Mes chers Compatriotes,
je ne sais pas comment vous vivez cet entre deux tours mais moi, je
commence à bouillir. Cela ne devrait pas vous
étonner en cette grande quinzaine où les belles âmes qualifient tout ce qui est
à la droite de Bayrou de fasciste, de nazi ou de pétainiste. La gauche surfe
sur son éternelle légende dorée, celle qui nous raconte qu’elle a toujours été
le camp du bien.
Mélenchon, le révolutionnaire préféré des quartiers bobos
(il a fait 10% chez les ouvriers, Marine Le Pen 29%), m’amuse beaucoup lorsqu’il lui suffit de
deux minutes, celles qui séparèrent 19h59 à 20h01 le 22 avril dernier, pour déserter le Potemkine et sauter sur le pédalo. Mais il m’horripile tout autant lorsqu’il se
drape dans l’habit du juste, éternel antifasciste et Sarkozy a raison de dire
que se faire traiter de fasciste par un communiste (moi j’aurais dit un
stalinien), c’est un compliment. Du coup, voilà notre révolutionnaire en pantoufles qui nous affirme avec raison, que mot pour
mot, il s’agit là d’une phrase de Pierre Laval et d’engainer sur Pétain avec
son « vrai travail ».
Mélenchon, oublie simplement en bon révisionniste stalinien, de rappeler que Pierre
Laval, avant Vichy, fut un élu de la
SFIO (ancêtre du PS), qu’il fut l’avocat de la CGT (syndicat avec lequel
notre révolutionnaire en peau de lapin a défilé ce mardi 1er mai) et que
députés, sénateurs socialistes et communistes votèrent dans leur grande majorité, les 9 et 10 juillet 1940, les
pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.
Parlons maintenant du journal l’Humanité, cette bible du
mensonge depuis un siècle qui le 24 aout 1939 voyait dans le pacte
germano-soviétique qui faisait de Staline l’allié d’Hitler et le communisme
celui du nazisme, une « politique à la fois énergique et intelligente,
seule conforme à la cause de la paix ». Le 14 juillet 1940, dans
l’Humanité toujours, on pouvait lire ces lignes « Fraternité
franco-allemande. Les conversations amicales entre travailleurs parisiens et
soldats allemands se multiplient. Nous en sommes heureux ».
Alors
aujourd’hui, lorsque le torchon stalinien à sa une, compare Sarkozy à Pétain,
il se roule dans la boue de l’outrance et du révisionnisme. On ne se refait pas.

Quel journaliste avez-vous entendu ces jours derniers
rappeler à Mélenchon et à tous ces
résistants de bazar, ces quelques vérités parmi tant d’autres ?
Non, le système médiatico politique bien pensant préfère, faisant toujours preuve du même autisme depuis 30 ans, montrer du doigt et jeter l’opprobre sur les
6.500.000 électeurs de Marine Le Pen. "Comment, non seulement ce sont des gueux imbéciles, un brin raciste, peureux, qui n'ont rien compris et qui en plus votent Front National", s’indignent tous les « terra
nova » de la place des Vosges et de Navarre !
Je m’étais, peu à peu, résigné à voter blanc au second tour,
si comme annoncé par la pythie Ifop / Bva, seuls les candidats UMPS restaient en
lice. Mais pour moi au fil des jours, ce référendum anti-Sarkozy commence à me
les hacher menu. Même le cocu, comme le dit Denis Tillinac, qui a perdu sa
femme pendant le quinquennat qui s’achève, en fait porter aujourd’hui la
responsabilité à Nicolas Sarkozy.
Trop c’est trop. Trop d’acharnement, trop de mauvaise
foi, trop de mensonges, de contre vérités, trop de défoulement médiatique, de
défoulement tout court d’ailleurs, trop d’irrationnel. L’anti-sarkozysme vire à
la catharsis.
Jeudi soir, voyant lors de l’émission « des paroles et des
actes », ce fat d’Hollande déjà tout boursoufflé de satisfaction, si imbu
de lui-même avec ses blagues carambar, qui ne dit rien, se défile, pontifie,
nous la joue « mitterrandien » mais qui, entre le talent et la
posture de Mitterrand, faute d'envergure, a choisi la deuxième, oui en
regardant ce social traite, j’ai pensé que l’on ne pouvait pas laisser la France au lobby Flanbyste.
J’en ai assez du lynchage de Nicolas sarkozy, de cette
sainte alliance qui part des vierges effarouchées chiraquiennes Raffarin / de Villepin, en passant par les centristes à la molle entre jambe, par
les sociaux libéraux, puis par la catastrophe pour l’écologie Eva Joly pour finir
chez les croisés de Sainte faucille et Saint Marteau.
Oui, Nicolas Sarkozy a déçu la droite et les Français comme
Mitterrand a déçu la gauche et les Français en son temps. Oui, ce ne sera pas un quinquennat
de référence, oui sa manière de gouverner est très discutable, sa personnalité
est par certains cotés détestable, oui il a commis de nombreuses erreurs, oui
il a fait plus souvent du spectacle et de la communication que de la politique,
oui il n’a pas tenu toutes ses promesses, oui il a menti et traduit dans ses actes parfois l'inverse de ses paroles mais cette lapidation en place publique du
Président Sarkozy m’insupporte.
J'ai passé tout récemment dix jours dans un pays où les régions
et les citoyens sont surendettés, où le chômage atteint 24%
de la population et près d’un jeune sur deux chez les 18 / 25 ans. Ce pays, c’est
l’Espagne après sept années de gestion socialiste.
Alors, effectivement à la lecture de tels résultats, nous pouvons donner raison à tous les excités de la rose et du drapeau
rouge. A coté de Zapatero, Sarkozy, c’est vraiment un nain.
CD