Malraux disait "le gaullisme, c'est le métro à 6
heures". Le centrisme UDI, ça serait plutôt un pot au feu sans queue de
bœuf, un verre de bordeaux de négociant comparé à un Patrimonio ou encore un bocal sans poisson rouge.
Depuis longtemps, je me demande pourquoi l'ex-ump se croit
toujours obligée à chaque élection de se trainer le sac de boulets que
constituent les centristes ? Charles Pasqua déjà à son époque déclarait à leur
sujet "nous amenons les électeurs et eux les élus". Au lieu de jouer l'ouverture vers des
centristes qui votèrent pour certains Hollande en 2012, les ex-ump feraient
mieux d'aller voir vers Dupont-Aignan et Devilliers, ce qui répondrait bien
mieux aux aspirations des électeurs de droite.
Ce deuxième tour dégoutera encore un peu plus les Français
des politiciens en général. En Normandie une droite d’un bleu diaphane tire sur
des socialistes rabibochés de la dernière heure avec des pastèques et autres
nostalgiques de l’internationale qui dès lundi recommenceront à les considérer
à juste titre comme de vulgaires social traitres.
Ailleurs, des Estrosi ou des Bertrand ont enfilé leur tutu
rose pour faire la danse du ventre à des électeurs de gauche qui, ces nigauds,
se laissent hypnotiser par des nombrils qui brillent comme des miroirs de
bordel. Imaginez mes chers Compatriotes, les saucisses de gauche qui dans la
région Grand Est, vont voter dimanche pour le candidat de droite alors que la
liste de leurs camarades est elle aussi encore proposée à leurs
suffrages !
J’espère que Valls a prévu des cellules psychologiques pour
réconforter tous ces idiots utiles car l’on peut s’attendre à des crises
d’hystérie dans l’isoloir, des pleurs et des syncopes à la sortie des bureaux
de vote. On risque même de voir dimanche, des électeurs de gauche errer tout
nus et hagards dans les rues…
Pendant cette semaine d’entre deux tours, la démocratie à la
sauce Valls, puait non seulement à cause de sa tambouille électorale mais aussi
parce que nous avons eu droit à un remake de la quinzaine anti Le Pen de 2002
additionné au grand barnum de 2005 du
« oui ». Pas un journaliste n’a manqué à son devoir de descendre le
FN pas plus qu’une radio, télé, journal, ni un artiste forcément de gauche, ni
un baltringue (comme Pierre Gataz à qui on ne reproche jamais d’être le fils
d’Yvon) et encore l’état d’urgence nous aura épargné les grands défilés des
belles âmes investies de sauver les valeurs de la république en arborant un
panneau « Je suis le Bien ». Bref, ceux qui pensent représenter les
60% constitués par un amalgame de carottes et de poireaux, ont cherché toute la
semaine comment interdire aux 40% bleu marine d’exercer le pouvoir. Un bien
beau moment de démocratie, dans une gueuse à la dérive.
Plus près de chez nous, la liste « Normandie
Conquérante » m’inspire de grandes craintes. Je me demande si une
Normandie gérée comme Bihorel qui n’a plus un rond en caisse et dotée du
dynamisme légendaire de notre commune, cela serait vraiment une bonne idée.
Poser la question, c’est y répondre.
Avant de conclure, une précision importante. Si dimanche,
nous aurons droit à un deuxième tour, c’est parce que la démocratie ne
fonctionne pas en France comme elle fonctionne à Bihorel lors des consultations
de ses habitants et que les abstentionnistes (50,05% dimanche dernier) ne sont
pas considérés avoir fait confiance à leurs élus en en se déplaçant pas, sinon
Nicolas-Meyer-Rossignol eut été brillamment réélu dès le premier tour, n’est-ce pas
cher Pascal ?
Non, à bien y réfléchir mes chers Compatriotes, si Guillaume
avait été un conquérant fait du bois centriste, le nom d’Hastings évoquerait
pour nous, le souvenir d’une belle branlée et l’Union Jack flotterait sur une
Normandie qui s’écrirait avec un « y ». Enfin, nous serions toujours
sous une Monarchie mais sur ce dernier point, on ne pourrait y voir que des
avantages…
CD
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire