C'est curieux, cette habitude de tresser des couronnes de lauriers à des politiciens qui ont détruit la France et dans le cas précis de Jacques Delors, également trahi le peuple de gauche. Dans ces entreprises, il n'était pas le seul acteur, mais sa responsabilité fut majeure.
Tournant de la rigueur en 1983, prédominance des finances sur le politique, orthodoxie économique, Jacques Delors incarna "le cercle des vertueux" cette gauche comptable qui a trahi les espoirs que les classes laborieuses avaient mis dans l'alternance de 1981. Il s'ensuivra un appauvrissement de la classe populaire et l'écrasement de la classe moyenne qui au fil du temps abandonneront les sociaux démocrates avec en apothéose vingt ans plus tard, le 21 avril 2002.
Les choix idéologiques d'une gauche qui aura tourné le dos au peuple jugé trop "beauf", troqué le social pour le sociétal et le "prolo" pour l'immigré, finira de se décomposer avec le minable quinquennat de François Hollande, la déconfiture du P.S et aboutira aujourd'hui à la gauche islamisée, woke et antisémite. Quant aux derniers traitres, ils sont partis avec armes et bagages en 2017 chez Macron pour sauver leurs beefsteaks. Belle trajectoire !
Mais l'idéologie "Delors" ne s'est pas contentée de liquider le socialisme français, son européisme s'est chargé d'abattre une nation: la France.
Fédéraliste, Delors avait pour ennemi idéologique la nation et il n'eut de cesse que de la détruire. L'acte unique, c'est lui, Maastricht, c'est lui, l'euro, c'est lui, la soumission de la France au dictat allemand, c'est lui, la perte de notre souveraineté, c'est lui.
Delors promettait: « L’euro nous apportera la paix, la prospérité, la compétitivité et, rien que pour la France, il se traduira par la création d’un million d’emplois ». Chacun appréciera le résultat !
Delors déclarait que pour qu'elle soit grande, la France devait avoir une industrie forte mais en même temps (tiens, déjà...) il abattait les frontières économiques et financières et exposait notre industrie à une concurrence déloyale venue des cinq continents. Trente ans plus tard, on connait la suite: de 20%, la part de l'industrie dans le PIB français est tombé à 10% et nous sommes aujourd'hui dépendants de la planète entière.
Mais c'est encore Jean-Pierre Chevènement qui en parle le mieux: " Je ne dis absolument pas de mal de Jacques Delors [dans mon livre], sauf à travers les propos que lui-même tient sur son action ".
Avant d'écrire sur blog au lendemain de la disparition de Jacques Delors :
- " Nul ne saura jamais surestimer le rôle de Jacques Delors dans l’orientation de la politique de François Mitterrand dans les années 1980. C’est lui notamment qui a imposé, à travers le marché unique et le mécanisme de l’Acte unique, le gigantesque transfert de pouvoir à la Commission européenne. Par le truchement de celle-ci, Jacques Delors a infusé dans la politique française une dose de néolibéralisme supérieure à toutes celles qu’il eût été possible d’imposer par la voie légale normale. Il a ainsi infléchi de manière indélébile la trajectoire de la gauche française."
et de poursuivre :"« Pour autant, nul ne contestera la grande rigueur de Jacques Delors ou encore la cohérence qu’il y avait entre ses propos et ses actes. Jacques Delors n’a cherché à tromper personne. Ses adversaires, comme ses partisans, s’accorderont donc au moins sur un point : saluer son intégrité. En ce sens, Jacques Delors est un des derniers représentants d’une époque où les hommes politiques disaient ce qu’ils faisaient et faisaient ce qu’ils disaient ».
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