Richard Millet face à la meute par enquete-debat
Pourquoi prendre parti pour Richard Millet sans avoir (encore) lu ses trois nouveaux essais, au risque de paraître aux yeux des gardiens sourcilleux de la bien-pensance, encore un peu plus nauséabond ?
Sans doute parce que j'ai dévoré l'an passé son livre "la fatigue du sens", mais aussi parce que je n'aime pas l'eau tiède, parce que j'ai toujours été de ceux qui préfèrent hurler avec les loups que de bêler avec les moutons. Parce que, comme je l'écrivais en "off" cette semaine à une de ces belles âmes qui peuplent notre vieux village, je suis un réactionnaire en opposition à "l'unanimité actionnaire", selon l'expression de Philippe Muray.
Parce que la meute qui court après Richard Millet, me rappelle celle formée, il y a quelques années, derrière Renaud Camus, ou celle qui fait la danse du scalp à intervalles réguliers autour de Finkielkraut, Zemmour ou Robert Ménard.
Parce que dans un pays, la France, dont la deuxième ville, Marseille, est chaque jour davantage aux mains des kalachnikovs, où une élue socialiste (c'est dire !) de cette même ville, y réclame l'intervention de l'armée, peut-il y avoir encore des questions inaudibles?
Alors, mes chers Compatriotes, avant d'aller craquer chacun votre allumette pour enflammer le bûcher dressé à l'intention de Richard Millet par la doxa et de l'envoyer rejoindre le camp des écrivains maudits, prenez le temps comme je vais le prendre, de lire ce que cet auteur nous dit.
Oui, triste pays que celui qui, pour reprendre les mots de Richard Millet, "ne cesse de s'aveugler pour mieux se renier".
CD
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