Il s'agit bien d'une façade en briques. D'une façade tout court, d'ailleurs. Ou encore d'un trompe l'œil et la propagande de baltringue de la couverture du "Mag" ne bernera personne. Il suffit de faire le tour de notre église, de regarder la pierre qui s'effrite et les briques descellées pour s'en convaincre. Ce faisant, mes chers Compatriotes, regardez vers le ciel et arrêtez vous un instant sur les chenaux à l'arrière du chœur, coté presbytère. La brique n'est plus rouge mais verte de micro champignons que déposent et nourrissent inlassablement les eaux pluviales qui ruissellent tout du long de la paroi et l'imprègnent.
Vous n'êtes pas convaincus ? Alors entrez donc, mes chers Compatriotes ! Faites abstraction de l'état de crasse des murs qui n'ont pas vu un coup de pinceau ou une simple éponge depuis des temps immémoriaux, à l'exception du chœur pour cause de "télétransmission". Inclinez-vous devant l'hôtel, puis observez le pilier gauche du chœur, là où la peinture et le plâtre partent en biberine. Vous êtes en train de constater les effets à l'intérieur de ce que vous avez vu à l'extérieur, coté presbytère.
Bien sûr, nous croyants, nous savons que même au milieu des ruines, Dieu reste présent. Il n'est que de se souvenir de la force de cette image de la Croix restée intacte et débout parmi les cendres dans le chœur de Notre Dame de Paris après l'incendie du 15 avril 2019. C'est exact, Dieu n'a nul besoin de l'éclat d'une église pour manifester sa présence. Pour preuve, l'Esprit souffle aussi dans la plus humble des chapelles de campagne au milieu des odeurs de salpêtre.
Mais cela, notre petit marquis l'ignore. Notre Dame des Anges n'est pour lui qu'un lieu où il se doit de paraitre deux à trois fois par an. La messe des anciens combattants en mai et novembre, l'inhumation d'une connaissance et encore lui faut-il lors de ces rares occasions, regarder autour de lui pour savoir à quel moment le rituel veut que l'on se lève ou s'assoit. J'en fus témoin. Il n'est pas de la calotte et c'est son droit le plus strict. L'important n'est pas là.
Notre petit marquis n'en n'est pas pour autant délié de ses devoirs de maire et du respect dû aux catholiques, aux diacres et prêtres qui se succèdent sur notre paroisse et qui chaque dimanche que Dieu fait, se rendent à l'office. Certes de nos jours, la messe est passée de mode, elle n'est plus dans l'air du temps et pourtant cette tradition est ancrée au plus profond de l'âme française, symbole d'un catholicisme qui fut constitutif de l'identité culturelle de notre pays et de son unité.
Alors, mes chers Compatriotes, en ne respectant pas l'église Notre Dame des Anges dont il a la charge, c'est tout simplement la France que le maire de Bihorel offense.
C.Dragasès
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