Homme politique, franchement, je ne pourrais pas. Pas comme ça. Pas comme eux.
Le PS vient de se prendre la pire raclée de son histoire. Le PR s’est révélé incapable d’en profiter. Le Front de Gauche rêve, de loin, de très loin, d’être un Podemos à la française. Les Ecolos sont dans les choux. Quant aux « petits partis », ils restent petits, parce qu’en état d’urgence, les votes vont vers les gros effectifs. Dommage.
Le FN tire les marrons du feu. Logique. « On n’a pas tout essayé », disent les désespérés de la France périphérique. Et ce ne sont pas seulement les scrogneugneus hors d’âge qui ont voté pour lui. Non : les jeunes aussi ont massivement apporté leurs voix au FN. La désespérance aussi est un parti politique.
Même si le plus grand parti de France est l’abstention — mais on s’en aperçoit un peu tard, dans un système qui a toujours refusé de comptabiliser les votes blancs, de peur que les hommes politiques (les femmes aussi, et on en connaît qui ne sont pas piquées des vers) ne réalisent à quel point ils sont démonétisés.
Assez intelligemment, ni Marine Le Pen ni Florian Philippot n’ont
particulièrement pavoisé dimanche soir. Contents — on le serait à moins —
mais conscients que l’establishment va s’insurger. Comment ? Le FN ? Et
nous ? Et nos places ? Nos prébendes ? Nos bénéfices sur la collecte
d’ordures ? Nos petites habitudes ? Nos petits arrangements ?
Pas une fois — et je me suis imposé l’écoute attentive des uns et des autres — le PS ou le PR n’ont mis en cause leur politique. Pas un seul pour dire : « Si les Français votent massivement contre nous, c’est que nous menons une politique nulle, niaise et nocive ».
Il faut dire que les principaux responsables de cette déroute, à commencer par le Premier ministre, sont restés loin des micros — et pourtant, ce n’est pas leur genre. Pimprenelle n’est pas venue s’excuser d’une mauvaise réforme du collège qui a dressé nombre d’enseignants de gauche contre la Gauche — ou ce qu’il en reste, des bourgeois parlant à gauche en tâtant leur portefeuille à droite. Emmanuel Macron n’a pas paru pour fustiger son néo-libéralisme qui fait les affaires des banquiers en remplissant leurs poches avec nos sous. Laurent Fabius ne s’est pas montré pour s’excuser d’une politique moyen-orientale aberrante. Et le capitaine en chef n’a rien dit sur son obédience européenne qui a fait de lui le toutou de « la chancelière » — ah, la chancelière !
la suite ICI
Pas une fois — et je me suis imposé l’écoute attentive des uns et des autres — le PS ou le PR n’ont mis en cause leur politique. Pas un seul pour dire : « Si les Français votent massivement contre nous, c’est que nous menons une politique nulle, niaise et nocive ».
Il faut dire que les principaux responsables de cette déroute, à commencer par le Premier ministre, sont restés loin des micros — et pourtant, ce n’est pas leur genre. Pimprenelle n’est pas venue s’excuser d’une mauvaise réforme du collège qui a dressé nombre d’enseignants de gauche contre la Gauche — ou ce qu’il en reste, des bourgeois parlant à gauche en tâtant leur portefeuille à droite. Emmanuel Macron n’a pas paru pour fustiger son néo-libéralisme qui fait les affaires des banquiers en remplissant leurs poches avec nos sous. Laurent Fabius ne s’est pas montré pour s’excuser d’une politique moyen-orientale aberrante. Et le capitaine en chef n’a rien dit sur son obédience européenne qui a fait de lui le toutou de « la chancelière » — ah, la chancelière !
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