Visionnaire, voici ce qu'écrivait en 1973, jean Raspail dans son roman le Camps des Saints:
L'avion blanc du Vatican se posa seul, nettement détaché, avec plusieurs longueurs d'avance. Toujours et partout , l'avion du Vatican arrivait le premier. A croire qu'on le tenait prêt à partir jour et nuit, chargé de médicaments, de dominicains en jeans et de pieuses missives. Probablement volait-il à la vitesse supersonique des symboles. Pour l'équiper, le pape Benoit XVI se dépouillait de tous ses biens et des dernières apparences du luxe pontifical. Mais comme il survivait encore à travers le monde , surtout dans les paroisses les plus humbles et les plus arriérées, trop de catholiques bornés et superstitieux, incapables d'imaginer un pape pauvre sans apparat, les dons affluaient aussitôt. Avec une régularité navrante, on le refaisait riche. Il voulait rester pauvre. Heureusement que l'avion blanc était là pour le tirer d'embarras ! Un pape sympathique aux médias, qui avait épousé son époque. Bonne page de couverture ! On le décrivait se nourrissant d'une boite de sardines, avec une fourchette de fer, dans sa petite cuisine - salle à manger sous les combles du Vatican. Quand on songe qu'il habitait Rome, ville éclatante de santé, pétante d'une richesse bien gagnée au fil des siècles, on se dit qu'il y mettait vraiment du sien, cet unique Romain mal nourri. Il restait aussi quelques Romains indécrottables pour l'en mépriser vaguement....(....)
Le Vatican vient de rendre publique une déclaration de Sa Sainteté le pape Benoit XVI : " En ce Vendredi Saint, jour d'espérance de tous les chrétiens, nous adjurons nos frères en Jésus Christ d'ouvrir leurs âmes, leurs cœurs et leurs biens matériels à tous les malheureux que Dieu envoie frapper à nos portes. Il n'existe pas d'autre voie, pour un chrétien, que celle de la charité. La charité n'est pas un vain mot, elle ne se divise pas , ne se mesure pas, elle est totale ou elle n'est pas. Voici venir l'heure, pour nous tous, de rejeter les compromis où notre foi s'est dévoyée et de répondre enfin à l'universel amour pour lequel Dieu est mort sur la croix et pour lequel il est ressuscité". Fin de citation. On apprenait également que sa sainteté le pape Benoit XVI avait donné l'ordre de mettre en vente tous les objets de valeur encore contenus dans les palais et musées du Vatican, au profit exclusif de l'accueil et de l'installation des immigrants(....) on ne pouvait rien attendre d'autre d'un pape brésilien ! Les cardinaux voulaient un pape novateur, au nom de l’Église universelle, ils l'ont eu !
Plus récemment, Jean Raspail écrira: "la charité chrétienne souffrira un peu devant les réponses à apporter face à l'afflux de migrants. Il faudra se durcir le cœur et supprimer en soi toute sorte de compassion. Sinon quoi, nos pays seront submergés.".
CD
Je me suis fait exactement le même rapprochement! un pape fou.. décidément le bouquin de Raspail est quasi prophétique
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJ'avais lu le livre il y a quelques années, et j'ai voulu retrouver ce texte concernant le pape mentionné. Merci de l'avoir posté. Effectivement Jean Raspail a eu une vision prophétique en l'écrivant.