"Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits, qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait". Ces prêtres pédocriminels connaissaient par cœur cette phrase du Christ relatée dans Matthieu 25, 40. Ces prêtres et hommes d'église ont commis un péché mortel devant Dieu et les hommes.
Je ne sais s'il est possible de guérir de telles agressions. La prière de tous les catholiques doit jouer pleinement son rôle d'intercession pour demander à Dieu que l'âme des victimes retrouve la paix. Quant à celles des criminels, un long séjour au purgatoire terrestre puis céleste semble incontournable.
Mais tout cela n'entamera pas ma foi et ma voix ne tremblera pas au moment d'énoncer le "Credo". L'Eglise en tant qu'institution a fauté mais la Maison du Père reste et restera la mienne.
Quant aux prêtres, depuis mes jeunes années de catéchisme, je n'ai rencontré que des hommes bons dont la parole soulageait et encourageait dans les épreuves que la vie m'imposait. Ils m'ont aidé à trouver le bon chemin après le péché et à approfondir ma foi. Ils m'ont apporté joie et espérance.
Alors n'essentialisons pas et ce serait une grave erreur et une grande injustice que de jeter l'opprobre sur toute l'Eglise de France et sur tous ses serviteurs.
Oui, avis de tempête sur l'Eglise de France. Ces crimes, si j'ose dire, sont pain béni pour ses ennemis et nous savons, ô combien, qu'ils sont la multitude en ce début de XXIème siècle. Mais l'institution, si elle a grandement fauté, a aussi le mérite (tardif) d'afficher au grand jour ses fautes et de battre sa coulpe.
Nous sommes en droit d'attendre maintenant la même démarche des différentes religions présentes en France et l'on ne saurait trop conseiller à d'autres institutions, républicaines celles-là, pareille introspection et pareils aveux.
C.Dragasès
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