Voici que la saison décline,
L'ombre grandit, l'azur décroit,
Le vent fraîchit sur la colline,
L'oiseau frissonne, l'herbe a froid.
Août contre septembre lutte :
L'océan n'a plus d'alcyon;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.
La mouche, comme prise au piège,
Est immobile à mon plafond;
Et comme un blanc flocon de neige,
Petit à petit, l'été fond.
Victor Hugo /publié à titre posthume en 1902 dans le recueil Dernière gerbe
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