar, fandar, froc, fourreau, grimpant. On voit le geste de l'homme qui s'habille…

A ses pieds, panards, ripatons, il enfile des godillots ou, si vous préférez, des godasses, des grôles, des croquenots, des ribouis, des péniches, des chaussettes à clous, des pompes (à l'usage de l'eau des tranchées, probablement).  Tout le monde connaît Azor, le sac; Mlle Lebel, le fusil, et Rosalie, la baïonnette, trois fidèles amis du trouflon.

Le temps où le poilu se couchait dans un lit, appelé pajot ou plumard, en raison sans doute de l'absence de plumes dans la literie, est maintenant passé. Il dort (quand il dort, et alors il pionce, il roupille, il en écrase) sur la terre, heureux d'avoir de temps en temps un peu de paille en guise de drap ou de sac à viande. Au repos, en arrière, il trouve quelquefois un lit: quelle joie, quelle nouba. Quelle foire! Mais la chose est rare depuis que le poilu habite la tranchée et ses gourbis, ses cagnas, ses calebasses.  Sa grande préoccupation est alors de défendre sa peau. Car il reçoit des visites peu agréables: les gros noire, les marmites, les wagons-lits, les trains de wagons-lits, s'il y en a plusieurs, le métro.. Que sais-je encore? C'est alors que retentissent les:

« Planquez-vous! » Les poilus s'aplatissent sur le sol sans s'émouvoir: faut pas s'en faire! A quoi bon avoir les foies blancs, verts ou tricolores, en d'autres termes, avoir peur? On n'est pas une bleusaille!  Et quand résonne l'éclatement formidable du 105 ou du 120, le poilu apprécie d'un air amusé: C'est un pépère… un maous… un pépère-maous. De petits bourdonnements se font entendre: ce sont les éclats nommés mouches à miel, abeilles (ces qualificatifs étant d'ailleurs communs aux balles) qui, heurtant un obstacle, cessent brusquement leur ronronnement.

Aussi, on est brave; on en a dans le ventre; on est blessé, attigé, amoché; on meurt, cela s'appelle être occis, clamecé, claboté, bousillé, zigouillé. II en tombe beaucoup, surtout à la charge à la a baïonnette, quand on va à la fourchette.  Notez enfin un autre petit inconvénient de la vie des tranchées. Ces cochons de Boches ont amené avec eux, laissés en liberté, une multitude d'insectes parasites, parmi lesquels on doit signaler, en raison de leur nombre et de leur universelle renommée, les poux, totos ou gos, petites bêtes blanches aux pattes agiles, appelées aussi pour ce motif mies de pain mécaniques… Et je vous assure que pour s'en débarrasser on a bien de da peine: quel boulot !

Ce sont là les ennuis d'un métier qui réserve, par contre, d'agréables moments. La soupe, par exemple… Il faut avoir vécu au front pour être capable de comprendre l'enthousiasme de l'accueil fait à l'homme sale que la guerre a révélé cuisinier, "Ah! te v'ià, l'cuistot! Eh bien! ça va, à la cuistance? Dis donc… vieux, qu'est-ce que tu nous apportes à becqueter?” Le cuisinier, louche en main, procède alors à la distribution. Chacun tend sa galetouse, lisez gamelle, et reçoit sa portion de rata: bidoche ou barbaque cuite avec patates, faillots ou riz. Avec cela, un quart de boule (pain ou bricheton) et de temps en temps, un morceau de frometon ou fromgi (fromage).

Seulement, il arrive parfois que, pour divers motifs, la soupe ne vient pas: attaques, changements imprévus de secteur, culbute du cuisinier et de sa becquetance sous la rafale des obus. Philosophiquement, en s'accompagnant d'un geste des mains qui esquissent un nœud imaginaire sur le ventre, le poilu se met la tringle ou la corde, serre un cran à la ceinture, ou, par antithèse, il se bombe. Et il le fait sans trop se plaindre - rouspéter ou rouscailler, - se réservant d'ailleurs de se tasser une boîte de singe.  Mais quelle n'est pas sa joie lorsqu'il peut se rassasier à son aise, se taper la tête ou la cloche, s'en mettre plein le col, plein le cornet!  Le comble du bien-être est atteint quand paraît le vin, le pinard tant désiré. On ne l'a plus, comme autrefois, en litre, en kil; on en touche - et encore!… - un quart. Sinon, au cas où le pinard a fait le mur, on se contente d'eau dite flotte ou lance. Puis vient le traditionnel jus, dont on ne se passerait pas pour un empire. De temps en temps, enfin, on distribue de l'eau-de-vie: la goutte, la gniole, le criq, le j'te connais bien. Mais généralement le poilu voit là un signe avant-coureur d'une attaque. Alors, malgré le plaisir de l'absorption, il trouve que ça la f…iche mal! Il eût préféré déguster en paix, que diable!

Ce plaisir de la soupe s'adresse à ce qu' Aristole appellerait l'âme inférieure. Il en est un autre d'une essence supérieure: celui de recevoir des lettres. Les babillardes sont toujours bienvenues: celles des parents, des vieux; des frères et sœurs, frangins et frangines; des amis, des copains, des connaissances restées au pays; des parrains et marraines de guerre. Souvent aussi on y trouve de quoi garnir son porte-monnaie Les yeux du poilu, ses mirettes, s'illuminent lorsqu'il voit son morling se remplir de ronds, de balles, de tunes. Bienheureux ceux qui ont du pognon, du pèse !“


Maurice Barrès





 



1916 - Distribution de chapelets après la messe non loin du Fort de Souville   Le 6 avril après la messe  Au poste de secours pas une place de libre, je m’approche du premier blessé qui me repousse de la main : pas moi ! Pas moi ! Les autres  Et je vais d’un lit à l’autre assistant les blessés, confessant, les réconfortant d’une bonne parole, puis je reviens à mon premier blessé. Cette fois il me serre la main avec effusion.  - pardonnez-moi mon geste, monsieur l’aumonier, moi je suis prêt ! Les camarades avaient peut-être plus besoin  que moi de votre ministère.  Roland de Wavrechin, brigadier téléphoniste, observateur au 22ème d’artillerie décède le 10 avril, quelques jours avant sa mort il écrivait à un de ses amis « Si je suis tué, dites à ma femme que j’ai fait le sacrifice absolu de ma vie à Dieu, en lui demandant , s’il le jugeait bon, de me faire mourir d’une mort sans gloire avec le maximum de souffrances que je pourrais endurer sans grogner. Je l’ai fait pour la France. » 


Extrait des notes de campagne de l’abbé Henri Bornot (1862-1947), aumonier de la division Mangin.





dimanche 10 novembre 2024

Pogrom d'Amsterdam

 

Lorsque les nazis,


Lorsqu’ils sont venus chercher les catholiques

Je n’ai rien dit

Je n’étais pas catholique.

Lorsqu’ils sont venus chercher les Juifs

Je n’ai rien dit

Je n’étais pas Juif.

Puis ils sont venus me chercher

Et il ne restait plus personne pour protester. 


Martin Niemöller

(Pasteur protestant, poème écrit en 1944 dans le camp

 de concentration de Dachau) 


J'ai volontairement supprimé les strophes concernant les communistes, les sociaux démocrates et les syndicalistes de gauche pour une raison simple. Aujourd'hui, ils sont dans le camp d'en face.


C.D




samedi 9 novembre 2024

 



Le 9 novembre 1970, le Général de Gaulle s'éteignait dans sa propriété de la Boisserie à Colombey les Deux Eglises.

Puisse sa pensée continuer à nous éclairer au présent comme à l'avenir et à inspirer les médiocres qui sont aujourd'hui à la tête de notre pays.


Vive la France !




vendredi 8 novembre 2024

QSG

 


Le Qatar Saint Germain a depuis longtemps remplacé le Paris Saint Germain. D'un point de vue sportif, cela n'a rien changé. Malgré les milliards engloutis, ils sont toujours aussi nuls. 

Les supporters, eux aussi, ont changé. Les Hooligans ont été (grand) remplacés par des racailles de banlieues, notamment dans le service d'ordre du club. Le Qatar, propriétaire du QSG, finance le Hamas et la boucle est ainsi bouclée. Cela donne l'opération "tifo" de mercredi soir et l'affirmation d'un antisémitisme et d'une haine décomplexés.  

Hier soir, dans les rues d'Amsterdam, pays d'Anne Franck, après le match Ajax - Maccabi, d'autres islamo-racailles ont fait la chasse aux Juifs avec l'intention de donner la mort. C'est le retour, 80 ans plus tard, des pogroms dans une vieille Europe débordée par une immigration de peuplement qui installe sa culture et importe ses vieilles haines ancestrales et civilisationnelles. 

Le football, qui a toujours été le reflet de la société, a perdu son âme et est devenu le réceptacle de toutes les violences, dont la pire d'entre elles, l'antisémitisme.

Voici 20 ans, j'emmenais mes filles au parc des Princes ou au stade de France. Je n'y emmènerai jamais mes petits enfants. En 1976, les passionnés de "foot" encourageaient "les Verts" de Saint Etienne. Presqu'un demi-siècle plus tard, les passionnés "vieille école", dont je suis, se détournent d'un sport pourri par "le vers" islamiste.

Chaque jour un peu plus, je me considère comme "un contemporain du crépuscule" qui voit tomber sur ce qui fut le plus beau pays du monde, la France, le voile noir de l'obscurantisme et le rouge "sang" de la barbarie, qui toujours, l'accompagne.

C.D





mercredi 6 novembre 2024

Phénix

 



 
La "bien-pensance" et le faux progressisme ont été défaits et rien que cela, fait de ce 6 novembre une belle journée. 
 
Une pensée émue pour les Patrick Cohen, Sophie Lapix, Duhamel, France Inter, le Monde, Libération, Barthès, la "Cinq", J-M Aphatie, Léa Salamé et  tous les "rebellocrates" et autres "mutins de panurge" de la sphère "médiatico- artistique" française qui vont devoir dépenser un pognon de dingue en "coke" pour oublier la réalité et leur désespoir.

Trump depuis des années est présenté par les médias en France et aux U.S comme un fasciste et un nazi qui menacerait la démocratie. Le travail de désinformation n'aura pas payé.

"Je veux bien passer pour réactionnaire, car toutes les occasions de se rendre antipathique aux progressistes sont bonnes" écrivait Philippe Muray.
Je suis de ceux qui préfèrent le Général de Gaulle à Donald Trump, mais cela ne m'empêche pas de me réjouir de sa victoire.

Le tableau ci dessous montre à quel point la gauche américaine s'est faite rosser en ce 6 novembre 2024.










Trump : ça se fête !

 

 

Bravo à l'auteur de cette vidéo montage



 

Trump: resté en vie !

 



Le lien pour voir la vidéo












dimanche 3 novembre 2024

 





 

vendredi 1 novembre 2024

Bonne fête de la Toussaint

 












En cours d'installation près de chez vous

 




  Les femmes afghanes ont interdiction de parler entre elles, de conduire une voiture, de faire de la gym et du sport en général, de chanter, d'avoir un portable, de se promener, de regarder un homme qu'elles ne connaissent pas etc...C'est le ministère "du vice et de la vertu" (je ne plaisante pas) qui en a décidé ainsi en Afghanistan. 

Silence planétaire de catacombes mais aussi dans l'univers des intellectuels français, chez les néo-féministes, dans la petite coterie des artistes subventionnés, chez les politiciens de gauche et de tous les collabos qui soutiennent le port du voile en France, ce prosélytisme islamique.  

Je ne veux pas de cela pour mes filles, mes petites filles, mes arrières-petites filles et pour toutes les futures fillettes, filles et femmes en France.
Musclons-nous intellectuellement et culturellement (entre autres). Nous sommes ici chez nous depuis 1.500 ans, imposons et faisons respecter notre civilisation et notre culture.

Si nous ne réagissons pas collectivement, le présent des femmes afghanes représente l'avenir des Françaises. C'est un devoir pour chaque Français et pour la France de faire écho à l'appel au secours des Afghanes.

C.D